Comment maitriser les outils ECSI ?

Le Lycée Agricole de La Barotte à Châtillon-sur-Seine a accueilli les rencontres 2024 du réseau Éducation à la Citoyenneté et à la Solidarité Internationale ainsi que le second regroupement de volontaires internationaux du 28 au 31 mai 2024. C’était l’occasion de « Booster ses pratiques pédagogiques avec les outils d’ECSI ».

Les rencontres du réseau ECSI et le rassemblement des jeunes volontaires internationaux ont été une opportunité unique pour les enseignants et les jeunes volontaires de se former, d’échanger et de collaborer autour des pratiques de l’ECSI. Le programme, riche et varié, a offert des moments d’apprentissage et de partage, ayant un impact durable sur les pratiques éducatives et les projets solidaires. L’engagement des intervenants et des participants a assuré le succès de cet événement, renforçant ainsi les réseaux de coopération internationale et l’éducation à la solidarité internationale.

Cette rencontre, organisée par l’Institut Agro – campus de Florac et la DGER, via le BRECI par son réseau de l’ECSI (le RED), a rassemblé une quinzaine d’enseignants et une trentaine de jeunes volontaires accueillis dans les établissements de l’Enseignement Agricole Français, pour échanger et enrichir leurs pratiques pédagogiques autour de l’ECSI pour les uns et faire un bilan de compétences de leur volontariat pour les autres.

Des outils pédagogiques innovants

Les journées suivantes ont été riches en ateliers pratiques et en présentations d’outils pédagogiques. Danuta Rzewuski, co-animatrice du réseau ECSI BRECI-DGER, et Christian Resche, formateur à l’Institut Agro, ont animé des sessions sur les outils de débat tels que le Q sort et les métacartes « faire ensemble ». Ces outils permettent de structurer les discussions et de favoriser la participation active de tous les participants. Jennifer Milon de GESCOD a introduit des jeux éducatifs visant à aborder les discriminations de manière interactive, suscitant un vif intérêt parmi les participants. Bernard Cretin de Terres de Liens et Charlotte Ané de BFC-International ont également partagé des outils et des méthodes pour intégrer l’ECSI dans les projets pédagogiques.

Des projets concrets et collaboratifs

photo de droite : Bernard Perrin (AFDI BFC)

Le travail sur des projets concrets a constitué l’un des points forts de cette rencontre. Les participants ont été invités à développer des missions d’ECSI en lien avec les acteurs de leur territoire. Grâce Joffre et Bernard Perrin de l’AFDI Bourgogne ainsi que Charlotte Ané de BFC-International ont apporté leur expertise pour accompagner ces projets, permettant ainsi de créer des initiatives ancrées dans le contexte local. Ces projets ont offert aux participants une occasion de mettre en pratique les compétences et les connaissances acquises pendant les ateliers, tout en développant des partenariats locaux et en renforçant les liens communautaires.

« L’ECSI dans l’enseignement agricole français » – Le film en avant-première

Le film : “L’ECSI dans l’Enseignement Agricole Français” transmet un message clair et puissant. Il souligne le rôle crucial de l’ECSI dans la formation des jeunes citoyens du monde. Il montre comment l’ECSI ouvre les jeunes à la diversité culturelle, développe leur pensée critique et les prépare à la coopération européenne et internationale. À travers divers outils pédagogiques, l’ECSI sensibilise aux enjeux globaux et prépare les jeunes à des expériences de mobilité internationale, les aidant ainsi à devenir des acteurs engagés pour un monde meilleur. Le film illustre également comment, en intégrant ces pratiques, on favorise la création d’une société plus juste et solidaire.

