F’SAGRI, se connaître pour s’agrandir

La venue en France de 30 représentants de 6 universités sud-africaines permet de mieux se connaître, évaluer ses besoins et s’unir en réseaux pour s’ouvrir à de nouvelles réflexions de travail entre partenaires F’SAGRI.

A l’occasion du 25ème anniversaire du programme PROTEA, programme de mobilité réciproque entre chercheurs français et sud-africains, l’Ambassade de France en Afrique du Sud organisait, du 27 juin au 1er juillet 2022, en France, une semaine de rencontres entre partenaires des deux pays. Les trois universités du F’SAGRI, les Universités de Fort Hare, Limpopo et Venda, ont répondu présent à l’invitation lancée par l’Ambassade, ce qui a donné lieu à de belles rencontres.

Une rencontre avec le MASA

La matinée du 28 juin 2022 était consacrée à la coopération dans le domaine de l’agriculture. Organisée dans les locaux de FranceAgriMer, cette réunion, présidée par Philippe Renard, chef du Bureau des relations européennes et de la coopération internationale – Direction générale de l’enseignement agricole et de la recherche, regroupait l’ensemble de la délégation des 6 universités sud-africaines, dont les 3 universités partenaires du F’SAGRI.

6 Universités et 30 personnes pour cette session d’échanges sur la coopération franco-sud-africaine dans le domaine de l’agriculture

La séquence a débuté par une présentation de l’organisation de l’enseignement agricole en France par Philippe Renard, avant la présentation de l’institut F’SAGRI par sa Directrice Adjointe, puis une présentation de chaque université. S’en sont suivies une séance de questions-réponses et une discussion fructueuse sur les prochaines étapes de la coopération franco-sud-africaine, incluant un potentiel élargissement du F’SAGRI.

Des rencontres avec les partenaires français

En marge du programme établi par l’Ambassade de France en Afrique du Sud, le F’SAGRI a pu organiser des rencontres avec ses partenaires français.

Un nouveau partenaire : le BRGM

Visites d’infrastructures

Le Bureau de Recherches Géologiques et Minières (BRGM), vient de signer un accord de partenariat avec l’Université du Limpopo et l’UPEC dans le domaine du traitement des eaux de mines et de la réhabilitation des sites miniers, pour un montant de plus de 140 000 euros. Une première entrevue a permis à chaque partenaire de se connaître, de visiter les infrastructures du BRGM et de jeter les bases d’un partenariat durable.

Un retour aux sources : Institut Agro et IRD à Montpellier

Jean-Luc BOSIO et Pr Paulina MABAPA (UL) échangent sur les possibilités de collaboration entre Institut Agro et Université du Limpopo

La délégation a pu se rendre à Montpellier pour rencontrer l’Institut Agro, structure de référence en ce qui concerne la formation d’enseignement supérieur ainsi que l’Institut de recherche pour le développement.

La présentation de l’UMR DIADE (Diversité, Adaptation et Développement des plantes) par le Dr Yves Vigouroux, Directeur de l’Unité, a suscité beaucoup d’intérêt de la part des universités sud-africaines, notamment pour des projets de recherche sur les plantes endogènes et des formations en bio-informatique.

Futures mobilités croisées

Dans un second temps, une présentation de l’Institut Agro a été organisée, de l’équipe DEFIS (Adeline Ceccarelli, Christophe Lesueur) et du CIRAD (Arlène Alpha). Cette séquence, présidée par Jean-Luc BOSIO, a suscité beaucoup d’enthousiasme de la part des partenaires sud-africains. Elle a permis d’identifier des pistes de travail, notamment le développement de la mobilité croisée entre établissements français et sud-africains en commençant par la mobilité des professeurs d’université sud-africains. Le développement de diplômes joints a aussi été évoqué.

Faire naître un réseau interne F’SAGRI

Ces visites conjointes des partenaires français ont permis aux trois universités du F’SAGRI d’échanger pendant 5 jours sur leurs attentes vis-à-vis de l’institut mais aussi sur leurs contributions à cet institut via la création d’un réseau de formateurs et d’experts internes, chargés d’entretenir la dynamique de la collaboration entre les deux pays dans leurs domaines de compétence.

