Formations sur mesure pour les jeunes Sénégalais

Quatre ateliers ont été organisés durant le dernier trimestre 2021. Objectif : ajuster et harmoniser des référentiels de formation agricole au Sénégal dans le cadre de la coopération avec la France

Projet Warwi (Phase 2) – Participants de l’Atelier USSEIN

De la MFR à l’Université

Dans le cadre du projet Warwi, financé par le Ministère français de l’Europe et des affaires étrangères (FSPI), deux ateliers, l’un avec les Maisons familiales rurales du Sénégal, et l’autre, avec l’Université du Sine Saloum El-Hâdj Ibrahima NIASS (USSEIN), deux partenaires de longue date, ont permis d’appuyer des ajustements stratégiques de leur offre de formation pour les rendre plus attractives et efficientes. L’Association réunissant les acteurs de la formation agricole et rurale au Sénégal (FARSEN) a piloté ces rencontres riches en analyse visant une meilleure employabilité des apprenants sortants. Durant toute l’année 2022, Warwi continuera à valoriser les innovations ainsi que les dynamiques des territoires dans la Formation Agricole et Rurale sénégalaise.

Débuter par l’Agroalimentaire et l’Elevage

De leur côté, les Instituts supérieurs d’enseignement agricole (ISEP), ouverts depuis 2019, ont organisé avec FranceAgriMer, sur la subvention octroyée par l’Agence française de développement (AFD), deux ateliers d’harmonisation de leur curricula de formation dans les métiers de l’agroalimentaire, d’une part, et de l’élevage, d’autre part. Dans cet exercice propice au regard croisé, l’enseignement agricole français (2 équipes de 3 experts) a pu y apporter sa contribution tant sur le contenu des référentiels, que sur la méthodologie, tout en proposant une ouverture sur d’autres thématiques potentielles (commerce équitable, commerce digital, atelier pédagogique, etc.). L’échange entre pairs s’est prolongé durant une semaine avec le voyage d’étude dans les lycées de Nantes Terre Atlantique et de Pau Montardon.

ISEP – Travail d’ajustement des formations – Participants à l’Atelier Elevage

ISEP – Participants à l’Atelier Industrie Agroalimentaire

 

Contacts :

Maryline Loquet, Attachée de coopération – Enseignement agricole, Ambassade de France au Sénégal – maryline.loquet@diplomatie.gouv.fr

Rachid BENLAFQUIH, Chargé de mission Afrique / Éducation à la citoyenneté et à la solidarité internationale / Expertise internationale au BRECI-DGER, rachid.benlafquih@agriculture.gouv.fr




Salon Formations Post-Bac au Sénégal

Les écoles d’enseignement supérieur agronomique et vétérinaire françaises ont répondu présente pour informer les jeunes sénégalais sur la diversité de formation et les perspectives d’étude au Campus franco-sénégalais.

L’orientation est un moment crucial dans la vie lycéenne, celui des choix déterminants pour l’avenir, le début d’un parcours professionnel. Pour sa nouvelle édition, le salon des formations post bac s’est tenu au Lycée Jean Mermoz de Dakar du 14 au 15 janvier 2022. Organisé par les écoles à programme scolaire français (AEFE) et l’Ambassade de France au Sénégal, conjointement avec les autorités locales, cet évènement a accueilli plus de 2 300 lycéens en présentiel et réuni 74 établissements publics-privés, de France et du Sénégal.

Stands de présentation des formations des différentes écoles françaises présentes au Salon (ONIRIS, ISARA, Uni-LaSalle)

Parmi eux, ONIRIS, UniLaSalle et ISARA. Leur participation et leur implication y compris à travers les conférences ont illustré la diversité et la richesse de l’enseignement supérieur agricole en France. Au programme : informations transmises aux apprenants et leur parents, échange de coordonnées avec les nouvelles recrues ou partenaires potentiels. Au-delà des coopérations inter-établissements existantes, d’autres perspectives se sont esquissées notamment dans le cadre du Campus franco-sénégalais, qui devrait prochainement publier un nouvel appel à projet.

Cette manifestation a aussi donné l’occasion de présenter www.warwi.org, une plateforme accessible à tous cartographiant les dispositifs et les opérateurs de la formation agricole et rural au Sénégal. Cette opération de promotion de l’enseignement agricole au Sénégal s’inscrit dans le principe des 4 engagements pour l’Afrique.

