Nectar, une pédagogie verte

Le projet Nectar, coordonné par la Bergerie Nationale de Rambouillet, permet des échanges franco-autrichien entre enseignants, chercheurs et apprenants sur les transitions pédagogiques innovantes en agroécologie et ruralité.

Le CEZ-Bergerie nationale et son partenaire autrichien la Hochshcule für Agrar und Umweltpedagogik (HAUP) échangent et confrontent leurs regards de chercheurs en sciences de l’éducation et en didactique depuis 2018. En 2021, ils ont décidé d’aller plus loin dans la comparaison entre les approches autrichienne et française en mettant en relation des lycées agricoles de ces deux pays, afin de travailler ensemble sur le thème de l’agroécologie.

C’est ainsi que la Bergerie a candidaté à un projet Erasmus+ Partenariat simplifié pour l’enseignement et la formation professionnels. NECTAR est né en novembre 2021 pour une durée de deux ans.

Jetons un coup d’oeil à mi-parcours…

3 binômes franco-autrichiens

Les deux structures, pilier du projet (CEZ et HAUP), ont réuni trois lycées agricoles de chaque pays. Le partenariat est donc composé de huit structures, deux coordinateurs et six lycées.

Les six lycées travaillent en binôme sur trois thématiques : les lycées de Bourg-en-Bresse et Hohenems travaillent sur l’alimentation locale et l’autonomie. Cibeins et Langenlois se concentrent sur la fertilité des sols. Les lycées de Romans et de Raumberg échangent sur la complexité dans les situations professionnelles.

Après le lancement officiel, le projet sera jalonné par les rencontres qui seront organisées dans les six lycées. L’objectif est d’explorer et de mettre en œuvre des pratiques pédagogiques sur les thématiques mentionnées précédemment. Entre ces rencontres, des échanges entre étudiants seront organisés. Nous sommes à mi-parcours du projet et trois des six rencontres ont déjà eu lieu, deux en France et une en Autriche.

Une journée de lancement et après…

La journée de lancement a eu lieu le 10 décembre 2021 par visioconférence. Les huit partenaires du projet y ont participé. Après avoir fait connaissance, le CEZ et la HAUP ont présenté aux enseignants leurs approches des pédagogies vers la transition agro-écologique. Puis, lors des ateliers réunissant des enseignants travaillant sur la même thématique, les participants ont commencé à préparer le contenu des prochaines rencontres (choix des classes et des activités pédagogiques). Grâce à des échanges constructifs, cette première étape a permis de prendre un bon départ.

Bourg-en-Bresse sous le signe de l’innovation

Du 21 au 23 mars 2022, le lycée de Bourg en Bresse a accueilli les partenaires de la HAUP, du CEZ et du lycée de Hohenems pour travailler sur le thème de l’alimentation locale et de l’autonomie. Deux activités pédagogiques ont été observées et discutées lors de la rencontre.

Visite de laboratoire agroalimentaire par l’équipe NECTAR

Les étudiants concernés par la première activité étaient en deuxième année de BTS Sciences et technologies de l’alimentation – STA. Les apprenants ont été mis au défi de s’investir dans une situation professionnelle exigeante : ils devaient répondre à la demande du proviseur du lycée de créer un produit innovant à base de légumineuses. Cet atelier fait partie du module « Innovation » de leur formation.

Enseignants donnant les consignes d’organisation du débat mouvant à la classe seconde Pro participantes

Les apprenants impliqués dans la deuxième activité étaient en seconde professionnelle. Elle s’inscrit dans une semaine consacrée à l’éducation à la santé et au développement durable. Il s’agit d’une action interdisciplinaire où deux classes de seconde pro étaient mélangées, l’une spécialisée en conduite des cultures et d’élevages (CCE) et l’autre en alimentation, bio-industries et laboratoire (ABIL). Les élèves ont participé à un débat mouvant pour travailler sur leurs représentations du système alimentaire actuel. Ils ont visité une ferme de polyculture-élevage biologique possédant un moulin pour produire de la farine vendue en vente directe.

