Le VTT s’invite dans les mobilités éco-responsables

Le lycée de Tulle-Naves voyage « éco-responsable »… dès octobre 2019, deux enseignants d’éducation physique et sportive, accompagnateurs dans le cadre de mobilités d’élèves en ERASMUS + secteur de l’Education et de la Formation Professionnelle, ont eu le plaisir de sillonner les routes et chemins de Belgique, pendant 2 semaines, en VTT électrique.

Les sept élèves de terminale Bac Pro CGEA du lycée Edgar Pisani de Tulle-Naves (Corrèze) et leurs maîtres de stage ont eu la surprise de voir arriver leurs enseignants en VTT électrique, sur les exploitations agricoles de la région de Mons en Belgique. Ces derniers ont parcouru pratiquement tous les jours entre 30 et 50 km pour visiter leurs stagiaires, mais aussi pour rencontrer les acteurs et habitants du monde rural. Quoi de plus facile pour les premiers contacts que de s’arrêter rapidement, de suivre des chemins accidentés pour faire de nouvelles rencontres et peut être établir de nouveaux contacts dans des fermes pouvant devenir de futures structures d’accueil pour les élèves et ainsi répondre à leur mission, en tant que Lycée-porteur du consortium des lycées publics de la région Nord Nouvelle-Aquitaine.

Le temps des rencontres humaines

Le but de cette action était bien entendu de mettre en avant un acte éco-citoyen dans l’organisation de mobilités, mais aussi d’aller simplement et de façon originale à la rencontre des autres en créant des questionnements, mais aussi en montrant que la santé par l’activité physique peut aussi trouver sa place dans les actions de mobilité Erasmus+. Ces visites ont également permis de nombreux échanges sur le territoire autour de Mons et une large promotion d’Erasmus + ouvert à tous les publics, y compris ceux issus de zones rurales.

Précurseur du Green Deal

Avec un voyage collectif dans un véhicule 9 places, des regroupements d’élèves réguliers pour découvrir la culture et le territoire belges, environ 200 km de visites d’exploitations en VTT électrique, avec une gestion autonome des repas en gîte.

Avec une réception autour d’une table des maîtres de stage en fin de mobilité, nous avons pu mettre en avant un bilan très positif autour des valeurs de l’effort, de la convivialité et de l’entraide sans oublier cette volonté de réduire au maximum l’empreinte carbone d’une expérience à tous égards bénéfique pour les élèves – Equipe du Lycée de Tulles-Naves.

Le lycée agricole de Naves et sa gestion des mobilités était sans nul doute précurseur par rapport à l’engagement européen relatif au Green Deal et à la priorité environnementale déclinée dans toutes les actions et activités du programme Erasmus+ 2021-2027, mais aussi sur ses autres priorités liées à l’inclusion et à la citoyenneté.

Contact : Hervé Barbier – enseignant en EPS et référent mobilités

Article proposé par Isabelle Wilwertz, chargée de coopération internationale en DRAAF-SRFD Nouvelle-Aquitaine

Photographie de tête d’article – Crédit : VisitMons, portail touristique Officielle de la Région de Mons




Retrouvailles européennes au SIA-2022

Après une année 2021 marquée par l’annulation du Salon International de l’Agriculture de Paris due à la crise sanitaire, l’année 2022 est celle des retrouvailles pour les 18 pays européens participants.  Malgré l’abandon de 7 pays frileux à l’idée de s’engager dans un contexte incertain, la participation a été au rendez-vous pour cette édition du SIA 2022 qui s’est déroulée dans de bonnes conditions.

56 candidats pour briguer le podium de 2 concours

56 jeunes européens ont mesuré leurs savoirs, en participant au concours de jugement des animaux (bovins) par les jeunes (CJAJ) et au concours des jeunes professionnels du vin (CJPV), le mercredi 2 mars dernier. Chaque année, pendant trois jours, la Direction Générale de l’Enseignement agricole et de la Recherche (DGER) organise, avec l’aide précieuse des animateurs de réseaux Europe de l’enseignement agricole, la venue à Paris d’environ 25 délégations (comprenant candidats et accompagnateurs), issus d’établissements partenaires Européens.

