L’observation pour de nouvelles pratiques pédagogiques
7 membres du personnel du LEGTA François Rabelais à Saint-Chély-d’Apcher ont réalisé des stages d’observation en Espagne, Norvège et Roumanie grâce à des mobilités Erasmus +, dans le cadre du consortium EFP porté par l’ENSFEA.
Les participants ont découvert de nouvelles pratiques pédagogiques, amélioré leurs compétences linguistiques et se sont immergés dans les cultures locales.
Le consortium Occitanie Erasmus+Enseignement et Formation Professionnels rassemble les 22 établissements d’enseignement techniques agricole d’Occitanie, dont le LEGTA de Saint-Chély-d’Apcher.
La biologie en espagnol
Mme Maruzzi, enseignante de biologie et Mme Bloc, enseignante de zootechnie, se sont rendues à Badajoz, en Espagne, du 5 au 9 février 2024, pour un stage d’observation. Elles ont été accueillies dans deux lycées : le lycée général IES Bioclimatico et le lycée agricole Nra Sra BOTOA au sein desquels elles ont assisté à des cours de biologie et d’autres matières, ce qui leur a permis d’améliorer leurs compétences linguistiques en espagnol. Elles ont également eu l’occasion de présenter leur lycée en espagnol dans plusieurs classes, favorisant ainsi les échanges interculturels. Dans le lycée agricole Nra Sr BOTOA, elles ont visité les exploitations agricoles du lycée, notamment un centre équestre et une serre, où elles ont pu observer les pratiques agricoles locales.
“Nous avons trouvé les élèves très sages et disciplinés, assistant à des cours qui semblaient très traditionnels : le professeur parle et les élèves écoutent et prennent des notes. Les enseignants espagnols étaient très souriants et l’organisation du lycée était remarquable. La personne qui nous a accueillie et préparé le programme, a également voulu que nous participions à des cours de flamenco, une expérience que nous avons adorée. Notre séjour à Badajoz a coïncidé avec le carnaval, où élèves et enseignants se sont déguisés, ajoutant une touche festive et colorée à notre visite” – Mme Maruzzi et Mme Bloch en Espagne.
Entre exploitations agricoles et traditions locales Roumaines
Mme Chaleil, enseignante en production végétale, et Mme Rioux, enseignante en production animale, ont effectué un stage d’observation, du 8 au 12 avril 2024, au lycée agricole « Colegiul Pentru Agricultura Si Industrie Alimentara Tara Barsei » situé à Prejmer, dans le centre-est de la Roumanie. Elles ont observé les pratiques pédagogiques et les méthodes de gestion des exploitations agricoles locales. En plus des activités professionnelles, les hôtes roumains ont organisé des visites culturelles pour les enseignants français, leur permettant de découvrir les traditions culinaires et les coutumes locales.
“Mon expérience en Roumanie a été à la fois enrichissante et dépaysante. L’accueil a été exceptionnel, malgré quelques difficultés avec l’application de trajet en bus qui ne fonctionnait pas correctement, nous envoyant à un endroit différent. Cela a cependant donné lieu à une situation assez amusante. À notre arrivée, une personne est venue nous chercher à l’aéroport en voiture, mais ne parlait pas un mot d’anglais. Pour nous mettre à l’aise, cette personne a diffusé des chansons de Céline Dion et d’Édith Piaf à la radio, un geste qui a instantanément créé une ambiance familière et chaleureuse” – Mme Rioux en Roumanie.
La didactique en anglais
M. Hanssens, professeur d’ESC, Mme Vega, professeure d’anglais, et Mme Petit, secrétaire pédagogique, ont réalisé leur stage d’observation au lycée agricole SKJETLEIN à Trondheim, en Norvège du 13 au 15 février 2024. Mme Vega et M. Hanssens ont assisté à des cours d’anglais pour observer les méthodes didactiques et d’apprentissage en anglais. Mme Petit a étudié les procédures de gestion des dossiers administratifs et des sorties scolaires en Norvège. Les participants ont visité les exploitations agricoles du lycée et ont assisté à des ateliers avec les élèves pour voir comment ces derniers gèrent les animaux et les productions. Ils ont également présenté leur lycée agricole François Rabelais devant le personnel norvégien, favorisant ainsi les échanges professionnels et culturels.
