Un savoir-faire scientifique et pédagogique coopératif

Du 3 au 6 mai 2021 s’est tenu le deuxième séminaire de formation en ligne VAI²P (Veterinary and Agronomic International Innovative Pedagogy Training) réunissant des enseignants de médecine vétérinaire et d’agronomie de nationalités différentes (Angola, Maroc, Ukraine, Canada, France).

VAI²P Training est un projet de formation internationale ayant pour but de développer l’innovation pédagogique pour les enseignants vétérinaires et agronomes.

Depuis le lancement du projet VAI²P Training en octobre 2020, 24 enseignants ont été formés en binôme ou trinôme. Chaque groupe doit concevoir in fine une séquence d’apprentissage incluant des activités innovantes (numérique ou non) autour des thèmes retenus en début de formation : aquaculture, épidémiologie, médecine équine, biocontrôle … (lié au référentiel de formation internationaux de médecins vétérinaires et ingénieurs agronomes).

Tout au long de la formation, le dispositif d’apprentissage en e-learning est assuré par une équipe constituée d’encadrants en pédagogie, en médecine vétérinaire et en ingénierie agronomique. Il est organisé autour d’apports théoriques, de mises en pratique et d’un accompagnement favorisant la mutualisation, le partage de pratiques pédagogiques ainsi que la co-élaboration de ressources.

Après la réussite du premier séminaire à distance organisé en février dernier, ce deuxième séminaire constitue un nouveau point d’étape dans la progression pédagogique. Il portait sur la présentation de séances détaillées, l’analyse des méthodes pédagogiques mobilisées et les ressources produites.

Plusieurs temps forts du séminaire

L’organisation pédagogique du plateau d’enseignement vétérinaire par simulation (VetSkill) a été présenté. Depuis 3 ans, l’expérimentation et la recherche associée à VetAgroSup Lyon a démontré sa forte efficacité et pour un faible coût.

Jusqu’à 200 ateliers proposés aux étudiants, simulation de gestes pratiques et chirurgicaux

« Jamais la 1ère fois sur un animal »

Le webinaire a été l’occasion de présenter également, par pays associés (Angola, Ukraine, Maroc, France) des ressources produites et des pratiques d’enseignement.

Quelles sont les prochaines étapes de la formation en cours ?

Un séminaire distanciel est programmé à l’automne pour soutenir le processus des coopérations. Un point d’étape sera également effectué pour accompagner les réalisations et les évaluations des séquences d’apprentissage dans les contextes locaux des différents pays.

Chaque équipe a pour mission la réalisation de travaux contribuant, à l’échelle internationale, à l’expérimentation et aux recherches sur les enjeux pédagogiques des plateaux de simulation.

Un dernier séminaire pédagogique de trois jours sera organisé (en présentiel) en décembre 2021, afin de pouvoir faire le bilan de l’évaluation de la formation comme une dernière étape du cycle de formation.

Plus d’information sur VAI²P Training, une formation internationale avec de nombreux atouts
  • Un dispositif itératif, de formation en e-learning, intégrant la plateforme moodle VetAgroSup Lyon et un accompagnement organisé autour d’une réflexion sur l’approche par compétences, la pédagogie numérique, la co-élaboration de ressources ;
  • Des séminaires distanciels réguliers, des périodes d’échanges en présentiel et des périodes d’immersion permettant de renforcer des échanges de pratiques, la connaissance mutuelle et la convivialité ;
  • La qualité des échanges et des interactions à partir du partage d’expérience autour de pratiques pédagogiques et échanges de savoirs entre enseignants du monde vétérinaire et agronomique français avec leurs homologues étrangers ;
  • Une équipe plurielle mobilisant les écoles vétérinaires et agronomiques françaises sur les compétences scientifiques, techniques et didactiques et l’ENSFEA sur la compétence pédagogique ;
  • Un accompagnement personnalisé des équipes engagées dans le dispositif permettant de s’adapter aux contraintes et difficultés de chacun et favoriser l’inclusion ;
  • Une formation « mesurable » avec pour chaque compétence ou capacité mise en œuvre des critères et indicateurs d’évaluation ainsi que des livrables avec la délivrance d’une certification sous la forme d’un OpenBadge.

