Première mission au Japon

Pour la première fois, l’animateur du réseau Japon de l’enseignement agricole a pu enfin réaliser une mission pour rencontrer ses partenaires des établissements sur place. Du 17 au 25 novembre 2023, le programme était assez chargé avec la visite de 5 lycées agricoles dans plusieurs régions et une rencontre au ministère de l’agriculture japonais.

La création du réseau Japon au sein du bureau des relations européennes et de la coopération internationale (DGER) remonte à 2020. Mais les restrictions sanitaires liées à l’apparition du Covid ont empêché l’animateur du réseau de réaliser un déplacement depuis 3 ans.

En parallèle de la mission, l’animateur a retrouvé 3 élèves du lycée Eugénie Joubert qui étaient en stage « Services aux personnes » à l’école internationale franco-japonaise de Tokyo. Là aussi il s’agissait d’une première puisque des lycéens de filière agricole n’étaient jusqu’alors jamais allés en stage dans ce pays. Le stage a duré 3 semaines. Les dirigeants de l’établissement ont fait part de leur grande satisfaction et ont demandé s’il serait possible d’avoir à nouveau des stagiaires.

Lire l’article : Des Bac Pro en stage au Japon !

Remise de la lettre du maire d’Yssingeaux au maire de Tamba sasayama

La mission a commencé le week-end du 18 et du 19 novembre 2023 par un déplacement à Tamba Sasayama pour participer à la fête annuelle du lycée Shinonome. Il s’agit d’une ville de 40 000 habitants située dans la province de Hyogo dans la région du Kansaï à l’ouest de l’île de Honshu. Les lycées agricoles japonais ont également un rôle d’animation du territoire, ainsi la fête du lycée a rassemblé différents acteurs du monde agricole et de la culture locale. Les élèves du lycée Eugénie Joubert, jumelé depuis deux ans avec Shinonome, ont animé un stand qui présentait la région Auvergne Rhône Alpes, la ville d’Yssingeaux et leur lycée. Grâce à un partenariat avec une marque française de boules de pétanque, les élèves ont fait une animation autour de ce sport qui a rencontré un vif succès. Les élèves ont dormi dans une maison traditionnelle au toit de chaume et ont pu découvrir le visage d’un Japon rural assez méconnu des touristes concentrés surtout sur les grandes villes. L’animateur du réseau Japon a pu remettre au maire de Tamba-Sasayama une lettre de proposition de partenariat écrite par son homologue de la ville d’Yssingeaux.

Alors que les élèves rentraient sur leur lieu de stage à Tokyo le lundi 20 novembre 2023, l’animateur de réseau est allé à Nagoya pour rencontrer Monsieur Makabe professeur au lycée d’Atsumi dans la région d’Aïchi. Cet établissement est en partenariat avec le lycée de Wintzenheim sur la thématique du paysage. Une réunion en visioconférence a été décidée pour la semaine suivante avec la direction des deux établissements et les équipes impliquées dans ce projet de coopération afin de construire de nouvelles actions autour des jardins.

Rencontre du responsable d’exploitation à Minabe, stockage des prunes « ume »

Le mardi 21 novembre 2023, l’animateur s’est rendu au lycée de Minabe à Wakayama. Cet établissement commence un partenariat avec le lycée horticole de Lyon-Pressin. La dynamique de l’équipe impulsée par une directrice qui déborde d’idées était impressionnante. Cet établissement est reconnu pour la production et la transformation de prunes Ume d’une qualité exceptionnelle. Outre l’umeboshi traditionnel, les prunes sont aussi introduites dans du pain et de la confiture. Le vinaigre d’ume est utilisé dans différentes préparation pour son double intérêt gustatif et pour ses bienfaits sur la santé. L’établissement produit également des agrumes mais aussi des légumes.