Des partenariats fructueux

Une table ronde réunissant des acteurs clés de l’ECSI a été un moment fort de l’événement. Parmi les intervenants, Pauline Valnaud de France Volontaires, Samuel Dieval, directeur d’AFDI, Dominique Garet du Fonjep, Thibaut Lespagnol du MEAE et Catherine Pugeaud de la DRAAF-SRFD Bourgogne-Franche-Comté ont partagé leur expertise et leurs perspectives sur les rôles et les possibilités de collaboration avec leurs institutions respectives. Animée par Rachid Benlafquih, chargé de coopération Afrique subsaharienne/ECSI/expertise à l’international au BRECI/DGER, et Julien Amouret, animateur du réseau ECSI de la DGER, cette session a offert aux participants une meilleure compréhension des dynamiques de coopération et des opportunités de partenariat, favorisant ainsi des échanges de bonnes pratiques et la création de synergies.

de gauche à droite : Pauline Valnaud (France Volontaires BFC), Samuel Dieval (Directeur AFDI), Thibaut Lespagnol (MEAE), Dominique Garet (FONJEP) et Catherine Pugeaud (DRAAF BFC)

Accueil des jeunes Volontaires au cœur des discussions

Un autre thème central de la rencontre a été l’accueil des jeunes Volontaires Internationaux dans les établissements. Guidés par Rachid Benlafquih et Vanessa Forsans, animatrice du réseau Afrique de l’Ouest et du CEFAGRI, les participants ont travaillé en groupes pour identifier les défis et proposer des solutions concrètes. Les discussions ont porté sur l’amélioration du livret d’accueil des jeunes, la création de stratégies pour lever les freins à l’intégration et la mise en place de mécanismes de soutien pour les jeunes volontaires. Les travaux en groupe ont permis de générer de nombreuses idées et de partager des expériences, renforçant ainsi l’efficacité des pratiques d’accueil et d’intégration.

Réseau des Jeunes Volontaires et Service Civique de l’Enseignement Agricole

En parallèle, le Réseau des jeunes volontaires et service civique de l’enseignement agricole a tenu des sessions qui ont abordé des thèmes variés, tels que la capitalisation de l’expérience de volontariat, les compétences acquises, et l’obtention de l’Open Badge « Volontaire International ». Les jeunes volontaires ont eu l’occasion de participer à des ateliers interactifs et des tables rondes, discutant des défis et des opportunités liés à leur engagement. Ces sessions ont permis de valoriser les compétences développées pendant le volontariat et de réfléchir aux moyens de les transférer dans leur parcours professionnel futur.

Série d’interviews des volontaires

Giliane Granjean et Hugo Guinard (Institut Agro – Campus de Florac) ont mené lors de ces rencontres des interviews auprès des volontaires afin qu’ils puissent exposer leurs motivations et surtout les réelles compétences qu’ils en retirent aujourd’hui.

Visionner les interviews des volontaires : Deepika Rawat – Inde, Florence Afetor – Togo, Malalatiana Avotriniaina Finaritra Rajoelinarivo

La dynamique de l’informel

Les jeunes ont également eu l’occasion de visiter la Maison de la Forêt dans le Parc National des Forêts, une expérience enrichissante qui a permis de découvrir les initiatives locales de préservation de l’environnement et de développement durable. En outre, des repas de terroir, des soirées festives et des temps libres ont ponctué les sessions de travail, favorisant les échanges informels et renforçant les liens entre les participants. Ces moments de convivialité ont permis de créer une dynamique de groupe chaleureuse et collaborative, essentielle au succès de l’événement.

 

 

 

 

 

Vivre l’ECSI en créant

Emmanuel Lacouture (enseignant et artiste) a permis à tous les participants de réaliser une œuvre collective lors de la soirée interculturelle.

Merci aux partenaires

L’organisation de cet événement n’aurait pas été possible sans le soutien et l’engagement des partenaires. Nous tenons à remercier chaleureusement France Volontaires, AFDI Bourgogne, Fonjep, MEAE, GESCOD, BFC-International, Terres de Liens, ainsi que tous les intervenants et animateurs du BRECI et de l’Institut Agro. Leur expertise, leur dévouement et leur passion ont été essentiels à la réussite de cette rencontre. Un merci particulier à Danuta Rzewuski, Christian Resch, Jennifer Milon, Grâce Joffre, Bernard Perrin, Charlotte Ané, Léa Woock, Vanessa Forsans et Julien Amouret pour leurs contributions.

