« Education & intelligence artificielle – EPALE – Erasmus+

Webconférence EPALE : « Education & intelligence artificielle responsable : enjeux, expérimentations et politiques européennes »

EPALE France, plateforme d’Erasmus+ pour les acteurs de la formation en Europe, organise une webconférence d’1h30 pour apporter un éclairage sur la thématique de l’éducation et l’intelligence artificielle.

Des témoignages feront connaître des projets innovants pour se former à tout âge à l’intelligence artificielle (IA).

Cet évènement s’adresse à tous les acteurs de la formation.

Pour s’inscrire

Programme

1/ l’IA responsable : enjeux et formations pour les citoyens
2/ La formation à l’IA de la primaire au lycée : expérimentations européennes
3/ Quelles politiques publiques européennes pour l’éducation à l’IA




VAI2P, mutualisation de compétences internationales

Le réseau d’expertises de l’enseignement supérieur vétérinaire, agronome et l’ENSFEA se sont retrouvé les 29, 30 et 31 janvier 2024 à l’Institut Agronomique Hassan II, Rabat, Maroc pour illustrer les caractéristiques, la visée et la clôture de l’action menée pour co-construire un dispositif expérimental de formation de professeurs. 3 ans de mobilisation pour mener à bien ce dispositif international en droite ligne des 4 engagements pour l’Afrique !

Le dispositif de formation «VAI²P – Veterinary and Agronomic International and Innovative Pedagogy Training», porté par VetAgro Sup Lyon est une modalité de formation internationale, à l’innovation pédagogique, pour les enseignants des cursus vétérinaires et agronomes. Il a pour finalité le renforcement des compétences professionnelles des enseignants. Il repose sur la co-construction de ressources pédagogiques internationales et leur mutualisation.

VAI2P : la genèse

La proposition du partenariat inédit des Écoles Nationales Vétérinaires de France (ENVF) et de l’Ecole Nationale Supérieure de Formation pour l’Enseignement Agricole (ENSFEA) sera faite à l’initiative de Rachid Benlafquih, chargé de mission Afrique au bureau des relations européennes et de la coopération internationale (DGER-MASA). Quelques conditions pour la création du parcours de formation innovant VAI²P ont été ainsi réunies. Les équipes ont bénéficié d’un accompagnement pour la création du dispositif de formation hybride, grâce à une expertise en e-learning, et le suivi du processus de formation aux différentes étapes intégrant évaluations et mise en perspective. La coopération agro-vétérinaire s’ouvre sur des territoires contrastés : continent africain (Angola, Sénégal, Maroc), européen (France, Portugal, Slovaquie), américain (Canada) avec aujourd’hui le projet de l’ouvrir vers l’Asie (Mongolie). La visée éthique et pluridisciplinaire fait référence à l’approche « One Heath ». La collaboration dans les domaines scientifiques et pédagogiques des binômes est pensée à égale dignité.

Une formation-action internationale en mode hybride

VAI2P est un projet de type formation/action d’une durée prévisionnelle de 9 mois. Proposée en cinq étapes afin de réaliser un parcours de formation en binômes internationaux – en “action” – tout en bénéficiant d’apports pédagogiques et d’accompagnement par une équipe pédagogique dans les domaines de l’approche par compétences, la pédagogie active, l’usage du numérique, les dispositifs hybrides – en “formation”.

Tout d’abord il s’agit de développer et cultiver un réseau de collaborations internationales scientifiques et pédagogiques. Pour cela les acteurs devront créer des ressources pédagogiques ; découvrir et mettre en œuvre l’approche par compétences, intégrer l’usage du numérique dans la pratique pédagogique, actualiser ses connaissances scientifiques dans une approche systémique et transdisciplinaire ; le « One Health ».

Les trois principales caractéristiques de ce dispositif de formation hybride est basé sur une plateforme « e-learning » (LMS-Moodle) disponible tout au long du projet qui permet à l’équipe d’accompagnement de déposer, à chacune des cinq étapes, les exercices, les apports/ressources pédagogiques, et permet également aux binômes de déposer leurs travaux.  Le dispositif est élaboré selon une démarche collaborative, d’échanges, de transmission des consignes, de co-élaboration et de mutualisation des résultats. Une salle Zoom est dédiée au projet, elle est utilisée sur demande des binômes ou planifiée par l’équipe d’accompagnement à différents moments stratégique du processus de formation.