“En Norvège, nous avons trouvé la compréhension des lignes de bus compliquée, surtout avec les noms de rues et de villes en norvégien. Cependant, l’accueil était superbe. Le personnel était très sympathique et ils prenaient le temps de s’asseoir avec nous pour manger et rigoler. Nous avons eu l’opportunité de discuter avec des élèves en classe. Une expérience particulièrement marquante fut de voir une classe composée de seulement sept élèves, deux enseignants d’anglais et une personne dédiée à aider les jeunes timides à s’intégrer en classe. Dans les programmes de Bac Pro, les élèves n’ont des cours d’anglais que durant la première année de leur lycée. Nous avons également découvert qu’ils étaient en train de mettre en place des méthodes pédagogiques innovantes, comme l’utilisation de lunettes spéciales tridimensionnelles pour rendre les cours d’anglais plus interactifs et amusants à travers des jeux. Grâce à cette mobilité 2 élèves de bac pro auront la possibilité de faire leur stage de découverte à Trondheim. » – Mme Vega en Norvège.
Pour partager cette riche expérience avec le lycée de Saint-Chély-d’Apcher, une exposition de photos a été mise en place en salle polyvalente pendant un mois. Cela a permis à toute la communauté éducative de découvrir et de partager les moments marquants de ces mobilités.
Contact : Marion DEMAY, déléguée aux relations internationales de l’ENSFEA, marion.demay@ensfea.fr
Arménie : de la physique à l’agroalimentaire
Les portraits de trois jeunes arméniens qui incarnent de la coopération entre l’Arménie et la France, en venant poursuivre leurs études supérieures à Dijon : du Master au Doctorat.
Depuis plus d’une vingtaine d’années, l’université de Bourgogne Franche Comté (UBFC) construit un partenariat avec l’Arménie dans un tout premier temps autour de thématiques liées aux sciences physiques. Aujourd’hui cette coopération s’élargit à d’autres domaines telles que l’agroalimentaire.
Un fort partenariat depuis plus de 20 ans
UBFC a développé une réelle politique de partenariats internationaux avec l’Arménie, allant de l’échange récurrent d’étudiants à la création d’un double diplôme.
Depuis 2018, UBFC a accueilli en Masters plus de 40 étudiants originaires de l’université d’état d’Arménie (YSU). Plusieurs de ces étudiants ont poursuivi leurs études en doctorat à UBFC ou dans d’autres institutions françaises.
Pour renforcer la coopération scientifique et académique existante et l’étendre à d’autres domaines scientifiques, et pour renforcer son réseau en Arménie, UBFC a signé en 2018 des accords de coopération avec quatre établissements en Arménie : YSU, Russian-Armenian Unversity (RAU), NASA et Armenian National Agarian University (ANAU). Ces accords de coopération ont renforcé les échanges existants et déjà réguliers de professeurs et d’étudiants entre UBFC et les institutions arméniennes. Ils ont également stimulé de nouvelles coopérations.
Yevgenya Pashayan-Leroy, directrice du services relations internationales de l’UGB accompagnée d’enseignants chercheurs, assure chaque année une présentation de l’université auprès des jeunes étudiants arméniens inscrits à l’université d’état d’Erevan. Chaque année, quelques élèves quittent leur pays pour venir à Dijon réaliser un Master ou un doctorat. Ces élèves soutiennent leur mémoire avec brillantissime/ virtuosité.
Différents financements leur sont accordés : bourse interne de UGB, bourse du gouvernement français (BGF), bourse de mobilité Erasmus+ par le projet Mobilité Internationale de Crédits (MIC), bourse de l’agence universitaire de la francophonie (AUF).
