WATEA Nigéria : un tour d’horizon

6 établissements partenaires ont été visités dans six États Nigérians, dans le cadre du programme WATEA : Les femmes dans l’enseignement technique agricole et l’apprentissage au Nigeria.

Il s’agit de la première mission au Nigeria de deux représentants de la Direction Générale de l’Enseignement et de la Recherche (DGER) du Ministère français de l’Agriculture et de la Souveraineté Alimentaire (MASA), dans le cadre du projet FEF 2023-2025 « Les femmes dans l’enseignement technique agricole et l’apprentissage au Nigeria ». Elle fait suite à la visite de 12 responsables de l’enseignement technique et pédagogique nigérian·es à Paris et en Saintonge en décembre 2023.

Accompagnés par la Conseillère aux Affaires Agricoles Sonia Darracq basée à Abuja et des coordinateurs et collaboratrices de l’IITA (Institut International d’Agriculture Tropicale), le chargé de mission Afrique subsaharienne de la DGER, Rachid Benlafquih et l’animateur du réseau Nigéria, William Gex ont visité 6 centres de formations nigérians du 28 juin au 14 juillet 2024.

Les objectifs principaux de la mission étaient d’évaluer les installations, la gouvernance et les relations des institutions avec le secteur privé, de fournir des informations sur l’approche par compétences et le système d’apprentissage, d’assurer la pérennité du projet au-delà du financement français par des efforts renforcés d’information et de sensibilisation auprès des autorités et enfin de discuter de la poursuite de la coopération et du partenariat avec les campus agricoles français notamment par la mise en place d’un programme pilote de mobilités d’étudiant·es avec la France.

Pour rappel le projet WATEA – Woman in Agricultural Technical Education and Apprenticeship (Femme dans l’enseignement technique agricole et l’apprentissage 2023-2025), financé par le MEAE (Ministère français de l’Europe et des Affaires étrangères) et mis en œuvre par l’IITA (International Institute of Tropical Agriculture) vise à renforcer les relations opérationnelles entre les établissements d’enseignement technique agricole et les entreprises agro-industrielles, développer et formaliser le statut d’apprenti·e en particulier pour les jeunes filles et enfin accroître le partenariat pédagogique entre l’enseignement technique agricole français et ses homologues nigérians. Ainsi dans 6 états parmi les 36 fédérés, à raison de 500 filles par établissement, ce seront plus de 3000 jeunes femmes qui seront formées dans les institutions partenaires.

Vers un enseignement technique agricole plus attractif

Au Nigéria, les programmes d’enseignement technique sont réglementés par le National Board for Technical Education (NBTE) fédéral sous l’égide du ministère fédéral de l’Éducation : cela s’applique aux cinq collèges techniques visités. L’Institut de formation à la gestion agricole et rurale (ARMTI) de Kwara, organisme semi-public sous l’égide du ministère fédéral de l’Agriculture et de la Sécurité alimentaire, est une exception.

Ces six institutions partenaires, bien qu’elles diffèrent en termes de gestion, de gouvernance et de relations, montrent cependant toutes un grand potentiel pour évoluer vers un enseignement technique plus attrayant et davantage orienté vers l’agro-entreprenariat.

Les équipes de direction et pédagogiques sont très impliquées, imaginatives et proactives dans le développement de partenariats public-privé ce qui leur permet dans certains cas de disposer d’infrastructures et de matériels agricole performants.

6 établissements visités. 

L‘équipe a été chaleureusement accueillie par l’équipe enseignante et les étudiant·es des 6 structures de formation :

Audu Bako College of Agriculture (ABCOAD) Dambatta, État de Kano

 

 

 

 

 

 

École polytechnique Binyaminu Usman (BUPOLY) Hadejia, État de Jigawa

 

 

 

 

 

 

 

Enugu State College of Agriculture and agro-entrepreneurship (ESPOLY), État d’Enugu

 

 

 

 

 

 

École polytechnique (ANSPOLY), Mgbakwu, État d’Anambra

 

 

 

Collège d’agriculture et de technologie (OYSCATECH), Igboora, État d’Oyo

 

 

Institut de formation à la gestion agricole et rurale (ARMTI), Ilorin, État de Kwara
L’occasion d’expliciter le système d’apprentissage français

Au Nigeria il existe déjà un dispositif d’apprentissage traditionnel connu sous le nom de système d’apprentissage professionnel Igbo (Igbo trade apprentice system) pratiqué par les Igbos et originaire du sud-est du Nigeria qui met en place le plus souvent un cadre d’accord informel entre l’apprenti et l’entreprise. L’objectif de ce système est de stimuler la croissance et la stabilité économiques ainsi que des moyens de subsistance durables en finançant et en investissant dans les ressources humaines par le biais de la formation professionnelle. Il présente néanmoins l’inconvénient de ne pas faire suffisamment le lien avec les centres de formation professionnelle et de donner peu de sécurisation à l’apprenti·e en terme d’embauche.

