Deux proviseurs au Kazakhstan…

Deux directeurs d’établissements agricoles français participent au projet Agrisen, dont l’objectif final est de structurer une plateforme de formation associée à un modèle de business pérenne qui permettra de répondre aux besoins de renforcement du capital humain de l’agriculture au Kazakhstan.

Le projet Agrisen est une initiative réunissant des universités et établissements d’enseignement secondaire et supérieur ainsi que des entreprises privées kazakhstanaises, l’Ambassade de France au Kazakhstan et le Ministère français de l’agriculture et de la souveraineté alimentaire (MASA-Direction générale de l’enseignement agricole et de la recherche) via son réseau CEFAGRI.
L’initiative se focalise sur l’apprentissage des savoir et savoir-faire fondamentaux identifiés comme lacunaires et essentiels pour le développement de l’agriculture kazakhstanaise, à savoir les agritechnologies, le machinisme agricole, les langues (anglais et français), les soft-skills (ouverture au monde, gestion des conflits). Par ailleurs, l’initiative aura également pour effet secondaire de renforcer l’attractivité des métiers du vivant au Kazakhstan en démontrant leur caractère innovant, technique et permettant à leurs acteurs d’évoluer dans leur carrière.

Le projet se développe à la fois à distance et en présentiel, par des réunions en visioconférence ou à l’occasion du Salon international de l’agriculture à Paris par exemple, mais aussi avec des webinaires réunissant les différents acteurs, et lors d’une première mission en avril 2024, co-financée par le MASA.
Pierre Virmont, directeur de l’EPL de Saint-Gaudens, et François Piperaux, directeur du CFPPA de Toulouse Auzeville, participent à différentes étapes de ce projet en tant qu’experts de l’enseignement agricole.

Des webinaires pour amorcer la coopération

Un premier webinaire s’est tenu le 27 février 2024, avec les acteurs locaux afin de faire émerger une vision commune des enjeux d’attractivité des métiers de l’agriculture. L’expérience française de “L’Aventure du Vivant” a pu nourrir les échanges.

Un second webinaire, le 4 avril 2024, a permis de travailler sur le sujet de la relation entre les établissements de formation et les acteurs privés concernant les questions d’éducation, les pédagogies mises en oeuvre. À l’issue de ce webinaire, la co-construction de curricula de formation avec les entreprises et l’expérimentation et la diffusion du modèle de l’apprentissage ont été relevées comme fondamentales.

Une première mission au Kazakhstan

Après quelques visites de terrain, un atelier de lancement du projet Agrisen a eu lieu à Astana, à Kazakh AgroTechnical University named after S.Seifullin, le 23 avril 2024. L’événement, ouvert par le recteur de l’Université, a réuni, aux côtés des deux experts du réseau CEFAGRI, la Conseillère aux affaires agricoles Marie-Agnès Amos, le CEO de Valeur-Tech Pierre Poullain, les représentants de la holding agricole AITAS Ruslan Zhemkov et Aliya Svanova, ainsi que les représentants d’entreprises kazahstanaises du secteur agricole, des enseignants et des étudiants de l’université.

Les participants ont activement discuté des besoins des entreprises et des problèmes du secteur agricole du Kazakhstan. Les experts français ont présenté le système d’enseignement agricole français, qui intègre à la fois une formation théorique et le développement de compétences pratiques.
Ils ont mis en oeuvre un travail stratégique, co-construit avec les acteurs locaux (entreprises, universités, agro-collèges, étudiants). La définition de curricula de type Brevet professionnel Responsable d’entreprise agricole (BPREA) a été retenue comme axe prioritaire pour le projet afin de structurer les programmes de formation des agri-collèges, mais également les formations professionnelles courtes dans une logique modulaire. Par ailleurs, il a été recommandé de travailler à un modèle de business pérenne sur une logique d’Opérateur de Compétences.

Un projet qui s’étoffe

Dans ce cadre, une mission d’études est prévue pour fin octobre 2024 afin d’échanger avec les opérateurs français sur ces questions.
Le travail de définition des curricula est quant à lui amorcé avec la contribution active en distanciel de l’équipe pédagogique de l’EPL de Saint-Gaudens et de l’université Kazatu, avec l’identification des situations professionnelles significatives, en lien avec les productions animales et végétales ainsi qu’avec la gestion et les infrastructures de l’exploitation/entreprise agricole. Il devrait aboutir, sur la base du BPREA, à la définition de curricula de formation niveau “chef de cultures”, adaptés au contexte kazakhstanais et support de formation initiale (agro-collèges) et professionnelle.

