Namasté, Chantal !

Quel est votre parcours professionnel ?

En quelques mots : après des études en Chimie à l’école du Génie Chimique de Toulouse et à l’Université de Toulouse Paul Sabatier, j’ai été diplômée d’un DEA de Chimie moléculaire et supramoléculaire. Puis, j’ai préparé et obtenu le CAPESA de sciences physiques. J’exerce dans l’enseignement agricole depuis 27 ans les sciences physiques et la biochimie de la seconde au BTS Agroalimentaire. J’ai débuté ma carrière à Limoges les Vaseix, depuis je poursuis à Auch Beaulieu-Lavacant où je coordonne la filière BTSA STA.


Dans quel contexte avez-vous pu aborder la coopération internationale ? sur quel(s)pays ou quelle(s) zone(s) ?

Très vite, je me suis investie dans la coopération internationale. En 2006, j’ai participé à la création de la Section Européenne en baccalauréat technologique. Je suis habilitée par l’Inspection en anglais et dispense des travaux pratiques/cours de DELE en Chimie, c’est une belle expérience. Afin de rendre la section dynamique, j’ai co-élaboré des projets avec les jeunes et organisé des mobilités européennes. De même avec les BTSA, apprentis et scolaires, j’ai co-organisé des mobilités de classe à l’étranger.

J’ai également participé avec les jeunes à un projet agro-puzzle en Grèce dans lequel 5 pays étaient impliqués en 2011.

De plus, au sein du consortium ERASMIP, j’ai effectué une mobilité professionnelle en Croatie en 2015, puis accueilli et intégré sur notre établissement des étudiantes de l’université croate de Knin en stage de Master.

Persuadée que l’ouverture d’esprit des jeunes passe par une mobilité à l’international, j’accompagne les jeunes BTSA dans leur projet de stage à l’étranger (Canada, Espagne, Angleterre).

 

Oeuvre réalisée lors de la semaine d’intégration à Auch en janvier 2020 par les étudiants indiens et français, joli partage !

Après avoir contacté le duo d’animateurs de choc, Jean Christophe Ygrié et Christophe Groell, en 2017, j’initie sur l’établissement auscitain, l’échange d’étudiants avec GB Pant université de Pantnagar, en Inde.

Après avoir rejoint le réseau DEFIAA, j’ai pu intégrer la délégation française de la mission DEFIAA 2 en Inde, accompagnée de Thierry Bizeul, Directeur de L’EPL d’Auch. Ce fut le départ d’un bel échange avec nos amis indiens. Chaque année, nos étudiants participent à l’accueil de jeunes indiens dans notre lycée et certains ont le privilège de partir vivre une aventure en Inde. Ils en reviennent avec des étoiles pleins les yeux et enrichis de cette merveilleuse ouverture d’esprit qui leur est proposée !

J’ai eu l’opportunité de présenter ma candidature à la succession de Jean Christophe Ygrié, en juin 2020, pour co-animer le réseau auprès de Christophe; cette mission me réjouis.


– En quelques mots, quels sont les objectifs que vous allez poursuivre pour le réseau en tant que co-animatrice aux côtés de Christophe ?

L’objectif est de poursuivre les échanges franco-indiens entre étudiants et les représentants des instituts français et indiens dès que la situation sanitaire sera apaisée. Il s’agit surtout de maintenir les liens de coopération avec les référents indiens et français et de les étendre à de nouveaux partenaires.

L’Inde ne se raconte pas, l’Inde se vit. Ce pays de 1.3 milliards d’habitants a un sacré potentiel économique et humain . L’expression « Incredible India » caractérise ce pays en pleine transformation, où l’ascenseur social passe par les études !

Je terminerai par un monument d’une construction remarquable qui m’a particulièrement éblouie, le symbole ultime de l’Amour de l’Inde, patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1983, il s’agit du Taj Mahal !

Dhanyavad !

[Traduction de l’Hindi – Namasté : Bonjour, Dhanyavad : Merci]

Contact des animateurs du Réseau Inde de l’enseignement agricole : chantal.desprats@educagri.fr et christophe.goell@educagri.fr




Témoignage Moveagri d’une jeune indienne accueillie en stage

Kamali est étudiante spécialisée en Agroalimentaire dans une université partenaire de l’enseignement agricole en Inde. Elle témoigne sous la forme d’un Blog sur le site Moveagri sur sa riche expérience : ses découvertes, l’accueil des personnels de l’établissement, le réseau Inde de l’enseignement agricole, les autres projets et sa fin de mission en pleine crise du Covid-19.

Un grand bravo aux animateurs du réseau Inde et aux établissements engagés dans l’accueil des jeunes étudiants indiens pour leur professionnalisme et leur sens de l’accueil.

Extrait traduit en français

« Périgueux, le pays du foie gras, du rugby et de l’amitié

Moi et Samridhi Mehta avions été placés au lycée agricole du Périgord. Je ne peux pas continuer à écrire sans noter le niveau de confort physique et mental offert par les professeurs de l’école. Dès notre arrivée, nous avons participé à des activités telles que la conservation des zones humides du lac Saint-Estèphe, l’étude de la flore, de la faune et de la qualité de l’eau de la rivière Manoir, la visite de diverses fermes de truffes, de canards, de fromages, de jambons, de bœufs, de produits laitiers et de vergers. La plupart des fermes se sont concentrées sur la notion de terre à table qui est productive.

Lors de notre visite au laboratoire de transformation alimentaire de l’école, j’ai été impressionné par le fait que chaque institut en France est en grande partie autosuffisant, tant sur le plan financier qu’au niveau énergétique. Malheureusement, ce n’est pas courant en Inde.

Pour moi, la visite la plus passionnante a été celle de la filière viticole à Bergerac. Nous avons compris la production, la transformation, le conditionnement, la commercialisation et les défis qui s’y rattachent. La dégustation de différents types de vins et, surtout, du très célèbre Monbazillac a été passionnante.

C’est quelque chose d’appréciable que la direction fasse passer sa ferme de l’agriculture chimique à l’agriculture biologique. À ce propos, la plupart des citoyens français sont préoccupés par l’environnement et se mettent au vert.

En ce qui concerne les étudiants français, ils avaient tous le désir de devenir soit agriculteurs soit entrepreneurs et, en tant que jeune, je suppose que c’est quelque chose qui permettrait de relancer l’économie du pays. Au début, ils étaient tous timides pour s’ouvrir mais avec le temps, nous avions développé une amitié et partagé des moments de détente pendant les heures du soir. »

La suite est à découvrir sur  : https://moveagri.ning.com/profiles/blogs/amazing-55-days-at-land-of-beauty-france