A travers trois portraits de jeunes arméniens et arméniennes, découvrons les enjeux de cette coopération entre la France et l’Arménie.
Syuzanna, du bi-diplome à l’Université d’Erevan
Syuzanna commence ces études supérieures à l’université d’état de Erevan. De 2019 à 2022, elle réalisera un doctorat en co-tutuelle entre les deux établissements d’un coté l’université d’état de Erevan et l’Institut AgrosupDijon. Elle mettra alors en évidence les interactions entre la nature du contenant et le contenu : le vin. Aujourd’hui, elle travaille à l’Université d’État d’Erevan tout en maintenant une collaboration étroite avec l’université de Bourgogne et l’Institut Agrosup Dijon.
Portrait de Savmel : De la vigne aux plantes médicinales
En 2014, Savmel obtient son diplôme « bachelor degree » en Biologie, en Arménie. Il enrichit ses études par de nombreuses expériences dans différents pays européens. Tout d’abord, il étudie la propagation d’une maladie phylloxera sur les vignes en Arménie. Puis, en Italie, Savmel a ainsi découvert différents processus de cryoconservation.
En 2020, il arrive à l’Université de Dijon, Institut universitaire de la vigne et du vin « Jules Guyot », où il travaillera sur la composition en antioxydants dans les fruits de la vigne.
Parallèlement, Savmel est très dévoué auprès des étudiants étrangers en les aidant dans leurs démarches administratives.
En 2021-2024, il prépare une thèse à l’université UBFC en pharmacologie dont l’objectif est de déterminer les caractéristiques chimiques de certaines plantes médicinales arméniennes.
Il souhaite poursuivre cette collaboration entre les instituts français et arméniens en produisant des huiles essentielles et hydrolats à partir de plantes provenant d’Arménie.
Il vient d’obtenir un post-doctorat en co-tutelle entre INRAE et l’Institut universitaire de la vigne et du vin « Jules Guyot ».
Ruzanna, spécialisée dans la sécurité alimentaire
Doctorante en toxicologie, Ruzanna une brillante étudiante d’origine arménienne vient de rejoindre l’entreprise Lactalis à Laval (53).
En 2018, elle obtient sa licence de biochimie à l’université d’état à Erevan. En 2020, Ruzanna poursuit ses études en France, en master de microbiologie et physico-chimie des procédés agro-alimentaires à l’institut AgrosupDijon. Au cours de son master, elle bénéficiera d’un programme d’échange ERASMUS + avec l’Italie.
Sortie majeure de promotion, Ruzanna poursuit ses études en réalisant une thèse portant sur l’évaluation des risques de contamination des produits alimentaires provenant d’emballages métalliques. Sa ténacité et son envie de réussir vont la conduire à l’obtention d’un prix Eurotox de début de carrière dans le domaine de la sécurité alimentaire et à l’écriture de plusieurs publications.
« A dream for me »
Ces jeunes arméniens et arméniennes ont choisi de venir en France car c’était un rêve pour eux depuis longtemps, une opportunité pour poursuivre leurs études supérieures.
A Dijon, une réelle solidarité entre les jeunes arméniens, arméniennes s’installe facilitant ainsi leur intégration. L’un des étudiants m’a dit : Dijon, est une ville où je me sens à la maison .
Des cours de linguistique leur sont proposés en vue de préparer le diplôme d’études en langue française (DELF).
Plus de 20 ans de coopération entre l’UGB et l’Arménie s’illustre également par des mobilités sortantes comme celle toute récente de Rodolphe, jeune étudiant français, qui vient de commencer une thèse en Arménie.
En mars 2024, une délégation de 5 enseignants d’AgrosupDijon assurera des cours en Master au département de biologie à l’Université d’Etat de Erevan.
