Du terroir au développement durable 3.0

La 3ème classe virtuelle franco-colombienne, organisée par le réseau Amérique Latine – pays du Cône andin de l’enseignement agricole, a été axée sur les concepts de terroir et d’agroécologie.

Après le succès des deux premières classes virtuelles d’octobre et décembre 2021, portant respectivement sur la vie quotidienne dans un lycée agricole en France et en Colombie et sur les traditions et us du mois de décembre à l’approche des fêtes de fin d’année, ces échanges numériques ont permis de maintenir les relations entre établissements agricoles français et les centres SENA (Service National d’apprentissage) en pleine période de COVID. Elles ont permis également d’impliquer davantage les jeunes dans une dynamique d’échange linguistique.

Dans cette troisième classe virtuelle plus technique, les jeunes de chaque centre devaient présenter un produit ou service représentant leur région en s’inscrivant dans une approche agroécologique.

Se sont engagés dans ce projet, coté français, des apprenants et des enseignants de 4 établissements agricoles (EPL de Beaune, de Besançon, de Ste Livrade sur Lot et de Fontaines). Ils se sont joints à cette initiative des étudiants éco-délégués, membres du réseau régional des éco-responsables de la Bourgogne-Franche-Comté, accompagnés de Nelly Servigne une colombienne vivant en France, spécialisée dans la permaculture.

Du côté des partenaires colombiens, 12 centres SENA de différentes régions étaient au rendez-vous !

Au total, plus d’une soixantaine de jeunes français issus des formations de l’enseignement secondaire général et technologique ont pu échanger en langue espagnole, et en immersion, sur les concepts de terroir et d’agroécologie. Des regards croisés enrichissants, des présentations de produits ou services exhautives tels que le noisetier, le vin de Bourgogne, l’agroforesterie, l’éco-construction, le ravin de valbois et le haricot rouge ou le maïs fermenté, et la panela ou autres lombrics etc… autant de présentations riches en enseignements, en apprentissages et en émotions.

La méthodologie s’articule autour de 3 temps sur la plateforme de vidéoconférence : un temps de présentation en plénière, un deuxième temps en groupe classe composé d’élèves français et colombiens pour débattre et échanger sur les concepts qui structurent chaque classe virtuelle et un troisième temps en plénière sur les ressentis et vécu de chaque groupe classe.

Les classes virtuelles : un rendez-vous à ne pas manquer !

La pratique de la langue en situation réelle, l’interactivité et l’interculturalité sont des apports pédagogiques indéniables pour les élèves. Au vu de l’engouement des établissements, il a été envisagé de réaliser une quatrième classe virtuelle le lundi 16 mai de 16H30 à 17H30 sur la thématique de l’impact climatique sur l’environnement et dans la vie quotidienne.

Contact : Magali Loupias, animatrice du réseau Amérique Latine de l’enseignement agricole, magali.loupias@educagri.fr




Un School Dating franco-roumain prometteur

Un school dating franco-roumain a réuni 51 établissements en novembre 2021 pour les établissements agricoles français souhaitant trouver un établissement agricole partenaire en Roumanie.

Les échanges ont été réalisés en visioconférence et ont été précédés d’une introduction par l’Ambassadrice de France en Roumanie, Laurence AUER.

63 personnes étaient connectées, représentant 27 établissements français et 24 établissements roumains.

Chaque établissement a eu entre 5 et 10 minutes pour se présenter brièvement (territoire, domaine(s) de formation…) et annoncer ses objectifs en tant que recherche de lieux de stage, voyage d’étude, mobilité enseignante, échanges de pratiques sur des thèmes communs… etc.

Marie-Luce Ghib, Conseillère pour les Affaires Agricoles à l’Ambassade de France à Bucarest, a animé les échanges dans les deux langues. Une traduction en simultané a été assurée par deux interprètes roumaines, ce qui a permis à chaque participant de suivre les discutions en français ou en roumain.

Des mobilités réciproques se construisent

Les échanges ont été enrichissants et deux mois plus tard, nous pouvons confirmer qu’ils ont porté leurs fruits : des mobilités se mettent progressivement en place comme par exemple le lycée agricole de Bréholou qui devrait envoyer en juin 2022 pour 4 semaines 2 élèves de Bac Pro au lycée jacques Elias de Sacut et un autre dans une exploitation en lait et transformation laitière, plus 4 étudiants de BTSA pendant 2 mois à partir de juin pour réaliser un stage dans le domaine aquacole (3 étudiants en pisciculture d’étangs / esturgeons et 1 autour de la spiruline).

Le lycée roumain envisage également de mettre en place une mobilité enseignante ERASMUS+ dans le domaine aquacole en mai 2022. Réciproquement, le lycée français (de Bréholou) placera en stage des élèves roumains en salmoniculture intensive et en ostréiculture.

Nous pouvons citer également le lycée agricole Anne de Bretagne de Locminé qui met en place un partenariat avec le collège agricole Dimitri Cantemir de Husi et avec le lycée agricole Nicolae Cornateanu de Tulcea. Trois enseignants de l’établissement français ont le projet de partir 2 semaines en Roumanie dans la région du delta du Danube pour rechercher des lieux de stage dans le domaine de la protection de l’environnement pour les étudiants dès l’année scolaire 2022-2023.

