Bien accueillir les volontaires internationaux

Plus d’une trentaine d’établissements accueillent désormais des volontaires de Pologne, d’Espagne, du Burkina Faso, du Brésil, du Liban ou encore du Laos. Pour ceux qui veulent se lancer, comment et pourquoi faire ?

Les établissements d’enseignement agricole sont habilités à accueillir des jeunes volontaires européens et internationaux, leur nombre est en constante augmentation. Il s’agit de jeunes de 18 à 30 ans, aux profils variés, qui sont engagés aux côtés des équipes pédagogiques pour des durées de 6 à 12 mois pour partager leur culture, organiser des ateliers de discussion en langue étrangère, animer la vie des foyers ou encore prendre part à des projets techniques sur les exploitations ou ateliers technologiques.

Le « mode d’emploi » de l’accueil

Vous retrouverez dans la nouvelle version du guide Accueillir des volontaires internationaux dans les lycées agricoles des informations sur les différents dispositifs que vous pouvez solliciter (Corps Européen de Solidarité, Volontariat franco-allemand OFAJ, Services Civiques de réciprocité hors Europe, volontariat franco-québecois), des conseils pour vous accompagner avant, pendant et en fin de projet, des témoignages de jeunes accueillis et des retours d’expériences des lycées agricoles pionniers.

Ces expériences sont de véritables temps de formation et d’opportunités professionnelles pour ces jeunes étrangers. Les impacts sont également majeurs dans les établissements, pour les équipes et surtout les apprenants qui côtoient ainsi d’autres jeunes venant d’Europe, d’Afrique ou encore d’Asie au foyer, en classe ou avec l’association sportive ou culturelle. Ainsi, ces rencontres contribuent également aux objectifs des projets pédagogiques des établissements (ouverture culturelle, lutte contre le racisme, engagement, éducation à la citoyenneté et à la solidarité internationale, développement de compétences transversales et linguistiques,…etc).

Conception par un collectif d’experts

Ce guide de l’accueil a été conçu par le RED (Réseau Éducation à la Citoyenneté et à la Solidarité Internationale de l’enseignement agricole) du Ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire (Bureau des Relations Européennes et de la Coopération Internationale) en partenariat avec des étudiants de l’université Champollion d’Albi et de Bordeaux-Montaigne, France volontaires et le CNEAP afin de développer et réussir au mieux l’accueil des jeunes volontaires internationaux dans les établissements agricoles français.

Nous espérons que ce guide répondra à vos questions et vous invitera à monter votre projet d’accueil. Sachez enfin qu’il existe un dispositif national d’appui aux établissements et un réseau des volontaires étrangers accueillis en lycée agricole qui appuie les projets et organise des regroupements et formations pour partager les expériences, valoriser les projets et mettre en relation les acteurs. Ce réseau est animé par le RED.

Photo de tête d’article : Volontaires réunis à Pamiers en 2022

Guide à télécharger : « Accueillir des volontaires internationaux dans les lycées agricoles »

Extraits du Guide :

Plus d’information sur le réseau des volontaires internationaux en lycée agricole :
https://red.educagri.fr/le-reseau-des-volontaires-internationaux/




Une formation pour s’engager avec l’Afrique

Une 40aine de participants venus d’établissements agricoles de toute la France ont participé à une formation pour développer leurs projets de partenariats avec le Cameroun, Madagascar, l’Afrique du Sud, le Sénégal, la Côte d’Ivoire, le Burkina Faso, le Bénin, proposée par le Bureau des relations européennes et de la coopération internationale et les animateurs des réseaux Afrique de l’enseignement agricole. 

Les participants ont d’abord vu comment leurs projets s’inscrivent dans la stratégie internationale du Ministère, et en particulier de la Direction Générale de l’Enseignement et de la Recherche qui a pris en 2018 quatre engagements pour l’Afrique. De même, l’environnement institutionnel et les enjeux politiques et économiques de la coopération française avec l’Afrique subsaharienne ont été précisés.