Contact : Evelyne Bohuon, animatrice du réseau Arménie de l’enseignement agricole, evelyne.bohuon@educagri.fr
Initiatives inspirantes de coopération avec le Danemark
Le lycée Normand de Sées se positionne comme un acteur clé dans la formation des futurs leaders de la transition en Europe.
Le lycée agricole de Sées s’est engagé depuis 2022 dans une coopération fructueuse avec le Danemark, explorant des thèmes cruciaux tels que les transitions énergétiques, écologiques et agroécologiques. À travers des initiatives mobilisatrices et des mobilités Erasmus+.
En avril 2022, les enseignants Anne et Emmanuel Bossis ont entrepris une mobilité à Samso et à Copenhague, axée sur la découverte des personnalités et structures impliquées dans les transitions énergétiques, écologiques et agroécologiques.
Héros de l’environnement
Les enseignants ont interviewé les acteurs de la transition énergétique, dont Soren Hermansen, lauréat du prix Héros de l’environnement 2008 du Time Magazine, à partir de questions élaborer par les élèves de 1ère STAV. Les réponses aux questions ont été recueillies et filmées, offrant une perspective directe des pionniers de la transition.
À Copenhague
L’agriculture urbaine a été au cœur des préoccupations, des entrevues ont été organisées avec des experts comme Lasse Antoni Carlen de la société Bygaard. Des questions préparées par les élèves ont également été posées à des représentants de la société Bygaard et d’Ostergro, explorant les enjeux liés aux Objectifs de Développement Durable (ODD).
Exploitation et Partage
Les réponses obtenues ont été exploitées en collaboration avec les enseignants d’anglais, impliquant activement les élèves dans l’analyse et la synthèse des informations. Certains apprenants ont partagé leurs découvertes lors de présentations au sein du lycée et au-delà, contribuant à sensibiliser sur l’ODD 4 – Une éducation pour tous d’ici 2030.
Nouvelles opportunités éducatives
Emmanuel Bossis a poursuivi la collaboration en décembre 2022, cherchant des opportunités éducatives et pédagogiques pour le futur. Les entretiens avec des étudiants, enseignants et responsables de structures éducatives danoises ont jeté les bases de partenariats futurs.
En mars 2023, Anne Bossis a orchestré une interview live avec Soren Hermansen, impliquant les élèves de la classe de 1ère STAV. Cette collaboration a permis de traduire et de partager des perspectives sur la transition énergétique.
Guillermo Pedro Esteve du Kalø Organic Agricultural College a été accueilli en septembre 2023. Des échanges avec différentes classes et des interviews pour des podcasts ont permis de poursuivre les travaux.
Oriane – Vision européenne et internationale pour construire son avenir
Oriane est une étudiante française, partie poursuivre ses études au Danemark, en élevage. Elle est titulaire d’un bac Sciences et Technologies de l’Agronomie et du Vivant (STAV) et d’un BTSA Gestion et Protection de la Nature (GPN), puis a préparé une Licence avant de réaliser une série de stages dans plusieurs pays d’Europe et au Costa Rica. Elle se forme actuellement dans un établissement danois et multiplie les expériences au cours de nombreux stages au Danemark, en France et ailleurs avant de choisir une voie professionnelle, où elle souhaite s’installer en tant qu’éleveuse caprin avec une activité de transformation fromagère et productrice de pomme à cidre. Elle se donne encore une année pour affiner ses souhaits professionnels. Retrouvez l’interview en français d’Oriane
L’ensemble des interviews effectuées lors de cette mobilité est disponible dans un dossier en ligne. Les interviews sont en anglais à l’exception de celle d’Oriane.
Des mobilités individuelles, des séjours de classes au Danemark et un nouvel entretien avec Soren Hermansen sont prévu au printemps 2024.
Le lycée Agricole de Sées continue de montrer son engagement envers une éducation de qualité, les transitions durables et la coopération internationale, plaçant ses élèves au cœur des enjeux mondiaux. Ces initiatives enrichissantes contribuent à former une nouvelle génération de leaders conscients et engagés.