Le mercredi 22, une rencontre a eu lieu entre l’animateur du réseau Japon et son homologue japonais en présence du conseiller aux affaires agricoles de l’ambassade de France. La rencontre a permis de travailler sur la préparation et l’organisation du prochain wébinaire des lycées agricoles français et japonais qui portera sur le rôle de l‘enseignement agricole dans l’attractivité des métiers du vivant et le renouvellement des générations, thèmes au cœur des préoccupations du futur agricole des 2 pays.

Rencontre du responsable d’exploitation agricole devant une jeune vache wagyu – à Tochigi

Le 23 novembre étant férié au Japon puisqu’il s’agit de la fête du travail, l’animateur en a profité pour rejoindre la province de Tochigi où il avait un rendez-vous au lycée agricole de la préfecture. L’établissement regroupe 500 élèves, ce qui en fait un établissement agricole de grande taille. 4 cursus sont dispensés : horticulture, élevage, agroalimentaire et environnement. La province de Tochigi est jumelée avec le Vaucluse et à ce titre l’établissement souhaiterait trouver un partenaire en France. Plusieurs élèves de filière élevage maîtrisent bien la langue anglaise et certains se sont déjà rendus à l’étranger. Cet atout linguistique faciliterait la fluidité des échanges dans la perspective de la mise en place d’un partenariat sur l’élevage avec un lycée français.

Grâce à cette première mission, l’animateur a pu réaliser les points de vigilance qui permettront aux élèves et aux étudiants de l’enseignement agricole de réaliser leurs mobilités dans les meilleurs conditions : l’accessibilité des établissements partenaires sur le plan géographique mais aussi le fait que les conditions soient réunies afin d’accueillir les jeunes français dans les meilleures conditions possibles.

Photo de tête d’article : le château d’Himeiji – Hyōgo, crédit Japan Travel – Reginald Pentinio

Contact : Franck COPIN, animateur du réseau Japon de l’enseignement agricole, franck.copin@cneap.fr

 




Des Bac Pro en stage au Japon !

Le Lycée agricole d’Yssingeaux organise des stages au Japon pour ses élèves de BacPro SAPAT et soigne leur préparation linguistique.

Le lycée, l’ESCY-LEAP Eugénie Joubert à Yssingeaux, poursuit ses échanges avec le Japon. En effet, après avoir proposé une option japonais aux élèves de filière générale, trois élèves de Bac Pro Service aux Personnes et Animation du Territoire (SAPAT) sont en stage à Tokyo.

Pour préparer leur départ, les élèves ont eu des initiations au Japonais, une préparation de 2 jours dans le cadre de préparation collective avec notre consortium Erasmus CNEAP Auvergne Rhône-Alpes et de manière plus individualisé au lycée. Un tel stage n’a été possible que grâce à des bourses Erasmus hors UE et des actions d’autofinancements menées depuis 8 mois.

Rémy, Lily et Francine, âgés entre 16 et 18 ans ont été choisis pour effectuer une période de formation en milieu professionnel (PFMP) de 3 semaines à l’école internationale franco-japonaise (EIFJ) de Tokyo dans le quartier de Kita-Ku.

Cette école accueille 100 élèves de la crèche au collège et offre un lieu de stage idéal pour nos apprenants en option « service à la personne ».

Ils découvrent ainsi l’enseignement multilingue (français, japonais et anglais), les temps de regroupement, les activités extra-scolaires, et les règles de vie Japonaise.

Manon Padel et Laura Bracq, enseignantes au Lycée Eugénie Joubert explique leur démarche : Nous sommes deux enseignantes à les avoir sélectionnés, préparés et suivis lors de leur stage. Un suivi qui nous a amené à les accompagner au Japon pour 10 jours. Cet accompagnement était nécessaire pour les familiariser avec le pays, ses coutumes et le réseau de transport tokyoïte. Les premiers jours ensemble ont permis de s’installer dans le logement, de se repérer dans leur quartier, jusqu’à leur lieu de stage et dans la ville.