De la pédagogie sur la fertilité des sols à Cibeins

Du 23 au 25 mars 2022, le lycée agricole de Cibeins a accueilli les partenaires de la HAUP, du CEZ et du lycée agricole de Langenlois pour travailler sur le thème de la fertilité des sols. Deux principales activités pédagogiques ont été observées et discutées lors de la réunion.

Les étudiants concernés par la première activité étaient en deuxième année de BTS Analyse, Conduite et Stratégie de l’Entreprise Agricole – ACSE. Ils travaillent dans une exploitation agricole en tant qu’apprentis. La classe a participé à la gestion collective de parcelles agricoles expérimentales. L’enseignant et les apprenants ont utilisé un outil pédagogique de Michel Fabre, appelé le losange de problématisation.

Les étudiants impliqués dans la deuxième activité étaient en Bac technologique Sciences et technologies de l’agronomie et du vivant – STAV. L’objectif était d’évaluer l’intérêt de la luzerne dans un système de culture. Les élèves ont travaillé en groupes avec des documents fournis par les enseignants et ont produit des schémas. Chaque groupe a ensuite présenté le résultat de son travail.

En plus de ces deux ateliers pédagogiques, l’équipe projet a observé une démonstration de machines agricoles utilisées pour le travail du sol. Celle-ci a été organisée par les étudiants qui ont mis en œuvre la première activité.

Travaux pratiques en anglais à Raumberg

Du 17 au 19 mai 2022, le lycée agricole autrichien de Raumberg a accueilli les partenaires de la HAUP, du CEZ et du lycée agricole de Romans. Des échanges ont pu avoir lieu entre enseignants, élèves et experts. Dans le cadre des cours de biologie, les élèves ont réalisé en petits groupes des vidéos décrivant les phases de la mitose. Ils ont présenté leur travail en anglais à l’équipe projet. Celle-ci a pu observer les élèves mettre en pratique les gestes professionnels lors de travaux pratiques en forêt et sur la ferme en agriculture biologique du lycée. Un projet de fin d’études est réalisé par les élèves en fin de formation, celui portant sur la pollution du lac Altaussee par les microplastiques a été présenté à l’équipe Nectar (photo de tête de l’article). La complexité dans les situations professionnelles est la thématique retenue pour le binôme Raumberg – Romans, en lien avec ces projets de fin d’études.

Analyses binationales pour amorcer 2023

L’objectif principal de ce projet est l’échange de pratiques entre étudiants, enseignants et experts. Après chaque activité pédagogique, l’équipe projet a eu l’opportunité d’échanger et de mettre en évidence les forces et les faiblesses. Ces échanges et des réflexions complémentaires seront capitalisés tout au long du projet afin de produire trois fiches actions portant chacune sur une thématique du projet. Ces fiches permettront de comparer les approches françaises et autrichiennes. Rendez-vous en fin de projet en septembre 2023 pour la publication des fiches actions.

Fiche Projet NECTAR

Contact : Marie-Laure WEBER – Référente Coopération internationale – Coordinatrice du Programme National de Formation – CEZ – Bergerie nationale, marie-laure.weber@educagri.fr




Horizon Europe vers l’Afrique

Un programme cadre ambitieux de l’Union Européenne, doté de plus de 95 milliards, au bénéfice de la recherche et l’innovation pour la période allant de 2021 à 2027.

Horizon Europe (HEU) prend ainsi la suite du programme Horizon 2020, qui s’est terminé à la fin de cette même année. Doté d’un budget ambitieux d’environ 95,5 milliards d’euros jusqu’en 2027, ce programme concrétise la volonté de l’Union européenne de se démarquer dans un contexte de forte compétition internationale afin d’offrir une meilleure visibilité à la recherche et à l’innovation et d’attirer les meilleurs talents, notamment grâce à la mise en œuvre de financements compétitifs, et de faire face aux problématiques mondiales actuelles.