Elles ont aussi été l’occasion de découvrir d’autres universités sud-africaines candidates pour rejoindre l’institut. Les discussions entre universités déjà partenaires et universités candidates ont déjà commencé à ce sujet.

Semaine bénéfique pour F’SAGRI

Cette semaine a été l’occasion pour le F’SAGRI d’organiser des rencontres entre partenaires français et sud-africains, de démontrer à ces partenaires l’importance d’une vision partagée et d’un travail collaboratif entre toutes les institutions partenaires, qu’elles soient françaises ou sud-africaines.

C’est toute l’importance du F’SAGRI qui a été soulignée pendant ces rencontres. A l’issue de cette semaine en France, trois universités se sont portées candidates pour intégrer l’institut. Suite à ces demandes, le Department of Science and Innovation a décidé d’ouvrir le F’SAGRI à toutes les institutions historiquement défavorisées – une nouvelle phase pour l’institut.

Contacts :

Séverine JALOUSTRE, Adjointe au Directeur, F’SAGRI – French South African Agricultural Institute – severine.jaloustre@ul.ac.za

Rachid BENLAFQUIH, Chargé de mission Afrique / Éducation à la citoyenneté et à la solidarité internationale / Expertise Internationale au BRECI-DGER, rachid.benlafquih@agriculture.gouv.fr




Eclosion de PETTAL à Kaolack

Le 3 février 2022, plus de 200 participants ont assisté au lancement officiel de PETTAL, projet franco-sénégalais destiné à  « Promouvoir un Enseignement supérieur professionnalisant ancré dans les Territoires pour accompagner la Transition agroécologique des systèmes ALimentaires ».

Outre l’importante délégation française comprenant l’Agence nationale de la Recherche (ANR), l’Institut agro Dijon et Montpellier, l’Alliance Agreenium, Polytech/Université de Montpellier, il est à noter la présence de certains Partenaires techniques et financiers tels que le Cirad, l’IRD et Enabel (Agence de développement du gouvernement fédéral belge).

Avec ce projet, c’est notre partenariat historique, qui se prolonge et se réinvente toujours. La naissance de l’Université du Siné Saloum El Hadji Ibrahima NIASS – USSEIN ou encore du Campus franco-sénégalais par exemple en témoigne.

Porté par l’USSEIN au Sénégal et l’institut national d’enseignement supérieur pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (Institut Agro – IA) en France, ce projet cible le renforcement de l’offre de formation au niveau Licence, Master et Doctorat autour de la thématique « Agroécologie et alimentation durable ». Il s’appuie sur un consortium d’établissements français (IA Dijon et Montpellier, Polytech/Université de Montpellier, Cirad, IRD et l’alliance Agreenium) et des partenaires sénégalais (ENSA-UIDT, UCAD, LDB, ISRA, ITA, CNCR, CSS, CARITAS, ECLOSIO) et français (Chaire UNESCO Alimentations du Monde, Institut de convergence DigitAg, IFRIA Bourgogne Franche Comté).

Sans être exhaustive, plusieurs grands atouts de ce projet sont à souligner en plus de la grande qualité de ses acteurs.

Un de ses objectifs est de renforcer le capital humain sénégalais et de la sous-région pour que les jeunes femmes et hommes formés soient en mesure de répondre aux défis environnementaux, alimentaires, sociétaux, etc. auxquels l’agriculture (au sens large) est et sera confrontée. Également, sa structuration est inscrite dans le continuum « Université-Territoire-Entreprise », impliquant des acteurs sociaux économiques. Elle témoigne de la volonté de garantir l’emploi pour les diplômés dans des secteurs attractifs présentant des enjeux à toutes les échelles du local au mondial. Enfin, son innovation pédagogique et numérique présentant un intérêt certain au niveau sous-régional et même au-delà.

Pour toutes ces raisons et d’autres encore, PETTAL figure parmi les 7 lauréats sélectionnés dans le cadre du programme « Partenariats avec l’enseignement supérieur africain » – PEA.