Connaître les races bovines françaises jusqu’au bout des ongles

Le Concours de Jugement des Animaux par les Jeunes (CJAJ) consiste à évaluer les caractéristiques morphologiques de plusieurs races de vache laitière et à viande (Montbéliarde, Prim’Holstein, Brune, Blonde d’aquitaine, Charolaise, et Limousine) selon les options choisies par les candidats. Pendant une heure, les jeunes doivent évaluer 4 animaux. Ce concours se déroule sur le ring de présentation des bovins amenés directement par les éleveurs présents sur le salon, dans le Hall regroupant les plus belles représentantes des races françaises.

Une place de choix pour aspirer à découvrir l’ultime vin du Jury

Le Concours des Jeunes Professionnels du Vin (CJPV), lui, se déroule isolé de l’agitation du salon, au cœur du pavillon du Concours Général Agricole, dans le Hall dominant le parc des expositions, vue sur la tour Eiffel. Une première épreuve dite de caractérisation  consiste à identifier cépage, millésime, appellation, région climatique de production et estimation du prix de vente public de 5 vins mono-cépages présentés de manière anonyme. Lors l’épreuve suivante de notation les candidats doivent évaluer des caractères organoleptiques sur une échelle de 1 à 5 de 4 vins dégustés de façon anonyme. Les 3 finalistes sont départagés par une ultime épreuve de dégustation commentée face au jury.

 

Parmi les 18 délégations Européennes, trois lauréats pour chacun des 2 concours ont été primés à l’issue de cette journée d’épreuves.  Lors d’une cérémonie animée par le commissaire générale agricole, Olivier ALLEMAN, sur le stand du Ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation. Les 6 lauréats européens se sont vus remettre les prix par la directrice générale de la DGER, Valérie BADUEL, et la représentante de l’Agence Erasmus + France, Corine  LEFAY-SOULOY, en présence de l’ensemble des organisateurs des concours européens et des membres du jury.

De nouveaux pays prennent la plus haute place

Pour le CJAJ, le palmarès 2022 a connu de belles surprises, le 1er prix a été décerné à un candidat venant de Lituanie, pays participant pour la toute première fois aux concours européens du SIA. Les lauréates venant de Hongrie et République Tchèque ont remporté respectivement les 2ème et 3ème prix du CJAJ.

Pour le CJPV, le podium 2022 est tenu par les candidats d’Autriche (1er prix CJPV) , d’Italie (2ème prix CJAJ) et de Grèce (3ème prix CJAJ).

Des gourmandises pour adoucir les contraintes sanitaires

A cause des conditions sanitaires trop incertaines dues à la pandémie de Covid19, la soirée européenne au cours de laquelle les pays participants partagent habituellement des produits traditionnels, en marge des concours, n’a pas pu avoir lieu. A la place, une cérémonie d’ouverture des concours, pour souhaiter la bienvenue à tous les pays européens participants, a été organisée par le Bureau des Relations Européennes et de la Coopération Internationale (BRECI-DGER), le mardi 02 mars, sur le ring bovin de présentation.

Au cours de cette cérémonie présidée par Luc MAURER, Adjoint à la directrice générale, chef du service de l’enseignement technique agricole et Philippe RENARD, Chef du BRECI à la DGER, chaque délégation européenne s’est vue remettre un « panier gourmand » contenant une dizaine de produits conçus dans différents lycées agricoles français.

 

 

 

 

 

 

 

 

Le BRECI a remercié chaleureusement tous ses partenaires européens qui ont fait le déplacement pour ces 3 jours à Paris dans un contexte initial peu engageant ainsi que le collectif des animateurs de réseaux qui a merveilleusement accueilli et accompagné les délégations durant leur séjour.

Le seul bémol de cette édition du SIA 2022 concerne le Trophée International de l’Enseignement Agricole (TIEA) pour lequel aucun établissement étranger n’était présent malgré 5 intentions d’inscription en automne 2021. Le contexte sanitaire a notamment « douché » les espoirs de nos partenaires Chinois, Canadiens et Argentins, qui attendent avec impatience la prochaine édition du SIA pour goûter à la magie de ce trophée emblématique pour les lycées agricoles français.

Qu’à cela ne tienne, RDV en 2023 !!!