Horizon Europe autour de quatre piliers :
  • La « science d’excellence » pour soutenir des projets de recherche à travers le Conseil européen de la recherche ainsi que le financement des échanges et des bourses pour les chercheurs dans le cadre des actions Marie Skłodowska-Curie. Il a vocation à soutenir la mise en réseau, l’accès et le développement des infrastructures de recherche.
  • Les « problématiques mondiales » et la compétitivité industrielle européenne qui a pour objectif de soutenir les travaux liés aux problématiques sociétales telles que, entre autres, la santé, une société inclusive, créative et sûre, le numérique, l’industrie, ainsi que l’alimentation, la bio-économie et les ressources naturelles. Ce pilier s’organise autour de 6 grands domaines auquel il faut ajouter les activités du centre commun de recherche.
  • L’Europe plus innovante s’appuie sur le Conseil européen de l’innovation nouvellement créé. Celui-ci a pour objectif de soutenir l’innovation en lien avec les niveaux nationaux et locaux. Il constitue une réponse à la nécessité d’organiser des écosystèmes européens d’innovation.
  • Élargir la participation et renforcer l’espace européen de la recherche soutient les activités qui contribuent à attirer des talents, à favoriser leur circulation et à prévenir l’exode des compétences hors de l’Union européenne.

Ce pilier met également l’accent sur une Europe plus innovante, respectueuse de l’égalité entre les femmes et les hommes et qui encourage la coopération transnationale.

Une coopération Europe/Afrique

Horizon Europe stimule la coopération UE-Afrique dans le domaine de la recherche et de l’innovation.

Le Sommet UE-UA consacré à la recherche et à l’innovation qui s’est tenu en juillet 2021, a débouché sur la création d’une Initiative pour l’Afrique soulignant par-là les priorités communes, telles que la santé publique, la transition verte, l’innovation et la technologie et les capacités scientifiques.

Cette initiative pour l’Afrique concrétise la volonté de faire d’Horizon Europe un programme ouvert non seulement aux chercheurs et innovateurs de l’Union européenne mais aussi du monde entier. Il comprend des activités spécifiques visant à soutenir et renforcer la coopération par des initiatives multilatérales comme cette Initiative Afrique.

Cette dernière vise à renforcer la coopération avec l’Afrique afin de promouvoir des actions ciblées pour trouver des solutions adaptées localement à des défis globaux qui frappent souvent plus durement ce continent.

36 sujets : changement climatique, innovation rurale, systèmes alimentaires durables, énergie durable…etc, dotés d’un budget d’environ 350 millions d’euros, sont couverts par le biais d’appels à propositions qui exigent ou encouragent la participation d’entités africaines.

Crédit photos de la présentation vidéo du Sixième sommet Union européenne ‑ Union africaine : une vision commune pour 2030

 

 

 

 

 

 

Le sommet UE-UA Recherche & Innovation de juillet 2021 est à l’origine de la création de cette initiative, concrétisée par le Sommet Union Européenne-Union Africaine qui s’est tenu à Bruxelles les 17 et 18 février 2022, sous la coprésidence de M. Charles Michel, président du Conseil européen, et de M. Macky Sall, président de la République du Sénégal et président de l’Union africaine. Les chefs d’État ou de gouvernement des États membres de l’Union africaine (UA) et de l’Union européenne (UE) ont débattu des objectifs de partenariats pour aboutir à une vision commune des enjeux mondiaux entre autres sur les actions visant à préserver le climat, l’environnement et la biodiversité, mais aussi la croissance économique durable et inclusive et la lutte contre les inégalités.

 

Contacts :

Nezha Chachia, chargée de mission Recherche – Bureau des relations européennes et de la coopération internationale / Bureau de la recherche et de l’innovation, nezha.chachia@agriculture.gouv.fr

Rachid BENLAFQUIH, Chargé de mission Afrique / Éducation à la citoyenneté et à la solidarité internationale / Expertise internationale au BRECI-DGER, rachid.benlafquih@agriculture.gouv.fr

 




Start-Up innovantes en terre Australe

Pour la 3e session de son Prix de l’Innovation, le F’SAGRI a vu les choses en grand ; un nouveau partenariat avec la Banque mondiale et le programme de développement des Nations Unies (PNUD) ; un nouveau nom : AgTech Innovation Challenge ; une compétition qui dépasse le cadre sudafricain.

