Un nouveau chevalier sud africain

Le directeur adjoint du département de l’agriculture du Cap-Occidental nommé Chevalier dans l’Ordre du Mérite agricole.

Le vendredi 21 octobre 2022, le Consul général de France au Cap, M. Laurent Alberti, a décoré M. Darryl Jacobs, directeur adjoint du département de l’agriculture du Cap-Occidental, de la médaille de Chevalier dans l’Ordre du Mérite agricole. Le ministre de l’agriculture du Cap-Occidental, M. Ivan Meyer, présidait la cérémonie à l’Institut de formation agricole d’Elsenburg, à Stellenbosch. Cette distinction honorifique récompense le long travail de M. Jacobs en faveur de la coopération dans les domaines de l’agriculture et de la formation professionnelle entre la province de Western Cape et la région Bourgogne-Franche Comté. En décembre 2019, dans ses mêmes locaux, cette distinction avait été décernée à M. Marius Paulse, à l’époque directeur de l’Institut.

Récompense les mérites d’une collaboration pérenne

L’Ordre du Mérite agricole est une distinction créée en 1883 et décernée par la République française pour une contribution exceptionnelle à l’agriculture.

Dans le cadre du programme de coopération décentralisé de la Région Bourgogne, le CFPPA (Centre de Formation Professionnelle et de Promotion Agricole) de Beaune démarre, en 2001 avec l’Institut Agraire d’Elsensburg dans la Province du Cap-Occidental, un programme d’échanges professionnels et universitaires pour permettre le partage de pratiques et des connaissances dans le domaine de la viticulture. Ces deux régions viticoles de renommée internationale ont depuis cette date offert la possibilité à de nombreux agriculteur et jeunes français·e·s et sud-africain·ne·s de se qualifier professionnellement. Aujourd’hui, ce dynamique programme, porté désormais par la nouvelle Région Bourgogne Franche Comté, s’étend au domaine de la fromagerie.

Des formations qui rapprochent

La forte affinité de ces régions pour l’agriculture et plus particulièrement pour la production de vin a permis à 681 personnes toutes catégories confondues (235 français·e·s et 446 sud-africain·e·s), de bénéficier de ce programme d’échanges. L’Institut de Formation Agricole d’Elsenburg, acteur historique central, a au fil des ans, envoyé plus de 200 étudiant·e·s en France et en a reçu plus de 50 de son homologue français, le CFPPA de Beaune.

Suite à la mise à l’arrêt pendant la pandémie, les échanges reprennent progressivement : deux jeunes sud-africaines sont venues en France entre fin août et début octobre. Côté français, un groupe de jeunes devrait partir en février 2023.

Retrouvez l’article original en anglais, publié sur la page du consulat général de France au Cap.

Contacts :

William GEX, co-animateur du réseau AAOI – Afrique Australe Océan Indien de l’Enseignement agricole, téléphone : 06.89.35.93.03 / mail : william.gex@educagri.fr

Rachid BENLAFQUIH, chargé de mission Afrique / Éducation à la citoyenneté et à la solidarité internationale / Expertise internationale au BRECI/DGER, rachid.benlafquih@agriculture.gouv.fr




Une mobilité pour construire son avenir

8 étudiants malgaches en Licence agricole sont accueillis 3 mois en formation professionnelle à l’’EPLEFPA FORMA’TERRA de Saint-Paul de la Réunion. Ils se nourrissent de cette expérience et nous livrent leurs ambitions professionnelles et d’entreprenariat.

Le projet de mobilité professionnelle « entrante » a été mis en œuvre par l’Ambassade de France à Madagascar en collaboration avec Campus France et le Conseil Départemental de La Réunion.

Un appel à candidature a été lancé dans les écoles d’agronomie et sur les réseaux sociaux en août 2022. Plus de 400 jeunes en formation agricole en licence ont candidaté et après sélection, 8 ont été retenus et ont obtenu le statut de « Boursier du Gouvernement Français » – BGF pour financer leur séjour.

L’objectif de ce projet est de permettre aux lauréats d’acquérir de nouvelles compétences, connaissances et expériences professionnelles en agriculture durable et de s’ouvrir à leur territoire régional.

Arrivés en octobre 2022 à La Réunion et accueillis par l’équipe de direction de l’EPLEFPA de FORMA’TERRA, M. Abdallah Baha, M. Jérôme Stalin et Mme Nicole Hum, les 8 jeunes malgaches se sont installés et ont bénéficié de l’internat de l’établissement.

Les 8 étudiants malgache en classe avec les étudiants BTS DARC 1 du lycée agricole « Emile Boyer de La Giroday »

Le programme des 3 mois organisé par FORMA’TERRA propose 3 activités d’un mois chacune, soit la participation aux activités pédagogiques des sections BTS du lycée (cours, visites, TD et TP), un stage pratique sur l’exploitation agricole de FORMA’TERRA sur le site de Saint-Paul et un stage pratique sur les exploitations privées partenaires du lycée (8 ont répondu favorablement pour accueillir les étudiants malgaches).