Pierre Poullain, point de contact entre Agrisen et le MASA pour ce projet, en présente la genèse ainsi que les partenaires techniques et financiers.

« L’initiative Agrisen est née du constat des entreprises du secteur agricole Kazakh de l’écart entre les besoins de capital humain nécessaires pour garantir la mise en oeuvre des nouvelles technologies, la transition des pratiques agricoles avec le déficit de compétences modernes des étudiants et des personnels en poste. L’entreprise AITAS, leader de la volaille de chair dans le pays, a impulsé ce projet dans une logique collaborative en associant d’autres partenaires fondateurs : Universités, Collèges Agricoles et Entreprises. La France a constitué le partenaire institutionnel naturel de l’initiative, particulièrement pertinent au regard de ses compétences spécifiques (productions céréalières, élevage, nouvelles technologies, durabilité), son positionnement mais également de la spécificité et la qualité de son enseignement agricole. »

Parmi les prochaines étapes, est aussi prévue au Kazakhstan une mission de formation menée par un expert de l’enseignement agricole français sur les outils d’intelligence artificielle en agriculture.

L’ambassade de France au Kazakhstan, via son service économique et la Conseillère aux affaires agricoles, exprime son soutien à cette initiative, qui deviendra sans aucun doute un exemple de coopération franco-kazakhstanaise réussie dans le domaine de l’agriculture, l’un des domaines prioritaires pour les deux pays.

Crédit Photographique photo de tête d’article : Paysage de steppes – site du Guide du Routard

Contacts : Rachid Benlafquih, chargé de coopération Afrique subsaharienne/ECSI/expertise à l’international au BRECI/DGER, rachid.benlafquih@agriculture.gouv.fr, Vanessa Forsans, animatrice du réseau CEFAGRI, vanessa.forsans@educagri.fr, Évelyne Bohuon, animatrice du réseau Arménie Kazakhstan, evelyne.bohuon@educagri.fr

 




France-Maroc : nouveau quinquennat de coopération

SIA2024 – Marc Fesneau et son homologue marocain Mohamed Sadiki renforcent la coopération bilatérale agricole entre la France et le Maroc, avec la signature d’un accord dans le domaine de la formation et de l’enseignement supérieur.

Vendredi 1er mars 2024, au Salon international de l’agriculture, Marc Fesneau, ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, a rencontré son homologue marocain, Mohamed Sadiki, ministre de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêts du Royaume du Maroc. A cette occasion, ils ont échangé sur les enjeux de sécurité alimentaire, d’adaptation au changement climatique et de gestion de l’eau, mais aussi sur les coopérations en cours et à venir entre les filières agricoles françaises et marocaines.

Lors de leur rencontre, les ministres ont signé un arrangement administratif de coopération dans le domaine de la formation technique et professionnelle agricole et de l’enseignement supérieur agronomique, vétérinaire et forestier. Celui-ci sera mis en œuvre par Direction de l’Enseignement, de la Formation et de la Recherche (DEFR) du ministère marocain et la Direction Générale de l’Enseignement et de la Recherche (DGER) du ministère français. Les deux Directeurs généraux, Benoît Bonaimé pour la France et son homologue marocain Bilal Hajjouji étaient bien entendus présents pour ce temps fort du partenariat entre les deux pays.

Le travail commun de coopération dans le domaine de la formation des équipes des deux pays ne s’est jamais arrêté. Le renouvellement de cet accord permet cependant aux équipes de disposer d’un cadre institutionnel renouvelé pour 5 ans.

Cet accord de coopération s’inscrit donc dans la continuité des nombreuses activités menées conjointement par la DEFR et la DGER ces dernières années. Il se structure autour de 6 axes.

Mobilités croisées

Il s’agit d’une part de promouvoir et faciliter la mobilité croisée, tout en encadrant la circulation, dans les deux sens, d’apprenants pour des stages ou des voyages d’études, individuels ou collectifs.

D’autre part, des enseignants et chercheurs s’associent pour organiser ensemble des séminaires, des recherches conjointes et des travaux en commun avec leurs étudiants, sur les deux rives de la Méditerranée.