La mission a donc été l’occasion de présenter les principes du système d’apprentissage français en insistant sur le contrat tripartite entre l’entreprise, le centre de formation et l’apprenti, avec un encadrement réglementé et un soutien étatique fort garantissant le statut des apprentis et le développement des programmes en contact étroit avec le monde professionnel.

Les institutions ont reconnu la nécessité de moderniser le système nigérian actuel, en adaptant localement des solutions testées en fonction de la disponibilité et de la volonté des entreprises, du soutien politique, de la solidité des centres de formation et des opportunités de développement agricole et industriel dans leurs territoires.

Un soutien officiel accordé par les États partenaires

La mission a permis, avec les responsables des États partenaires, de pointer les progrès de WATEA et de présenter les perspectives à long terme. Les autorités locales ont reconnu l’importance du projet pour le développement durable de l’agro-industrie et se sont également engagées à poursuivre et à pérenniser les réalisations de WATEA après le financement français. Elles contribueront ainsi au développement de l’apprentissage moderne dans leurs États respectifs, en partenariat avec l’enseignent agricole français.


L’équipe de WATEA aux côtés du Gouverneur de l’État d’Oyo, Seyi Makinde

Retour sur les moments phares de la mission, où l’on peut voir l’équipe de WATEA.

En présence du Gouverneur adjoint de l’État d’Enugu, Ifeanyi Ossai

Avec l’assistant spécial du gouverneur pour l’agriculture de l’État de Jigawa, Adamu Sardauna

en réunion avec le Commissaire pour les gouvernements locaux, la chefferie et les affaires communautaires, TonyCollins Nwabunwanne de l’Etat d’Anambra

aux côtés des Commissaires à l’agriculture, Mme Oloruntoyosi Thomas et à l’éducation tertiaire, Mme Mary Ronke Arinde de l’État de Kwara.

Partenariats avec le secteur privé

La mission a catalysé des relations avec des entreprises agroalimentaires privées (Danone/FanMilk, Nutriset/NutriK, Psaltry International Company Ltd, Soilless Farm Lab) pour de la formation et de l’expertise technique, développer un modèle d’apprentissage mais aussi promouvoir la formation des femmes afin de leur offrir des carrières dans l’agro-industrie et enfin faciliter la mobilité des enseignant·es et des étudiant·es.

Contribuer dès 2025 à l’organisation d’un atelier multi-acteurs de WATEA

Un atelier multi-acteurs sera conduit en janvier 2025 au Nigeria dans l’État d’Oyo afin de favoriser l’élaboration et la mise en œuvre d’un système d’apprentissage plus performant et plus sécurisant. Cet atelier fera l’objet de la mobilisation de l’expertise de l’enseignement agricole français via le réseau CEFAGRI de la DGER. Seront réunis pendant une semaine, les six établissements bénéficiaires du programme WATEA, ainsi que de représentant·es des États partenaires, d’institutions de microfinance fédérales, d’organismes professionnels comme le National Education Fund System (NEFS), le SON (Standard Organization of Nigeria), la NAFDAC (National Agency for Food and Drug Administration and Control), le National Board for Technical Education (NBB), le National Board for Technical Education (NBTE), et l’Industrial Technical Fund (ITF).

Et demain…

L’implication de la DGER via ses réseaux permettra de développer durablement l’enseignement technique agricole nigérian. Il s’agira de faciliter les partenariats de pair à pair entre les centres de formation agricole français et nigérians. Il s’agira en particulier d’organiser des webinaires d’échanges d’expériences et d’expertises sur plan technique mais également pédagogique et également d’initier un programme pilote de mobilités entrantes via l’instrument du service civique en réciprocité avec l’Etat d’Oyo en lien avec le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères et son opérateur France Volontaires

Les établissements curieux et intéressés pour initier un partenariat avec l’enseignement agricole nigérian sont invités à se rapprocher de Vanessa Forsans et William Gex, les animateurs du réseau AOAC (Afrique de l’Ouest Afrique Centrale) de la DGER !

A travers ces multiples pistes, l’avenir agricole du pays est davantage confié aux mains des femmes nigérianes.