Les activités pratiques sur l’exploitation agricole de FORMA’TERRA

Les weekends, les équipes de l’établissement proposeront des activités découvertes de la culture réunionnaise.

Quelles sont les attentes des 8 jeunes étudiants ?

Laissons-les s’exprimer sur leur projet professionnel et leur motivation à participer à ce projet  :

Tahinjanahary , originaire de Fianarantsoa en 2eme année de Licence d’agronomie :

 » Je souhaite devenir agricultrice mais aussi conseiller agricole. J’attends de ce séjour à La Réunion de pouvoir acquérir des techniques innovantes en agriculture que je pourrais transférer sur Madagascar « .

Mirindra, originaire de Majunga en 2 eme année de licence agronomie et environnement à l’ESSA de Tananarivew :

 » Je souhaite devenir ingénieure dans la filière agroalimentaire et créer une entreprise de transformation agroalimentaire, pour moi cette formation de 3 mois à La Réunion est une belle opportunité d’acquérir de nouvelles connaissances et expériences dans un pays tropical ou l’agriculture est avancée « .

Andriamampionona, originaire de Tuléar, en 2eme année de licence agronomie parcours agriculture :

 » Ma motivation pour participer à ce projet de formation à La Réunion est d’améliorer mes compétences en agriculture dans un pays développé, je souhaite devenir agriculteur et pouvoir utiliser ce que j’aurais appris sur ces 3 mois « .

Malya Stephanie originaire d’Antanarivo en licence de 1ere année agronomie :

« Je souhaite créer ma propre entreprise dans le secteur agricole et aussi donner des formations aux paysans. J’attends de ce séjour à La Réunion la possibilité d’avoir des échanges avec les professionnels réunionnais et aussi acquérir des expériences et connaissances que je pourrais partager à Madagascar « .

Irina Laetitia , originaire de Antananarivo, en licence 2eme année agronomie et environnement à l’ESSA de Tananarive

« Je souhaite devenir entrepreneur dans le secteur agricole, cette formation à La Réunion va me permettre d’acquérir de nouvelles connaissances sur l’agriculture dans un pays aux conditions proches de Madagascar, je souhaite aussi avoir des échanges avec les professionnels de l’agriculture réunionnaise et voir les systèmes de productions, transformation et commercialisation agricoles locaux « .

Isabelle Francline, originaire de Fianarantsoa, en licence production animale à l’ISTA d’Ambositra :

« Je souhaite devenir ingénieur agronome et créer mon entreprise agricole et collaborer avec un centre de formation agricole dans une région rurale ou les jeunes n’ont pas les moyens de suivre des études. Cette formation à La Réunion va me permettre de m’aider à mettre en place mon projet professionnel, d’une part par le partage des techniques développées dans les élevages locaux mais aussi par l’apprentissage de techniques et pratiques d’élevage, en particulier en aviculture ».

Toky Nandrianina, originaire d’Antsirabe en licence agronomie 2eme année :

 » Mon projet est de devenir entrepreneur agricole , la formation à La Réunion va me permettre d’avoir de nouvelles connaissances sur l’agriculture locale et des expériences qui m’aideront à préparer mon projet professionnel « .

Niaina Nathalie Erica, originaire d’Antananarivo, en formation BTS 2 eme année dans une EFTA

« Je souhaite former les agriculteurs et les éleveurs et créer ma propre entreprise dans le domaine de la formation agricole. Ces 3 mois à La Réunion vont me permettre d’acquérir à travers des expériences professionnelles, des connaissances, savoirs et savoirs faire en agriculture et aussi de découvrir d’autres façons de produire et des techniques agricoles dans un autre pays d’une région chaude afin de pouvoir les utiliser à Madagascar pour lutter contre la faim ».

Les financeurs du projet :

                                        

Contacts :

Didier RAMAY, animateur du réseau Afrique Australe Océan Indien de l’enseignement agricole français, basé à l’EPLEFPA FORMA’TERRA – La Réunion, didier.ramay@educagri.fr

Rachid BENLAFQUIH, Chargé de mission Afrique / Éducation à la citoyenneté et à la solidarité internationale / Expertise Internationale au BRECI-DGER, rachid.benlafquih@agriculture.gouv.fr

 

 

 

 

 




CAP sur la Croatie

Le réseau Croatie de l’enseignement agricole français prospecte au sein de l’enseignement secondaire agricole croate pour développer la mobilité réciproque des jeunes.

Dans la perspective de favoriser les échanges entre personnels et apprenants du secondaire, le réseau réalise une mission en Croatie depuis fin juin 2022 pour rencontrer 7 lycées agricoles, situés dans les environs de Zagreb et la partie sud du pays.