Pour en savoir plus sur la genèse et présentation du projet

Contact : Sandie LACONDE, Chargée de Communication ENSFEA, sandie.laconde@ensfea.fr




France – Maroc : la coopération redémarre !

Dans un contexte sanitaire encore fragile, le réseau Maroc de l’enseignement agricole français, en partenariat avec la Direction de l’Enseignement de la Formation et de la Recherche du Ministère marocain en charge de l’agriculture et l’Ambassade de France à Rabat, a organisé la reprise des échanges sur les formations en agroalimentaire, un des sujets phares de la coopération entre les établissements français et marocains.


Visite de la halle de technologie de l’ITSA de Témara, dont la conception a été appuyée par l’EPLEFPA de La Roche sur Foron. De gauche à droite : Tarik MOUBARHINE, formateur IAA en charge de la halle technologique ; Rachid LAHBOUBI, directeur de l’ITSA ; Bertrand WYBRECHT, Conseiller agricole adjoint à l’ambassade de France à Rabat.

Côté marocain, des établissements de 3 régions sont impliqués : l’ITSA de Témara, dans la banlieue de Rabat, les ITSA de Fquih Ben Salah et Sidi Hammadi, dans la région de Béni Mellal – Khénifra et l’ITSA de Aïn Jemaa, dans la région de Casablanca. Du côté français, le redémarrage des activités de coopération se fera avec un consortium d’établissements mené par l’ENIL de Besançon-Mamirolle et impliquant également pour l’instant le CFPPA de Montmorot, le LPA de Tournus et l’EPLEFPA de Quétigny – Plombières-les-Dijon.

Deux webinaires en mai et en juin permettront aux équipes des établissements de faire connaissance et de discuter des attentes des uns et des autres en termes de partenariat, sur la base d’un tableau que chaque établissement a déjà complété. Ces échanges déboucheront sur l’élaboration d’une convention-cadre puis de conventions particulières précisant les objectifs et modalités de collaboration entre les établissements. Une visite d’étude au Maroc prévue en octobre ou novembre permettra aux équipes de mieux se connaître et de bâtir un programme de travail pour l’année 2022 pouvant comporter des appuis à la mise en route des nouvelles infrastructures pédagogiques marocaines (halles de technologie, laboratoires, unités de valorisation,…), des échanges de pratiques autour de la gestion technique, pédagogique et commerciale des halles de technologies et laboratoires, un travail conjoint sur les cursus de formation en agro-alimentaire, des échanges croisés d’enseignants et d’étudiants ou encore des accueils de stagiaires et des stages en binômes franco-marocains.

Du côté marocain le contexte est très favorable à la reprise du partenariat. D’importants efforts de mise à niveau des infrastructures des établissements de formation ont été réalisés au cours des dix dernières années dans le cadre du Plan Maroc Vert : rénovation des salles de cours et de TP, des internats et des réfectoires, modernisation des exploitations associées aux établissements et création de halles de technologie et d’ateliers agro-alimentaires. Ces efforts vont se poursuivre dans le cadre de la mise en place de la Stratégie Génération Green (2021-2030), qui prévoit de former 150.000 jeunes dans les métiers de l’agriculture et l’agro-alimentaire, d’en accompagner 180.000 dans une démarche d’installation comme exploitant agricole et 170.000 vers les métiers du service à l’agriculture ou de la transformation agro-alimentaire. Chaque établissement est invité, dans le cadre d’une coordination régionale et nationale, à réviser sa carte des formations pour participer pleinement à cet effort de modernisation de l’agriculture marocaine. De quoi motiver d’autres établissements français à relancer des partenariats en état de co-hibernation ou à se lancer pour une première expérience de coopération franco-marocaine !