Ce programme vise à offrir aux étudiantes et étudiants du continent africain la possibilité de trouver dans leur pays ou leur région des formations, dès la licence, et répondant aux besoins et aux exigences du monde socio-économique. Il accompagne les acteurs de l’enseignement supérieur dans le développement de partenariats, en particulier dans des secteurs stratégiques pour les économies des pays concernés. Enfin, le programme prévoit des mobilités circulaires d’étudiants et enseignants, entre un établissement français et un établissement africain.

Opérée par l’Agence nationale de la recherche, en partenariat avec Campus France, cette première édition a suscité l’intérêt de plus d’une centaine d’établissements d’enseignement supérieur, africains et français, qui ont présenté en partenariat près d’une cinquantaine de candidatures.

Financé par l’Agence française de développement (AFD) dans le cadre de la stratégie « Bienvenue en France » portée par le Gouvernement, chaque projet est accompagné dans sa réalisation pendant quatre ans à hauteur de 1,5 à 3,5 millions d’euros.

Le Sénégal est un pays qui fait de l’agriculture l’un des piliers de son Plan Sénégal Emergent (PSE) à travers toute la chaine de valeur. L’institution sénégalaise est pleinement consciente des enjeux de la transition agroécologique, ainsi comme l’a rappelé le Président de la République du Sénégal, Monsieur Macky SALL, à plusieurs reprises. La dynamique pour la transition agroécolgique au Sénégal, la DyTAES multi acteurs en témoigne.

La France, qui promeut la transition agroécologique à tous les niveaux, joue pleinement son rôle aux côtés du Sénégal à travers l’action de l’Ambassade et ses opérateurs aux premiers rangs desquels le CIRAD et l’IRD. Elle s’engage à relever les défis globaux, en particulier le changement climatique, et à accompagner les agriculteurs dans la transition vers des systèmes plus durables, plus résilients et garants de la souveraineté alimentaire. Elle agit aussi en faveur de l’inclusion des agricultures familiales dans les filières alimentaires et reconnait leur rôle clé dans la lutte contre la pauvreté et l’insécurité alimentaire.

La France à travers l’Agence Française de Développement également, a consacré ces dix dernières années plus de 231 M € au secteur agricole sénégalais. Il en va de même pour l’accompagnement à la création d’établissements de formation, en cohérence avec les 4 engagements de l’enseignement agricole français en Afrique post discours du Président de la République à Ouagadougou en 2017. Il s’agit en outre des Instituts supérieurs d’enseignement professionnel (ISEP de Richard Toll et Bignona), des clusters horticulture et aviculture ou encore certains centres sectoriels.

Au travers de son action de coopération, la France vise à apporter à ses partenaires du Sénégal un soutien pour favoriser l’employabilité, en particulier celle des jeunes et des femmes ainsi que les entrepreneurs innovants, tels que dans les AgTech à travers le réseau Teranga tech ou encore les « forums jeunesse », développé par exemple à Kaolack par l’Alliance Française.

Alors que depuis 2019 la crise sanitaire sans précédent se fait ressentir à l’échelle planétaire, la dégradation de la sécurité alimentaire mondiale se fait encore plus préoccupante en particulier pour les plus vulnérables. Or l’alimentation est un commun, un bien vital, nécessaire à la survie de l’Humanité. Cette pandémie a ainsi mis en lumière encore davantage la nécessité d’appuyer des filières permettant à tous les pays d’être préparés aux défis communs de demain. Que ces perspectives soient source d’inspiration pour tous et en particulier pour les jeunes générations.

Souhaitons donc un beau succès à ce projet pour permettre aux jeunes de devenir des citoyennes et citoyens facteurs de solutions en tant qu’acteurs économiques et sociaux par leur approche agroécologique.

