France – Maroc : la coopération redémarre !

Dans un contexte sanitaire encore fragile, le réseau Maroc de l’enseignement agricole français, en partenariat avec la Direction de l’Enseignement de la Formation et de la Recherche du Ministère marocain en charge de l’agriculture et l’Ambassade de France à Rabat, a organisé la reprise des échanges sur les formations en agroalimentaire, un des sujets phares de la coopération entre les établissements français et marocains.


Visite de la halle de technologie de l’ITSA de Témara, dont la conception a été appuyée par l’EPLEFPA de La Roche sur Foron. De gauche à droite : Tarik MOUBARHINE, formateur IAA en charge de la halle technologique ; Rachid LAHBOUBI, directeur de l’ITSA ; Bertrand WYBRECHT, Conseiller agricole adjoint à l’ambassade de France à Rabat.

Côté marocain, des établissements de 3 régions sont impliqués : l’ITSA de Témara, dans la banlieue de Rabat, les ITSA de Fquih Ben Salah et Sidi Hammadi, dans la région de Béni Mellal – Khénifra et l’ITSA de Aïn Jemaa, dans la région de Casablanca. Du côté français, le redémarrage des activités de coopération se fera avec un consortium d’établissements mené par l’ENIL de Besançon-Mamirolle et impliquant également pour l’instant le CFPPA de Montmorot, le LPA de Tournus et l’EPLEFPA de Quétigny – Plombières-les-Dijon.

Deux webinaires en mai et en juin permettront aux équipes des établissements de faire connaissance et de discuter des attentes des uns et des autres en termes de partenariat, sur la base d’un tableau que chaque établissement a déjà complété. Ces échanges déboucheront sur l’élaboration d’une convention-cadre puis de conventions particulières précisant les objectifs et modalités de collaboration entre les établissements. Une visite d’étude au Maroc prévue en octobre ou novembre permettra aux équipes de mieux se connaître et de bâtir un programme de travail pour l’année 2022 pouvant comporter des appuis à la mise en route des nouvelles infrastructures pédagogiques marocaines (halles de technologie, laboratoires, unités de valorisation,…), des échanges de pratiques autour de la gestion technique, pédagogique et commerciale des halles de technologies et laboratoires, un travail conjoint sur les cursus de formation en agro-alimentaire, des échanges croisés d’enseignants et d’étudiants ou encore des accueils de stagiaires et des stages en binômes franco-marocains.

Du côté marocain le contexte est très favorable à la reprise du partenariat. D’importants efforts de mise à niveau des infrastructures des établissements de formation ont été réalisés au cours des dix dernières années dans le cadre du Plan Maroc Vert : rénovation des salles de cours et de TP, des internats et des réfectoires, modernisation des exploitations associées aux établissements et création de halles de technologie et d’ateliers agro-alimentaires. Ces efforts vont se poursuivre dans le cadre de la mise en place de la Stratégie Génération Green (2021-2030), qui prévoit de former 150.000 jeunes dans les métiers de l’agriculture et l’agro-alimentaire, d’en accompagner 180.000 dans une démarche d’installation comme exploitant agricole et 170.000 vers les métiers du service à l’agriculture ou de la transformation agro-alimentaire. Chaque établissement est invité, dans le cadre d’une coordination régionale et nationale, à réviser sa carte des formations pour participer pleinement à cet effort de modernisation de l’agriculture marocaine. De quoi motiver d’autres établissements français à relancer des partenariats en état de co-hibernation ou à se lancer pour une première expérience de coopération franco-marocaine !

Pour info – La crise COVID a considérablement ralenti depuis un an les activités de coopération. Toutefois des perspectives sanitaires favorables s’esquissent pour la fin de l’année : déjà 12% de la population vaccinée au Maroc (dont les personnels des établissements d’enseignement), 8% en France au 26 avril. Les vols entre les deux pays sont encore suspendus mais il n’est pas déraisonnable de penser que des rencontres en présentiel pourront se dérouler avant la fin de l’année. S’il est encore un peu tôt pour programmer des mobilités d’élèves et d’étudiants, des échanges entre enseignants peuvent être envisagés.

Contact : Jan Siess, animateur du réseau Maroc de l’enseignement agricole – jan.siess@educagri.fr

Bertrand WYBRECHT, Conseiller agricole adjoint à l’ambassade de France à Rabat




Pays de la Loire en action – retour sur 2019/2020

L’année scolaire 2019-2020 ne s’est heureusement pas limitée à la gestion de crise, ou à réconforter des jeunes qui n’ont pu réaliser durant l’été 2020 leur projet de stage en Europe, au Canada, en Australie, en Afrique. De très belles actions se sont déroulées dans les établissements de l’enseignement agricole de Pays de Loire.