Tokyo est une ville immense, une taille auquel nous ne sommes pas habitués, pour autant les élèves ont rapidement pris leurs marques.

Cette expérience a permis aux élèves de découvrir un nouveau pays et une culture très différente. De plus, grâce au stage, ils ont pu acquérir de nouvelles compétences dans l’animation, l’accompagnement des enfants et une approche différente de celle développée en France.

Article écrit par Manon Padel et Laura Bracq

Retrouvez les témoignages d’un stage au Japon des 3 jeunes sur Moveagri : Kon’nichiwa ! mais Nous sommes Rémy, Lily et Francine, 3 élèves de 16 à 18 ans en classe de Première Bac Pro SAPAT au lycée ESCY – LEAP Eugénie Joubert à Yssingeaux en Haute Loire. Grace à Erasmus et le consortium CNEAP Auvergne Rhône-Alpes, nous sommes au Japon et plus précisément à Tokyo en stage dans une école franco-japonaise pour 3 semaines. Nous sommes donc à 16h de vol de chez nous dans une culture totalement différente de la notre mais tout autant fascinante ! Nous vous laissons lire la suite pour suivre nos aventure. Moveagri : Du blog 5 – Japon, nous voilà ! au blog 20 – Week-end à Tamba Sasayama

Photo de tête d’article : crédit photographique : Aleksandar Pasaric – Ville-Tokyo (banque d’images pexels)

Contact : Franck COPIN, animateur du réseau Japon de l’enseignement agricole, franck.copin@cneap.fr

 

 

 

 

 




Collaborations franco-japonaises pour des défis communs

Une délégation du ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire s’est rendue à Tokyo les 18 et 19 octobre 2023, à l’occasion du 8e groupe de travail agricole franco-japonais.

Des représentants des directions d’administration centrale du ministère français de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire se sont rendus à Tokyo afin de rencontrer leurs homologues du ministère japonais de l’Agriculture, des Forêts et de la Pêche à l’occasion du 8e groupe de travail agricole franco-japonais. Initié en 2014, il se réunit depuis chaque année alternativement en France et au Japon. Ce temps d’échange permet de nourrir la relation entre nos ministères, et de faire le point sur les nombreux enjeux communs et sur l’état d’avancement des coopérations entre nos deux pays en matière agricole.

Des politiques agricoles face à des défis communs

Ce groupe de travail a notamment permis d’aborder les réformes des politiques agricoles japonaise et française, avec la révision japonaise en cours de la Loi fondamentale sur l’alimentation, l’agriculture et les zones rurales (Basic Law on Food, Agriculture and Rural Areas) et le projet français de pacte et loi d’orientation et d’avenir agricole (PLOAA). Ces réformes, et les initiatives qui les accompagnent, visent à relever des défis communs, qu’il s’agisse du renouvellement des actifs agricoles (sujet particulièrement prégnant au Japon, où l’âge moyen des exploitants agricoles est de 68 ans, avec 70% de la population agricole qui a plus de 60 ans), de l’adaptation au changement climatique, ou des enjeux de sécurité et de souveraineté alimentaires (le Japon a un taux d’autosuffisance alimentaire de 47% en valeur mais de 37% seulement si l’on raisonne en apports caloriques).

Un dialogue soutenu, des coopérations suivies

À la suite de la déclaration conjointe franco-japonaise sur les régimes alimentaires équilibrés publiée en septembre 2021 à l’occasion du sommet des Nations Unies sur les systèmes alimentaires, les deux pays ont réaffirmé leur volonté de poursuivre leur coopération dans le domaine de l’éducation à l’alimentation et de la promotion de nos cultures gastronomiques.