Contacts :

Maryline Loquet, Attachée de coopération – Enseignement agricole, Ambassade de France au Sénégal – maryline.loquet@diplomatie.gouv.fr

Rachid BENLAFQUIH, Chargé de mission Afrique / Éducation à la citoyenneté et à la solidarité internationale / Expertise internationale au BRECI-DGER, rachid.benlafquih@agriculture.gouv.fr




Agrecocaribe, projet agroécologique avec Cuba

Lancement du projet FSPI Cuba-France Agrecocaribe ! Une visioconférence pour travailler sur la technologie agroécologique qui sera utilisée dans les exploitations agricoles des lycées français, partenaires du CIRAD.

Approuvé depuis mars 2020, le projet Agrecocaribe est un consortium regroupant des organismes cubains et français travaillant sur la thématique de l’agroécologie.

La technologie des Microorganismes Autochtones Bénéfiques (MAB) et son impact ; technologie qui se verra enseignée et utilisée dans les exploitations agricoles des lycées agricoles Français partenaires du CIRAD.

Le lancement de ce projet, prévu initialement à Cuba, mais du fait de la situations sanitaires liées au Covid19, les travaux se déroulent par visioconférence du 19 au 23 octobre 2020 avec une cinquantaines de participants.

Pour faciliter les échanges, un groupe « Recherche » est animé par le CIRAD et l’IRD et le groupe « Formation » comprend les lycées agricoles (privés et publics). Au cours de ce séminaire de lancement, les 5 lycées agricoles partenaires du projets ont pour mission d’animer l’atelier sur le volet pédagogique et mobilités ainsi que les méthodes de transmissions pédagogiques.

Zoom sur Microorganismes bénéfiques
Micro-organismes bénéfiques (crédit : Hydroculture)

La prochaine étape du projet Agrecocaribe (FSPI) portera sur l’initiation des personnels français à la technologie des Microorganismes Autochtones Bénéfiques (MAB), utilisée dans les pratiques écologiques cubaines. Dès que la situation Covid19 sera stabilisée, la formation des personnels français s’effectuera à Cuba.

Les objectifs du projet sont de partager et renouveler les approches pédagogiques en agroécologie et il permettra aux étudiants de découvrir d’autres contextes et de pratiquer en situation réelle de nouvelles approches et de nouvelles expériences agroécologiques pour une agriculture durable.

Par ailleurs, les étudiants cubains seront reçus dans les établissements français et ensuite des échanges scientifiques  seront organisés entre chercheurs.

Ce projet est financé par les Fonds de Solidarité pour les Projets Innovants (FSPI) du Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères (MAEE).

Pour aller plus loin : consulter la plaquette FSPI

photos des membres Agrocaribe et logos partenaires
Photo des membres du consortium FSPI Agrocaribe

Les membres du consortium FSPI Agrecocaribe sont :

Coté français – 4 établissements d’enseignements agricoles, 2 centres de recherche :
    •  EPLEFPA de Guyane, EPLEFPA Croix-Rivail ,  EPLEFPA Le Robert, EPLEFPA de Guadeloupe, LEAP du Buat (Yvelines)

  • CIRAD (promoteur), IRD (Dakar)

Côté cubain – 4 universités, 4 centres de recherche :

  • Université de Ciego de Avila (UNICA), Université de Matanzas ; Université de Santiago de Cuba, Université de Artemisa (UNART),
  • Centro Nacional de Sanidad Agropecuaria (CENSA), Instituto de Investigaciones para Hortalizas Liliana Dimitrova (IIHLD)

 

Lire aussi l’article publié par l’Ambassade de France à Cuba : « Lancement du projet Agrecocaribe pour une agriculture durable »

A noter que les projets portés par le Réseau Caraïbes sont ouverts à tous les établissements d’enseignement agricole français tant en métropole qu’aux Outre-Mers.

Prochains rendez-vous :

Les prochaines rencontres entres les partenaires du projet sont prévues à Cuba la semaine du 18 Janvier 2021.

– 1er et 2ème trimestre 2021: mobilités des personnels à Cuba et en France.
– 3ème et 4ème trimestre 2021: mobilité des étudiants à Cuba et en France.

Contact : Frédérique Loumeto-Ipolo, animatrice du réseau Caraïbe de l’enseignement agricole, frederique.loumeto-ipolo@educagri.fr