Les rencontres du réseau ECSI et le rassemblement des jeunes volontaires internationaux au Lycée Agricole de La Barotte ont démontré l’importance de l’ECSI dans l’éducation des jeunes. Ces rencontres ont été un véritable point d’étape dans la promotion d’une éducation inclusive et solidaire, ancrée dans les valeurs de coopération et de partage.

Pour revivre les rencontres

Photo de tête d’article : atelier animé par Grâce Joffre (AFDI BFC)

Contacts : Danuta RZEWUSKI et Julien AMOURET, animateurs du réseau ECSI de l’enseignement agricole, danuta.rzewuski@educagri.fr, julien.amouret@educagri.fr, Léa WOOCK et Christian RESCHE Formateurs (DNA), à l’Institut Agro – site Agro-Campus de Florac, christian.resche@supagro.fr, lea.woock@supagro.fr

Rachid BENLAFQUIH, Chargé de mission Afrique / Éducation à la citoyenneté et à la solidarité internationale / Expertise Internationale au BRECI-DGER, rachid.benlafquih@agriculture.gouv.fr

 




Des « Roll-up » qui invitent à bouger

9 établissements composent le Consortium Erasmus + d’Ile de France, il permet aux élèves de la voie professionnelle et aux personnels des établissements d’effectuer des mobilités de stage en Europe. Chaque établissement va être doté de supports de communication pour promouvoir cette mobilité européenne.

Des mobilités ont eu lieu dans de nombreux pays d’Europe, dès la création du Consortium, en 2018 et 2019, dans des entreprises de paysage, des centres équestres, des écoles d’agricultures ou encore dans des exploitations agricoles, selon les formations des élèves bénéficiaires. Les mobilités ont été stoppées pendant les mois de restrictions de déplacement dues à la crise sanitaire.

Ces périodes ont été employées différemment par le comité de pilotage du Consortium : des projets de communication ont donc vu le jour.

Des roll up de présentation du Consortium seront prochainement distribués aux établissements membres du Consortium pour encourager les mobilités en stage des apprenants des établissements d’Ile-de-France.

Un film sur les mobilités de stage est également en cours de réalisation à partir des vidéos réalisées par les élèves sur leurs lieux de stage à l’étranger. Ces supports de communication sont financés par le volet « soutien organisationnel » de l’Agence Erasmus +.

 

Établissements membres du Consortium :

Lycée agricole et horticole de Saint Germain en Laye (lycée porteur), Lycée agricole de La Bretonnière, lycée agricole Bougainville,  Bergerie Nationale de Rambouillet, lycée Le Buat, lycée La Salle Igny, Ecole Du Breuil, lycée Sully, CFA Fenelon.

Consortium Elise2A – Echanges des lycées d’Ile de France / Stages européens de l’enseignement agricole

Contact : Anne-Caroline VINET, Chargée de Coopération internationale en DRAAF-SRFD Ile-de-France

 




Cacao « to show »

Une tournée du documentaire « Keka Wongan » est organisée pour faire connaître sa démarche dans les établissements publics agricoles français. Actuellement, 20 séances ont été programmées dont celle qui a eu lieu vendredi 2 avril sur l’EPLEFPA de Castelnau-le-Lez, en présence du chef de projet. Il s’agit, selon lui, de « dévoiler les coulisses du projet, la méthodologie à adopter lorsqu’on se lance dans un projet durable d’une telle envergure ».

Le vendredi 2 avril, le lycée professionnel agricole de Castelnau-le-Lez, sous la supervision de la directrice adjointe et du professeur qui dispose d’un tiers temps coopération internationale et européenne a réuni dans l’amphithéâtre, les élèves de trois classes. Le Chargé de mission développement durable pour l’EPLEFPA de Nantes Terre Atlantique effectue une mission, appuyée par le réseau Cameroun de l’enseignement agricole, sur l’opportunité de développer des relations de coopération entre un établissement français, le sien, et un partenaire camerounais, le Collège Régional d’Agriculture (CRA). Depuis 2014, des actions réciproques entre les deux pays sont menées et le rythme s’est accéléré pour aboutir in fine à la création à Ebolowa, d’un atelier technologique de transformation du cacao en un chocolat « made in Cameroun ». Ce projet a fait l’objet d’un film, Keka-Wongan, signifiant « notre cacao » dans la langue Bulu parlée à Ebolowa, la ville chef lieu de la région sud-Cameroun. Le court-métrage (libre de droits) a été réalisé par Julie Lizambard de Com Son Image. Elle y restitue fidèlement l’histoire de ce projet dont « l’ambition semblait démesurée au départ et l’objectif non réaliste ». Et pourtant ils l’ont fait !