Depuis sa création en 2014, le réseau Croatie de la DGER propose un appui aux établissements de formation agricole qui souhaitent mettre en place des partenariats réciproque avec ce pays.

En Croatie, on dénombre, en 2022, près de 40 établissements d’enseignement professionnel, le plus souvent public, proposant des formations en lien avec l’agriculture au sens large (agriculture et élevage, foresterie, environnement, transformation alimentaire, technicien vétérinaire et agrotourisme,…etc.) réparti sur l’ensemble du territoire. 17 établissements sont majoritairement dédiés à l’enseignement agricole, les autres ne proposent que quelques filières dans ce domaine ou résultent d’une fusion d’un établissement d’enseignement agricole avec d’autres établissements professionnels ou lycées.

L’enseignement secondaire agricole croate est sous tutelle du Ministère de la Science et de l’Education (Ministarstvo znanosti i obrazovanja ou MZO). Cet enseignement est dispensé au travers de filières professionnelles d’une durée de 3 ou 4 ans, validées par un examen final, permettant l’entrée sur le marché du travail. Ces formations proposées en formation initiale le sont aussi généralement en formation adulte.
Le premier objectif de la mission est de mieux comprendre comment est structuré l’enseignement techniques agricole en Croatie et répertorier les voies de formation proposées (voie scolaire, apprentissage, formation adulte).
Les rencontres permettront d’identifier les passerelles et les similitudes entre les cursus de formations professionnelles techniques agricoles croates et françaises (CAP, Bac Pro, …).
Cette expertise facilitera notamment les mises en place de partenariats Erasmus+ dans le secteur de l’enseignement et de la formation professionnelle, le secteur scolaire, le secteur jeunesse et sport ainsi que la formation des adultes.

Potentiellement, 2023 sera l’année de l’accueil de représentants des établissements techniques croates pour découvrir les particularités du système de formation agricole français.

Contact : Corinne Samouilla, animatrice du réseau Hongrie-Slovénie-Croatie de l’enseignement agricole, corinne.samouilla@educagri.fr

 

Crédit photographique Licence Creative Commons (tête d’article) Emma Billan,  étudiante Brevet de Technicien Supérieur Agricole (BTSa), spécialité viticulture/œnologie – MRF Ineopole formation-BRENS, ayant réalisé un stage au Domaine Krauthaker-Croatie , lauréate du concours Photo Moveagri 2021. Découvrez son blog et album photo : Great job at Krauthaker




Les tribulations de la Simmental en Chine

Le premier webinaire franco-chinois de l’enseignement agricole technique sur la filière bovin allaitant s’est tenu le 15 décembre 2021 en visioconférence. Co-organisé par le réseau Chine de l’enseignement agricole et le Jiangsu Professional College of Agriculture and Forestry (JPCAF), établissement chinois en charge des relations avec la France, l’évènement a rassemblé près de 100 participants et une vingtaine d’établissements chinois et français autour de la thématique de l’élevage bovin et de la valorisation de la viande bovine.

Après le mot d’introduction de la vice-directrice du département éducation du Ministère de l’Agriculture et des Affaires Rurales chinois (MARA), Mme Wang Xin, qui a rappelé combien les coopérations entre les établissements des deux pays étaient importantes et s’inscrivaient sur la durée, 6 interventions ont été proposées.

Formation « éleveur »

La première intervention de Max Monot, animateur du réseau Chine de l’EA, porta sur l’enseignement agricole français et les formations pour devenir éleveur bovin, en rappelant l’importance de la structuration de nos établissements autour de fermes d’application et d’ateliers technologiques afin de proposer à nos apprenants de pratiquer leurs futurs métiers tout au long de leur formation.Un focus sur les diplômes préparant au métier d’éleveur bovin et les axes principaux des référentiels qui les composent ont permis aux partenaires chinois de connaître le dispositif français.

Enfin, les opportunités de coopération ont été évoqué reposant sur la formation courte, les techniques d’élevage en prenant exemple sur deux établissements agricoles français (EPL de Nevers et celui de Bressuire) ou encore sur l’insémination bovine proposée par le CEZ Rambouillet et l’Association nationale de formation pour l’élevage et l’insémination animale (ANFEIA) au service des coopératives pour la formation continue des éleveurs). La mise en place de cursus chinois intégrant des matériels pédagogiques français a été abordé.

Une coopération institutionnelle et professionnelle

La coopération au profit de la filière bovine entre la Chine et la France s’opère aussi au niveau des entreprises et des autres directions du ministère et l’animateur du réseau de l’enseignement agricole français a profité pour présenter le projet sur l’amélioration de la génétique bovine en Chine mené par les services de l’ambassade de France et France Agrimer.