Pour info – La crise COVID a considérablement ralenti depuis un an les activités de coopération. Toutefois des perspectives sanitaires favorables s’esquissent pour la fin de l’année : déjà 12% de la population vaccinée au Maroc (dont les personnels des établissements d’enseignement), 8% en France au 26 avril. Les vols entre les deux pays sont encore suspendus mais il n’est pas déraisonnable de penser que des rencontres en présentiel pourront se dérouler avant la fin de l’année. S’il est encore un peu tôt pour programmer des mobilités d’élèves et d’étudiants, des échanges entre enseignants peuvent être envisagés.

Contact : Jan Siess, animateur du réseau Maroc de l’enseignement agricole – jan.siess@educagri.fr

Bertrand WYBRECHT, Conseiller agricole adjoint à l’ambassade de France à Rabat




L’aventure du vivant en 2020 avec le Sénégal, cap sur 2021…

En 2020, les quotidiens ont été bousculés jusque dans les méthodes de travail avec la pandémie COVID-19. La coopération internationale n’a pas dérogé à cette réalité. Au Sénégal, le programme des activités pour l’enseignement agricole a dû être révisé avec de nombreux reports. Cependant, les efforts consentis par les équipes françaises et sénégalaises ont permis la réalisation d’ateliers en virtuel de co-construction de curricula avec le cluster-horticulture, des instituts supérieurs d’enseignement professionnel (ISEP) ou encore l’école normale supérieure d’enseignement technique et professionnel.

Le renforcement de la professionnalisation des licences pro agroéquipement, AgroTIC et agriculture biologique et écologique s’est poursuivi dans le cadre du Campus franco-sénégalais. A aussi été lancé avec l’École Inter-États des Sciences et Médecine Vétérinaires de Dakar (EISMV) le projet intitulé « Professionnalisation des Para Professionnels Vétérinaires ».

Visite de M. l’Ambassadeur de France, lors de l’AgroBootCamp en Casamance (Sud-Ouest du Sénégal)

De nouvelles initiatives soutenues par l’Ambassade de France sont aussi à noter avec la première édition du Prix ALIMENTERRE dans le cadre du festival éponyme, un AgroBootCamp organisé pour la première fois au Sénégal (semaine intensive de formation auprès d’une quarantaine d’agripreneurs agroécologiques de la sous-région), des renforcements de capacité pour plus de 900 femmes productrices et transformatrices dans la continuité de nourrir, instruire, entreprendre tout en sensibilisant aux gestes barrières pour préserver la santé ou encore le lancement des stages ruraux pour quinze jeunes sénégalais désireux d’améliorer leurs pratiques ou d’en découvrir de nouvelles durant deux mois auprès de leur famille d’accueil dans un autre département que le leur.

2021 devrait voir se réaliser la formation de formateurs et de directeurs pour les ISEP, les clusters (horticulture/aviculture) et l’Université du Sine Saloum El Hâdj Ibrahima Niass (USSEIN). Seront aussi co-élaborés entre français et sénégalais d’autres curricula et des offres à des appels à projets (cf. Partenariats avec l’enseignement supérieur africain » (PEA), Campus franco-sénégalais, etc.), en souhaitant qu’elles déboucheront sur leur mise en œuvre.

Viendront aussi une étude sur l’installation des jeunes agriculteurs, des films sur la formation et l’entreprenariat en agriculture, des évènements pour promouvoir les Alumni, un outil d’aide à la décision en politique publique de la formation agricole et rurale au Sénégal…

Une année enthousiasmante en perspective, qui contribuera à pérenniser les partenariats existants et à en créer de nouveaux…

 

Légende de la photo de tête de l’article : Renforcement de savoir-faire des femmes transformatrices à l’ISEP de Matam (Est du Sénégal) – atelier de production de jus de bissap 

Contacts :

Maryline Loquet, Ambassade de France au Sénégal, maryline.loquet@diplomatie.gouv.fr

Rachid BENLAFQUIH, Chargé de mission Afrique / Éducation à la citoyenneté et à la solidarité internationale / Expertise internationale au BRECI-DGER, rachid.benlafquih@agriculture.gouv.fr

 

 




Formation internationale pour enseignants « véto et agro »

Du 1er au 5 février s’est tenu le premier séminaire en ligne VAI²P (Veterinary and Agronomic International Innovative Pedagogy Training) réunissant enseignants de médecine vétérinaire et d’agronomie de France, d’Angola, du Maroc, d’Ukraine et du Canada.