Découvrir l’agriculture française

L’organisation de stages de découverte de l’agriculture française au bénéfice d’étudiants marocains existe entre les deux pays depuis 1990. Par exemple, en 2023, une cinquantaine d’étudiants de 15 instituts des techniciens spécialisés en Agriculture (ITSA) marocains, ont effectué un stage dans des exploitations agricoles françaises privées ou dépendant de l’enseignement agricole. Pendant 6 semaines, ils ont découvert l’agriculture et l’agro-alimentaire français en participant aux activités de la structure qui les accueille.

Par ailleurs, 46 étudiants de l’Ecole Nationale d’Agriculture (ENA) de Meknès, en 4ème année, issus de toutes spécialités ont été accueillis en voyage d’étude de 2 semaines à Montpellier et dans le Lot par l’Institut Agro Montpellier autour des thèmes de l’irrigation, l’installation des jeunes et la transformation des systèmes alimentaires en réponse au changement climatique.  Enfin, une quarantaine d’étudiants agro ou véto de l’Institut Agronomique et Vétérinaire Hassan II (IAV), ont effectué des stages de 1 à 2 mois en France.

Ancrage territorial et économique

Un consortium de 5 EPL français (bientôt 8) coordonné par la DRAAF Bourgogne Franche Comté et de 4 établissements marocains accompagnés par la DEFR a mis en oeuvre des échanges techniques et des mobilités étudiantes dans le domaine de l’agro-alimentaire depuis 2022.

Un partenariat inter-établissements entre 4 EPL français et 4 ITSA marocaines, sous la houlette de l’institut Agro Montpellier et de l’ENA de Meknès est également en cours autour de l’agroécologie. Il s’agit d’accompagner la transition agro-écologique des « polygones pédagogiques » marocains par des échanges avec les exploitations agricoles et ateliers de transformation des lycées français et de partager l’expérience sur la gestion des conséquences du changement climatique en agriculture.

Place à la formation initiale et continue des formateurs

Ce partenariat entre la DEFR et l’Ecole nationale Supérieure de Formation de l’Enseignement Agricole français (l’ENSFEA ), se concrétise en 2023-2024 par les deux personnels de la DEFR qui suivent le Master Ingénierie de la Formation et des Systèmes d’Emplois (IFSE) de l’ENSFEA.

L’ENSFEA et la DEFR prévoient d’organiser des webinaires d’échanges d’expérience entre enseignants.

Echanges sur l’inspection et le conseil

En 2022 et 2023, 4 missions de l’Inspection de l’enseignement agricole (IEA) français ont appuyé la mise en place d’un service de l’Inspection au sein de la DEFR (appui à la définition des missions et à la structuration du service en 2022, appui à l’élaboration des guides d’inspection et formation des futurs inspecteurs à l’entretien en 2023). Ce travail conjoint a permis de déployer dès janvier 2024 un dispositif pilote d’inspection-conseil pour la formation professionnelle agricole au Maroc. Fin 2024, l’IEA pourrait accompagner la DEFR dans l’analyse des pratiques et la capitalisation de cette expérience pilote, afin d’envisager son éventuelle extension.

L’IEA pourrait par ailleurs accueillir en France en stage d’observation 2 ou 3 futurs inspecteurs marocains.

Expertise sur les politiques publiques de formation et d’enseignement supérieur

Il s’agit d’échanger sur la politique publique de formation professionnelle et d’enseignement supérieur, sur des thématiques d’intérêt commun : l’attractivité des métiers et des formations, les passerelles entre niveaux de formation, l’évolution des pratiques pédagogiques dans un contexte d’évolution rapide des moyens d’accès à l’information.

Une volonté commune de garder le lien

En signant cet accord, les deux Ministres ont rappelé leur volonté commune de favoriser le développement et la consolidation des échanges et coopérations entre les institutions d’enseignement et de formation professionnelle sous leur tutelle. Ils ont également mis en évidence l’importance du renforcement les liens des acteurs de la formation agricole avec les autres intervenants des filières agricoles et agroalimentaires marocaines et françaises. Tous ces acteurs participent ensemble au développement agricole des deux pays.