 

Contacts :

Maryline Loquet, Attachée de coopération – Enseignement agricole, Ambassade de France au Sénégal – maryline.loquet@diplomatie.gouv.fr

Rachid BENLAFQUIH, Chargé de mission Afrique / Éducation à la citoyenneté et à la solidarité internationale / Expertise internationale au BRECI-DGER, rachid.benlafquih@agriculture.gouv.fr

 




Formation Agro-alimentaire, une coopération franco-angolaise réussie

L’ISTAM, l’institut supérieur de technologie Agro-alimentaire en Angola, est le fruit d’une coopération entre la France et l’Angola : une réussite pour la région de Malanje et un appel vers de nombreuses perspectives pour la transformation des produits locaux des autres régions angolaises.

Désormais fonctionnelle, l’ISTAM (Instituto Superior de Tecnologia Agro-Alimentar) de Malanje, a été inauguré le mardi 13 octobre dernier par le président João Lourenço et en présence de l’Ambassadeur de France Sylvain Itté.

Cette inauguration vient couronner une longue coopération entre la France et l’Angola dans le domaine de la formation agricole et agroalimentaire et qui a été renforcée et redynamisée depuis la signature le 28 mars 2018 de l’accord intergouvernemental.

Cette coopération, initiée en 2008, s’inscrit également dans le cadre de la stratégie Europe et International du Ministère de l’agriculture et de l’Alimentation pour lequel le continent africain représente une zone prioritaire, ainsi que dans le cadre des 4 engagements pour l’Afrique de l’enseignement agricole français et qui ont fait suite au discours de Ouagadougou prononcé par le président Macron le 28 novembre 2017 à l’Université de Ouagadougou.

Ainsi, le renforcement de capacité de l’ISTAM a mobilisé l’expertise de la DGER et de ses établissements sous tutelle, en particulier l’Institut Agro – Montpellier, ONIRIS, VetAgroSup et l’ENSFEA, a permis notamment d’aboutir à la rédaction des référentiels de formation de l’ISTAM et la révision des maquettes de formation en développant des modules pratiques innovants et professionnalisant ainsi qu’à la structuration et le dimensionnement de la halle technologique de l’ISTAM.

De plus, par cette collaboration entre établissements, le renforcement de capacités des équipes enseignantes et techniques a permis la mise en place de travaux pratiques et l’utilisation des équipements de laboratoire de l’ISTAM, mais aussi le développement de la dynamique de recherche.

Précisément, la formation d’une quinzaine d’enseignants de l’ISTAM a été possible par le partage de compétences d’enseignants français sur place pendant une année, mais également l’accueil en France d’enseignants chercheurs angolais. Certains de ses enseignants angolais se sont vu financer un master d’une année en France et d’autres ont poursuivi et obtenu un Doctorat dans des établissements du MAA.

Enfin, ainsi que l’indique l’ambassadeur Itté dans son discours, « l’inauguration de l’ISTAM n’est qu’une étape, une étape essentielle, mais qui appelle d’ores et déjà que nous nous projetions encore plus loin ».

En effet, bien d’autres projets encore sont en cours dans le cadre de cette coopération prioritaire avec l’Angola, ils s’articulent autour de six objectifs :

  • Accompagner le développement de la formation continue des enseignants et techniciens de l’ISTAM,
  • Développer le système d’enseignement technique agricole (ITA) sur financement de l’Agence Française de Développement
  • Poursuivre les coopérations en enseignement supérieur, avec l’Université agronomique et vétérinaire de Huambo,
  • Coopérer dans le domaine des semences,
  • Apporter un appui à la société civile et aux petits producteurs, et enfin
  • Appuyer l’agriculture commerciale.

Le Ministère de l‘Agriculture et de l’Alimentation inscrit ainsi son action de coopération agricole agronomique, vétérinaire et rurale vis-à-vis du continent africain selon une approche intégrée allant de la recherche, l’innovation, la formation jusqu’à l’appui aux filières.

Publication sur le site de l’ambassade de France en Angola :

https://ao.ambafrance.org/Retour-en-images-sur-l-inauguration-de-l-ISTAM-1294

Discours de l’ambassadeur Sylvain Itté : https://ao.ambafrance.org/Inauguration-de-l-ISTAM-Discours-de-l-Ambassadeur

Compte-rendu dans la presse angolaise (le Journal de Angola, presse officielle) de l’inauguration de l’ISTAM de Malanje :
http://jornaldeangola.sapo.ao/politica/produtos-do-campo-passam-a-ser-transformados-no-pais

Pour information – traduction de l’article du Journal de l’Angola :

Les produits du terrain sont désormais traités dans le pays César Esteves | Malanje / 14 octobre 2020
Le Président de la République, João Lourenço, a estimé hier, à Malanje, que l’émergence du premier Institut de technologie agroalimentaire du pays couvrirait un grand vide, en ce qui concerne la transformation des produits issus du terrain.

