Visite préparatoire en Côte d’Ivoire

Un an après avoir participé à une mission collective en Côte d’Ivoire et avoir accueilli deux volontaires ivoiriens en service civique en 2023-2024, l’établissement agricole du Morvan a missionné deux enseignants pour une « mobilité à des fins d’apprentissage » financée par Erasmus+, qui leur a notamment permis de préparer un voyage d’étude pour leur classe de BTSA aquaculture.

Nathalie Guenard, enseignante d’éducation socio-culturelle, relate sa visite préparatoire en Côte d’Ivoire.

Afin de poursuivre le partenariat engagé en octobre 2023 avec l’ESPPEC (École de Spécialisation en Pisciculture et Pêche en Eau Continentale) de Tiébissou, mon collègue Aurélien Boudier, enseignant d’aquaculture, et moi-même, nous sommes rendus en Côte d’Ivoire du 18 au 26 octobre 2024 afin de préparer la mobilité d’étudiants de deuxième année de BTSA Aquaculture.
Nous avons été accueillis à l’aéroport par Lassina Zoue, le directeur de l’école, et Désirée Perfection. Nos trois premiers jours ont été consacrés aux visites des écoles de l’INFPA (Institut National de Formation Professionnelle Agricole, dont fait partie l’ESPPEC), et de structures ivoiriennes du secteur halieutique et aquacole. Nous avons commencé par l’École Régionale d’Agriculture du Sud à Bingerville (ERA SUD), M. Siédou Ouattara, directeur de l’École et Dr Fatoma Silue, directeur du Centre d’Apprentissage, nous ont fait visiter l’École de Spécialisation en Élevage et Métiers de la Viande (ESEMV) et le Centre d’Apprentissage de Perfectionnement et de Production (CAPP-B) de Bingerville. Nous nous sommes également rendus au Centre d’Apprentissage de perfectionnement en Aquaculture de Jacqueville (CAPPA-J) et au Siège administratif de l’INFPA à Abidjan.

Ces différentes visites riches et variées nous ont permis de nous faire une idée plus claire de l’enseignement agricole ivoirien.
Après ces visites et la découverte des lagunes et des villes bordant l’océan, nous sommes partis pour Tiébissou, au centre du pays, afin de rencontrer l’équipe pédagogique de l’ESPPEC.
M. Zoue nous a ensuite proposé une visite guidée et détaillée de l’ensemble des installations piscicoles et agricoles de l’École. Nous avons ainsi pu nous rendre compte des forces et des contraintes du site.

Afin de préparer la future mobilité de nos étudiants, la visite s’est poursuivie par la présentation des différents bâtiments (salle de classe, réfectoire, internats, etc.).
Un temps d’échanges avec l’équipe pédagogique nous a permis de faire émerger un projet dont l’élaboration reviendra aux étudiants des deux écoles partenaires (ESPPEC/LEGTA).
Ce projet prend appui sur la récente acquisition d’un extrudeur au sein de l’école de Tiébissou et nous a orientés vers plusieurs objectifs tels que le conditionnement de reproducteurs de tilapias en vue d’une obtention de larves (préalablement à la venue des étudiants français), la composition de groupes de travail afin d’élaborer des formulations d’aliments pour le tilapia à partir d’intrants locaux ou de matières premières produites au sein de l’École, des essais de fabrication de granulés avec l’extrudeur de l’École, l’installation test (2 à 4 bassins) pour l’élevage du tilapia en conditions hors-sol et aqua-responsable (biofloc), la mise en production de plusieurs lots de tilapias avec essais de différentes formulations d’aliments, la mise en place d’un protocole de suivi sur plusieurs mois (échanges réguliers par visio entre les étudiants), et la réalisation d’une synthèse de l’expérimentation.
Des travaux préalables sont en cours de réalisation par l’ensemble des parties prenantes pour approfondir les modalités de réalisation.

En plus de ce travail, nous souhaitons faire découvrir la filière pêche à nos étudiants, nous avons pris de nombreux contacts et rencontré de nombreux intervenants qui sont prêts à nous accueillir pour des visites sur place.
Ainsi, grâce à M.Tano nous avons pu visiter la Ferme Écologique du Bélier de M. Adjoumani, Ministre de l’Agriculture et du Développement Rural de Côte d’Ivoire et y rencontrer des stagiaires de l’INFPA. Nous avons également eu la chance de nous entretenir avec M.Adjoumani et son fils. M. Kone, conseiller à L’Interpêche Côte d’Ivoire, à Abidjan, nous a proposé une visite guidée et donné des explications sur le fonctionnement de l’interprofession. Il nous a aussi montré les installations de la Société Coopérative avec Conseil d’Administration des Acteurs de la Pêche Artisanale et Maritime de la Côte d’Ivoire (CAPAM-CI), à Abidjan, et expliqué le fonctionnement de la coopérative. À la société des Mareyeurs Grossistes (SDMG), à Abidjan, nous avons rencontré M. Coulibaly (Directeur Général) et M. Kassogue (Président) : ils nous ont présenté différents projets qui permettront d’améliorer la production et/ou la pêche. L’entreprise RINAFISH, à Abidjan, nous a été présentée par Mme Dasse, assistante de direction. Nous avons échangé des contacts pour l’obtention de devis de bassins hors-sol. Enfin, près de Tiébissou, nous sommes allés voir le Lac Kossou et son barrage. Lors de cette visite nous sommes allés saluer M. Amian, chef de Ferme du Centre d’Apprentissage de perfectionnement et de Production de Kossou (autre école de l’INFPA). Nous avons pu échanger avec lui sur la problématique de la gestion de l’eau.