Contact : Anne-Laure ROY, chargée de mission Maghreb, Asie au Bureau des relations européennes et de la coopération internationale – DGER, anne-laure.roy@agriculture.gouv.fr

Jan SIESS, animateur du réseau Maroc de l’enseignement agricole, jan.siess@educagri.fr




TEA TIME pour la France et la Chine

Le 24 mars 2022, pour la première fois, le réseau Chine de l’enseignement agricole, le Centre Franco-Chinois de formation agricole et l’institut technique professionnel agricole de Jurong ont réuni les acteurs de l’enseignement et de la profession des deux pays afin d’échanger autour de leurs projets de coopération.

Près de 200 participants se sont connectés pour suivre les présentations, participer et prendre part aux échanges entre les deux pays. Il s’agissait pour la plupart de représentants d’établissements et d’entreprises chinoises et françaises. Côté français, les établissements d’enseignement agricole étaient au nombre de 8 : Saint-Lô Thère, Coutances, Evreux, Hennebont, Bressuire, Tarbes, Hasparren et Nantes.

D’autres acteurs de l’enseignement agricole étaient aussi impliqués, tels que Régis Triollet du réseau thématique Horticulture et Paysages et Stéphanie Dumortier chargée de mission coopération internationale pour la fédération de l’enseignement privé du CNEAP.

Offre de formation chinoise

La première présentation chinoise porta sur les formations dispensées par l’établissement professionnel agricole de Jurong dans le Jiangsu. Ils catégorisent leurs formations selon deux parcours : l’un diplômant, l’autre non-diplômant. Les formations diplômantes concernent des apprenants de niveau BTS, Licence et Master. Deux types de voies sont possibles, initiale ou par apprentissage. Les évaluations portent sur les cours, les techniques pratiques sur la plantation et l’art du thé, des concours (campus, province, national) et des accréditations du niveau de capacité professionnelle (art du thé, testeur). Les référentiels sont construits en concertation avec les acteurs de l’industrie du thé pour répondre à leurs attentes et besoins professionnels.

Les formations non-diplômantes sont proposées en formation continue. Les programmes portent sur des techniques spécifiques : jardin, plantation du thé, traitement du thé noir, savoir-faire sur l’infusion du thé.

Des compléments ont été apportés en présentant la plateforme technique dédiée au thé de l’établissement de Jurong. Ce “parc du thé” s’étend sur 166 hectares. Il comprend un institut de recherche du Jiangsu, qui est spécialisé dans la qualité et rentabilité du thé et de la conduite de projets (5 par an).

Une école propose des formations diplômantes ou certifiantes. Elle est composée de 2 académies sur 2 campus pour élèves et étudiants afin de comprendre et d’expérimenter la culture du thé. Plusieurs centres d’activités sont consacrés aux pratiques techniques : une salle pratique sur l’art du thé, une pour l’évaluation, une de transformation du thé et enfin une dédiée à la dégustation.

Des centres de services technologiques, de recherche de la culture, recherche et développement sont intégrés au campus. Des parcours pédagogiques sur la culture du thé sont adapté aux différentes variétés : « voyage du thé dans la province du Jiangsu ».

L’école chinoise intègre également un hall de transformation et détient des champs de thé sous forme de 6 jardins, élevant plus de 100 variétés de thé.

 

 

 

 

 

 

 

 

La réponse française à la culture de thé

La première présentation française fut effectuée par Arnaud BILLON,  directeur de l’exploitation agricole de l’EPL d’Hennebont. Ce dernier est à l’initiative du développement des formations autour du thé en France. Sa coopération avec un producteur local lui a permis de se positionner en tête de file en France pour tout ce qui est ingénierie de formation et recherches sur les cultivars.

L’établissement est notamment en train de construire un conservatoire du thé. Les plantations ont commencé et se poursuivront en 2022 sur 7000 m² de terrain : près de 7000 plants représentant un peu plus de 100 variétés.  Une implantation en agroforesterie est prévue, ainsi que des implantations de théiers avec alternance de rangées de légumes.

Le projet prévoit la construction d’un parc de l’amitié franco-chinois, il servira de vitrine pour le projet.

Des travaux de recherche sont menés, notamment sur le paillage des théiers qui est une des problématiques fortes des producteurs.

Les expérimentations portent aussi sur des essais de bouturage en agriculture biologique et de marcottage. Le champ de thé créé servira également à la pédagogie et la formation. Les apprenants pourront pratiquer la multiplication les plants et entretenir les parcelles.