L’aquaculture comme FUTURE Erasmus+

Les trois établissements, de Trebon en République Tchèque, Skjervoy en Norvège, et le lycée professionnel Olivier Guichard de Guérande, sont associés dans des projets européens depuis 2004.
Ces partenariats se sont construits sous le prisme de leur filière commune, l’aquaculture. Le dernier projet en date, FUTURE, qui s’est déroulé de 2018 à 2021, a de nouveau vu le jour dans le cadre des appels à projets Erasmus+. […]

Renaissance des coopérations avec la Côte d’Ivoire

Suite à une mission en Côte d’Ivoire conduite en novembre 2019 par le réseau Afrique de l’Ouest de la DGER et à laquelle ont participé les EPLEFPA de la Roche/Yon et de Château-Gontier, les partenaires ivoiriens des deux établissements sont à leur tour venus en France en février et mars 2020, dans le cadre de la tenue du Salon international de l’agriculture.[…]

C’est le 24 janvier 2020, au sein du musée des Beaux-Arts d’Angers qu’une soixantaine de participants, issus tant de l’enseignement que du monde associatif, de l’entreprise, de collectivités, ont pu assister à une demi-journée riche en interventions et échanges.[…]

Nantes Terre Atlantique et Ebolowa : une nouvelle étape

Nous avons à de nombreuses reprises évoqué l’important partenariat entre l’EPLEFPA Nantes Terre Atlantique et le collège régional d’agriculture d’Ebolowa, au Cameroun, autour de la filière cacao et de la mise en place de tous les moyens nécessaires à sa production locale. Le projet s’incarne désormais dans le film-documentaire Keka Wongan, réalisé par Julie Lizambard, de société de production Com Son Image, où elle y restitue fidèlement l’histoire de ce partenariat, dont la réussite a aujourd’hui égalé l’ambition.[…]

Ashlesha, une jeune Indienne en Vendée

Durant deux années consécutives, le lycée agricole de Laval a accueilli deux jeunes volontaires indiennes, venues en France avec le concours de la précieuse Aswathi Chandramohan, en charge de l’espace France Volontaires à Pondichéry.  Malgré le déroulement inédit de l’année du fait de l’épidémie de coronavirus, c’est cette fois la jeune Ashlesha Joshi que l’établissement a eu le plaisir d’accueillir à partir de novembre 2019, pour une mission d’une durée de huit mois. Si celle-ci était avant tourné vers l’assistanat durant les cours d’anglais, un autre objectif essentiel fut de faire découvrir la culture indienne, tant aux apprenant(e)s qu’aux membres de la communauté éducative.[…]

Avec la filière SAPAT, un autre aspect des coopérations avec le Maroc

En partenariat avec le lycée Les Buissonnets d’Angers (CNEAP), la présidente de l’association Widad pour la femme et l’enfant a rendu visite à l’établissement afin de parler aux élèves et à la communauté éducative du travail qu’elle fait au Maroc. Parallèlement, depuis plusieurs années, le lycée envoie chaque année des élèves de sa filière bac professionnel Services aux personnes et au territoire en stage au sein de l’association, plus précisément dans le centre d’hébergement qui accueille les femmes et enfants qui en ont besoin.[…]

 

Il nous aurait semblé injuste de ne pas vous faire partager ces quelques exemples de projets que vous pourrez retrouver intégralement dans le document de la rétrospective Coopération internationale 2019-2020 du Projet régional de l’enseignement agricole des Pays de Loire (PREA) téléchargeable ici.

Contact : Julien Pichon, Chargé de coopération internationale de la DRAAF Pays de Loire – julien.pichon@agriculture.gouv.fr




Formation internationale pour enseignants « véto et agro »

Du 1er au 5 février s’est tenu le premier séminaire en ligne VAI²P (Veterinary and Agronomic International Innovative Pedagogy Training) réunissant enseignants de médecine vétérinaire et d’agronomie de France, d’Angola, du Maroc, d’Ukraine et du Canada.

Ils sont 24 enseignants de nationalités différentes à réaliser une formation à l’approche par compétences et aux outils numériques pour l’enseignement. Ce projet de formation à l’international permet de mettre en relation des enseignants du monde vétérinaire et agronomique français avec leurs homologues étrangers afin de partager et d’échanger leurs savoirs et leurs pratiques.

Ils sont formés en binôme ou trinôme et produisent des ressources intégrant des techniques et des méthodes pédagogiques innovantes. Le dispositif itératif, de formation e-learning, mobilise la plateforme moodle VetAgroSup Lyon et un accompagnement organisé autour d’une réflexion sur l’approche par compétences, la pédagogie numérique, la co-élaboration de ressources.

Près de 4 mois après le début de la formation, un premier séminaire d’étape était organisé du 1er au 5 février 2021. Tous les participants engagés dans la formation ont suivi avec intérêt ce premier rassemblement organisé en distanciel, comme en témoignent la richesse des contributions et des échanges.

 Quels étaient les objectifs de ce séminaire ?
  • Partager les pratiques pédagogiques mises en place par ces enseignants dans leurs établissements ;
  • Présenter, en binômes ou trinômes internationaux, une réflexion sur les premières ressources pédagogiques réalisées ou en cours de réalisation mobilisant l’approche par compétences. Echanger et mutualiser ;
  • Découvrir et utiliser des outils numériques et collaboratifs (tels que Padlet, Wooclap, Carte Mentale) .

