Mobilité accrédités EFP – Q/R – Cycle « Prêt pour Erasmus+ »

Avant de déposer un projet de mobilité accrédités dans le secteur EFP,  retrouvez conseils et nouveautés

Webinaire exclusivement réservé aux organismes ayant obtenu l’accréditation Erasmus sur le secteur de l’EFP (enseignement et formation professionnels) à l’appel à propositions 2023.

Votre structure a obtenu l’accréditation EFP à l’Appel à projet 2023 et vous allez faire pour la première fois une demande de financement (AC121) à l’Appel à projet 2024.
Venez découvrir les activités EFP qui sont financées par le programme et la marche à suivre pour vos demandes de mobilités. Ce webinaire vous permettra également de poser vos questions.

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Faire vivre nos partenariats avec l’Angola

Le vendredi 10 décembre dernier, la DGER a accueilli une délégation conduite par la Ministre de l’Education d’Angola, Mme Luisa Maria Alves Grilo, M. Aldo Sambo, Consultant de la Ministre de l’Education, et M. Diasala André, Directeur National de l’Institut pour le Développement de l’Education.

Rencontre entre la Ministre de l’Éducation Angolaise, Luísa Maria Grilo et Benoit Bonaimé, Directeur Général de l’Enseignement et de la Recherche.

Les échanges nourris entre le Directeur Général de la DGER, M. Benoit Bonaimé, et la Ministre Luisa Maria Alves Grilo, ont permis de balayer la riche et intense coopération entre la France et l’Angola via le MASA dans le domaine de l’enseignement agricole technique et supérieur (agronomique et vétérinaire) depuis de nombreuse années et qui s’inscrit dans le cadre des priorités définies par le Président français de la République.

Dans ce contexte, ont été soulignés la pertinence et l’intérêt pour l’approche intégré de l’enseignement agricole français (continuum Recherche Innovation Formation Développement Appui aux filières), son ancrage territorial et la situation assez unique en Europe et dans le monde du Ministère français en charge de l’Agriculture qui est en charge de l’ensemble des politiques publiques d’enseignement agricole : formation professionnelle initiale et continue, enseignement supérieur et recherche. Il en assure la cohérence et l’efficacité, tout au long de la chaîne de formation jusqu’à la recherche, ainsi que la transmission des connaissances et des innovations aux secteurs économiques.

Les deux parties ont rappelés que l’Angola, comme la France, ont à cœur de former les agriculteurs de demain en les dotant des outils nécessaires pour impulser et accompagner les évolutions de nos secteurs agricoles respectifs. En effet, les enjeux sont nombreux et prégnants : souveraineté alimentaire, changements imposés à l’échelle de la planète, renouvellement des générations …. Notre capacité à conduire les nombreuses transitions, dont agroécologiques, nous permettra d’assurer la durabilité et l’adaptation de nos systèmes de production agricole pour répondre à ces enjeux.

Dans cette perspective et de façon très concrète, il a été question du projet d’appui à la formation agricole et rurale (PAFAR) qui entre désormais dans sa phase opérationnelle. Ce projet, financé à hauteur de 35 millions d’euros par l’AFD et 5 millions d’euros par l’Union Européenne, vise à revitaliser le système de formation agricole angolais au niveau de l’enseignement secondaire en partageant le savoir-faire du système français de formation des techniciens agricoles. Il comporte un volet de réhabilitation logistique accompagné d’un volet pédagogique. L’objectif de ce projet est d’engager une réforme institutionnelle de la formation agricole rurale angolaise pour répondre aux besoins en compétences et aux orientations politiques du secteur agricole, ainsi que pour réduire les inégalités entre les femmes et les hommes en milieu rural.

La mise en œuvre du projet PAFAR sera assuré par un consortium composé de SFERE, l’Institut Agro, IRAM et le Bureau d’Etudes EGIS – FORHOM avec un accompagnement Direction Générale de l’Enseignement et de la Recherche (BRECI) en particulier via son réseau Conseil Expertise Formation Agricole à l’International (CEFAGRI), l’expertise de l’enseignement agricole émanant des établissements sous tutelle du Ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire (MASA- DGER) étant fortement attendue dans ce projet. Au travers de ce projet, la Ministre Grilo souhaite faire des écoles de formation professionnelle agricole angolais, les Instituts Techniques Agraires (ITA – il en existe 12 en Angola), des centres de diffusion des bonnes pratiques agricoles et que ceux-ci soient exemplaires en terme de formation et d’insertion à l’image du modèle des EPL français.

Drapeau angolais, européen et français.