Cette réunion a permis d’effectuer un bilan des trois premières années du programme de coopération dans l’enseignement agricole conclu en 2019 entre les deux ministères, et d’évoquer les perspectives et projets de l’année à venir portés par des élèves et des équipes pédagogiques engagés. Ce programme de coopération a su se structurer dans le contexte de la pandémie de Covid-19 autour de webinaires entre enseignants et apprenants de l’enseignement technique. L’année 2023 a permis de démarrer les échanges d’étudiants en présentiel, avec la venue d’élèves de quatre écoles japonaises en France en février. Les deux pays ont réaffirmé leur volonté de poursuivre et développer ces échanges fructueux.

Les collaborations franco-japonaises sont également denses dans le domaine de la recherche agricole, elles s’appuient sur une relation bien établie entre l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (Inrae) et le National Agricultural and Food Reasearch Organzation (NARO) d’une part, ainsi qu’entre le centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (CIRAD) et le Japanese International Research Centre for Agricultural Sciences (JIRCAS) d’autre part. Le ministère français a rappelé son intérêt à ce que le Japon rejoigne l’initiative PREZODE (Preventing ZOonotic Disease Emergence), une initiative internationale pour prévenir l’émergence des zoonoses. Les échanges du groupe de travail sur ce sujet ont été complétés par une visite au siège du NARO, situé dans la préfecture d’Ibaraki, où les représentants du NARO ont exposé leurs recherches en matière d’analyse des sols, de robotique, d’intelligence artificielle et d’agriculture intelligente (smart farming). Ils ont également présenté l’état d’avancement de leurs recherches et expérimentations en matière d’alimentation et de régimes alimentaires.

Lire aussi l’article L’INRAE renforce ses collaborations au Japon

La poursuite des négociations dans les domaines sanitaire et phytosanitaire

Les représentants des deux ministères ont pu faire le point sur les négociations en cours dans les domaines sanitaire et phytosanitaire. S’agissant de la peste porcine africaine, il a pu être acté que la version technique du projet d’accord de zonage est désormais stabilisée, et que celle-ci va pouvoir être soumise à l’examen du comité d’experts japonais correspondant. Par ailleurs, les deux ministères se sont accordés à ouvrir des négociations pour adapter les conditions sanitaires japonaises à la suite de la mise en œuvre de la campagne de vaccination contre l’influenza aviaire hautement pathogène depuis le 1er octobre 2023 en France.

Des échanges complémentaires en marge du 8e groupe de travail agricole franco-japonais

Des échanges ont eu lieu avec les représentants d’entreprises françaises présentes au Japon ainsi que d’importateurs de produits français pour évoquer les opportunités offertes par l’entrée en vigueur, depuis le 1er février 2019, de l’accord de partenariat économique (APE) entre l’Union européenne et le Japon pour les exportations agroalimentaires françaises, et sur les améliorations possibles. La délégation a également pu s’entretenir avec l’Agriculture & Livestock Industries Corporation (ALIC), agence administrative japonaise chargée de l’import de produits agricoles, et notamment de la gestion des quotas consentis à l’organisation mondiale du commerce (OMC), en particulier les quotas de beurre, dont la France est le deuxième bénéficiaire avec 24% du total en 2023. La délégation française a fait part à la délégation japonaise de difficultés d’accès de nos entreprises à ce quota pour certains produits très spécifiques.

Enfin, la directrice générale adjointe de l’alimentation et cheffe des services vétérinaires français Emmanuelle Soubeyran a complété ce déplacement par une rencontre avec les services du ministère japonais de la santé, du travail et de la protection sociale pour échanger sur des questions relatives à la sécurité sanitaire des aliments, ainsi qu’avec la représentation régionale Asie-Pacifique de l’organisation mondiale de la santé animale (OMSA).

Article publié sur le site du Ministère de l’agriculture et de la souveraineté alimentaire – Alimagri

Contact : Anne-Laure Roy, chargée de mission Asie-Pourtour Méditerranéen – Bureau des relations européenne et de la coopération internationale – DGER-MASA – anne-laure.roy@agriculture.gouv.fr




INRAE renforce ses collaborations au Japon

En marge du Forum mondial pour la science et la technologie, une délégation d’INRAE s’est rendue au Japon du 28 septembre au 4 octobre 2023, à l’occasion du STS Forum qui réunissait les leaders mondiaux de la recherche.