Le processus de formation est construit en 5 étapes, soit l’identification des thèmes et contenus choisis, l’anticipation de l’évaluation certificative de la séquence, la visualisation de la progression de la séquence et la conception détaillée d’une, ou plusieurs, séance(s), enfin l’animation d’une séance auprès des étudiants en contexte local. Chaque étape fait l’objet d’une évaluation formative des productions, de mutualisations et de réflexivité sur chaque réalisation.

Le dispositif a pris appui sur deux séminaires « distanciels » synchrones, un séminaire présentiel en France pour lequel nos collègues de l’AVH II ont été contraints, pour des raisons administratives, de contribuer à distance et un séminaire de fin de projet, qui a été objet d’une mission sur site au Maroc.

Mission à l’Institut Agronomique et Vétérinaire Hassan II

Pour réaliser la dernière étape du processus de formation, afin de clôturer le dispositif, la mission a été organisée, avec l’appui des services du ministère de l’agriculture, des relations internationales de VetAgro Sup Lyon et de l’ambassade de France au Maroc :

Rachid Benlafquih – Chargé de mission Afrique DGER-BRECI

Cédric Colmar – Directeur des Relations Partenariales, Internationales et Européennes – VetAgro Sup

Margaux Meysonnet – Cheffe du pôle Pôle Relations Internationales et Européennes de la Direction des Relations Partenariales, Internationales et Européennes – VetAgro Sup

Cécile Fourny – Responsable de projets à la Direction des Relations Internationales, Partenariales et Européennes – VetAgro Sup

Xavier Pacholek – Conseiller agricole Maroc-Tunisie – SER Rabat

Bertrand Wybrecht – Conseiller agricole Maroc-Tunisie en charge de l’innovation, de la recherche et de la formation – SER Rabat

Occasion d’évaluer les résultats

Pour conduire le processus de formation à son terme, la dernière phase du projet prévoit la présentation et la mutualisation des ressources et de l’ensemble des résultats. Et pour clôturer l’action, il s’agit d’évaluer, de mettre en perspective le dispositif VAI²P et d’envisager une suite possible.

Accueil des participants par Lamiae Ghaouti – R.I. représentant Mr Abdelaziz El Hraiki dir. IAVH II ; Fassi Fihri Ouafaa – Directrice de la formation en médecine vétérinaire et Mireille Bossy Dir. Générale VetAgro Sup Lyon en visioconférence

Les binômes et trinômes internationaux ont produits des ressources détaillées, un support de l’évaluation, une source des mutualisations et de l’analyse réflexive.

Mohamed Piro (IAVH II) et Agnès Leblond (VetAgro Sup) – Médécine équine : « les colites du cheval ». Des capsules vidéo servent de support à l’apprentissage autonome et l’exercice des compétences reliées au diagnostic clinique des “colites” du cheval. Des situations intégrant la pédagogie active et le numérique sont expérimentées, valorisées et validées.

Saädia Nassik (IAVH II), Ahlam Kadiri (IAVH II) et Caroline Prouillac (VetAgro Sup) – Résistance aux antimicrobiens : « RAM en aviculture ». Un dispositif e-learning a été créé suite à l’expérience vécu dans le dispositif VAI²P sur le thème de la résistance aux antimicrobiens. Illustration d’une remarquable réussite depuis l’expérimentation VAI²P jusqu’à la création d’un cours de spécialité, innovant en e-learning, au service de la production de la compétence nouvelle des étudiants.

Abderrakib Zahid (IAVH II) et Gaëlle Marliac (VetAgro Sup) : « le bio contrôle ». Des situations, intégrant l’approche par les compétences et l’analyse par objectifs, sont expérimentées, mises en perspective, pour renouveler sa pratique, et concrétiser son engagement dans des innovations pédagogiques.

Les résultats obtenus, conformes aux objectifs du parcours de formation, vont bien au-delà des attentes.

Présentation des ressources, échanges de pratiques, mutualisation et analyse réflexive

Un dispositif efficace

Les évaluations et les témoignages des participants ont été recueillis « à chaud ». Réalisées en présence de Lamiae Ghaouti – D.R.I. IAVH II ; Xavier Pacholek et Bertrand Wybrecht conseillers agricoles Maroc-Tunisie aux affaires agricoles de l’ambassade.

Si l’enjeu est de mesurer les compétences acquises lors du parcours de formation VAI²P, et leur valorisation auprès des collègues de l’IAVH II ; la mutualisation d’expériences ; le transfert des compétences auprès des collègues ; alors le projet VAI²P atteint bien son but.

Le dispositif VAI2P en tant que projet de formation continue des enseignants montre son efficacité pour produire et développer des ressources pédagogiques et numériques à partir d’objets scientifiques, techniques et de questions éthiques.