 

 

 

 

Découvrez les vins mystères des épreuves du concours de jugement par les professionnels du vin – SIA 2022

Contact :

Paul Ménard, Coordinateur des concours jeunes Europe & International au Salon International de l’Agriculture de Paris (SIA), paul.menard@educagri.fr

Crédits photographiques : Isabelle Hervé – MAA-DGER-BRECI

 




L’enseignement agricole voyage avec Erasmus +

En 2022, Erasmus fête ses 35 ans. Aujourd’hui, Erasmus+ a pour objectif principal de soutenir les projets de mobilité et de partenariat entre les 200 pays participants ou partenaires du programme. Depuis 1987, ce sont plus de 12 millions de personnes qui en ont bénéficié. Qu’en est-il dans l’enseignement agricole ?

Sur la période 2014-2020, 674 établissements de l’enseignement agricole ont participé au programme Erasmus +, soit plus de 80% des établissements. Pour rappel, l’enseignement agricole forme chaque année plus de 215 000 élèves, apprentis et étudiants dans 806 établissements.

Ainsi, sur la même période, l’enseignement agricole a bénéficié de 8,4% des financements nationaux et de 10% des mobilités Erasmus +, alors qu’il représente environ 3% de effectifs nationaux. Cela représente 37 300 mobilités pour un financement de 97 millions d’euros.

Comme l’indique Laure Coudret-Laut, directrice de l’Agence Erasmus + France / Éducation Formation : « La période 2014-2019 a vu les mobilités de l’enseignement agricole plus que doubler, ce qui traduit le fort investissement des enseignantes, enseignants et personnels à tous niveaux de responsabilité, tout au long de la programmation ».

L’enseignement agricole tourné vers l’international

Le programme Erasmus + permet aux jeunes dans tous les domaines, dont ceux de l’enseignement agricole, d’étudier dans l’un ou l’autre des pays participants ou partenaires du programme. Les élèves, étudiants, apprentis et personnels de l’enseignement agricole ont en particulier la possibilité d’effectuer une mobilité dans l’un des 27 pays membres de l’Union européenne, en Norvège, en Islande, au Liechtenstein, en Macédoine du Nord, en Serbie, en Turquie…

Le programme Erasmus + « soutient la politique éducative d’ouverture à l’Europe et à l’international au bénéfice des jeunes des établissements de l’agriculture », explique Laure Coudret-Laut.

Cette incitation à découvrir les métiers et formations de l’agriculture hors des frontières françaises s’inscrit dans « la mission de coopération européenne et internationale conduite par le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation », précise Valérie Baduel, directrice générale de l’enseignement et de la recherche (DGER) du ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation.

De nombreux projets portés par l’enseignement agricole

L’enseignement agricole porte de nombreux projets Erasmus +.

Pour lutter contre le décrochage scolaire et l’absentéisme, le lycée agricole de Matiti (Macouria, Guyane) porte un projet avec le lycée Skjetlein (Leinstrand, Norvège) ce qui permet à huit élèves français et norvégiens de s’immerger dans le quotidien de lycéens situés à plus de 8 000 km. Pour Frédérique Loumeto-Ipolo, enseignante en zootechnie et animatrice du réseau Caraïbe de l’enseignement agricole, ce projet « est un atout pour rendre nos filières plus attractives ! ».

Pour valoriser une alimentation durable, cinq établissements européens, dont trois universités, se sont unies en 2018 autour d’un projet Erasmus + « EducLocalFOOD ». Parmi les partenaires : l’Université de Maribor (Slovénie), l’Observatoire européen du paysage (Italie) ou encore la Bergerie nationale (France). Ensemble, ils œuvrent à la création d’un kit pédagogique sur les systèmes alimentaires locaux et durables (SALD) pour accompagner les enseignants des formations agricoles.

En Bourgogne-Franche-Comté, treize lycées agricoles se sont réunis autour du projet « Ose l’Europe avec les lycées agricoles de Bourgogne-Franche-Comté ». Ce projet permet aux établissements d’enseignement agricole de partager leurs pratiques et de mutualiser leurs expériences afin d’offrir aux étudiants une expérience européenne.