La présentation des activités et du fonctionnement des trois réseaux Afrique a mis en lumière les moyens et outils mis à disposition des établissements de l’enseignement technique agricole permettant de faciliter leur coopération avec les pays de l’Afrique subsaharienne.

Les intervenants invités ont donné à voir les possibles liens et opportunités susceptibles de donner davantage d’ampleur aux projets de coopération des lycées agricoles avec l’Afrique.

Par exemple, le continuum entre enseignement technique agricole et enseignement supérieur ouvre le champ des possibles comme le montre le cas du projet Biovalor porté par l’Institut Agro de Montpellier (Institut Agro – synergies enseignements supérieur et technique) ou la création d’un consortium Erasmus+ porté par l’ENSFEA avec les établissements coopérant avec le Bénin (ENSFEA – consortium Erasmus+ Bénin). 

Il est d’ailleurs à noter que le programme Erasmus+ s’étend désormais très concrètement à l’Afrique, avec à la clé des financements non négligeables (Erasmus+ Afrique).

Les réseaux régionaux multi-acteurs (RRMA), tel que Occitanie Coopération, constituent aussi un relai important pour les partenariats des lycées agricoles avec l’Afrique (RRMA Occitanie coopération).

Et concernant l’accueil en lycées agricoles de jeunes africains en service civique, le Délégué Général et le Directeur du pôle Réseau International de France Volontaires ont rappelé le souhait de massification. Ils ont également présenté les nouveautés du programme telles que l’absence de limite d’âge et l’allongement de la durée à deux ans pour un Volontariat de Solidarité Internationale et le développement de projets dans dix pays d’Afrique pour construire un nouveau modèle ainsi que les programmes « Territoires Volontaires » et « Grande Muraille Verte » dans lesquels les missions de service civique pourront s’inscrire.

Après ce partage d’informations, il a été possible pour les participants de bénéficier d’apports méthodologiques à la conception de projets. Avant l’exercice d' »Arbre à problèmes-Arbre à solutions », qui permet d’arriver à la réalisation d’un cadre logique, un exemple de réponse à appel à projets a été présenté et commenté tel que FABéOc, en réponse à l’appel à projets de la région Occitanie « Alimentation durable et agroécologie en Afrique ».

Des exercices pratiques ont été proposés, de la rédaction de fiches de mission pour service civique à la préparation de mobilités collectives ou de projets en distanciel, appuyés par les animateurs des réseaux Afrique qui en assureront en outre le suivi.

En parallèle, les animateurs du RED ont organisé pour une quinzaine de jeunes étudiants et des services civiques sénégalais, malgaches, burkinabè, béninois, ivoiriens, diverses activités dont la création de sketches sur l’étonnement des rencontres interculturelles, interprétant des situations vécues à leur arrivée en France qu’ils ont ainsi pu partager lors des soirées conviviales clôturant les journées de formation.

Consultez toutes les ressources réunies par les réseaux Afrique :

Retrouver tous les documents : les enjeux politiques et économiques, documents du réseau Cameroun Nigeria, documents du réseau Afrique Australe Océan Indien, documents du réseau Afrique de l’Ouest

 

Contacts des réseaux Afrique de l’enseignement agricole

Vanessa FORSANS, Enseignante au LEGTA Le Chesnoy / co-animatrice du réseau Afrique de l’Ouest – animatrice du réseau CEFAGRI de l’enseignement agricole, vanessa.forsans@educagri.fr

Jean-Roland ARBUS, Agronome au Legta La Vinadie – 46100 Figeac/ Co-animateur réseau Afrique de l’Ouest de l’enseignement agricole, jean-roland.arbus@educagri.fr

Florent DIONIZY, animateur du réseau Cameroun/Nigéria de l’enseignement agricole, florent.dionizy@educagri.fr

Yann JAGOURY, animateur du réseau Cameroun/Nigéria de l’enseignement agricole, yann.jagoury@educagri.fr

Didier RAMAY, animateur du réseau Afrique Australe Océan Indien de l’enseignement agricole, didier.ramay@educagri.fr