Un second temps a été consacré aux travaux de recherche du professeur Gong, menés par l’établissement d’Enshi dans le Hubei sur les questions de stress chez le veau.

Sollicité par des producteurs locaux qui déploraient de nombreuses pertes chez leurs jeunes bovins, cet établissement a mené des enquêtes pour comprendre le phénomène. Suite à leur diagnostic, ils ont pu proposer des traitements et des systèmes de prévention aux agriculteurs de leur territoire.

Praticités et technicités dans la formation française

Un binôme d’enseignants des établissements de Nevers et Bressuire, Stéphanie Moulin et Jacky Rivaux, a présenté sur les spécificités des exploitations des établissements agricoles français, en présentant les spécificités des ateliers de production et le travail lié à ces productions. La place des exploitations est essentielle dans la formation agricole ainsi que leur rôle dans les travaux de recherche et leur avancée dans les domaines de l’agroécologie.

Ensuite, le professeur Li a présenté sur la situation de l’élevage bovin en Chine et plus particulièrement dans la province du Sichuan, étant lui-même enseignant à l’institut technique agricole de Chengdu.

Alors que la consommation de viande bovine par personne est passée de 4.7 kg/pers. en 2009 à 6.6 kg/pers. en 2020 en Chine, la quantité produite n’a pas suivi les besoins de la population. Le

Présentation des croisements races locales avec Simmental

gouvernement chinois s’est saisi du problème et a lancé un plan de développement des productions bovine et ovine pour atteindre un taux d’autonomie en viande dans ces deux productions de 85% d’ici 2025 contre 70% actuellement. A savoir que le Sichuan produit 8.8 millions de têtes par an. Le cheptel est principalement composé de races locales telles que la Bashan ou la Sanjiang.

Expérimentation pour répondre aux besoins

La province afin de mener à bien des expérimentations dans la matière s’est équipée d’une ferme pilote, d’une ferme de race locale et d’un élevage de taureaux reproducteurs. Monsieur Li nous a ensuite présenté les caractéristiques des races locales chinoises qui ont besoin d’un fourrage grossier. Elles sont résistantes au climat mais ont l’inconvénient d’être petites et donc de ne pas avoir une bonne rentabilité. Des expérimentations sont en cours pour croiser les races locales à des races étrangères comme les Simmental.

Marie Provost, directrice des halls agroalimentaires de l’EPL de Bressuire et Xavier Blais, responsable des formations en boucherie et découpe du même établissement, ont mis en avant le savoir-faire français en termes de transformation alimentaire. Ils ont rappelé la structuration d’un atelier technologique et présenté les produits qui pouvaient être fabriqués puis commercialisés dans nos établissements. Ils ont enfin mis en avant le lien avec la profession et l’importance de travailler étroitement avec les agriculteurs afin de produire des produits de haute qualité.

Ils ont ainsi apporté des précision sur la formation française au métier de boucher ainsi que celle des charcutiers-traiteurs et leurs rôles dans la société.

Présentation des ateliers technologiques

Enfin, les conditions de l’élevage bovin dans le sud de la Chine ont été abordées par le professeur Zhang de l’établissement de Tongren de la province du Guizhou. Il a explicité les conditions météorologiques et topographiques, la qualité des sols et d’accès à des fourrages bons marchés ainsi qu’à la mécanisation entraînaient des difficultés à obtenir une bonne rentabilité.

Comme lors de la présentation de son collègue de l’institut technique agricole de Chengdu, il a fortement insisté sur un problème de qualité des fourrages qui rend l’élevage des bovins en Chine difficile.

Afin de résoudre ces difficultés, les équipes de l’établissement de Tongren ont mené des études comparatives sur les performances des races étrangères dans les provinces du sud en collaboration avec des agriculteurs locaux. Ces études, qui reposent principalement sur une comparaison entre la race locale Wuniu et la race Simmental, ont mis en exergue les difficultés pour la vache étrangère à s’adapter aux conditions de vie locale.

Une vache de race Simmental dans les conditions locales du sud de la Chine

Afin d’améliorer la filière, ils ont mené à bien des croisements, notamment dans la province du Yunnan, qui ont permis d’améliorer les performances des races locales et l’adaptabilité des races étrangères.

Pour conclure la séance, Monsieur Yang, directeur des relations internationales du JPCAF, a rappelé que cet évènement s’inscrivait dans une démarche de webinaires multi-sectoriels qui prendront place entre les établissements des deux pays pendant la période de pandémie et qu’une analyse sera menée pour améliorer après chaque session la qualité des échanges.

Suite à ces premières présentations, les établissements chinois seront à nouveau sollicités afin qu’ils définissent leurs besoins de formation dans les domaines de la production et de transformation dans la filière qu’ils ont identifiés.

Pour visionner les échanges de ce webinaire :

Contact : Max Monot, animateur du réseau Chine de l’enseignement agricole, max.monot@educagri.fr