Actu – Des experts et des jeunes témoignent au Salon international de l’Agriculture 2022, ils illustreront « comment l’enseignement agricole mobilise le programme Erasmus + ? » . Retrouvez cette échange, en direct du SIA 2022, mardi 1er mars, sur le Stand du MAA, Hall 4 de 15h45 à 16h15.

 À télécharger : Bilan 2014-2020 – Erasmus + pour l’enseignement agricole

Le programme Erasmus + 2021-2027

Le programme pluriannuel Erasmus + 2021-2027 détaille les missions et objectifs pour les sept années de la programmation en cours. Des priorités transversales ont été définies, dans lesquelles l’enseignement agricole s’inscrit pleinement :

  • L’inclusion, en permettant aux publics les plus éloignés de la mobilité d’en bénéficier ;
  • Le développement des compétences numériques et de celles en lien avec l’intelligence artificielle, la robotique en particulier… ;
  • Le renforcement du sentiment de citoyenneté européenne, en incitant à la participation à la vie démocratique ;
  • La prise en compte des enjeux environnementaux de façon à intégrer les principes de développement durable comme l’adaptation au changement climatique et le développement des énergies propres.



Cap sur la Finlande

Dans le cadre d’Erasmus+, les élèves de la section européenne, tous niveaux confondus, du lycée AgriCampus Laval ont participé à une rencontre Finlande-France-Pologne, sur le thème de l’eau, qui s’est tenue en Finlande du 3 au 9 octobre 2021. Tous munis de leur pass sanitaire, pandémie oblige.

L’eau, un héritage à protéger

L’établissement d’enseignement agricole participe depuis 2011 à un projet Erasmus+ sur le thème « L’eau : un héritage à protéger », projet tri-national « France-

Finlande-Pologne ». Si la pandémie avait mis un frein à l’accueil des groupes dans les différents pays, l’envie de poursuivre ce beau projet était toujours là. Aussi, dès que les conditions sanitaires l’ont permis, un déplacement a été organisé pour les quatorze élèves de la Section européenne de Laval.

La rencontre s’est déroulée durant une semaine à Parainen, près de Turku, dans le sud de la Finlande, en présence des partenaires polonais qui avaient aussi fait le déplacement. Cette semaine a été riche en partages et en découvertes !

La Baltique, une des mers les plus polluée

Les élèves, répartis en groupes tri-nationaux, ont étudié la pollution de la mer Baltique, l’une des mers les plus polluées au monde, et ses effets.  Dans ce cadre, ils ont effectué divers activités : une pêche électrique dans une rivière dans un but de reconnaissance et mesure des espèces ; la récolte d’invertébrés aquatiques avec leur identification ; une randonnée dans un des Parcs nationaux pour l’étude des caractéristiques de la tourbière ; des prélèvements dans la mer Baltique avec notamment un temps d’analyses sur un bateau de recherche.

Culture finlandaise

En complément de ces activités pédagogiques, les échanges culturels étaient au rendez-vous. Les jeunes ont apprécié la découverte de la culture finlandaise et s’y sont vite adaptés, notamment l’heure du dîner à 17h heure locale (16h heure française). Les loisirs les ont enchanté : balade en bateau sur la mer baltique, découverte du sauna, incontournable en Finlande. Cette dernière activité a marqué les esprits des élèves français et polonais !

2021 a marqué les 10 ans de partenariat entre les lycées des 3 pays. Le lycée français était impatient d’accueillir ses partenaires finlandais et polonais, qui sont venus du 5 au 11 décembre 2021 à l’Agricampus de Laval. Tous les élèves de la section européenne et bien d’autres se sont mobilisé pour que cette semaine ait été également une découverte de la culture française, à la hauteur de l’accueil qu’ils ont reçu dans l’établissement de Livia en Finlande.

 

Contacts : Anne-Sophie VEBER, Equipe coopération internationale d’AgriCampus Laval, anne-sophie.veber@educagri.fr

Anne-Sophie GOYON, animatrice du réseau Pays Scandinaves et Chargée de mission Europe et Programme Erasmus+ / Appui aux établissements de l’enseignement agricole pour le montage de projet Eramus+, anne-sophie.goyon@educagri.fr