Contact : Aurélia Haioun, Animatrice du réseau Belgique, Luxembourg, Pays bas et Danemark de l’Enseignement Agricole, aurelia.haioun@educagri.fr
Bloggeurs Moveagri sans frontières
Faites un bout de chemin avec les jeunes de l’enseignement agricole qui sont devenus de vrais aventuriers du vivant autour du monde…
Vous êtes prêt ? Alors, venez découvrir les parcours de Lilou, Coline, Charles, Maël, Marius et Angélique, Mathieu, Louis ou encore Jessica et Cerise sans oublier Ahmed venu du Maroc ainsi que les jeunes indiens, accueillis dans des établissements d’enseignement agricole en France.
Tous ces bloggeurs et bien d’autres partagent leurs expériences, leurs ressentis et leur inoubliable projet de partir ailleurs pour apprendre, découvrir ou encore acquérir des savoirs et des compétences… mais avant tout, se connaître soi-même grâce à une mobilité européenne ou internationale.
Les « Globe-trotteurs » ont créé un blog sur la Plateforme Moveagri, tel est le principe du site ouvert pour les jeunes de l’enseignement agricole qui bougent à l’étranger. Il est dédié aux apprenants et aux personnels de l’enseignement agricole pour aider à se préparer pour réaliser une mobilité à l’étranger et à valoriser leur projet au retour. C’est l’occasion de narrer les différentes étapes d’un séjour, expliciter les missions réalisées pendant son stage et partager les découvertes d’un pays de destination ainsi que ses rencontres.
Au rythme du végétal
Lilou et Laura, en Bac technologique, production agricole au lycée de la Roque (Aveyron) ont réalisé un stage d’un mois en Sicile (Italie) en juillet 2023 et témoignent en cinq épisodes de leurs missions dans une ferme biologique qui produit différents fruits et légumes.
Nous avons commencé par nettoyer la serre où sont rangés les plants d’avocats et où sont cultivées des carottes dans du sable. Nous avons réalisé un système d’irrigation à la maison pour les plants de l’extérieur, de la serre « Lalou » et pour les carottes. C’était super intéressant de pouvoir réaliser ce travail qui pourra servir dans le temps. Nous avons réalisé la partie d’une commande. Alors la récolte s’impose : des tomates, des haricots rouges et verts, quelques aubergines, des poivrons verts, des betteraves et des œufs . Nous avons même fait la livraison à Augusta…
Nous sommes invitées à diner seulement nous deux chez un couple d’amis de Roberto et Delphine … Nous vous avouerons que nous étions légèrement stressées … car nous ne parlions pas encore la langue. Au final, nous avons stressé pour rien … on posait plein de questions en mélangeant : l’italien, l’espagnol, l’anglais et le français. C’était très amusant ! Nous sommes revenues toutes contentes ! – partagent Lilou et Laura.
Coline et Florian du même lycée en Aménagement paysager, eux se retrouvent en Irlande en stage Erasmus+. Le mieux est de découvrir en image le Blog de Coline.
Analyses biologiques sur l’île verte
Charles, étudiant en première année de BTSA analyses et biotechnologies, nous fait découvrir en quoi consiste les analyses qu’il a réalisé lors de son stage dans le Laboratoire Southern Scientific Services, l’un des plus importants d’Irlande dans son domaine, situé près de Killarney, une petite ville du sud-ouest irlandais.
Toutes ses recherches et analyses tournent autour de l’environnement, il [le laboratoire] fournit des analyses de sol, des solutions de traitement de l’eau, des évaluations de suivi écologique, des contrôles alimentaires ainsi que l’analyse de l’eau destinée à la consommation humaine ou animale ou même des tests pharmaceutiques ou médicaux – précise Charles.
Les stages à l’étranger sont aussi l’occasion de découvrir le pays à l’arrivée avant de rejoindre son lieu de stage et pendant le week-end. C’est dans cette optique que les deux étudiants partent à l’assaut de l’île verte et s’offre un tour de la région de Cork à Banna Strand…puis sonne le temps du retour.