Concernant la post-production, la réflexion se tourne sur la filière et les partenariats. Il s’agit d’envisager l’élaboration de nouveaux produits transformés en collaboration avec l’EPL de Pontivy : jus de pomme au thé ou pâté au thé.

La collaboration de l’EPL avec l’établissement de Jurong se concrétisera en plusieurs temps, soit l’élaboration d’un guide du débutant sur l’univers du thé à destination des étudiants et agriculteurs, la poursuite des échanges par des réunions de comité de pilotage du projet (2 fois par an) et enfin la construction d’un module de formation intégré dans les formations diplômantes ainsi que la construction d’un module de formation continue courte pour adultes.

L’intervention chinoise suivante concernait l’établissement professionnel agricole de Suzhou, dans le Jiangsu. Cette présentation s’est attachée à montrer aux participants, la structuration de cette école qui propose des formations dans le thé depuis une quinzaine d’années. Les équipes d’experts mettent en place des programmes d’innovations à destination des étudiants et cela tout en intégrant l’apprentissage moderne au modèle actuel.

Concours de design autour du parc de l’amitié

Puis ce fut au tour de Marine Chotard, chargée de mission du projet thé à l’EPL d’Hennebont, de présenter le concours mis en place par son établissement avec l’école de Jurong.

Ce concours vise à remettre, au centre des échanges, le travail des apprenants. Il s’agit en effet d’un concours de design à destination d’élèves et étudiants en filière – Aménagements paysagers – portant sur le parc de l’amitié franco-chinoise qui sera conçu sur l’EPL

d’Hennebont.

Le jury composé d’enseignants des deux pays désignera les 3 meilleurs projets de chaque pays et une grande finale aura lieu au mois de mai pour désigner le concept gagnant. Les apprenants devront défendre leur vision durant 5 minutes en anglais (en visoconférence).

Tous les participants verront leurs noms inscrits sur une plaque placée dans le jardin et le grand gagnant sera récompensé par des lots de produits des deux établissements.

Début des travaux prévus à l’automne 2022 !

La dernière présentation chinoise fut l’œuvre de l’établissement professionnel et technique de Yangling dans le Shaanxi. Elle se concentra sur l’offre de formation de l’établissement et des travaux qui y sont menés.

La filière thé en France

Le dernier intervenant de cette matinée fut Lucas Ben Moura, producteur de thé et futur président de l’association européenne du thé.

Cet ingénieur agronome de formation a planté, fin 2020, près de 3500 plants sur 0,5 ha dans la commune d’Argelès Gazost en Hautes-Pyrénées. Il a pour objectif de planter 2 ha de théiers. Une vieille grange sera réhabilitée en pôle transformation-vente. Au regard des conditions climatiques et géographiques, il pense se concentrer sur la production de thé noir.

Concernant la structuration de la filière Thé en France, les principaux producteurs se sont réunis sous deux étendards : l’association EuT – Tea Grown in Europe qui est composée de 56 membres européens dont 28 Français et l’ANVPTF : Association Nationale pour la Valorisation et la Protection des Producteurs de Thé Français créé en 2021 et qui compte 25 membres.

Beaucoup de producteurs en France et en Europe ont opté pour des systèmes de production privilégiant des produits de haute qualité sur des superficies d’exploitations restreintes (moins de 10 ha).

Au cours de la visioconférence, les discussions furent nombreuses avec une traduction au fil de l’eau, portant sur les questions de revitalisation rurale en Chine, les concours autour du thé, les référentiels, l’aspect marketing des formations, la mécanisation des cultures, etc…

Suite à ce webinaire, les établissements en France se structurent et se rapprochent des producteurs locaux ou d’autres établissements de leur zone géographique. L’animateur réseau s’engage à faciliter les échanges en venant à la rencontre des établissements intéressés dans les régions du Sud-Ouest et en Normandie afin de faciliter les premiers pas et fédérer les projets de partenariats innovants ou s’inspirant de projets existants.

Toutes les présentations sont disponibles sur Youtube : https://www.youtube.com/channel/UCSyPj3suivqrW5_ak7jJLcQ

 

Contact : Max MONOT, animateur du réseau Chine de l’enseignement agricole, max.monot@educagri.fr