Européens, comment se préparer pour le SIA 2025 ?

Concours de jugement des vins et pointage des animaux par des jeunes européens : 2 compétitions de jugement du concours général agricole ouverts aux jeunes Européens. 91 participants de 28 pays participants en 2024. Combien se lanceront en 2025 ?

Dans le cadre du SIA 2024, 91 jeunes européens ont mesuré leurs savoirs et leurs compétences, en participant au concours de jugement des animaux (bovin) par les jeunes (CJAJ) et au concours des jeunes professionnels du vin (CJPV), le mercredi 28 février 2024. Chaque année, pendant trois jours, le ministère de l’agriculture et de la souveraineté alimentaire (DGER-BRECI) organise, avec l’aide des animateurs de réseaux européens et internationaux de l’enseignement agricole, la venue à Paris d’une centaine de candidats et leurs accompagnateurs, issus d’établissements partenaires Européens.

Le concours de jugement des animaux par les jeunes (CJAJ) consiste à évaluer les caractéristiques morphologiques de plusieurs races de vache laitière et à viande (Montbéliarde, Prim’Holstein, Brune, Blonde d’aquitaine et Limousine) selon les options choisies par les candidats. Ce concours se déroule grâce à la présentation des bovins par les éleveurs au centre du ring de présentation des bovins, servant de référence pour « pointer » les caractéristiques de l’animal.

Pour connaître les caractéristiques et les éléments à pointer, consulter les grilles qui sont à remplir par les candidats, selon les options choisies : Montbéliarde, Limousine, Charolaise, Brune et Blonde d’Aquitaine.

Revivez le concours de jugement de jugement des bovins par races aux côtés des jeunes européens au SIA2024 – Trophée du meilleur pointeur sur le Ring de présentation

 

Le Concours des jeunes professionnels du vin (CJPV), lui, se déroule isolé de l’agitation du salon, au cœur du pavillon du Concours Général Agricole. Une première épreuve de caractérisation porte sur la reconnaissance de 5 échantillons : du cépage, du millésime, de la région de production, de l’appellation et de la segmentation du prix. La deuxième épreuve se rapproche de l’analyse sensorielle. Elle consiste à noter les caractères organoleptiques sur une échelle structurée de 1 à 5 de 5 vins. A l’issue de ces 2 épreuves, les 3 meilleurs candidats, réalisent une ultime épreuve de dégustation commentée d’un vin mystère qui déterminera le podium final.

Des jeunes de l’enseignement agricole français sont également en compétition dans ces 2 concours, les épreuves et les échantillons de vins sont les mêmes pour tous les candidats français et européens mais le palmarès est scindé en deux une section française d’une part et section européenne d’autre part.

Pour connaître les éléments attendues, consulter les grilles qui sont à remplir par les candidats selon les différentes épreuves du concours : épreuve de notation, épreuve de caractérisation, épreuve de dégustation commentée

Découvrez les vins qui ont été sélectionnés par les jurés pour les épreuves du CJPV 2024, avec quelques indications sur les appellations, domaines et leurs spécificités.

Palmarès de l’édition 2024

Parmi les 28 délégations Européennes, trois lauréats de chaque concours sont primés à l’issue de cette journée d’épreuves et reçoivent des prix, en présence de tous les représentants professionnels et institutionnels en lien avec cet évènement ; les jurys des concours, le commissaire général agricole et son équipe, les représentants du Ministère de l’agriculture et de la Souveraineté alimentaire (BRECI-DGER) ainsi que de l’Agence Erasmus +.

Remise des prix sur le Ring Porcin (vidéo à visionner à partir de la minute 9’04)
Grande « soirée européenne »

En marge des concours, les 137 invités des 28 pays européens se sont retrouvés lors d’une soirée festive permettant à chaque équipe de partager des spécialités culinaires de leur pays et de profiter d’un buffet composé de produits réalisés par une dizaine de lycée de l’Enseignement Agricole français.

Vue aérienne de la « soirée européenne » sur le ring porcin (pavillon 1, du SIA)


Buffet proposé par l’équipe d’Ukraine ici en compagnie de Nelly Fesseau, directrice de l’Agence Erasmus + France

L’agence Erasmus + France partenaire des compétitions européennes
Introduction de la soirée européenne par Nelly Fesseau, directrice de l’Agence Erasmus + France

Cette année, 30% des candidats européens ont pu financer leur mobilité par l’action Erasmus « KA121-VET – Participation in VET skills competitions » réservé aux projets de mobilité pour des compétitions de métier aux établissements accrédités pour les apprenants et le personnel de l’enseignement et la formation professionnels. 