On arrive en pleine nuit à Killarney fatigués mais très satisfait notre expédition avec plein de souvenirs en tête – avoue Charles. Voyagez en lisant le blog de Charles.
Des Caraïbes à la Colombie
Mael part de la Guyane pour la Barbade, le tout, dans le cadre du projet REACT Interreg qui vise à renforcer le capital humain des territoires pour «Enseigner à produire autrement » en favorisant la formation et la professionnalisation des élèves, étudiants et des enseignants-chercheurs en agro-sciences via des mobilités entre établissements d’enseignement, entreprises, ONG et organismes de recherche à l’échelle de la région Caraïbe. Mael est en BTSA Gestion et Protection de la Nature au Lycée agricole de Matiti et s’engage dans ce programme qui le mène à réaliser un séjour à la Barbade débutant par un court à l’Université de Bridgetown sur l’Agroécologie et suivre des visites techniques sur l’irrigation.
5 mois plus tard, Mael poursuit son projet de connaissance et de transmission par un stage individuel dans une association d’écotourisme et de tourisme communautaire en Colombie.
Pourquoi la Colombie ?
Passionné des écosystèmes tropicaux, j’ai quitté le nord de la France pour la Guyane française à la rentrée 2022. Cela a été pour moi une expérience incroyable de découvrir la forêt tropicale humide.
Pour effectuer mon stage, je cherche donc un pays autour de l’Amazonie, avec pour objectifs de découvrir une nouvelle culture, d’enrichir mes connaissances naturalistes et apprendre des manières pour les transmettre. Mais aussi d’améliorer mon espagnol – confie Maël.
Suivez les découvertes culturelles, linguistiques et écologiques de Maël entre nature et culture, la mangrove colombienne livre ses secrets. Il avait pour mission d’organiser des ateliers de sensibilisation sur l’écosystème et sur les questions de la pollution des déchets, dispensés auprès de jeunes enfants qui pourront à leur tour devenir les protecteurs de la mangrove.
Le chemin qui mène Marius à son stage vers l’EcoPark est narré dans son blog. Il décrit son périple pour s’imprégner des diversités du pays et des quelques jours de découvertes touristiques avant de reprendre la route vers son lieu de stage.
Le stage nous a permis de découvrir la gestion d’un parc accueillant des animaux issus du braconnage. Nous avons pu travaillé sur la prise en charge de ses animaux , mais aussi sur la mise en place d’espace de permaculture. Une expérience camerounaise inoubliable que je conseille à tout les stagiaires aventuriers !!! – partage Marius.
Retrouvez dans son Blog Moveagri l’ensemble du périple de Marius, en stage de Bac technologique – Aménagement paysager.
Pendant leur cursus, les jeunes de l’enseignement agricole peuvent s’engager dans des projets transversaux. Marius avec deux de ses camarades du lycée Nantes-Terre Atlantique ont construit un projet Ecoresponsable tout au long de leur cursus de 3 ans et ont réalisé de A à Z un court métrage sur l’étude de la faune invisible à deux pas du lycée. La découverte de la faune sauvage qui les entoure les ont même amené jusqu’en Irlande. Plongez dans leur film, Invisible, dans l’ombre des hommes.
Une tournée forestière en Gaspésie
Angélique, Mathieu et Louis, apprentis en BTSA, Gestion Forestière au Lycée de Crogny dans l’Aube sont partis vivre leur rêve au Canada.
Il s’agit pour nous de découvrir les essences, les méthodes de gestion et d’exploitation de la forêt québecoise, de participer à des cours dans un établissement appelé Cégep de Gaspésie, de découvrir le fonctionnement des scieries…. Mais aussi la culture de cette province francophone chargée d’un passé fort. Nous aurons l’occasion de rencontrer des peuples autochtones (Tribu Micmacs), de découvrir la fabrication du sirop d’érable… disent Angélique, Mathieu et Louis.