Valérie HANOUN, animatrice du réseau Afrique Australe Océan Indien de l’enseignement agricole (mission jusqu’en septembre 2022), valérie.hanoun@educagri.fr

Rachid BENLAFQUIH, Chargé de mission Afrique / Éducation à la citoyenneté et à la solidarité internationale au BRECI-DGER, rachid.benlafquih@agriculture.gouv.fr




D’un bout à l’autre de la Méditerranée

Soutenu par la Collectivité de Corse et accompagné par France Volontaires, le Campus AgriCorsica de Sartène (Corse du Sud) accueille actuellement son premier Service Civique International. Un jeune libanais anglophone prénommé Tarek. Une présence stimulante tant pour les apprenants que pour l’équipe pédagogique et la direction.

Arrivé en octobre dernier en Corse, le premier Service Civique International accueilli sur le campus de Sartène est très impliqué dans la vie de l’établissement.

« C’était une volonté de notre part, explique Pascale Tesseyre, la directrice du campus AgriCorsica. Nous tenions vraiment à ce qu’il soit le plus en immersion possible afin qu’il profite au maximum de son expérience de mobilité au sein de notre établissement . »

Et, de fait, Tarek est aussi présent dans les salles de cours que sur l’exploitation agricole de l’EPL…

Tarek et les élèves de Terminale Bac Pro CGEH.

Interventions multiples

Co-animation de cours d’anglais, accompagnement des étudiants de BTSA à la rédaction d’un CV et d’une lettre de motivation dans la langue de Shakespeare, Tarek intervient aussi en cours d’histoire géographie ou encore en éducation socio-culturelle. Et ce n’est pas tout !

« Il travaille deux jours par semaine avec les ouvriers agricoles, sur l’exploitation de l’EPL. Il participe également à la plupart des activités et des manifestations organisées par le campus. A l’instar de la Semaine de l’Éducation à la Santé et au Développement Durable ou encore du Salon des Métiers Agricoles organisé au sein de l’établissement à l’attention des élèves de 3e des collèges environnants. Un événement au cours duquel Tarek a pu présenter en anglais le dispositif de Service Civique et la manière dont il peut être valorisé dans le cadre du baccalauréat », précise Stéphanie Legey, Professeur de Lettres et d’Anglais et référente Coop Inter pour le campus Sartenais.

Curiosité et intérêt

Cette présence internationale au sein de l’établissement a suscité à la fois curiosité et intérêt. Chez les apprenants bien sûr qui découvrent grâce à lui une autre culture, une autre religion (Tarek appartient à la communauté Druze), un autre mode de vie et d’autres repères aussi.

« Tarek a vécu l’explosion du port de Beyrouth en août 2020, un drame dans lequel il a perdu des amis proches, explique Stéphanie Legey. Des souvenirs douloureux qui ont impressionné nos élèves qui n’avaient pas fait attention à ce fait d’actualité quand il s’est produit ».

Du côté de la Direction de l’EPL, l’arrivée de Tarek a été l’occasion de lancer une réflexion plus large sur l’ouverture à l’international de l’établissement.

« Il s’agit d’ inscrire résolument le campus dans une démarche de coop inter, indique la Cheffe d’établissement. L’objectif étant de faciliter et d’encourager les mobilités de nos apprenants à l’étranger ».

Service Civique International à l’EPL de Sartène (2A), Tarek Youssef termine en parallèle et à distance un master de chimie à l’Université Notre Dame de Beyrouth.

De nouveaux projets

Le renforcement de la dynamique en faveur de la coop inter devrait se traduire à court et moyen termes par la concrétisation de nouveaux projets, notamment autour de la pratique de la langue anglaise.

« Nous envisageons notamment d’accueillir un nouveau Service Civique International anglophone dès l’année prochaine et de développer, dans le cadre d’Erasmus+ cette fois, des relations avec l’île de Malte où nous envisageons des mobilités de nos étudiants dès l’année 2023, précise Stéphanie Legey. L’objectif étant, à terme, de pouvoir proposer un dispositif de certification linguistique post-bac de type TOEIC ».