Partenaire de ces concours européens et représenté au plus haut niveau lors des festivités (soirée européenne et cérémonie de remise des prix), l’agence Erasmus+ France contribue , à la reconnaissance des compétences de ces jeunes professionnels via l’endossement, en collaboration avec le MASA, des open-badges (attestation numérique de participation) remis à l’issue des épreuves.

28 pays d’Europe et + en 2024

Allemagne, Autriche, Belgique, Bulgarie, Croatie, Danemark, Espagne, Estonie, Finlande, Grèce, Hongrie, Irlande, Italie, Lettonie, Lituanie, Luxembourg, Norvège, Pays – Bas, Pologne, Portugal, République Tchèque, Roumanie, Royaume-Uni (Ecosse), Slovaquie, Slovénie, Suède, Suisse, Ukraine

Comme en 2023, une courageuse délégation Ukrainienne nous a fait l’honneur de participer aux concours des jeunes européens du Salon International de l‘Agriculture, malgré le contexte de guerre et un voyage éreintant de 44 heures en bus. Cette délégation était composée de 4 étudiantes et d’une professeure en œnologie des Universités de Kyiv et Bila Tserkva.

Consultez la page Concours sur PortailCoop pour retrouvez les informations nécessaires

Contact : Paul Ménard et Vincent Vanberkel, coordonnateurs des concours des jeunes européens pour l’enseignement agricole, paul.menard@educagri.fr et vincent.vanberkel@educagri.fr




2023, un millésime exceptionnel !

1999 – 2023 : 1235 jeunes candidats d’Europe accueillis au SIA en 23 ans de concours et cette année, la participation 2023 a atteint un record !

L’équipe des animateurs de réseaux de l’enseignement agricole a accueilli 93 participants venus de 27 pays d’Europe aux concours de jugement des vins et des animaux par des jeunes européens, le 28 février 2023 et le 1er mars 2023.

Candidates ukrainiennes, inscrites aux concours CJPV et CJAJ

La Norvège était présente pour la première fois à ces épreuves au SIA – Paris et 4 candidates ukrainiennes sont venues se mesurer aux 26 autres pays dans chacun des concours de jugement.

Après une année blanche en 2021, due aux contraintes causées par la crise sanitaire, toute l’équipe de l’enseignement agricole français a été ravie de retrouver, à nouveau, ses partenaires de longues dates et d’accueillir avec plaisir près d’une centaine de candidats européens, pendant deux jours, au coeur du Salon international de l’agriculture français à Paris.

Le ministère de l’agriculture et de la souveraineté alimentaire organise et soutien la venue de ces délégations grâce au dispositif du budget d’action internationale. Une nouvelle action Erasmus+ permet aux équipes participant à des compétitions de métier (Participation in VET skills competitions) de bénéficier d’un financement. Un peu plus de 20% ont choisi cette option d’appui pour participer à ces concours 2023.

Les étudiants européens en formation agricole ou en oenologie/viticulture ont été pré-sélectionnés dans leurs pays d’origine jusqu’en décembre 2022. Les établissements ou Universités partenaires formant à l’enseignement agricole ont présenté leurs meilleurs candidats pour représenter leur pays à Paris.

Cette année, 30 jeunes de 17 pays européens et des pays voisins se sont mesuré lors des épreuves des concours de jugement par les professionnels du vin (CPJV) et 63 inscrits de 26 pays pour le concours de jugement des animaux par les jeunes (CJAJ).

Challenge d’adaptation

Le principe du concours consiste à juger des élèves de l’enseignement secondaire ou supérieur agricole, sur leur aptitude au pointage des animaux. Les candidats jugent les animaux selon une fiche d’appréciation traduites selon les langues comprises par les candidats. Leurs réponses sont comparées à celles d’un jury de référence. La difficulté pour ces jeunes européens résulte dans leur connaissance des races françaises, parfois différentes des races élevées dans leur pays mais également dans l’adaptation de pointage « à la française » qui ne correspond pas forcément aux principes dans différents pays européens.

Les candidats du Concours de Jugement des Animaux (CJAJ) doivent être âgés de 15 à 25 ans à la date d’ouverture du Salon International de l’Agriculture de Paris. permet d’évaluer leur aptitude au pointage et à  l’appréciation morphologique des bovins de deux catégories (races laitières et races à viande).