Découvrez en 13 épisodes sur Moveagri de cette tournée forestière au Canada qui intervient dans le cadre de leurs études.
La formation à tout moment de la vie
Contrairement à la destination évoquée initialement par Jessica dans sa première publication, ce n’est pas en Espagne qu’on la retrouve mais en Croatie.
Après 20 ans de restauration dont 5 années à mon compte, j’ai décidé de reprendre mes études pour être technico-commerciale dans les vins, bières et spiritueux… Durant cette reconversion, je dois faire une stage découverte à l’étranger… – confie Jessica.
Jessica, 38 ans, en reconversion professionnelle, est inscrite en alternance en BTSA Technico Commercial dans les vins et les spiritueux, dans le sud de la France, dans une région que l’on nomme le » Frontonnais ». A travers son blog, Jessica partage une expérience professionnelle de 15 jours dans un domaine familial viticole et oléicole au sud de la Croatie, sur la péninsule de Peljesac. Elle s’est formée à l’organisation de visite et de vente des vins de la propriété qu’elle a appris à connaître et à présenter en apprivoisant la pratique de la langue anglaise pour communiquer au mieux avec un public européen ou américain venu découvrir le domaine.
C’est une expérience de vie, qui n’a pas été parfaite …, mais j’ai quand même pu observer leur façon de faire, visiter d’autres caves, déguster des vins que je ne connaissais pas, vivre en immersion total avec une famille, découvrir un pays, une culture. Cela m’a beaucoup appris personnellement. Je reviens de ce voyage grandis – avoue Jessica. Suivez l’évolution du stage professionnel de la formation continue de Jessica.
Apprendre en immersion, c’est valable aussi pour les enseignants
Cerise Chevallier est enseignante documentaliste au Lycée de la Canourgue et a intégré un projet de mobilité linguistique dans le cadre du Teacher’s Mobility du programme Erasmus+, déposé par la Consortium EFP Occitanie. Le groupe a obtenu 3 bourses de mobilité dédiées aux enseignants et personnels.
La viabilité de ce projet dépendait d’un partenariat avec une école de langues labellisée Erasmus+, proposant un programme avec un minimum de 32h de cours/semaine à Dublin. Le groupe d’Occitanie réalise les tests linguistiques et sont répartis selon leur niveau pour suivre les cours pendant leur séjour. Elles sont entourées de stagiaires d’origine cosmopolite : italienne, espagnole, japonaise, sud-coréenne ou encore taïwanaise et bolivienne, mexicaine, brésilienne, chilienne, chinoise, turque, portugaise et enfin française !
La formation linguistique en immersion est un retour aux fondamentaux : cours de grammaire, de prononciations et de conversation. Les progrès sont là et les acquis sont attestés pour chacun et chacune par une certification de leur niveau en fin de séjour.
My english is really better and this experience had really improved my english. So I’m satisfied – témoigne Cerise.
Ahmed écrit sur son téléphone, pendant son retour à bord du bus qui le ramène au Maroc, pour nous témoigner de son expérience inoubliable vécue lors de son stage en France dans le cadre du programme « Stage-250 ».
Je m’appelle Ahmed El Malali et je viens de la belle ville Er-Rich (الريش), située au sud du Maroc. Aujourd’hui, je vais te raconter mon expérience incroyable lors de mon premier voyage en France. En tant qu’étudiant en gestion des entreprises agricoles à l’Institut des Techniciens Spécialisés Larache, j’ai eu l’opportunité de m’entraîner dans ce pays fascinant […]
L’objectif de mon expérience était de comprendre les méthodes modernes de soins et de gestion utilisées par les agriculteurs français dans l’élevage du bétail […]
J’ai pu acquérir de nouvelles compétences précieuses pour ma carrière future […] Cela m’a montré que malgré nos différences culturelles, nous partageons tous un intérêt commun pour l’agriculture et le développement durable – Ahmed
Le « Stage-250 » fait la fierté des deux Ministères de l’agriculture marocain et français, car depuis plus de 30 ans, il a d’abord permis à des jeunes élèves ingénieurs agronomes puis à des techniciens spécialisés en agriculture du Maroc de venir faire un stage de découverte dans une structure de production ou de transformation : ferme familiale ou industrielle ou ferme/halle technologique, rattachée à un établissement d’enseignement agricole.