Comme l’année dernière, le challenge était divisé en deux catégories: les projets de recherche appliquée portés par des universitaires et les projets portés par les start-up. Voyons de quelles innovations les Strat-up candidates en 2021 sont capables.

Nouveautés 2021 :  5 pays en lice

Zone Afrique Australe

En 2020, le prix de l’innovation ciblait les start-up sud-africaines uniquement. En 2021, soutenu par le Ministère de l’agriculture et l’alimentation (Direction générale de l’enseignement et de la recherche-DGER) via le Budget d’Actions à l’International, le F’SAGRI a développé une collaboration avec la Banque mondiale, ce qui a permis d’étendre ce concours à quatre pays avoisinants : le Lesotho, Eswatini, la Namibie et le Botswana. Au total, plus de 40 dossiers de candidature ont été examinés, dont 9 portés par des entreprises autres que sud-africaines. Une première sélection a permis de conserver 12 candidats, dont un botswanais.

Le jury s’est réuni le 25 novembre 2021 au matin. Il comptait des représentants des autorités sud-africaines, de la chambre de commerce Franco sud-africaine, du PNUD et de l’ambassade de France, réunis à la Résidence de France, mais aussi d’Agreenium et de la DGER, en virtuel.

Le jury a unanimement souligné la qualité des projets présentés et exprimé le souhait d’en assurer le suivi lors d’événements ultérieurs. Ce suivi est d’ailleurs prévu dans le cadre du partenariat entre le F’SAGRI et le PNUD.

Ambassade de France, Banque mondiale et PNUD confirment l’importance de ce challenge dédié à l’agriculture

La cérémonie de remise des prix de l’innovation a eu lieu à la suite du comité de sélection des projets. Lors de leurs interventions, Aurélien Lechevallier, Ambassadeur de France, Marie-Françoise Marie-Nelly, Directrice Régionale de la Banque Mondiale, Dy Ayodele Odusola, Représentant du PNUD en Afrique du Sud ainsi que François Davel, représentant du Department of Science and Innovation (DSI), ont réaffirmé l’enjeu que représente le développement d’une agriculture durable dans les communautés rurales. Ils ont rappelé à quel point, dans un contexte rendu difficile par la crise sanitaire actuelle, il est primordial d’aider les communautés rurales à développer des emplois, notamment l’emploi des jeunes et des femmes, en prenant en compte des problématiques plus larges comme la lutte contre le réchauffement climatique.

Du côté des lauréats…

5 start-up sudafricaines ont été sélectionnées. Grâce aux contributions de l’Ambassade de France, du DSI et du PNUD, elles vont recevoir des prix allant de 2200 € à  8800 € et bénéficier d’un programme d’accompagnement pour développer leurs projets et leur permettre de rentrer en contact avec des financeurs.

En ce 25 novembre 2021, Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, 2 femmes sont sur le podium.
Lauréate du 1er prix : Claire Reid pour Reel Gardening

L’objectif de Reel Gardening est de rendre le jardinage aussi rapide, simple et amusant que possible. La solution de jardinage qu’elle propose permet aux particuliers et aux collectivités de réduire leur consommation d’eau jusqu’à 80 %. Leur innovation est un ruban de semences breveté qu’il suffit de placer dans le sol de manière à voir la partie colorée au-dessus de la terre, puis il ne reste plus qu’à ajouter de l’eau. L’entreprise dispose d’une application qui offre un guide étape par étape pour gérer les platations en vous informant de ce que vous devez faire chaque jour dans le jardin en fonction de ce que vous avez planté. Reel Gardening reverse également une partie de ses ventes aux communautés dans le cadre de son programme de sensibilisation.