Connaissance pointue du terroir viticole français

Le concours s’inscrit dans la démarche de sensibiliser les jeunes à l’importance de la dégustation dans la pratique de leur métier et de les encourager dans leurs actions de formation professionnelle réalisées dans ce domaine.

Le concours est ouvert majoritairement aux jeunes français mais un tiers des places accueillent des candidatures de jeunes européens sélectionnés dans le cadre d’une collaboration entre les réseaux français de l’enseignement agricole et leurs établissements partenaires européens et pays proches.

Maitrise de la dégustation à l’aveugle

Les candidats du concours CJPV doivent impérativement être âgés de 18 ans et à 25 ans, le jour du concours. Ce concours met en évidence les aptitudes à la dégustation des vins des futurs jeunes professionnels de la filière viticole française et européenne.

La première partie du concours consiste en une épreuve de caractérisation, qui porte sur la reconnaissance de 5 échantillons : du cépage, du millésime, de l’élevage sous-bois (ou non), de la région de production, de l’appellation et de la segmentation du prix.

La deuxième épreuve se rapproche de l’analyse sensorielle. Elle consiste à noter les caractères organoleptiques sur une échelle structurée de 1 à 5 de 5 échantillons.

La difficulté pour les candidats européens est de connaître toute la variété des cépages français et de les identifier au regard de leur propre savoir sur le terroir régional ainsi que les spécificités gustatives de chaque pays viticole souvent différentes des particularités françaises.

Tête à tête avec le Jury

Une épreuve de dégustation commentée est réservée aux 3 meilleurs Français et aux 3 meilleurs Européens à l’issue des deux premières épreuve, elle consiste à tester, commenter, retrouver toutes les caractéristiques d’un vin mystère.

Cette épreuve finale est une dégustation commentée réalisée devant un jury d’une huitaine de personnes afin de déterminer au mieux l’identité du vin. Les commentaires du candidat sont évalués sur sa capacité à déterminer la nature du vin à travers son terroir, son appellation et le(s) cépage(s), sa vinification et son élevage, mais encore la description organoleptique (qualités et défauts) également le potentiel de garde, le service et l’accompagnement (vin et mets) et sa fourchette de prix.

La prestance du lauréat, la clarté de son discours et la compréhension des questions ainsi que la pertinence des réponses sont pris en compte dans la notation.

Ce vin à commenter s’avère être très souvent une production d’exception d’autant plus un mystère pour les jeunes européens. Le secret d’une bonne réussite est d’analyser avec concentration ce breuvage pour en sortir les moindres informations qui pourront définir au plus près les caractéristiques qui le définissent pour gagner la première place sur le podium.

Pour l’épreuve finale 2023, le commissaire général du CJPV a proposé un Saussignac, vin liquoreux, vignoble du Sud-Ouest dans l’appellation régionale de Bergerac. En savoir plus sur les caractéristiques du Saussignac

Depuis 2012, une épreuve facultative de communication est proposée aux candidats du CJPV dont les points sont ajoutés à ceux des épreuves obligatoires. Cette option, qui est souvent oubliée par les jeunes européens, peut néanmoins faire la différence sur le classement final.

Valorisation par Open-Badge numérique

Un Open-Badge a été mis en place à partir de cette année 2023 pour les candidats européens et atteste de la préparation et la participation de chaque candidat au Challenge CJAJ et CJPV à Paris à l’occasion du Salon International de l’Agriculture, après que les jeunes aient rédigé leurs motivations à concourir sur la plateforme prévu à cet effet.

Ce support numérique est une reconnaissance officielle des aptitudes développés par les candidats pendant le épreuves du CJAJ, soit la compréhension de l’importance de la description et de l’appréciation morphologique des animaux dans le travail de sélection, qui peut avoir un impact sur le revenu de l’éleveur, ou encore les capacités de caractérisation d’échantillons et d’évaluation sensorielle, dans le cadre du CJPV, dans une démarche de sensibilisation des jeunes à l’importance de la dégustation dans la pratique de leur métier.

Au delà de la compétition : la convivialité

La venue des délégations européennes au SIA va bien au delà des concours. En effet, les représentants des pays candidats se retrouvent le mardi, en amont des épreuves pour s’entrainer au pointage et à la dégustation œnologique afin de mieux appréhender les spécificités des races et cépages français. Toutes les délégations sont invités pour une soirée conviviale autour d’autant de buffets que de délégations présentes. C’est l’occasion pour chaque pays de partager un peu de son territoire grâce à la dégustation de leurs spécialités culinaires. L’organisation française représente dignement les produits hexagonaux en composant un buffet des denrées transformées dans les ateliers pédagogiques des établissements agricoles français.