Les conditions sont réunies pour créer un réseau de collaborations internationales au-delà même du parcours de formation.

Les enseignants bénéficiaires du projet sont repérés comme personnes ressources par leurs collègues. Ils ont fait la démonstration de leur capacité à mobiliser les enseignants les plus demandeurs et les plus jeunes de l’institution.

La question éthique et l’approche One Heath ont focalisé l’attention des différents acteurs (Ambassade et direction des établissements IAVH 2II et VetAgro Sup) lors des séances de bilan et de mise en perspective du projet VAI²P.

La parole….aux bénéficiaires

Pr. Ahlam KADIRI : « VAI2P, une formation sur des méthodes d’enseignement innovantes où l‘étudiant est au centre et acteur de sa formation et où l’enseignant apprend à faire évoluer ses cours et sa pratique. Une formation reçue en distanciel mais qui a permis un rapprochement, des échanges et la naissance d’amitiés entre des pairs d’une part et des formateurs de grande qualité d’autre part ».

Pr. Saâdia NASSIK : « L’expérience VAI2P était une occasion pour apprendre à apprendre et apprendre à enseigner en plaçant l’apprenant au centre de nos préoccupations. Les rencontres et les ateliers ont constitué un véritable espace de ‘’libre expression’’! »

Pr. Mohamed PIRO : « Ce qui convient particulièrement : Le thème du projet lui-même très intéressant ; Le travail en groupe ; Les échanges entre plusieurs disciplines ; Le travail avec des équipes de différents pays et avec différentes expériences ; L’emploi de nouveaux outils pour l’amélioration de la pédagogie ; La disponibilité des formateurs »

Pr. Abderrakib ZAHID : « Ce qui convient particulièrement : Partage des réalisations en présentiel avec l’équipe pédagogique et les collègues de l’IAVH II ; Discussions et échanges sur l’application de l’approche par compétence dans le montage des ressources pédagogiques en général ; L’intérêt de l’IAV et VetAgro Sup de poursuivre l’aventure en termes de collaborations »

Ce qu’en disent les invités…

Un groupe mixte d’une dizaine d’invités, pour moitié agronomes et pour moitié vétérinaires, jeunes collègues, très motivés, engagés dans une réflexion sur la pratique enseignante, sont reconnaissants et demandeurs pour ce type de formation.

« Tout d’abord, je souhaite exprimer ma gratitude pour l’opportunité de participer à la formation VAI²P. Cette expérience a enrichi ma perspective sur les techniques pédagogiques modernes, augmentant ainsi ma confiance dans l’application de ces connaissances d’une manière efficace dans mes enseignements.

Ce que j’ai apprécié c’est la dynamique d’échange entre les participants et l’équipe de formation qui a été particulièrement enrichissante ».

« Je vous présente mes sincères remerciements à vous et à toute votre équipe pour cette excellente formation. Personnellement, cela m’a ouvert l’esprit sur d’autres perspectives d’enseignement que je compte utiliser avec mes étudiants. Je vous remercie aussi pour votre gentillesse, l’écoute attentive et la qualité des échanges durant la formation.

Les informations partagées lors de cette session ont été très enrichissantes, et je suis convaincue qu’elles auront un impact positif sur ma pratique pédagogique ».

« Je voudrais faire un témoignage concernant la formation que vous avez effectué en collaboration avec l’équipe marocaine. Depuis mon recrutement à l’IAV, je cherchais avec beaucoup d’intérêt des formations en relation avec la pédagogie et avec les nouvelles technologies appliquées à la pédagogie et je vous cache pas vous étiez la première formation proposée par notre directrice de filière en concertation avec Pr ALHAM et Pr SAADIA que je remercie infiniment.

La formation est très intéressante et très riche en termes de retour d’expérience et aussi de multitude de nouvelles technologies appliquées à la pédagogie que j’ai pu découvrir à travers cette formation.

Je vous remercie infiniment pour cette belle initiative et je serai toujours ravie d’assister à d’autres formations de ce genre »

Photo de tête d’article – Rabat entre tradition et modernité

Article proposé par Caroline Prouillac – Pr. VetAgro Sup Lyon, Cédric Colmar – Dir. Relations Partenariales, Internationales et Européennes de VetAgro Sup Lyon, Hayette Adel – consultante VetAgro Sup et Jean-Claude Gracia – consultant VetAgro Sup

Contact : Rachid Benlafquih, chargé de mission expertise à l’international au BRECI/DGER, rachid.benlafquih@agriculture.gouv.fr




Formation « cousue main » pour l’Océan Indien

La formation « Animer la Mission de Coopération Internationale dans son établissement à la Réunion» constitue un 3ème volet, organisé sur l’île de la Réunion du 25 au 28 mars 2024 au LEGTA St Paul. Elle est conduite par l’Institut Agro-campus de Florac et le réseau d’Education à la Citoyenneté et à la Solidarité Internationale du Bureau des Relations Européennes et de la Coopération Internationale.