Du film à la démarche éco-citoyenne

Ce film est inspirant, particulièrement pour les élèves du lycée, formés aux métiers agricoles et préoccupés, ou du moins sensibilisés aux enjeux des transitions agroécologiques et du développement durable. Il donne un exemple de pistes d’actions concrètes, et l’envie d’agir. Keka Wongan est un projet de coopération basé sur la réciprocité, qui met en avant le partenariat multi-acteurs et l’implication des apprenants tant en France qu’au Cameroun. L’objectif, pour l’intervenant comme pour le personnel qui l’a accueilli, était en partie d’inspirer les élèves du lycée Honoré de Balzac de Castelnau-Le-Lez à agir de la même façon. A leur échelle, ils peuvent s’intégrer dans une démarche écocitoyenne également, en rejoignant des réseaux d’acteurs présents depuis cette année dans l’établissement tels que les écoresponsables (au nombre de 10 parmi les élèves), ou encore l’association Lafi Bala, hébergée par le lycée et présidée par le Professeur correspondant coopération internationale. Par ailleurs, une très belle initiative de coopération internationale avec le Bénin est en place au lycée pour favoriser l’échange entre les lycéens des deux pays ; et pourquoi pas, pour ces élèves, en initiant de nouveaux projets.

Un film comme promotion d’une coopération

La projection montre les différentes étapes de l’entreprise. La première consistait à maîtriser la phase complexe de l’approvisionnement en fèves de cacao, en incluant des exigences de qualité et le respect de l’environnement. Ces conditions ont permis aux petits cacaoculteurs de la coopérative de Bytilie d’augmenter, en moyenne, leur prix de vente de 30 %. La deuxième étape, très sensible, fut la transformation, avec l’obligation de fabriquer localement les machines pour garantir par la suite leur entretien. Enfin, « il n’y a plus qu’à vendre ! », mais en appliquant les règles du commerce équitable. Le film invite à une réflexion sur le commerce équitable Nord-Sud mais aussi Nord-Nord et Sud-Sud et sur les filières locales.

Un film comme source de réflexion plus globale

Au terme de la projection, un atelier-débat est organisé par le chef du projet afin de faire participer les élèves et connaître leur opinion sur le projet ainsi que sur ce moyen de diffusion. Des images sont disposées aléatoirement au sol et les élèves doivent choisir celle qui leur fait penser, d’une manière ou d’une autre, au film qu’ils viennent de regarder. Ils doivent ensuite s’exprimer un par un et expliquer le rapport qu’ils ont trouvé entre cette image et le film. Le chef du projet Keka-Wongan accueille leur point de vue et y répond en confirmant le lien qu’on peut trouver entre ces images, même déroutantes, et le projet. Par exemple, un pont a été fait entre l’image d’un champ de tournesols et le film : le champ de tournesols représentait, d’après un élève, l’aspect vaste et gigantesque de la nature, qui s’étend à perte de vue. Cela symbolisait, selon le jeune, l’importance de la faune et la flore, et cela se retrouvait dans le projet qui s’inscrit dans une démarche de développement durable, concept dans lequel l’environnement est une priorité. L’objectif de cet exercice particulier d’analyse d’illustrations était de faire conduire aux élèves une réflexion globale. Cette réflexion les amenant à comprendre les enjeux du projet présenté en allant au-delà des actions concrètes,  en d’autres termes : d’en tirer des leçons.

Une « tournée » qui favorise le partage

Cette vision participative est véritablement recherchée par l’intervenant qui insiste sur l’importance du regard des jeunes. C’est la raison pour laquelle il entreprend cette « tournée » des établissements scolaires. Il souhaite faire connaître ce projet et son histoire, mais également obtenir des réponses : savoir ce que cela inspire aux apprenants.