Cette vitrine culinaire prend la forme d’un échange interculturelle. Cette année, 28 nations européennes ont fusionné sur le Ring Porcin au milieu du Pavillon des animaux pour une belle soirée européenne !
Les concours de jugement par les jeunes européens sont des moments d’émotion importants, qui permettent de concrétiser la construction européenne grâce aux partenariats de l’enseignement agricole au sein même du Salon international agricole de Paris.

Pays participants aux concours 2023 : Allemagne, Autriche, Belgique, Bulgarie, Croatie, Danemark, Espagne, Estonie, Finlande, Grèce, Hongrie, Italie, Lettonie, Lituanie, Luxembourg, Norvège, Pays – Bas, Pologne, Portugal, République tchèque, Roumanie, Royaume-Uni, Slovaquie, Slovénie, Suède, Suisse, Ukraine. 

Podium 2023 CJAJ : 1ère Jenny Anderson – Suède / 2ème Sophie Leithold – Allemagne / 3ème Tjasa Legan – Slovénie
Podium 2023 CJPV : 1er Alex Finn – Royaume-Uni / 2ème Zvonimir Paponja – Croatie / 3ème Alberta Vection – Italie

Contact : Paul Ménard, coordonnateur des concours des jeunes européens pour l’enseignement agricole, paul.menard@educagri.fr

Animateurs de réseaux européens et les chargés de mission Europe et du programme européen

 




Donner l’envie d’Europe : le prix Hippocrène

Le 15 mars 2022, le lycée d’enseignement agricole de Monbazillac a eu l’honneur de recevoir le Prix Hippocrène 2022 – Catégorie enseignement agricole, dans le Salon de l’Horloge du Quai d’Orsay, lieu historique de la déclaration du plan Schuman en 1950, proposant la création d’une organisation européenne entre la France et l’Allemagne.

Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Education nationale, de la Jeunesse et des Sports, Clément Beaune, secrétaire d’Etat aux Affaires européennes, Valérie Drezet-Humez, Cheffe de la Représentation de la Commission européenne en France ont remis les Prix Hippocrène de l’éducation à l’Europe 2022, en présence des membres du jury. Cet événement est labélisé Présidence française du conseil de l’Union européenne (PFUE).

Le Prix de l’éducation à l’Europe, initiative de la Fondation Hippocrène, est un concours qui récompense les meilleurs projets de partenariat européen élaborés par une classe et ses professeurs.

La force du Prix Hippocrène réside dans son ouverture à tous les types d’établissements, tous les professeurs et les élèves pouvant en effet présenter un projet : école rurale, lycée professionnel, enseignement agricole ; établissement élitiste ou en zone prioritaire, établissement public ou privé, le partenariat européen s’adresse à tous !

L’Europe doit se construire à l’école, c’est le principe implicite de la démarche de la Fondation, qui se traduit par un soutien à la formation à l’Europe, à la mobilité, aux échanges, et aux projets comme meilleurs moyens pour les jeunes de concrétiser leur appartenance à cet ensemble commun qu’est l’Europe.

Depuis 2010, ce concours récompense chaque catégorie d’établissement à hauteur de 5000 euros et le meilleur établissement toutes catégories confondues à hauteur de 10 000 euros. Il consiste à présenter un dossier mettant en perspective un projet de partenariat européen élaboré par la classe avec ses professeurs. Concrètement, dans le cadre d’échanges avec de jeunes Européens, il s’agit de travailler sur toute thématique pouvant illustrer les enjeux et les valeurs communes de l’Union européenne comme l’engagement pour l’environnement, la lutte contre les discriminations et la défense des libertés ou encore la promotion de la culture européenne et de son patrimoine.

Depuis 2017, un partenariat avec la Représentation en France de la Commission européenne a permis la création d’un prix dédié à l’enseignement agricole, créant ainsi une meilleure visibilité des projets récompensés.