S’adressant à la presse, à l’issue de la cérémonie d’inauguration des installations de cet établissement d’enseignement supérieur, qui appartiendra à l’Université Rainha Njinga Mbande, João Lourenço a souligné que les étudiants, en particulier les jeunes, ont désormais des conditions pour apprendre des techniques plus modernes pour le processus de transformation des produits du terrain. « Cela signifie qu’à partir de maintenant, les investisseurs qui ont l’intention d’investir dans le secteur agro-industriel, dans l’agro-industrie et dans la transformation des produits ruraux, auront le personnel dont ils ont besoin pour pouvoir démarrer leur industrie », a-t-il garanti. Ce type d’investissement, dit-il, augmente l’offre de formation de qualité.

Le chef de l’Etat a précisé que la province de Ma-lanje a été choisie, exprès, pour accueillir l’Institut de technologie agroalimentaire, car elle a un grand potentiel agricole, une réalité qui, a-t-il souligné, se vérifie également dans le provinces voisines de Cuanza-Norte et Uíge. « D’où le fait que la province de Malanje a été choisie », a souligné le PR, ayant ajouté que l’initiative sera répliquée dans le Centre, l’Est et le Sud du pays. « Nous devons nous rappeler que le pays est assez vaste », a-t-il déclaré.

Tant qu’elle restera la seule du pays, a-t-il poursuivi, l’institution desservira l’ensemble du territoire national, c’est pourquoi il a déclaré qu’il était nécessaire de créer les conditions pour que les étudiants d’autres régions du pays obtiennent leur diplôme de l’institution, jusqu’à ce que le projet soit achevé. reproduit dans d’autres provinces.
João Lourenço a informé que le pays franchissait des étapes importantes en ce qui concerne la production agricole, mais a regretté le fait qu’il y ait encore un gaspillage de produits en raison du manque d’industries de transformation et de transformation des aliments.

Partenariat avec la France

S’agissant d’un investissement issu du partenariat entre l’Angola et la France, l’inauguration de l’Institut était réservée aux Présidents des deux pays, mais, en raison des restrictions imposées par la pandémie Covid-19, Emmanuel Macron a été empêché de se rendre en Angola. .
«Le président Macron devrait être ici à mes côtés pour, ensemble, inaugurer cette institution, car elle est le fruit d’une coopération entre les deux pays», a souligné João Lourenço, ayant regretté l’absence de son homologue à l’événement. « Mais il était bien représenté par son ambassadeur », a-t-il précisé.

João Lourenço a déclaré qu’il est probable que l’Angola devienne la puissance agricole du continent africain s’il sait tirer parti de la relation de coopération avec la France, car c’est une puissance agricole dans le monde et, en particulier, en Europe.
Il a dit que c’était un rêve devenu réalité, car le pays a des conditions objectives pour atteindre cet objectif, telles que des terres arables et une eau abondante. Cependant, il a reconnu qu’il fallait d’abord investir dans la formation de l’homme. «Et ce qui va être fait ici, dans cette institution, c’est précisément cela. Et nous le ferons dans le cadre de la coopération avec la France », a-t-il souligné.

L’investissement

L’investissement est le fruit d’un partenariat entre l’Etat angolais et les Français et s’inscrit dans le cadre de la bonne relation entre les deux pays. Il reposait sur la signature, en 2008, du projet de structuration et de création de formations technologiques publiques au niveau du ministère de l’Enseignement supérieur.
L’accord a abouti à un partage des responsabilités entre l’Angola et la France, et du côté français, la responsabilité de la formation du personnel enseignant, de l’équipement en matériel informatique et bibliographique, ainsi qu’une partie du matériel disponible à l’institution, est tombée.

Du côté angolais, la responsabilité de la construction, du mobilier et de l’installation du réseau électrique et de la voie d’accès demeure partagée entre le Ministère de l’enseignement supérieur et le Gouvernement de la province de Malanje.
De 2010 à 2017, il y a eu le processus de formation des enseignants, qui enseignent à l’institution. 12 maîtres et deux médecins ont été formés, en Angola et en France. En 2012, la première pierre a été posée par le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Science et de la Technologie et par l’ambassadeur de France.

Contact : Rachid BENLAFQUIH, Chargé de mission Afrique / Éducation à la citoyenneté et à la solidarité internationale / Expertise internationale au BRECI-DGER, rachid.benlafquih@agriculture.gouv.fr