Ainsi, le partage est le maître mot de ce projet qui a été favorablement accueilli par les lycéens et quelques enseignants du lycée Honoré de Balzac. Un dialogue est constamment recherché, de l’étape de création du projet :  quand il faut établir un partenariat entre le lycée de Nantes et le CRA d’Ebolowa, à celle du déroulement : lorsqu’il s’agit de travailler à plusieurs mains une fois l’entreprise démarrée au Cameroun. « Chacun donne le même effort, ce n’est pas l’un qui donne et l’autre qui reçoit » jusqu’à la dernière phase, celle de la diffusion du projet dans les établissements et attendant, de la part de l’auditoire, une réaction et une opinion.

En l’occurrence, c’est grâce à la curiosité et à la réceptivité des élèves, émus par une réalisation dont les plans laissaient voir beaucoup de complicité et de partage entre les écoresponsables français et camerounais, que cet échange a pu se poursuivre au-delà de l’horaire défini au départ.

Article rédigé par Jessica Rouveirol, Volontaire en service civique au lycée professionnel agricole Honoré de Balzac de Castelneau-Le-Lez

 

Pour découvrir le film, visionnez le maintenant

Contact : Florent DIONIZY, Chargé de mission développement durable pour l’EPLEFPA de Nantes Terre Atlantique, florent.dionizy@educagri.fr

Regis DUPUY, animateur du réseau Cameroun de l’enseignement agricole, regis.dupuy@educagri.fr

Rachid BENLAFQUIH, Chargé de mission Afrique / Éducation à la citoyenneté et à la solidarité internationale / Expertise internationale au BRECI-DGER, rachid.benlafquih@agriculture.gouv.fr




Tournée du film « Keka Wongan »

La coopération franco-camerounaise : une aventure qui continue et qui se voit !

Grâce au film « Keka Wongan, notre cacao made in Ebolowa-Cameroun », la collaboration entre l’EPL Nantes-Terre Atlantique et ses partenaires camerounais vît au grand jour. Elle a fait naître la production d’un chocolat local, une production camerounaise de A à Z…

Keka-Wongan signifie « notre cacao » dans la langue Bulu parlée à Ebolowa, la ville chef-lieu de la région sud Cameroun.

Une tournée du documentaire « Keka Wongan » (libre de droits), est organisée dans le cadre du Festival Alimenterre du 15 au 30 octobre 2020. Le projet a été accompagné et cofinancé par le MAA (DGER) grâce au Budget d’Action Internationale. Les projections pourraient être étendue hors festival.

Ce documentaire, retenu par le comité de sélection du CFSI, relate le travail de coopération de l’EPL Nantes-Terre Atlantique (membre du réseau Cameroun de la DGER depuis 2012) avec son partenaire camerounais.

Le film a été réalisé par Julie Lizambard de Com Son Image. Elle y restitue fidèlement l’histoire de ce projet dont l‘ambition semblait démesurée au départ et l’objectif non réaliste. Et pourtant, ils l’ont fait !

Bande annonce du documentaire : https://www.alimenterre.org/keka-wongan-notre-cacao-made-in-ebolowa-cameroun

 

Retour sur la naissance d’un chocolat camerounais

C’est au collège régional d’agriculture (CRA) d’Ebolowa que Florent Dionisy, Chargé de mission de développement durable à l’EPL de Nantes-Loire Atlantique, effectue une mission, appuyé par le réseau Cameroun sur l’opportunité de développer des relations de coopération entre un établissement français et le CRA.

Depuis 2014, c’est une belle aventure, faite de missions réciproques et dont le rythme s’est accéléré pour aboutir in fine à la création, à Ebolowa, d’un atelier technologique de transformation du cacao en un chocolat « made in Cameroun ».

Le directeur du CRA d’Ebolowa, Antoine Mbida et Florent Dionisy n’ont jamais baissé les bras. Il a fallu trouver des moyens à la hauteur de l’enjeu. Côté français, le conseil régional des Pays de la Loire et la DGER (via le Budget d’Action Internationale et les financements du réseau Cameroun) ont soutenu ce projet. Les initiateurs ont également du s’appuyer sur des responsables politiques et administratifs engagés au Cameroun comme en France.