Philippe Mauguin, président-directeur général d’INRAE et Jean-François Soussana, vice-président en charge de la politique internationale de l’institut, étaient invités au forum où ils ont participé à plusieurs sessions. Un déplacement qui a permis de développer les partenariats de l’institut avec ses partenaires au Japon.

20e rencontre annuelle mondiale de la science et de la technologie dans la société

La 20e rencontre annuelle du Forum pour la science et la technologie dans la société (STS Forum) réunissait le monde de la science à Kyoto du 1er au 3 octobre 2023. Fondé en 2004, le STS Forum réunit chaque année des scientifiques et leaders mondiaux pour discuter des enjeux scientifiques et technologiques auxquels le monde est confronté.

Philippe Mauguin et Jean-François Soussana participaient à cet évènement. Ils ont livré leur regard sur un certain nombre d’enjeux globaux pour la transition des systèmes agroalimentaires face aux enjeux du changement climatique et de la sécurité alimentaire et hydrique.

Jean-François Soussana  est intervenu dans une session consacrée au changement climatique : « Il est urgent de développer la résilience agricole au changement climatique et à la pénurie d’eau qui en découle. Les réponses intégrées nécessitent des changements à grande échelle dans les systèmes alimentaires et la restauration des sols et des écosystèmes dégradés. »

Philippe Mauguin participait également à la 12e réunion des leaders mondiaux des instituts de recherche, le Global Summit of Research Institute Leaders. Il y a évoqué les risques et opportunités de l’intelligence artificielle générative en agriculture, lors d’un échange coprésidé par le RIKEN, l’un des principaux instituts de recherche au Japon pour les sciences fondamentales et appliquées, et le Conseil national de la recherche du Canada, sur les défis posés par ces nouvelles technologies disruptives aux acteurs de la recherche.

« Face aux défis de la sécurité alimentaire, du changement climatique et de la biodiversité, la recherche mondiale doit combiner les leviers de l’agronomie, de la santé des plantes, de la génétique et du numérique pour réussir la transition agroécologique. L’intelligence artificielle générative peut permettre d’intégrer des connaissances très variées et des données massives dans des modèles prédictifs. Mais il faut s’assurer de la qualité des données, de la transparence et de l’ouverture des algorithmes, pour aller vers un « Science GPT » ouvert et piloté par la communauté scientifique internationale.»

Philippe Mauguin au Global Summit of Research Institute Leaders

Le partenariat entre INRAE et le NARO se tourne vers la robotique et le phénotype des plantes pour répondre aux enjeux de la sécurité alimentaire mondiale

La National Agriculture and Food Research Organization (NARO) est l’équivalent d’INRAE au Japon. En marge du Forum, une rencontre bilatérale entre les présidents des 2 instituts de recherche a permis d’acter la perspective de futurs instruments de coopération.

Le premier porte sur la construction d’un futur laboratoire international associé (LIA) sur la robotique, et le deuxième prépare la mise en place d’un réseau international de recherche (2RI) RhizoNet, sur les ressources phytogénétiques et les technologies avancées de phénotypage pour contribuer à la sécurité alimentaire et à la neutralité carbone.

Le 2RI RhizoNet

Rhizonet prévoit d’impliquer plusieurs disciplines portées par les départements Agroécosystèmes et Biologie et amélioration des plantes (BAP) d’INRAE, le NARO ainsi que des partenaires académiques européens aux Pays-Bas et en Allemagne. Il s’agit d’une collaboration scientifique de haut niveau entre des instituts de recherche ayant réalisé des avancées significatives pour le phénotypage du système racinaire des plantes et la sélection végétale.