De plus, l’Agricampus Rodez – La Roque a le projet d’emmener une dizaine d’apprentis en BTSA Technico-Commercial pendant 10 jours dans l’établissement agricole Brad Segal à Tulcea puis de tenir pendant cinq jours un stand au salon INDAGRA (salon de l’agriculture, l’élevage et de l’industrie alimentaire et de jardinage et de produits d’équipement) qui se tiendra à Bucarest en octobre 2022 afin de présenter les formations dispensées à Agricampus Rodez et promouvoir les produits issus de l’atelier de transformation technologique (salaisons, conserves…). Deux étudiantes de BTSA ANABIOTEC (Analyses agricoles, biologiques et biotechnologiques) devraient auparavant réaliser un stage professionnel dans un laboratoire de recherches durant deux mois en été.

Les plateformes numériques pour garder le contact

Tous les établissements français présents ont été invités à se connecter sur la plateforme RESANA Roumanie-Bulgarie. De plus, un groupe Facebook « Réseau lycées agricoles franco-roumains » a été créé pour faciliter les échanges entre établissements français et roumains.

Rendez-vous à l’automne 2022 pour des retours d’expérience…

Contact : Nancy GOULLIER, animatrice du réseau Roumanie, nancy.goullier@agriculture.gouv.fr

 

 

 

 

 




L’enseignement agricole voyage avec Erasmus +

En 2022, Erasmus fête ses 35 ans. Aujourd’hui, Erasmus+ a pour objectif principal de soutenir les projets de mobilité et de partenariat entre les 200 pays participants ou partenaires du programme. Depuis 1987, ce sont plus de 12 millions de personnes qui en ont bénéficié. Qu’en est-il dans l’enseignement agricole ?

Sur la période 2014-2020, 674 établissements de l’enseignement agricole ont participé au programme Erasmus +, soit plus de 80% des établissements. Pour rappel, l’enseignement agricole forme chaque année plus de 215 000 élèves, apprentis et étudiants dans 806 établissements.

Ainsi, sur la même période, l’enseignement agricole a bénéficié de 8,4% des financements nationaux et de 10% des mobilités Erasmus +, alors qu’il représente environ 3% de effectifs nationaux. Cela représente 37 300 mobilités pour un financement de 97 millions d’euros.

Comme l’indique Laure Coudret-Laut, directrice de l’Agence Erasmus + France / Éducation Formation : « La période 2014-2019 a vu les mobilités de l’enseignement agricole plus que doubler, ce qui traduit le fort investissement des enseignantes, enseignants et personnels à tous niveaux de responsabilité, tout au long de la programmation ».

L’enseignement agricole tourné vers l’international

Le programme Erasmus + permet aux jeunes dans tous les domaines, dont ceux de l’enseignement agricole, d’étudier dans l’un ou l’autre des pays participants ou partenaires du programme. Les élèves, étudiants, apprentis et personnels de l’enseignement agricole ont en particulier la possibilité d’effectuer une mobilité dans l’un des 27 pays membres de l’Union européenne, en Norvège, en Islande, au Liechtenstein, en Macédoine du Nord, en Serbie, en Turquie…

Le programme Erasmus + « soutient la politique éducative d’ouverture à l’Europe et à l’international au bénéfice des jeunes des établissements de l’agriculture », explique Laure Coudret-Laut.

Cette incitation à découvrir les métiers et formations de l’agriculture hors des frontières françaises s’inscrit dans « la mission de coopération européenne et internationale conduite par le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation », précise Valérie Baduel, directrice générale de l’enseignement et de la recherche (DGER) du ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation.

De nombreux projets portés par l’enseignement agricole

L’enseignement agricole porte de nombreux projets Erasmus +.

Pour lutter contre le décrochage scolaire et l’absentéisme, le lycée agricole de Matiti (Macouria, Guyane) porte un projet avec le lycée Skjetlein (Leinstrand, Norvège) ce qui permet à huit élèves français et norvégiens de s’immerger dans le quotidien de lycéens situés à plus de 8 000 km. Pour Frédérique Loumeto-Ipolo, enseignante en zootechnie et animatrice du réseau Caraïbe de l’enseignement agricole, ce projet « est un atout pour rendre nos filières plus attractives ! ».

Pour valoriser une alimentation durable, cinq établissements européens, dont trois universités, se sont unies en 2018 autour d’un projet Erasmus + « EducLocalFOOD ». Parmi les partenaires : l’Université de Maribor (Slovénie), l’Observatoire européen du paysage (Italie) ou encore la Bergerie nationale (France). Ensemble, ils œuvrent à la création d’un kit pédagogique sur les systèmes alimentaires locaux et durables (SALD) pour accompagner les enseignants des formations agricoles.

En Bourgogne-Franche-Comté, treize lycées agricoles se sont réunis autour du projet « Ose l’Europe avec les lycées agricoles de Bourgogne-Franche-Comté ». Ce projet permet aux établissements d’enseignement agricole de partager leurs pratiques et de mutualiser leurs expériences afin d’offrir aux étudiants une expérience européenne.