Ils sont 24 enseignants de nationalités différentes à réaliser une formation à l’approche par compétences et aux outils numériques pour l’enseignement. Ce projet de formation à l’international permet de mettre en relation des enseignants du monde vétérinaire et agronomique français avec leurs homologues étrangers afin de partager et d’échanger leurs savoirs et leurs pratiques.

Ils sont formés en binôme ou trinôme et produisent des ressources intégrant des techniques et des méthodes pédagogiques innovantes. Le dispositif itératif, de formation e-learning, mobilise la plateforme moodle VetAgroSup Lyon et un accompagnement organisé autour d’une réflexion sur l’approche par compétences, la pédagogie numérique, la co-élaboration de ressources.

Près de 4 mois après le début de la formation, un premier séminaire d’étape était organisé du 1er au 5 février 2021. Tous les participants engagés dans la formation ont suivi avec intérêt ce premier rassemblement organisé en distanciel, comme en témoignent la richesse des contributions et des échanges.

 Quels étaient les objectifs de ce séminaire ?
  • Partager les pratiques pédagogiques mises en place par ces enseignants dans leurs établissements ;
  • Présenter, en binômes ou trinômes internationaux, une réflexion sur les premières ressources pédagogiques réalisées ou en cours de réalisation mobilisant l’approche par compétences. Echanger et mutualiser ;
  • Découvrir et utiliser des outils numériques et collaboratifs (tels que Padlet, Wooclap, Carte Mentale) .

L’alternance entre l’apport d’informations et les mises en activités, les échanges avec les autres apprenants, l’accompagnement, le rythme de travail, la durée du séminaire sont autant de points forts soulignés via le questionnaire d’évaluation réalisé auprès des participants à l’issue du séminaire. Si les temps d’échanges ont été riches, les participants n’ont pas pu exprimer toutes les questions et débattre plus longuement. Le séminaire, forcément en temps limité, est un point d’étape du processus en cours.
La qualité du distanciel, en particulier l’utilisation de la fonctionnalité « d’interprétation » permettant de gérer les deux langues anglais et français (parfois même le portugais) a été satisfaisante.

Quelles sont les étapes suivantes de la formation VAI²P ?

Jusqu’à fin 2021, ces enseignants poursuivront la formation afin de co-concevoir et mettre en œuvre respectivement une séquence d’enseignement autour des thèmes retenus, organiser la progression et détailler les séances (choix d’outils moyens et méthodes, création de ressources, etc.). Un autre objectif de la formation est de découvrir et de renforcer les compétences didactiques notamment dans la mise en place d’ateliers pour un plateau d’enseignement par simulation dédiée aux animaux d’élevages. Un prochain séminaire sera organisé au mois de mai 2021.

Le modèle pédagogique du projet de formation VAI²P et sa dynamique itérative ouvrent de belles perspectives d’avenir pour la coopération internationale des enseignants dans le domaine de la formation vétérinaire, agronomique et pour leurs étudiants.

Pour en savoir plus sur le projet VAI2P sur le site de l’ENSFEA
Visionnez la vidéo de présentation du projet de formation internationale à l’innovation pédagogique pour les enseignants vétérinaires et agronomes
Contacts  :
Rachid BENLAFQUIH, Chargé de mission Afrique / Éducation à la citoyenneté et à la solidarité internationale / Expertise internationale au BRECI-DGER, rachid.benlafquih@agriculture.gouv.fr
Agnès Leblond, Professeur en Médecine interne des Equidés / Directrice adjointe des Relations Internationales -Vetagro Sup, agnes.leblond@vetagro-sup.fr