Il part d’un postulat de départ : les futures stratégies agricoles, pour s’adapter et lutter contre le changement climatique, doivent impérativement tenir compte des caractéristiques morphologiques et physiologiques des systèmes racinaires, leur plasticité et l’architecture génétique des processus qui les régissent. Elles permettraient d’améliorer la captation des ressources dans des conditions extrêmes et de stocker davantage de carbone dans le sol tout en assurant la sécurité alimentaire mondiale.

Le joint-linkage call existant entre INRAE et le NARO a largement contribué à l’émergence de ce réseau par la pérennisation des collaborations de recherche grâce à des financements sur projet. L’objectif final de ce réseau sera de préparer le lancement futur d’un programme de recherche commun sur l’agriculture bas carbone qui travaillera sur l’utilisation des racines des plantes et l’amélioration des cultures pour s’adapter au changement climatique grâce au phénotypage à haut débit des plantes.

Philippe Mauguin, PDG d’INRAE et Dr. KYUMA Kazuo, President du NARO

Les collaborations entre INRAE et le NARO se développent de longue date, les 2 instituts ayant formalisé depuis 2020 un programme de mobilité scientifique croisée (Joint Linkage Call). Les 2 instituts coordonnent ensemble le 2RI Pisi-Net signé en 2023 sur la protection des insectes ravageurs par l’utilisation de techniques biologique. Ce 2RI associe 4 laboratoires INRAE et 2 laboratoires du CNRS du côté français, et 5 laboratoires japonais, du NARO et de l’université de Toyama, de l’université préfectorale de Kyoto et de l’université de Saga. Il a facilité plusieurs projets de recherche communs, sur la lutte contre les pathogènes végétaux à transmission vectorielle et sur la lutte contre les insectes nuisibles à l’agriculture grâce aux symbiotes.

En savoir plus sur les collaborations INRAE-NARO

Atelier scientifique organisé à l’Ambassade de France au Japon le 28 septembre 2023

Ce déplacement aura été l’occasion pour la délégation d’INRAE de rencontrer les partenaires scientifiques de l’institut au Japon grâce à un atelier scientifique organisé à l’Ambassade de France au Japon, qui réunissait des participants du NARO, de l’université de Tokyo et de l’université de Tsukuba. Parmi les coopérations mises en lumière à cette occasion, INRAE collabore avec l’université de Tsukuba au sein du LIA FREQUENCE signé en 2019 sur la biologie du fruit face au changement climatique et associant l’université de Bordeaux. Il offre aux étudiants la possibilité d’obtenir un master international en co-dipôme. Des scientifiques INRAE sont impliqués dans l’enseignement du programme.

Le laboratoire international associé (LIA) FRuit QUality under Changing Environment – FreQUenCE s’intéresse à la régulation et les mécanismes impliqués dans le contrôle du rendement des fruits, de la morphogenèse des fruits et de la composition des fruits. En savoir sur LIA Frequence

Des perspectives de collaboration élargies avec l’écosystème de la recherche au Japon
Visite du laboratoire d’entomologie du RIKEN avec le chercheur Issei Ohshima

Des rencontres ont également eu lieu avec des institutions prestigieuses au Japon comme le RIKEN et l’université de Kyoto. Elles préfigurent de prochains accords-cadres et proposent l’intensification des coopérations sur des domaines de recherche communs.

Ariane Lelah, Rédactrice de l’article : INRAE renforce ses collaborations au Japon en marge du Forum mondial pour la science et la technologie

Crédits photographiques : INRAE – Photo de tête d’article : Global Summit of Research Institute Leaders

Contact : Florent CHAZARENC – Directeur de Recherche Unité REVERSAAL, Chargé de Mission international pour la région Chine, Japon, Corée du Sud – florent.chazarenc@inrae.fr

Pierre  MARIE – Directeur adjoint des relations internationales / Chef par intérim du service mobilité internationale et interculturalité – pierre.marie@inrae.fr