A lire également WATEA-Nigeria en Saintonge

En savoir plus sur les organismes :Institut International d’Agriculture Tropicale, Audu Bako College of Agriculture (ABCOAD), École polytechnique Binyaminu Usman (BUPOLY), Enugu State College of Agriculture and agro-entrepreneurship (ESPOLY), École polytechnique (ANSPOLY), Collège d’agriculture et de technologie (OYSCATECH), Institut de formation à la gestion agricole et rurale (ARMTI)

Contacts : William Gex, animateur et Vanessa Forsans, animatrice du réseau Afrique de l’Ouest et Afrique Centrale (AOAC) de l’enseignement agricole, william.gex@educagri.fr , vanessa.forsans@educagri.fr

Rachid Benlafquih, chargé de coopération Afrique subsaharienne/ECSI/expertise internationale au BRECI,rachid.benlafquih@agriculture.gouv.fr




Forum franco-brésilien : l’humain au coeur des transitions

Le  7ème Forum Science et Société, s’est déroulé du 22 au 27 octobre dernier  à l’EPL Bourges Le Subdray.

L’édition 2023 a rassemblé plus de 170 participants, représentant 15 établissements agricoles français et 15 établissements brésiliens. Le forum est organisé alternativement en France et au Brésil depuis 2005. Le dernier avait eu lieu en 2019 au Brésil.

Cette 7ème édition a développé la question du «rôle de l’humain et des sciences dans les transitions agroécologiques et sociales ».

Au travers des conférences avec des chercheurs français et brésiliens et des ateliers techniques avec la participation d’experts, le forum Science et Société a abordé des sujets tels que le changement climatique, la souveraineté et la sécurité alimentaire, la préservation de la biodiversité et des sols ou encore la protection de l’environnement et des ressources naturelles.

Les apprenants français et brésiliens ont pu partager de manière collective le travail effectué en amont du forum et les connaissances acquises sur ces sujets majeurs de société, mais ils ont pu également être forces de  propositions. Ceci lors des échanges directs avec les chercheurs français et brésiliens présents lors de l’évènement, ou au cours de 15 ateliers techniques.

Les ateliers s’articulaient autour de thématiques très diverses, parmi lesquelles une seule santé – « One Health« , l’agriculture sans pesticides, l’agroécologie, le « hightech lowtech« , entes autres… Avec un format plus réduit (entre 6 et 10 participants) ces ateliers permettaient d’aller plus loin dans la réflexion sur ces sujets.

Des moments culturels et festifs ont ponctué la programmation avec des ateliers artistiques et une séquence ALIMENTERRE, structurée autour de la projection d’un film suivie d’un débat entre jeunes brésiliens et français.

Par ailleurs, 5 circuits de découverte de l’agriculture du département (exploitations agricoles, entreprises de transformation, vignobles, etc…) ont été organisés pour les participants.

Le Directeur Général de l’Enseignement et de la Recherche a clôturé l’événement jeudi 26 octobre 2023. Il a particulièrement salué la thématique, qui est au cœur des priorités du Ministère de l’Agriculture et la Souveraineté alimentaire, et alimente la réflexion actuelle dans le cadre du Projet et Loi d’Orientation Agricole. Il a souligné que ce rendez-vous franco-brésilien représentait un moment fort de la mission de coopération internationale de l’Enseignement Agricole et participait à l’ouverture des apprenants au monde.

Le 8ème Forum est d’ores et déjà en ligne de mire et sera organisé au Brésil au cours de l’année scolaire 2025/2026.

Crédit photographique @Ministère de l’agriculture et de la souveraineté alimentaire

Contacts : Fanny DE OLIVEIRA SANTOS, animatrice du réseau Brésil de l’enseignement agricole, fanny.de-oliveira-santos@educagri.fr

Gerardo Ruiz, Chargé de mission Amérique(s) au Bureau des relations européenne et de la coopération internationale – Direction Générale de l’Enseignement et de la Recherche, gerardo.ruiz@agriculture.gouv.fr




Minister of Agriculture and Food Sovereignty of France Pays Visit

Ulaanbaatar, April 11, 2023 /MONTSAME/. By invitation of the Minister of Food, Agriculture and Light Industry Kh. Bolorchuluun a delegation of the Ministry of Agriculture and Food Sovereignty of the French Republic headed by Minister Marc Fesneau paid an official visit to Mongolia on April 7-9, 2023.

The two Ministers worked towards boosting the cooperation in the following three directions: Bilateral cooperation between the Ministries…Business-to-business collaboration… and Bilateral cooperation in the field of Veterinary Services – livestock and animal health, vaccination, exchange of experts, expertise, participation in international events and training courses.

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