Actu – Des experts et des jeunes témoignent au Salon international de l’Agriculture 2022, ils illustreront « comment l’enseignement agricole mobilise le programme Erasmus + ? » . Retrouvez cette échange, en direct du SIA 2022, mardi 1er mars, sur le Stand du MAA, Hall 4 de 15h45 à 16h15.

 À télécharger : Bilan 2014-2020 – Erasmus + pour l’enseignement agricole

Le programme Erasmus + 2021-2027

Le programme pluriannuel Erasmus + 2021-2027 détaille les missions et objectifs pour les sept années de la programmation en cours. Des priorités transversales ont été définies, dans lesquelles l’enseignement agricole s’inscrit pleinement :

  • L’inclusion, en permettant aux publics les plus éloignés de la mobilité d’en bénéficier ;
  • Le développement des compétences numériques et de celles en lien avec l’intelligence artificielle, la robotique en particulier… ;
  • Le renforcement du sentiment de citoyenneté européenne, en incitant à la participation à la vie démocratique ;
  • La prise en compte des enjeux environnementaux de façon à intégrer les principes de développement durable comme l’adaptation au changement climatique et le développement des énergies propres.



Le numérique rapproche les élèves français et japonais

Le 1er Webinaire franco-japonais dédié à la coopération des établissements agricoles sur des projets d’intérêt commun s’est tenu le 4 février 2021.

Cette première rencontre, qui a rassemblé 150 participants, a permis aux élèves des lycées de Fontaines, Pressin, Pau-Montardon, Cibeins, Wintzenhein, St Vincent de Saint-Flour et Rochefort-Montagne de dialoguer directement avec leurs camarades japonais. Au service des sujets techniques : la production laitière, le thé, la sécurité alimentaire, la commercialisation des produits agricoles… Le dynamisme et la spontanéité des jeunes ont pleinement joué pour consolider les liens établis sur les projets d’intérêt commun.

La Directrice générale de l’enseignement et de la recherche du MAA et le Vice-ministre au affaires internationales du MAFF ont rappelé l’importance accordée à cette coopération portée entre établissements qui ont maintenus une continuité dans leurs échanges malgré le contexte de la Covid.

Une coopération institutionnelle pour aller plus loin

A l’occasion de la tenue du quatrième groupe de travail agricole France-Japonne, une délégation du ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation s’était rendue au Japon en novembre 2018 et a permis de structurer la coopération dans le domaine de l’enseignement agricole.

Une convention de coopération entre les ministères français (MAA) et japonais (MAFF) en charge de l’agriculture pour le développement des relations en matière d’enseignement et de formation agricole et agroalimentaire signée à Tokyo en novembre 2018 structure la coopération dans ces domaines.

Cette convention a été intégrée dans la partie dédiée à l’agriculture de la feuille de route sur la coopération franco-japonaise pour ouvrir de nouveaux horizons entre la France et le Japon dans le cadre du partenariat d’exception (2019-2023), sous la forme d’un Plan d’action pour la coopération entre les ministères français et japonais en charge de l’agriculture pour le développement des relations en matière d’enseignement et de formation agricole et agroalimentaire. Il a été signé en 2019 par l’Ambassadeur de France au Japon et par Monsieur OSAWA Makoto, Vice-ministre aux affaires internationales du MAFF.

Dans le cadre de ces accords, le 1er Webinaire des établissements agricoles français et japonais a permis d’échanger sur les projets communs portés entre établissements français et japonais soutenus par les ministères chargés de l’agriculture français (MAA) et japonais (MAFF).

Une feuille de route tracée pour 4 années

En juin 2017, l’accueil d’une délégation japonaise par le ministère de l’Agriculture français avait posé les bases d’une coopération thématique autour de l’enseignement et de la formation

Cette coopération a vocation à évoluer et à se déployer sur les quatre années à venir. Les établissements intéressés à coopérer autour de projets communs pourront rejoindre le réseau Japon de l’enseignement agricole, animé par Franck Copin, directeur de l’établissement de Saint Vincent à Saint-Flour.

Lorsque la situation sanitaire le permettra, il est envisagé de réaliser, si possible au cours de l’année 2021, une mission des établissements français fédérés autour du réseau Japon de l’enseignement agricole. En attendant ces échanges entre établissements français et japonais sur le mode présentiel, les projets portés par les communautés éducatives impliquées dans cette coopération se poursuivent via les supports numériques et les échanges menés en distanciel.

 

Évènement relayé sur LinkedIn par la Directrice Générale de l’enseignement et de la recherche

Pour en savoir plus sur l’historique de la coopération franco-japonaise institutionnelle, depuis 2017, 2 articles à lire sur Alimagri : https://agriculture.gouv.fr/lenseignement-et-la-formation-au-coeur-dune-cooperation-franco-japonaise, https://agriculture.gouv.fr/la-cooperation-entre-la-france-et-le-japon-est-au-beau-fixe

Contact : Franck Copin, animateur du réseau Japon de l’enseignement agricole : franck.copin@cneap.fr