Lauréat du 2e prix: KHEPRI Biosciences sur la gestion des déchets – Des projets aux prises avec les problématiques actuelles

Bandile Dlabantu, CEO de Khepri Biosciences

KHEPRI Biosciences propose des produits d’alimentation animale de qualité, fabriqués sur mesure pour l’écosystème local à partir de déchets organiques disponibles localement. KHEPRI collecte les déchets alimentaires dans les flux de déchets locaux, les traite et leur ajoute de la valeur en utilisant la mouche du soldat noire pour fabriquer des produits qui répondent aux besoins de leur marché cible. KHEPRI a développé cinq produits d’alimentation animale et les a testés sur le marché. Leur produit final est constitué d’aliments pour animaux et d’engrais proposés à des prix compétitifs et produits selon une approche durable.

Lauréate du 3e prix : Palesa Motaung pour AgriKool

AgriKool est une start-up de Pietermaritzburg (KZN) qui résout le problème de l’accès au marché grâce à une application mobile permettant aux petits exploitants agricoles d’avoir accès au marché, au financement, au transport et à des informations fiables de manière transparente. L’application regroupe la demande des colporteurs et des magasins de vente au détail de produits alimentaires, et convertit cette demande en un marché accessible pour les petits exploitants agricoles des zones rurales. Elle prélève une commission de 3 à 8 % sur la transaction, ainsi que des frais administratifs. L’innovation atténuera les contraintes liées à la saisonnalité, car la start-up prévoit de s’aventurer dans d’autres provinces et en Afrique.

Lauréat du 4e prix: SMARTFILL pour la réduction de l’utilisation du plastique

Marc Wetselaar, CEO de Smartfill

Smartfill est une unité de distribution alimentaire au détail sans emballage plastique (ou les élimine). Les emballages plastiques sur les aliments sont d’autant plus une taxe supplémentaire pour les pauvres en ajoutant les coûts d’emballage au prix de la nourriture. Cette technologie innovante permet d’alléger la pression sur les prix des aliments. Elle ne se préoccupe pas seulement du recyclage et de la réduction du plastique, mais aussi de l’accessibilité financière des aliments. Les emballages sont de plus en plus chers en termes de taxes et augmentent les coûts logistiques qui se répercutent sur le prix des aliments. Le dispositif distribuera l’alimentation en fonction de la quantité requise.

Lauréat du 5e prix: Dropsight pour une utilisation raisonnée des pesticides

Marius Ras Ras, CEO de Dropsight.

Dropsight est une application pour smartphone qui permet de mesurer le dépôt de produits chimiques (c’est-à-dire de pesticides) sur les feuilles dans le champ, de comparer les résultats et de faire des ajustements avant que le produit chimique ne soit ajouté au réservoir. Tout cela se fait grâce à un boîtier d’analyse portable innovant appelé « leaflab », avec l’utilisation d’un smartphone. L’objectif est de réduire le risque de mauvais résultats en matière de lutte biologique en raison d’un mauvais réglage et dépôt du pulvérisateur. Grâce à Dropsight, les agriculteurs réduiront le risque de niveaux inacceptables de résidus chimiques et de ruissellement de produits chimiques. Cette innovation réduira considérablement le risque de contamination du sol et des eaux souterraines due à un volume de pulvérisation excessif. Le processus Dropsight se déroule sur le terrain, en temps réel, et fournit des données visuelles et quantitatives sur lesquelles fonder les décisions relatives à l’amélioration du dépôt de la pulvérisation. Grâce à cette innovation, il n’est plus nécessaire de faire appel à un laboratoire pour analyser le dépôt, ce qui permet non seulement de gagner du temps mais aussi d’économiser de l’argent.

Les pitchs des lauréats et la cérémonie de remise des prix sont disponibles sur la chaine YouTube du F’SAGRI

Pour quelles suites…

Ces projets innovants vont rejoindre les lauréats des années précédentes et intégrer le programme de suivi du F’SAGRI. Ce programme vise différents objectifs, soit de doter le F’SAGRI de structures de stage, conférenciers et mentors potentiels, qui pourront à leur tour aider des étudiants et jeunes porteurs de projets. Ces porteurs de projets innovants pourront intégrer des projets de développement local, à l’échelle d’une municipalité ou d’une province à l’image des projets de création de villes vertes, actuellement soutenus par de grandes instances internationales. Enfin, le programme permet d’aider à identifier des projets porteurs pour de potentiels financeurs français.