Enfin, Benoit Bonaimé a souligné que au-delà des projets qui sont limités dans le temps, il est important de garder à l’esprit que la coopération est avant tout constituée de relations humaines, entre enseignants et personnels de nos établissements via des partenariats / jumelage entre EPL et ITA, mais également le partage d’expériences et d’expertise entre pairs et pourquoi pas via des programmes de mobilités réciproques d’apprenants. Dans cet objectif un agent du MASA a été mis à disposition auprès du Ministère de l’Enseignement Supérieur, Sciences, Technologie et Innovation (MESCTI) en Angola qui a pour mission de faire vivre au quotidien nos partenariats et faire du lien entre les différentes institutions et acteurs impliqués dans nos coopérations. Il aura en particulier pour objectif la mise en place d’un continuum pédagogique entre l’enseignement agricole secondaire et supérieur court type BTSA.

La Ministre Grilo conclut en redisant sa satisfaction de voir la coopération entre nos deux pays aussi vivace et pleine de perspectives.

Pour sa part, M. Benoit Bonaimé conclut en soulignant que les acteurs français ont vocation à conduire la coopération avec l’Angola en « équipe France ». C’est le cas par exemple pour les synergies que nous mettons en place avec l’Agence Française de Développement et France Éducation Internationale.

Contacts :

Rachid Benlafquih, chargé de coopération Afrique subsaharienne/ECSI/expertise à l’international au BRECI/DGER, rachid.benlafquih@agriculture.gouv.fr,

Vanessa Forsans, animatrice du réseau CEFAGRI de la DGER, vanessa.forsans@educagri.fr

William GEX, co-animateur du réseau Afrique Australe, Océan Indien et Nigéria de la DGER, wiliam.gex@educagri.fr

Didier Ramay co animateur du réseau géographique Afrique Australe Océan Indien de la DGER

 




La Grèce en Nouvelle-Aquitaine

Elgo-Dimitra mène une réflexion sur son système de formation agricole et souhaite mieux connaître l’enseignement agricole français, les lycées de Nouvelle Aquitaine sont ses premières visites !

Elgo-Dimitra, l’organisation hellénique en charge de l’enseignement agricole grec souhaite entreprendre une refonte moderne de son système de formation au niveau infra-bac : 7 établissements agricoles ont déjà été modernisés et elle souhaite pouvoir étendre le réseau de ses établissements agricoles au sein de toute la Grèce.

Ce pourquoi, elle envisage un appui de l’enseignement agricole français ainsi que de développer des collaborations avec des lycées agricoles.

Mardi 14 mars 2023, Mme Stavroula Petri -Vice Présidente d’Elgo-Dimitra, Mme Evridiki Oikonomou -Directrice de l’Education Rurale, Mme Athanasia  Avlakioti, Cheffe du département de l’enseignement de l’apprentissage agricole ainsi que M. Serkos A. Haroutounian- Président d’Elgo-Dimitra ont été reçu à la Direction générale de l’enseignement et de la recherche du Ministère de l’agriculture et de la Souveraineté alimentaire pour ensuite prendre la route de la Nouvelle-Aquitaine.

Elgo-Dimitra est particulièrement intéressée par les filières viticole, bio-marine, d’oenotourisme, de transformations, d’agroécologie, d’aquaculture et propose d’imaginer des collaborations avec l’enseignement agricole français.

L’équipe de direction de l’Agro Campus de la Charente en compagnie d’Elgo-Dimitra

La délégation grecque a été accueillie au Lycée agricole de Blanquefort, siège de l’EPL Bordeaux-Gironde et au Campus Agroviticole de la Charente par les équipes de direction et pédagogiques le 15 et 16 mars 2023.

La délégation est accueillie  par Mme Reulet Proviseure de l’EPL Bordeaux-Gironde

L’ensemble de la délégation a pu échanger avec les élèves de la classe de BTSA viticulture-oenologie de l’EPL Bordeaux-Gironde sur leur choix de métiers et leurs motivations à suivre ces parcours professionnels.

Echanges avec les étudiants de BTSA-Viti-oenologie du Legta de Blanquefort

Elle a également découvert le fonctionnement de l’enseignement agricole français, pour pouvoir s’inspirer au mieux de son expérience et de ses procédures dans le but d’établir très prochainement des collaborations entre nos deux pays, prenant la forme de stages et d’échanges d’élèves, d’apprentis, d’enseignants et de formateurs au sein des établissements agricoles et des entreprises.

L’enseignement agricole grec réfléchit à la construction d’une équivalence du niveau de technicien supérieure (type BTSA) dans un futur très proche pour assurer au mieux la relève des agriculteurs grecs. En effet, aujourd’hui, 65 % des agriculteurs grecs ont entre 55 et 60 ans, la jeune génération doit être formée !