Des perspectives qui font d’ores et déjà partie du projet d’établissement et qui s’inscrivent pleinement dans les attentes de la Collectivité de Corse en matière de coopération au sein du bassin méditerranéen.

Flashez le QR-Code pour accéder directement au blog bilingue

Pour suivre les activités de Tarek, lire le blog bilingue qui lui est consacré.

 

https://www.france-volontaires.org/actualites/partenariat-entre-france-volontaires-et-la-collectivite-de-corse-arrivee-des-premiers-volontaires-libanais-sur-lile-de-beaute/

Contact : Marc Labernardière, Chargé de coopération internationale en SRFD -Corse, marc.labernardiere@agriculture.gouv.fr




L’agroécologie au coeur du partenariat avec le Bénin

Du 10 au 17 octobre 2021, 10 établissements de l’enseignement technique agricole français, publics et privés, ont participé, suivis par une équipe de tournage, à la mission au Bénin proposée et accompagnée par le BRECI et les animateurs du réseau Afrique de l’Ouest. Cette mission avait pour principal objectif de renforcer la coopération entre établissements d’enseignement agricole français et béninois en co-construisant des partenariats pérennes, avec l’agroécologie comme thématique structurante.

Des visites de sites agroécologiques

Au Bénin, l’agroécologie revêt une importance toute particulière : plus qu’une alternative à l’agriculture intensive, l’agroécologie est bel et bien un mode de vie. Il s’agit d’une agriculture qui respecte l’environnement, préserve l’écosystème et garantit la santé pour les consommateurs, les producteurs et les populations qui partagent le milieu de vie, dans le sens de l’harmonie.

Pour mieux saisir la particularité de l’agroécologie au Bénin, voici le « compte rendu en forme de carnet de voyage, mêlant impressions sur le vif et questionnements rétrospectifs » de l’un des participants à cette mission collective, Loïc Robin, formateur en expression et communication au CFA de Saint Aubin du Cormier :  Pour une agroécologie vaudoue

Afin d’appréhender sur le terrain des exemples d’agroécologie menés par de jeunes entrepreneurs comme par des ONG, plusieurs sites faisant partie de la Fédération d’Agroécologie du Bénin (la FAEB) ont été visités dans le Sud du pays : de la ferme Biosphère et Traditions à Pahou au CEVASTE – Centre d’Expérimentation, de Valorisation de l’Agroécologie, des Sciences et Techniques Endogènes – près de Ouidah, en passant par Les Jardins de l’espoir à Cotonou même et le Centre Damien de Molokaï près d’Abomey-Calavi.

D’une surface de 0,5 à 4ha, ces sites paraissent tous à même d’accueillir des apprenants d’établissements agricoles français, pour des stages en maraîchage, transformation, vente, expérimentation, protection de la nature et même service à la personne (deux de ces sites comportent une école primaire).

Pour davantage de détails sur ces différents sites (ainsi que la ferme-école SAIN), voir les articles de participants à la mission dans la dernière lettre du réseau Afrique de l’Ouest : lettre n°10 du réseau Afrique de l’Ouest

Le colloque « enseigner l’agrécologie en France et au Bénin »

Organisé à l’Institut français de Cotonou, avec le soutien du SCAC, le colloque a réuni partenaires français et béninois acteurs de l’enseignement de l’agroécologie afin d’échanger des idées et partager des expériences.

Après une ouverture proposée par Gérald Brun, attaché de coopération culturelle et universitaire à l’ambassade de France au Bénin, Rachid Benlafquih, chargé de la zone Afrique subsaharienne au Bureau des relations européenne et de la coopération internationale (BRECI) du Ministère de l’agriculture et l’alimentation français, et les animateurs du réseau Afrique de l’Ouest ont présenté l’enseignement agricole français et le plan Enseigner à Produire Autrement.