Connaître les lauréats des années précédentes : Prix 2021, Prix 2020

Le Prix Hippocrène de l’éducation à l’Europe est organisé en partenariat avec les ministères en charge respectivement de l’éducation nationale et de l’agriculture. Il bénéficie aussi du soutien de la Représentation en France de la Commission européenne et de la participation de l’agence Erasmus+ France Education / Formation, de la Maison de l’Europe de Paris, de l’association Citoyennes pour l’Europe, de l’AEDE-France et de Toute l’Europe en partenaire media (http://fondationhippocrene.eu/)




Start-Up innovantes en terre Australe

Pour la 3e session de son Prix de l’Innovation, le F’SAGRI a vu les choses en grand ; un nouveau partenariat avec la Banque mondiale et le programme de développement des Nations Unies (PNUD) ; un nouveau nom : AgTech Innovation Challenge ; une compétition qui dépasse le cadre sudafricain.

Comme l’année dernière, le challenge était divisé en deux catégories: les projets de recherche appliquée portés par des universitaires et les projets portés par les start-up. Voyons de quelles innovations les Strat-up candidates en 2021 sont capables.

Nouveautés 2021 :  5 pays en lice

Zone Afrique Australe

En 2020, le prix de l’innovation ciblait les start-up sud-africaines uniquement. En 2021, soutenu par le Ministère de l’agriculture et l’alimentation (Direction générale de l’enseignement et de la recherche-DGER) via le Budget d’Actions à l’International, le F’SAGRI a développé une collaboration avec la Banque mondiale, ce qui a permis d’étendre ce concours à quatre pays avoisinants : le Lesotho, Eswatini, la Namibie et le Botswana. Au total, plus de 40 dossiers de candidature ont été examinés, dont 9 portés par des entreprises autres que sud-africaines. Une première sélection a permis de conserver 12 candidats, dont un botswanais.

Le jury s’est réuni le 25 novembre 2021 au matin. Il comptait des représentants des autorités sud-africaines, de la chambre de commerce Franco sud-africaine, du PNUD et de l’ambassade de France, réunis à la Résidence de France, mais aussi d’Agreenium et de la DGER, en virtuel.

Le jury a unanimement souligné la qualité des projets présentés et exprimé le souhait d’en assurer le suivi lors d’événements ultérieurs. Ce suivi est d’ailleurs prévu dans le cadre du partenariat entre le F’SAGRI et le PNUD.

Ambassade de France, Banque mondiale et PNUD confirment l’importance de ce challenge dédié à l’agriculture

La cérémonie de remise des prix de l’innovation a eu lieu à la suite du comité de sélection des projets. Lors de leurs interventions, Aurélien Lechevallier, Ambassadeur de France, Marie-Françoise Marie-Nelly, Directrice Régionale de la Banque Mondiale, Dy Ayodele Odusola, Représentant du PNUD en Afrique du Sud ainsi que François Davel, représentant du Department of Science and Innovation (DSI), ont réaffirmé l’enjeu que représente le développement d’une agriculture durable dans les communautés rurales. Ils ont rappelé à quel point, dans un contexte rendu difficile par la crise sanitaire actuelle, il est primordial d’aider les communautés rurales à développer des emplois, notamment l’emploi des jeunes et des femmes, en prenant en compte des problématiques plus larges comme la lutte contre le réchauffement climatique.

Du côté des lauréats…

5 start-up sudafricaines ont été sélectionnées. Grâce aux contributions de l’Ambassade de France, du DSI et du PNUD, elles vont recevoir des prix allant de 2200 € à  8800 € et bénéficier d’un programme d’accompagnement pour développer leurs projets et leur permettre de rentrer en contact avec des financeurs.

En ce 25 novembre 2021, Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, 2 femmes sont sur le podium.
Lauréate du 1er prix : Claire Reid pour Reel Gardening

L’objectif de Reel Gardening est de rendre le jardinage aussi rapide, simple et amusant que possible. La solution de jardinage qu’elle propose permet aux particuliers et aux collectivités de réduire leur consommation d’eau jusqu’à 80 %. Leur innovation est un ruban de semences breveté qu’il suffit de placer dans le sol de manière à voir la partie colorée au-dessus de la terre, puis il ne reste plus qu’à ajouter de l’eau. L’entreprise dispose d’une application qui offre un guide étape par étape pour gérer les platations en vous informant de ce que vous devez faire chaque jour dans le jardin en fonction de ce que vous avez planté. Reel Gardening reverse également une partie de ses ventes aux communautés dans le cadre de son programme de sensibilisation.