Une autre rencontre est prévue en Grèce à l’automne 2023 pour la prochaine étape du processus de collaboration.

Contact : Pascale Labrousse, animatrice du réseau Grèce de l’enseignement agricole, pascale.labrousse@educagri.fr




2023, un millésime exceptionnel !

1999 – 2023 : 1235 jeunes candidats d’Europe accueillis au SIA en 23 ans de concours et cette année, la participation 2023 a atteint un record !

L’équipe des animateurs de réseaux de l’enseignement agricole a accueilli 93 participants venus de 27 pays d’Europe aux concours de jugement des vins et des animaux par des jeunes européens, le 28 février 2023 et le 1er mars 2023.

Candidates ukrainiennes, inscrites aux concours CJPV et CJAJ

La Norvège était présente pour la première fois à ces épreuves au SIA – Paris et 4 candidates ukrainiennes sont venues se mesurer aux 26 autres pays dans chacun des concours de jugement.

Après une année blanche en 2021, due aux contraintes causées par la crise sanitaire, toute l’équipe de l’enseignement agricole français a été ravie de retrouver, à nouveau, ses partenaires de longues dates et d’accueillir avec plaisir près d’une centaine de candidats européens, pendant deux jours, au coeur du Salon international de l’agriculture français à Paris.

Le ministère de l’agriculture et de la souveraineté alimentaire organise et soutien la venue de ces délégations grâce au dispositif du budget d’action internationale. Une nouvelle action Erasmus+ permet aux équipes participant à des compétitions de métier (Participation in VET skills competitions) de bénéficier d’un financement. Un peu plus de 20% ont choisi cette option d’appui pour participer à ces concours 2023.

Les étudiants européens en formation agricole ou en oenologie/viticulture ont été pré-sélectionnés dans leurs pays d’origine jusqu’en décembre 2022. Les établissements ou Universités partenaires formant à l’enseignement agricole ont présenté leurs meilleurs candidats pour représenter leur pays à Paris.

Cette année, 30 jeunes de 17 pays européens et des pays voisins se sont mesuré lors des épreuves des concours de jugement par les professionnels du vin (CPJV) et 63 inscrits de 26 pays pour le concours de jugement des animaux par les jeunes (CJAJ).

Challenge d’adaptation

Le principe du concours consiste à juger des élèves de l’enseignement secondaire ou supérieur agricole, sur leur aptitude au pointage des animaux. Les candidats jugent les animaux selon une fiche d’appréciation traduites selon les langues comprises par les candidats. Leurs réponses sont comparées à celles d’un jury de référence. La difficulté pour ces jeunes européens résulte dans leur connaissance des races françaises, parfois différentes des races élevées dans leur pays mais également dans l’adaptation de pointage « à la française » qui ne correspond pas forcément aux principes dans différents pays européens.

Les candidats du Concours de Jugement des Animaux (CJAJ) doivent être âgés de 15 à 25 ans à la date d’ouverture du Salon International de l’Agriculture de Paris. permet d’évaluer leur aptitude au pointage et à  l’appréciation morphologique des bovins de deux catégories (races laitières et races à viande).

Connaissance pointue du terroir viticole français

Le concours s’inscrit dans la démarche de sensibiliser les jeunes à l’importance de la dégustation dans la pratique de leur métier et de les encourager dans leurs actions de formation professionnelle réalisées dans ce domaine.

Le concours est ouvert majoritairement aux jeunes français mais un tiers des places accueillent des candidatures de jeunes européens sélectionnés dans le cadre d’une collaboration entre les réseaux français de l’enseignement agricole et leurs établissements partenaires européens et pays proches.

Maitrise de la dégustation à l’aveugle

Les candidats du concours CJPV doivent impérativement être âgés de 18 ans et à 25 ans, le jour du concours. Ce concours met en évidence les aptitudes à la dégustation des vins des futurs jeunes professionnels de la filière viticole française et européenne.

La première partie du concours consiste en une épreuve de caractérisation, qui porte sur la reconnaissance de 5 échantillons : du cépage, du millésime, de l’élevage sous-bois (ou non), de la région de production, de l’appellation et de la segmentation du prix.

La deuxième épreuve se rapproche de l’analyse sensorielle. Elle consiste à noter les caractères organoleptiques sur une échelle structurée de 1 à 5 de 5 échantillons.

La difficulté pour les candidats européens est de connaître toute la variété des cépages français et de les identifier au regard de leur propre savoir sur le terroir régional ainsi que les spécificités gustatives de chaque pays viticole souvent différentes des particularités françaises.