Les directeurs des lycées agricoles béninois (de Sékou, Savalou, Adja-Ouèrè et Adjahonmè) ont à leur tour évoqué la place de l’agroécologie dans leurs établissements. L’enseignement supérieur agricole béninois était également représenté, avec les interventions de Père Didier sur l’IUEP en agriculture écologique qu’il dirige à Govié (formation de niveau bac+2) ; de Joseph Dossou, professeur à la Faculté des Sciences Agronomiques d’Abomey-Calavi, sur l’agroécologie et la sécurité alimentaire ; de Pascal Gbenou, enseignant-chercheur à l’Université Nationale d’Agriculture et directeur de la ferme-école SAIN, dont il a montré les liens quant à la formation pratique en agroécologie. De même, Lidwine Baloitcha, agroéconomiste et membre de l’ONG Jinukun, a exposé comment cette dernière œuvre à la formation des producteurs en agroécologie.

Puis les représentants des dix établissements agricoles français participant à la mission ont montré des exemples de situations d’enseignement de l’agroécologie : des projets pluridisciplinaires comme « Partageons les espaces », « Et voilà le menu », « Oasis verte », des travaux pratiques comme la mise en place d’une haie bocagère, le suivi de la qualité agronomique des sols, des pratiques culturales comme les couverts végétaux, les associations de cultures, ainsi que des solutions pédagogiques innovantes.

Pour clôturer ce colloque, les participants ont pu prolonger les échanges tout en expérimentant les possibilités d’enseignement par le jeu offertes par le serious game Agrochallenges.

Des rencontres avec France Volontaires et des services civiques béninois

Un temps d’échange à l’Espace du Volontariat de Cotonou a permis à l’ensemble des membres de la mission de rencontrer les responsables de France Volontaires Bénin ainsi que d’anciens et de futurs services civiques béninois en lycées agricoles français.

Pour connaître tous les détails de ces rencontres, retrouvez l’article de France Volontaires Bénin.

L‘équipe de France Volontaires a pu réaffirmer son souhait d’intensifier la mobilisation de l’instrument service civique, avec une volonté forte de services civiques orientés vers le développement des métiers (productions agricoles, transformation, agrotourisme…). La présence et les témoignages d’alumni et de futurs arrivants ont contribué à une bonne préparation de ces derniers, mais aussi à la motivation de nouveaux accueils de jeunes par les établissements français présents, et enfin au suivi des alumni devenus entrepreneurs. L’équipe de tournage s’est d’ailleurs rendue sur le site de production piscicole de Jemima Hounnouvi, service civique au LPA de Château-Gonthier en 2019-2020, et une partie de la délégation française a découvert l’atelier de mécanique agricole de Kévin Sianhode,  service civique au LEGTA Le Chesnoy également en 2019-2020.

La co-construction des partenariats

Chacun des représentants des dix établissements agricoles français a passé deux à trois jours dans l’établissement béninois avec lequel un partenariat était à construire. Ce fut l’occasion de comparer les techniques d’enseignement, en participant ou assistant à des cours ou des travaux pratiques, de découvrir les enjeux et les réalités de l’agriculture locale par des temps d’échange et des visites de terrain, et enfin d’élaborer des plans d’actions de partenariat.

Ce sont ainsi dix chartes de partenariat qui ont été signées, entre :

  • le LPA de Castelnau-le-Lez et le LTA de Savalou

  • l’EPL du Var et le LTA d’Adja-Ouèrè

  • le lycée Sainte-Marie et le LTA d’Adjahonmè

  • le lycée La Ville Davy, le lycée St Ilan et le LAM de Sékou

  • le LEGTA d’Aix-Valabre et l’École des semences à Idigny

  • le LEGTA de Pontivy et l’École de transformation agroalimentaire à Sakété

  • le CFA de Saint-Aubin-du-Cormier et l’École d’Horticulture à Idigny

  • l’École du Nivot et, d’une part l’École de Génie Rural, d’autre part l’École d’élevage, à Kétou.