Contacts :

Séverine JALOUSTRE, Adjointe au Directeur, F’SAGRI –  French South-African Agricultural Institute, severine.jaloustre@ul.ac.za

Maryline Loquet, Attachée de coopération – Enseignement agricole, Ambassade de France au Sénégal – maryline.loquet@diplomatie.gouv.fr

 




Enseignement et Recherche : les fondamentaux du NSAF

Sur fond de grands enjeux mondiaux, le Nouveau Sommet Afrique France s’est tenu le 8 octobre à Montpellier en présence de 3000 jeunes et du Président de la république.

Ce sommet avait vocation à questionner et redéfinir les fondamentaux de la relation entre la France et le continent africain en écoutant la jeunesse, en répondant à ses interrogations et en créant un  nouvel espace de dialogue orienté vers l’avenir.

De grands espaces rassemblant les sociétés civiles de France et du continent africain étaient organisés autour de grands thèmes actuels comme l’engagement citoyen et démocratie, l’innovation et l’entreprenariat, l’enseignement supérieur et la recherche, les liens entre culture et coopération, et entre sport et développement.

Montpellier Global Days – Africa 2021

En amont du sommet Afrique-France la région Occitanie appuyée par les campus montpelliérains a organisé quatre journées dédiées à l’enseignement supérieur, la recherche et l’innovation. Accueillis en format hybride chercheurs, porteurs de projets, représentants des institutions se sont réunis pour partager leurs travaux, leurs réflexions et leurs conseils autour du thème majeur de cette manifestation Nourrir-Soigner-Protéger.

Plaquette des actions de coopération de l’enseignement agricole sur la Grande Muraille Verte

A cette occasion, Julien Denormandie est intervenu lors d’une table ronde sur la Grande Muraille verte, revenant sur l’accélérateur mis en place à l’occasion du One Planet Summit de janvier 2021, comme un exemple de programme pouvant accompagner la recherche de solution et leur mise en œuvre. Les discussions autour des solutions aux grands enjeux actuels ont été particulièrement riches abordant les différents pans de la thématique et rappelant l’importance du continuum recherche innovation formation.

 Plaquette sur la Grande Muraille Verte  […] L’enseignement agricole, dans toutes ses composantes et en application de la stratégie internationale du ministère, s’engage depuis de nombreuses années dans des projets en partenariat avec des homologues, des associations, des professionnels du continent africain, contribuant aux objectifs de la GMV. Ils visent notamment à promouvoir l’agroécologie et les filières agricoles durables en lien étroit avec la recherche, à contribuer au développement des territoires ruraux. […]

Les Global Days ont également été l’occasion d’institutionnaliser les coopérations entre établissements d’enseignement supérieur et en particulier avec la signature de l’accord Franco-Angolais pour l’enseignement vétérinaire.

Les Global Days ont permis d’accueillir les partenaires institutionnels africains, dont Marc Olivier Tobgé, Directeur général de l’Institut National de Formation Professionnelle Agricole (INFPA) – Côte d’Ivoire avec qui le MAA construit plusieurs projets de formation (Fosta) et de mobilités entrantes, grâce au dispositif du service civique en réciprocité des étudiants de l’INFPA dans les EPL français et l’appui à l’entreprenariat de jeunes ivoiriens  – en moyenne 6 par an.

Pour (re)voir les vidéos de l’événement : https://www.montpellierglobaldays.fr

Une mobilité pour créer son avenir

Les mobilités africaines permettent de capitaliser une grande richesse d’expériences en France et en Afrique. Une série de témoignages de jeunes atteste des compétences acquises, de la naissance de leurs projets et leur ambition de « créer » leur avenir.