Defiaa, une vague de couleurs sur la France
Chaque année et ce depuis 2015, le réseau Inde de l’enseignement agricole accueille, sur le territoire français et pour un peu plus d’un mois, une vingtaine d’étudiants indiens de l’GBPUAT University de Pantnagar. Cette université agricole du gouvernement est l’une des plus renommées en Inde, située dans l’Etat de l’Uttarakhand en Inde du Nord, aux pieds de l’Himalaya.
Les animateurs du réseau Inde organisent l’accueil des étudiants indiens et leur stage dans une douzaine de lycées d’enseignement agricole en France. Après une semaine d’intégration au lycée de Théza à Perpignan, ils partent dans les établissements partenaires du programme DEFIAA – Developping French Indian Exchanges in Agroffod and Agronomy – et vivent l’aventure française.
Annu, une jeune étudiante indienne accueillie en mars 2023, dans le cadre du Programme DEFIAA témoigne comme une quinzaine de ces camarades sur Moveagri afin de partager les moments incroyables qu’ils ont vécus et partagés avec les français qui les ont accueillis.
Un voyage dont j’ai toujours rêvé a commencé à l’aéroport de Mumbai, puis à Istanbul et enfin en France. Nous sommes arrivés au Lycée Agricole de Théza, à Perpignan et les coordinateurs du programme DEFIAA nous ont accueillis avec beaucoup d’amour et d’enthousiasme. Dans l’institut, j’ai participé à l’apprentissage de la franchise (Petit petit) [sans doute « du français »], goûté à la délicieuse cuisine, au vin et à la pratique de leur culture. Le lendemain, nous sommes allés à Collioure et à Saint Cyprien. C’est une ville pleine d’art culinaire, de vin, de nourriture, de gens charmants, de beaux marchés représentant la culture française et la mer qui offre une gamme complète de plaisirs. La France, ce n’est pas seulement le vin, le pain et le fromage, ce sont aussi les gens et leur comportement chaleureux et accueillant qui font de la France un endroit idéal pour voyager – raconte Annu.
Avant de venir en France pour ce programme de formation, j’avais la tête pleine de si et de mais : comment communiquer avec les gens ici, quel sera l’environnement dans l’établissement, ce que les professeurs attendent de nous, comment je me débrouillerai avec la nourriture et d’autres choses, comment je me mêlerai aux gens ici, etc… déclare Goel Krati.
Pour comprendre le ressentis d’une telle aventure, rien de mieux que de lire tous les blogs qu’ils ont créés lors de leur séjour et découvrir les photos qu’ils nous livrent. Leur homologues français vivent cet été 2023 la même expérience en Inde, dans le cadre du même programme d’étude et de stage.
Découvrez toutes les autres expériences des bloggeurs, trouvez des informations et échangez avec des Globe-Trotteurs, voici la mission du site Moveagri !
Les 10 focus présentés peuvent amener à en lire des dizaines d’autres sur le site Moveagri. Tous les jeunes de l’enseignement agricole en mobilité sont invités à s’inscrire sur Moveagri dès les premières démarches pour préparer un séjour en Europe ou à l’international, de créer un blog ou une série de pages, télécharger des photos pour créer un album, mettre un lien vidéo… selon son choix d’expression et de sa sensibilité. Ainsi, les apprenants font partie de la communauté de bloggeur Moveagri et participent, de fait, au concours Moveagri qui récompense chaque année le meilleur blog, le meilleur album photos ou la meilleure vidéo « gestes professionnels ».