L’acceptation et le soutien des réformateurs de l’enseignement agricole camerounais a été nécessaire pour construire un module de formation spécifique et garantir la reproductibilité du modèle.

Sur les plans technique et économique, la première étape consistait à maîtriser la phase complexe de l’approvisionnement en fèves de    cacao, en incluant des exigences de qualité et le respect de l’environnement. Ces conditions ont permis aux petits cacaoculteurs de la coopérative de Bytilie d’augmenter, en moyenne, leur prix de vente de 30%.

La deuxième étape, très sensible, fut la transformation, avec l’obligation de fabriquer localement les machines pour garantir par la suite leur entretien.

Enfin, « il n’y a plus qu’à vendre » ! Mais en appliquant les règles du commerce équitable. Pari réussi !

Alors, que reste-t-’il à faire ? Continuer à renforcer cette expérience, à en faire un modèle transmissible à d’autres lieux, d’autres activités, voire d’autres pays. La SODECAO, au Cameroun, ne cache pas son intérêt pour ce type de démarche diffusable dans plusieurs zones agricoles.

Pour les co-créateurs franco-camerounais, la démarche pédagogique, qui a sous-tendu le dispositif, est un modèle facilement applicable à d’autres projets. C’est d’ailleurs pour cela qu’ils mettent l’accent sur l’accueil de stagiaires à travers le centre de coopération « 3CF », Cameroun-France. Ce centre a été constitué à Yaoundé et dispose d’un réseau de maîtres de stage reconnus et identifiés. Ces informations sont partagées au sein du réseau Cameroun de l’enseignement agricole (DGER).

Dernièrement, le centre de coopération « 3CF » vient de construire un nouvel atelier de transformation de produits agricoles en zone urbaine. C’est ainsi penser à demain, à ceux qui vont poursuivre le chemin, à ceux qui continueront l’aventure…qui coopéreront, tout simplement.

 

Pour organiser une projection, s’inscrire sur le site et télécharger le film (48 min-gratuit) :

https://www.alimenterre.org/organiser-un-evenement-dans-le-cadre-du-festival-alimenterre

Pour l’instant, 20 séances sont programmées avec présence de l’équipe (le chef de projet, la réalisatrice, 2 étudiants éco-délégués) et une trentaine de projection sont réservées par les associations référentes du CFSI en région.

Consulter et télécharger la fiche complète de présentation du Film

 

Pour organiser une projection-débat en établissement agricole, vous pouvez contacter :

florent.dionizy@educagri.fr Chargé de mission développement durable à l’EPL de  Nantes-Loire Atlantique

regis.dupuy@educagri.fr , animateur du réseau Cameroun de l’enseignement agricole

 Pour en savoir plus sur le centre de coopération: https://3cfcameroun.simdif.com/

 Pour en savoir plus sur Alimenterre :

Le festival Alimenterre, né en 2007, est une création du Comité Français pour la Solidarité Internationale (CFSI). Ce festival est soutenu et co-organisé avec la DGER. Chaque année, à partir d’une présélection sur une base d’une centaine de films, 7 à 8 films documentaires sont retenus par un comité de sélection coordonné par le CFSI. Ce comité de sélection est composé de plusieurs organisations territoriales et nationales, parmi celles-ci, le réseau Education à la citoyenneté et la solidarité internationale (RED) de la DGER.

Ceci n’est pas un hasard mais bien une convergence logique, à la fois des priorités du CFSI – le droit à l’alimentation pour tous les citoyens du monde, des systèmes alimentaires durables et solidaires, l’Agroécologie, la démocratie alimentaire – et de celles de l’enseignement agricole résumées dans le « produire autrement ». Cette convergence apparaît alors encore plus évidente dans la mission de coopération internationale mise en œuvre par la DGER.

https://www.alimenterre.org/le-festival-alimenterre-0

Contact :

Rachid BENLAFQUIH, Chargé de mission Afrique / Éducation à la citoyenneté et à la solidarité internationale / Expertise internationale au BRECI-DGER, rachid.benlafquih@agriculture.gouv.fr