Rappelons que cette 3ème session en présentiel faisait suite à deux webinaires préalables qui se sont tenus les 9 novembre et 8 décembre 2023. Les deux premiers volets de la formation ont donné place aux interventions de Rachid Benlafquih, chargé de mission au Bureau des Relations Européennes et de la Coopération Internationale, ainsi que de William Gex et Didier Ramay, animateurs du réseau AAOI et d’Isabelle Wilwertz et Aurelia Haioun Chargée de mission Erasmus+.

Les premières sessions ont également permis aux participants d’échanger sur les préoccupations des uns et des autres quant à la mise en œuvre de la mission de coopération internationale sur leur territoire. Les formateurs ont recueilli les attentes plus précises des participants afin d’y répondre au mieux lors du troisième volet en présentiel.

Ainsi, cette dernière semaine du mois de mars 2024 a réuni un groupe constitué de collègues venus de différents établissements publics et privés de La Réunion ainsi que trois collègues de Mayotte. La formation « Animer la mission coopération internationale dans son établissement de la Réunion » est une alternance d’interventions, de travaux d’intelligence collective, de présentation d’outils et de méthodes d’animation.

Retrouvez le programme de la formation

Danuta RZEWUSKI, animatrice du réseau Education à la Citoyenneté et à la Solidarité Internationale – RED de l’enseignement agricole

Des interventions en visioconférence ont donné l’occasion aux participants de bénéficier de l’expérience de collègues avec lesquels ils ont pu établir un échange.

Delphine Laissac,  animatrice du réseau République Tchèque/Slovaquie de l’enseignement agricole (niveau nationale) et Correspondante locale de la coopération internationale au Lycée agricole de Vic en Bigorre a présenté l’organisation, dynamique et structurée, qui a été mise en place dans son établissement.

Vincent Rousval, ingénieur de promotion à l’Agence Erasmus+ France, et anciennement animateur du RED, a répondu aux questions concernant les possibilités de financement des actions dans ce programme.

Une table ronde, réunissant messieurs Bruno Lorion, responsable de la Mission Internationale & Régionale au conseil départemental, Ali Karimi, Ingénieur en chef en charge de la coopération décentralisée des territoires de l’Ouest, Vincent Bennet directeur du Lycée St Joseph et anciennement chef du service formation et développement de la DAAF et Eric Sacrez directeur du lycée de St Paul, a permis aux participants de mieux comprendre le contexte dans lequel s’exerce la Coopération Internationale dans cette région du monde.

Une animation de formation en binôme, Danuta RZEWUSKI (animatrice du RED) et Christian RESCHE de l’Institut Agro – site Agro-Campus de Florac

Enfin, la formation a été régulièrement ponctuée de présentations d’outils pédagogiques mis à la disposition des équipes pour les aider à mettre en œuvre cette mission transversale dévolue à l’enseignement agricole : celle de la coopération européenne et internationale et de l’éducation à la citoyenneté et à la solidarité internationale.

Riche en apprentissages et en échanges, ces quelques jours de formation ont également profité de la beauté des lieux et de l’accueil charmant réservé à tous les protagonistes. Merci à toutes et à tous !

Contacts : Danuta RZEWUSKI et Julien AMOURET, animateurs du réseau ECSI de l’enseignement agricole, danuta.rzewuski@educagri.fr, julien.amouret@educagri.fr, Christian RESCHE Formateur (DNA), à l’Institut Agro – site Agro-Campus de Florac, christian.resche@supagro.fr

Rachid BENLAFQUIH, Chargé de mission Afrique / Éducation à la citoyenneté et à la solidarité internationale / Expertise Internationale au BRECI-DGER, rachid.benlafquih@agriculture.gouv.fr




Mission exploratoire en Syunik – Arménie

Pendant une dizaine de jours, quatre professionnels ont arpenté les routes sinueuses de la région Syunik au sud de l’Arménie, et profité de magnifiques paysages.  La rencontre avec une quarantaine d’acteurs a ouvert des axes de coopération impliquant plus de 100 personnes et des enjeux ont été identifiés.