Tête à tête avec le Jury

Une épreuve de dégustation commentée est réservée aux 3 meilleurs Français et aux 3 meilleurs Européens à l’issue des deux premières épreuve, elle consiste à tester, commenter, retrouver toutes les caractéristiques d’un vin mystère.

Cette épreuve finale est une dégustation commentée réalisée devant un jury d’une huitaine de personnes afin de déterminer au mieux l’identité du vin. Les commentaires du candidat sont évalués sur sa capacité à déterminer la nature du vin à travers son terroir, son appellation et le(s) cépage(s), sa vinification et son élevage, mais encore la description organoleptique (qualités et défauts) également le potentiel de garde, le service et l’accompagnement (vin et mets) et sa fourchette de prix.

La prestance du lauréat, la clarté de son discours et la compréhension des questions ainsi que la pertinence des réponses sont pris en compte dans la notation.

Ce vin à commenter s’avère être très souvent une production d’exception d’autant plus un mystère pour les jeunes européens. Le secret d’une bonne réussite est d’analyser avec concentration ce breuvage pour en sortir les moindres informations qui pourront définir au plus près les caractéristiques qui le définissent pour gagner la première place sur le podium.

Pour l’épreuve finale 2023, le commissaire général du CJPV a proposé un Saussignac, vin liquoreux, vignoble du Sud-Ouest dans l’appellation régionale de Bergerac. En savoir plus sur les caractéristiques du Saussignac

Depuis 2012, une épreuve facultative de communication est proposée aux candidats du CJPV dont les points sont ajoutés à ceux des épreuves obligatoires. Cette option, qui est souvent oubliée par les jeunes européens, peut néanmoins faire la différence sur le classement final.

Valorisation par Open-Badge numérique

Un Open-Badge a été mis en place à partir de cette année 2023 pour les candidats européens et atteste de la préparation et la participation de chaque candidat au Challenge CJAJ et CJPV à Paris à l’occasion du Salon International de l’Agriculture, après que les jeunes aient rédigé leurs motivations à concourir sur la plateforme prévu à cet effet.

Ce support numérique est une reconnaissance officielle des aptitudes développés par les candidats pendant le épreuves du CJAJ, soit la compréhension de l’importance de la description et de l’appréciation morphologique des animaux dans le travail de sélection, qui peut avoir un impact sur le revenu de l’éleveur, ou encore les capacités de caractérisation d’échantillons et d’évaluation sensorielle, dans le cadre du CJPV, dans une démarche de sensibilisation des jeunes à l’importance de la dégustation dans la pratique de leur métier.

Au delà de la compétition : la convivialité

La venue des délégations européennes au SIA va bien au delà des concours. En effet, les représentants des pays candidats se retrouvent le mardi, en amont des épreuves pour s’entrainer au pointage et à la dégustation œnologique afin de mieux appréhender les spécificités des races et cépages français. Toutes les délégations sont invités pour une soirée conviviale autour d’autant de buffets que de délégations présentes. C’est l’occasion pour chaque pays de partager un peu de son territoire grâce à la dégustation de leurs spécialités culinaires. L’organisation française représente dignement les produits hexagonaux en composant un buffet des denrées transformées dans les ateliers pédagogiques des établissements agricoles français.

Cette vitrine culinaire prend la forme d’un échange interculturelle. Cette année, 28 nations européennes ont fusionné sur le Ring Porcin au milieu du Pavillon des animaux pour une belle soirée européenne !
Les concours de jugement par les jeunes européens sont des moments d’émotion importants, qui permettent de concrétiser la construction européenne grâce aux partenariats de l’enseignement agricole au sein même du Salon international agricole de Paris.

Pays participants aux concours 2023 : Allemagne, Autriche, Belgique, Bulgarie, Croatie, Danemark, Espagne, Estonie, Finlande, Grèce, Hongrie, Italie, Lettonie, Lituanie, Luxembourg, Norvège, Pays – Bas, Pologne, Portugal, République tchèque, Roumanie, Royaume-Uni, Slovaquie, Slovénie, Suède, Suisse, Ukraine. 

Podium 2023 CJAJ : 1ère Jenny Anderson – Suède / 2ème Sophie Leithold – Allemagne / 3ème Tjasa Legan – Slovénie
Podium 2023 CJPV : 1er Alex Finn – Royaume-Uni / 2ème Zvonimir Paponja – Croatie / 3ème Alberta Vection – Italie

Contact : Paul Ménard, coordonnateur des concours des jeunes européens pour l’enseignement agricole, paul.menard@educagri.fr

Animateurs de réseaux européens et les chargés de mission Europe et du programme européen