Lauréat du 2e prix: KHEPRI Biosciences sur la gestion des déchets – Des projets aux prises avec les problématiques actuelles

Bandile Dlabantu, CEO de Khepri Biosciences

KHEPRI Biosciences propose des produits d’alimentation animale de qualité, fabriqués sur mesure pour l’écosystème local à partir de déchets organiques disponibles localement. KHEPRI collecte les déchets alimentaires dans les flux de déchets locaux, les traite et leur ajoute de la valeur en utilisant la mouche du soldat noire pour fabriquer des produits qui répondent aux besoins de leur marché cible. KHEPRI a développé cinq produits d’alimentation animale et les a testés sur le marché. Leur produit final est constitué d’aliments pour animaux et d’engrais proposés à des prix compétitifs et produits selon une approche durable.

Lauréate du 3e prix : Palesa Motaung pour AgriKool

AgriKool est une start-up de Pietermaritzburg (KZN) qui résout le problème de l’accès au marché grâce à une application mobile permettant aux petits exploitants agricoles d’avoir accès au marché, au financement, au transport et à des informations fiables de manière transparente. L’application regroupe la demande des colporteurs et des magasins de vente au détail de produits alimentaires, et convertit cette demande en un marché accessible pour les petits exploitants agricoles des zones rurales. Elle prélève une commission de 3 à 8 % sur la transaction, ainsi que des frais administratifs. L’innovation atténuera les contraintes liées à la saisonnalité, car la start-up prévoit de s’aventurer dans d’autres provinces et en Afrique.

Lauréat du 4e prix: SMARTFILL pour la réduction de l’utilisation du plastique

Marc Wetselaar, CEO de Smartfill

Smartfill est une unité de distribution alimentaire au détail sans emballage plastique (ou les élimine). Les emballages plastiques sur les aliments sont d’autant plus une taxe supplémentaire pour les pauvres en ajoutant les coûts d’emballage au prix de la nourriture. Cette technologie innovante permet d’alléger la pression sur les prix des aliments. Elle ne se préoccupe pas seulement du recyclage et de la réduction du plastique, mais aussi de l’accessibilité financière des aliments. Les emballages sont de plus en plus chers en termes de taxes et augmentent les coûts logistiques qui se répercutent sur le prix des aliments. Le dispositif distribuera l’alimentation en fonction de la quantité requise.

Lauréat du 5e prix: Dropsight pour une utilisation raisonnée des pesticides

Marius Ras Ras, CEO de Dropsight.

Dropsight est une application pour smartphone qui permet de mesurer le dépôt de produits chimiques (c’est-à-dire de pesticides) sur les feuilles dans le champ, de comparer les résultats et de faire des ajustements avant que le produit chimique ne soit ajouté au réservoir. Tout cela se fait grâce à un boîtier d’analyse portable innovant appelé « leaflab », avec l’utilisation d’un smartphone. L’objectif est de réduire le risque de mauvais résultats en matière de lutte biologique en raison d’un mauvais réglage et dépôt du pulvérisateur. Grâce à Dropsight, les agriculteurs réduiront le risque de niveaux inacceptables de résidus chimiques et de ruissellement de produits chimiques. Cette innovation réduira considérablement le risque de contamination du sol et des eaux souterraines due à un volume de pulvérisation excessif. Le processus Dropsight se déroule sur le terrain, en temps réel, et fournit des données visuelles et quantitatives sur lesquelles fonder les décisions relatives à l’amélioration du dépôt de la pulvérisation. Grâce à cette innovation, il n’est plus nécessaire de faire appel à un laboratoire pour analyser le dépôt, ce qui permet non seulement de gagner du temps mais aussi d’économiser de l’argent.

Les pitchs des lauréats et la cérémonie de remise des prix sont disponibles sur la chaine YouTube du F’SAGRI

Pour quelles suites…

Ces projets innovants vont rejoindre les lauréats des années précédentes et intégrer le programme de suivi du F’SAGRI. Ce programme vise différents objectifs, soit de doter le F’SAGRI de structures de stage, conférenciers et mentors potentiels, qui pourront à leur tour aider des étudiants et jeunes porteurs de projets. Ces porteurs de projets innovants pourront intégrer des projets de développement local, à l’échelle d’une municipalité ou d’une province à l’image des projets de création de villes vertes, actuellement soutenus par de grandes instances internationales. Enfin, le programme permet d’aider à identifier des projets porteurs pour de potentiels financeurs français.

Contacts :

Séverine JALOUSTRE, Adjointe au Directeur, F’SAGRI –  French South-African Agricultural Institute, severine.jaloustre@ul.ac.za

Maryline Loquet, Attachée de coopération – Enseignement agricole, Ambassade de France au Sénégal – maryline.loquet@diplomatie.gouv.fr