La coopération avec le Syunik est ouverte à tout établissement français qui souhaitent s’engager et plus particulièrement ceux d’Auvergne-Rhône-Alpes. Suite à cette mission, riche en rencontres, un travail d’analyse est en cours de réalisation. De cette analyse vont naître des projets de coopération entre les deux régions.

Du 25 mai au 1 juin 2024, Deux jeunes étudiants et leur accompagnatrice sont accueillis dans le cadre de la compétition des Ovinpiades mondiales. Courant 2024 des missions croisées devraient se réaliser, l’une en Arménie et l’autre en France.

Si votre lycée est intéressé, si l’un des enjeux vous questionne…alors contactez-nous !

En mars 2023, une convention de coopération a été signée entre la Préfecture du Syunik (Arménie) et la Région française Auvergne-Rhône-Alpes (AuRa). Cinq secteurs ont été identifiés comme prioritaires par les deux partenaires : la santé, la formation professionnelle, l’agriculture, le tourisme et la francophonie. Notre mission en décembre 2023 avait pour objectif d’identifier les acteurs et leurs projets, d’évaluer les besoins de la région Syunik selon les axes prédéfinis et de proposer de potentiels projets.

Les autorités arméniennes du Syunik ont indiqué à la région Auvergne-Rhône-Alpes leur volonté de travailler à la définition d’une stratégie régionale agricole permettant d’atteindre la souveraineté alimentaire. Dans ce contexte, la région a décidé d’envoyer une mission d’experts en décembre 2023.

Elevages dans le Syunik

L’élevage bovin présente une grande diversité ; allant de petites unités de 2 vaches, passant par des structures moyennes (20 vaches) jusqu’à de grandes structures de 450 vaches.  La transformation du lait s’organise entre les petits éleveurs qui livrent leur lait à une exploitation de taille moyenne qui peut transformer ou à des collecteurs qui livrent à des unités de transformation. Des formations sur la transformation du lait sont mises en place dans les établissements agricoles de Sissian et de Goris pour de potentielles créations d’unités. Des fermes pédagogiques ont été construites à proximité de ces centres de formation. Les équipes rencontrées souhaitent un accompagnement pour intégrer ces fermes comme support  pédagogique dans leur enseignement. Ces fermes pourraient aussi servir de support pédagogique pour des formations continues.

Pour maintenir l’élevage bovin, l’enjeu est de transformer le lait localement avec un coût de production inférieur au prix du marché (poudre de lait importée entraînant une chute des prix de vente) ou un prix du marché correct pour rentabiliser l’approvisionnement en lait local.

L’Arménie a deux priorités pour l’élevage ovin : renforcer sa production de protéines animales pour assurer sa sécurité alimentaire et exporter des agneaux vers l’Iran et les pays du Golfe. La région Syunik a des conditions favorables à l’élevage ovin (géographie avec des plateaux d’altitude vers Sissian et Goris, espaces, climat, élevage présent) mais aussi des difficultés (perte de pâturages du fait des conflits avec le pays voisin, manque de capacités d’investissement…). Des moutons de la race blanche des massifs ont été introduits dans le but d ‘améliorer la production. L’enjeu serait d’accompagner la diffusion de races plus productives, la gestion des pâturages et une alimentation adaptée.

Filière fruits dans le Syunik

L’abricot  (Prunus armenica) et la grenade (Punica granatum) sont des fruits emblématiques de l’Arménie. La production de fruits est très développée dans toute l’Arménie.  La qualité des fruits du sud du Syunik (Megrhi, frontière avec l’Iran) est reconnue.  Des projets dans cette filière ont été menés par l’ONG CARD, par l’irrigation dans les vergers, le séchage des fruits et leur vente. Plusieurs enjeux sont exprimés par les acteurs : la rénovation de l’irrigation, l’amélioration de la transformation, de l’emballage et de la distribution. Une approche de structuration de cette filière semble nécessaire.

La formation agricole dans le Syunik

Plus de 440 élèves sont répartis dans les deux collèges/lycées agraires de Goris et de Sissian. Depuis 2006, une antenne de l’université agraire d’Erevan ANAU, offrent aux jeunes un enseignement supérieur dans le Syunik.  La formation professionnelle et, par conséquent, la formation agricole est en train de vivre un tournant important en introduisant des formations «duales» ou en apprentissage, dans le but d’attirer plus de jeunes et ainsi pour maintenir les emplois dans le Syunik.

Les équipes pédagogiques rencontrées ont montré un intérêt particulier pour des échanges d’expertises avec les établissements agricoles français et pour la francophonie.

 Contact : Evelyne Bohuon, animatrice du réseau Arménie de l’enseignement agricole, evelyne.bohuon@educagri.fr