Des rencontres institutionnelles

Afin de structurer et encadrer ces partenariats entre établissements français et béninois, les responsables de la mission ont ensuite travaillé à l’élaboration de déclarations d’intentions de coopération entre institutions : entre la Direction Générale de l’Enseignement et de la Recherche (DGER) et l’Université Nationale d’Agriculture d’une part, et la DGER et la Direction Générale de l’Enseignement et de la Formation Technique et Professionnelle d’autre part.

Cette mission a également permis de prendre la mesure de la réforme institutionnelle concernant l’enseignement technique agricole au Bénin et ses implications possibles dans nos coopérations. Une rencontre avec Marcellin Hyle et Ismaïl Moumouni, points focaux du réseau FAR au Bénin, a été l’occasion d’échanger sur les enjeux de l’enseignement agricole technique au Bénin, dont l’importante réforme a également été évoquée avec des représentants de l’Agence Française de Développement, puis avec Fructueux Aho, directeur de l’Agence de Développement de l’Enseignement Technique, agence rattachée à la Présidence du Bénin.

Des réunions ont été menées aussi avec des enseignants-chercheurs de la Faculté des Sciences Agronomiques d’Abomey-Calavi afin d’échanger sur les possibilités de collaboration de l’enseignement technique agricole français dans le cadre du projet Biovalor (PEA porté par l’Institut Agro de Montpellier) et d’effectuer un point d’avancement quant au projet FABéOc (réponse des lycées agricoles de Riscle et de Castelnau-le-Lez à l’appel à projets de la région Occitanie « Agroécologie et alimentation durable en Afrique »).

Enfin, les activités, réalisations et perspectives de la mission ont été présentées à M. Vizy, ambassadeur de France au Bénin, qui a accueilli très favorablement les initiatives de la DGER et du réseau Afrique de l’Ouest, qu’il encourage dans le sens d’une intensification des partenariats entre établissements, ce qui apparaît en accord avec les priorités de l’ambassade et du gouvernement béninois en matière de développement économique, agricole et rural.

Les prolongements

Les dix établissements agricoles français ayant participé à cette mission et signé des chartes de partenariat avec leurs homologues béninois vont participer à la formation proposée par les réseaux Afrique « Concevoir, mettre en œuvre et réussir un projet de coopération avec l’Afrique subsaharienne ». De cette façon, chacun pourra formaliser son propre projet de coopération avec son partenaire béninois et s’inscrire dans les possibilités d’un projet Erasmus co-écrit par l’ENSFEA, l’Institut Agro de Montpellier et le réseau Afrique de l’Ouest. Ainsi, divers projets de mobilités réciproques pourront se concrétiser dès la prochaine année scolaire.

Le BRECI et le réseau Afrique de l’Ouest préparent aussi deux projets afin de poursuivre les actions de coopération engagées lors de cette mission au Bénin.

L’un porte sur le renforcement de capacités de l’Université Nationale d’Agriculture à travers un voyage d’étude de sept jours en France afin d’appréhender le modèle français et d’en dégager les éléments adaptables au contexte béninois pour répondre à la nécessité d’assurer l’ancrage territorial, assurer l’insertion professionnelle de ses apprenants et le renforcement des compétences des enseignants (pratiques, pédagogiques, en ingénierie de formation). Il s’agira donc au cours de la semaine de visiter plusieurs établissements d’enseignement agricole français et leurs centres constitutifs ainsi que l’ENSFEA. Des rencontres seront également prévues à Paris, à la DGER (BRECI et Inspection de l’enseignement agricole).

Enfin, le film réalisé par ComSonImage pendant cette mission sera diffusé dès le premier trimestre 2022, notamment lors du Salon International de l’Agriculture à Paris.

Contacts :

Vanessa FORSANS, Jean-Roland ARBUS, co-animateurs du réseau Afrique de l’Ouest, vanessa.forsans@educagri.fr, jean-roland.arbus@educagri.fr

Rachid BENLAFQUIH, Chargé de mission Afrique / Éducation à la citoyenneté et à la solidarité internationale / Expertise internationale au BRECI-DGER, rachid.benlafquih@agriculture.gouv.fr