Articles à lire : les portraits de jeunes, lié à la dynamique Afrique-France

Attentes à la hauteur des enjeux

Le Ministre de l’agriculture et de l’alimentation, Julien Denormandie, a mis à profit son déplacement à Montpellier pour visiter les équipements pédagogiques, scientifiques et numériques du campus de La Gaillarde de l’Institut agro à Montpellier avant de rencontrer 120 élèves ingénieurs agronomes, systèmes agricoles et agroalimentaires durables au Sud (SAADS) ainsi que des étudiants de master de l’Institut agro.

Des échanges et débats ont émaillé cette rencontre, l’occasion de recueillir les réflexions de ces jeunes, leurs attentes et leurs solutions pour répondre à des questions sur les grands enjeux de l’agriculture en 2030 :

Que mangerons nous en 2030 ? Quelle est notre vision d’une alimentation durable et de qualité ? Comment imaginez-vous le secteur agricole français en 2030 ? Comment imaginez-vous le secteur agro-alimentaire français en 2030 ? Comment voyez-vous la ferme du futur ? Quelles évolutions des modes de production agricole, notamment par rapport aux intrants et aux pesticides ? Comment produire autrement ? Imaginez-vous une révolution agricole ou des transitions progressives ? L’agriculture peut-elle être un puits de carbone ?

Programme AFOP en chiffres

- A ce jour, plus de 4800 jeunes hommes et femmes formés comme agriculteurs et pêcheurs professionnels, plus de 3000 jeunes hommes et femmes installés comme agriculteurs, plus de 2300 jeunes formés à entreprenariat en agriculture ainsi que d'autres emplois connexes.

122 centres de formation professionnelle agricole et écoles rénovés dans tout le pays, avec 700 formateurs, enseignants,  inspecteurs pédagogiques, gestionnaires et personnel d'appui animant le système d'apprentissage, du niveau central au niveau local.

Environ 6000 emplois créés dans les zones rurales.

Séquence de travail avec les partenaires africains

– FOSTA – Projet de FOrmation Supérieure en sciences et Technologies des Aliments fondé sur un appui à la construction d’un diplôme de BTSA et/ou d’un Certificat de Spécialisation (CS) en Sciences et Technologies des aliments qui accompagnera la montée en qualité de la formation des techniciens supérieurs en Côte d’Ivoire pour l’acquisition des compétences nécessaires à l’insertion dans les chaînes de valeur.

La venue de Ferna do Maïa, doyen de l’université Huambo en Angola, a également permis poursuivre les travaux du projet Vai2P concernant la formation des vétérinaires internationaux.

VAI2P- Veterinary and Agronomic Innovative International pedagogy Training pour le développement d’un enseignement agronomique et vétérinaire répondant aux standards internationaux en Angola, au Maroc et en Ukraine par le biais de la formation de formateurs en partenariat avec VetAgroSup et l’ENSFEA.

Côté Cameroun, Cédric Ella Bolla est l’un des dignes représentants de la réussite des mobilités africaines. Il a participé à la séquence agroécologie – Cacao durable dans laquelle il a partagé l’expérience acquise à travers l’ « aventure » Keka Wongan au Cameroun en lien avec l’EPL Terre-Atlantique-Nantes.

Enfin, la participation de Pierre Blaise Ango* dans plusieurs séquences souligne l’importance de la formation en matière de développement agricole et rurale en Afrique via l’expérience acquise dans le cadre du projet AFOP. *Pierre Blaise Ango : président du réseau régional africain pour la Formation agricole et rurale (FAR) et coordinateur national du programme Appui à la rénovation et au développement de la formation professionnelle dans les secteurs de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche (AFOP) au Cameroun.

– AFOP – Programme d’appui à la rénovation et au développement de la formation professionnelle dans les secteurs de l’élevage agricole et de la pêche. Ce programme vise à contribuer à l’emploi des jeunes et à la croissance inclusive et durable des zones rurales au Cameroun par la formation et l’insertion professionnelle des jeunes femmes et hommes dans le secteur agricole ainsi qu’une formation et une insertion rénovées.

Contact : Rachid Benlafquih, chargé de la zone Afrique – MAA-DGER (BRECI), rachid.benlafquih@agriculture.gouv.fr