L’alternance entre l’apport d’informations et les mises en activités, les échanges avec les autres apprenants, l’accompagnement, le rythme de travail, la durée du séminaire sont autant de points forts soulignés via le questionnaire d’évaluation réalisé auprès des participants à l’issue du séminaire. Si les temps d’échanges ont été riches, les participants n’ont pas pu exprimer toutes les questions et débattre plus longuement. Le séminaire, forcément en temps limité, est un point d’étape du processus en cours.
La qualité du distanciel, en particulier l’utilisation de la fonctionnalité « d’interprétation » permettant de gérer les deux langues anglais et français (parfois même le portugais) a été satisfaisante.

Quelles sont les étapes suivantes de la formation VAI²P ?

Jusqu’à fin 2021, ces enseignants poursuivront la formation afin de co-concevoir et mettre en œuvre respectivement une séquence d’enseignement autour des thèmes retenus, organiser la progression et détailler les séances (choix d’outils moyens et méthodes, création de ressources, etc.). Un autre objectif de la formation est de découvrir et de renforcer les compétences didactiques notamment dans la mise en place d’ateliers pour un plateau d’enseignement par simulation dédiée aux animaux d’élevages. Un prochain séminaire sera organisé au mois de mai 2021.

Le modèle pédagogique du projet de formation VAI²P et sa dynamique itérative ouvrent de belles perspectives d’avenir pour la coopération internationale des enseignants dans le domaine de la formation vétérinaire, agronomique et pour leurs étudiants.

Pour en savoir plus sur le projet VAI2P sur le site de l’ENSFEA
Visionnez la vidéo de présentation du projet de formation internationale à l’innovation pédagogique pour les enseignants vétérinaires et agronomes
Contacts  :
Rachid BENLAFQUIH, Chargé de mission Afrique / Éducation à la citoyenneté et à la solidarité internationale / Expertise internationale au BRECI-DGER, rachid.benlafquih@agriculture.gouv.fr
Agnès Leblond, Professeur en Médecine interne des Equidés / Directrice adjointe des Relations Internationales -Vetagro Sup, agnes.leblond@vetagro-sup.fr

 




Les échanges franco-ivoiriens continuent !

Conjointement au LPA de Vire, en Normandie, et à l’ESEMV de Bingerville, en Côte d’Ivoire, a été organisée le 26 novembre 2020, en visioconférence, une séance Alimenterre autour du film Le système alimentaire de Fès.

« Nous en sommes ravies et espérons que le film permettra de beaux échanges ! », telle a été la réaction d’Anna Faucher, co-réalisatrice du film, à l’annonce de cette initiative. Et elle ne s’y est pas trompée, les échanges ont été nourris. Réunis par des étudiants de BTSA , dans le cadre d’un Projet d’Initiative et de Communication, les apprentis en bac pro CGEA, leurs enseignants, leurs proviseur-adjoint et proviseur ont échangé pendant près de deux heures avec leurs partenaires ivoiriens, formateurs et étudiants en BTS et BT de l’INFPA (Institut National de Formation Professionnelle Agricole).

Le film visionné simultanément en France et en Côte d’Ivoire a donné lieu à divers questionnements réciproques, tant sur les systèmes de formation agricole que sur la mécanisation, la commercialisation et la valorisation des produits, l’autonomie alimentaire, la qualité de vie des agriculteurs, la place de l’agroécologie…

Le foisonnement des questions abordées et l’enthousiasme partagé ont amené chacun à conclure sur l’envie, pour ne pas dire la nécessité, de renouveler ce type d’expérience de coopération réinventée. C’est ainsi que les équipes éducatives  de Vire et de Bingerville continuent à garder le lien, tissé depuis quelques années au travers de mobilités réciproques. Suite à la participation d’un enseignant en 2018 et du proviseur-adjoint en 2019 aux missions organisées en Côte d’Ivoire par le réseau Afrique de l’Ouest de la DGER, le LPA de Vire a accueilli deux étudiants ivoiriens en service civique en 2018-19 et deux autres en 2019-20. Ces derniers ont de plus participé au Trophée National des Lycées Agricoles lors du Salon International de l’Agriculture, à l’occasion duquel -comme en 2019- la directrice de l’établissement de Bingerville (Côte d’Ivoire) a été invitée à passer quelques jours à Vire.

Alors, en attendant de pouvoir concrétiser d’autres projets de mobilités, de nouveaux rendez-vous de coopération en distanciel se profilent entre ces partenaires français et ivoiriens.

 

Pour visionner le film, source d’échanges entre les établissements :

Contacts :

Vanessa FORSANS, Jean-Roland ARBUS, co-animateurs du réseau Afrique de l’Ouest, vanessa.forsans@educagri.fr, jean-roland.arbus@educagri.fr

Rachid BENLAFQUIH, Chargé de mission Afrique / Éducation à la citoyenneté et à la solidarité internationale / Expertise internationale au BRECI-DGER, rachid.benlafquih@agriculture.gouv.fr