Sur le trajet nous avons découvert les plantations de palmiers et de bananiers.
Notre présence dans ce pays sera également l’occasion pour nos étudiants de découvrir quelques lieux culturels incontournables comme le Marché Artisanal de Grand Bassam, la statue de « La marche des femmes sur Grand Bassam », le Parc National du Banco et ses 800 espèces de flore, les tisserands de Tiébissou, le lac aux Caïmans ou encore la Basilique Notre Dame de la Paix à Yamoussoukro.

Durant ce séjour, nous avons eu l’opportunité de réaliser à l’INFPA, en présence de M.Gnan et de M.Zoue, des entretiens avec les 5 apprenants pré-sélectionnés pour une mission de Service Civique dans notre lycée. Deux jeunes ont donc été sélectionnés en tant que volontaires internationaux en réciprocité pour effectuer leur mission de service civique pendant le reste de l’année scolaire 2024-2025.

Nous tenons à remercier l’ensemble des personnes rencontrées et plus particulièrement Lassina Zoue et Désiré Perfection pour l’organisation du séjour.

Article proposé par Nathalie Guenard, enseignante d’éducation socio-culturelle (ESC) à l’EPL du Morvan à Château-Chinon, nathalie.guenard@educagri.fr

Contacts : Vanessa Forsans et William Gex, animateurs du réseau Afrique de l’Ouest – Afrique centrale de l’enseignement agricole , vanessa.forsans@educagri.fr, william.gex@educagri.fr
Rachid Benlafquih, chargé de coopération Afrique subsaharienne/ECSI/expertise à l’international au BRECI/DGER, rachid.benlafquih@agriculture.gouv.fr




L’agrobusiness nigérian au sommet de l’élevage

Près d’une centaine d’agroentrepreneurs Nigerians, hommes et femmes, étaient présents à Clermont-Ferrand, du 1er au 5 octobre 2024, pour découvrir le salon de l’élevage. Un rendez-vous annuel mondial pour la filière élevage !

En parallèle du sommet et dans le cadre des échanges et partenariats public-privé avec les entreprises nigérianes, le Bureau des relations européennes et internationale (Direction générale de l’enseignement agricole et de la recherche) via son réseau Afrique de l’Ouest et Afrique Centrale (AOAC) de l’enseignement agricole en charge du Nigéria a organisé une journée de visites de découverte de l’enseignement technique agricole et de fermes laitières dans les montagnes auvergnates.

Parmi la centaine d’agroentrepreneurs et agroentrepreneuses nigérians qui avaient effectué le déplacement avec Valor Iduh, chargé d’affaires export à Business France à Lagos, un groupe d’intéressés avait répondu présent à l’appel.

Parmi eux se trouvait Olawale Rotimi, CEO de JR Farms, un élément clé de la coopération franco-nigériane. Ce jeune chef d’entreprise, avec qui il existe déjà un partenariat public/privé avec le ministère de l’agriculture, de l’alimentation et de la forêt (DGER), s’est intéressé à notre système de formation ancré sur les acteurs du territoire et depuis organise, pour les agroentrepreneurs nigérians de son réseau, des formations dans nos Centre de formation pour apprentis (CFA) et Centre de formation professionnelle et de promotion agricole (CFPPA) comme ce fut le cas à La Roche-sur-Yon en mars 2024.

A lire l’article Programme « Agri-Tech & Food Business Training » – Nigeria

Dans ce pays qui compte 36 États fédérés, le soutien politique est indispensable. Ainsi, autour de Faseru Olutoba, commissaire à l’agriculture de l’Etat d’Osun (en costume bleu ciel sur la photo) et de Gbolabo Olaniwan SA-Agric to the Lagos State Governor (veste blanche) se tenait d’autres responsables de sociétés : Adebowale Adeyeye CEO-El Matador Creativo, Dayo Obasanjo  MD-Obasanjo Farms, Qs kamal B. Muhd CEO-Nifal Nigeria Limited, Nafiu Abubakar Babaji CEO- Basil Intergrated Farms.

Chaleureusement accueillis par Mme Vidal, secrétaire générale, , du lycée agricole de Rochefort-Montagne (63) au cœur des volcans auvergnats, c’est dans la fraîcheur de la stabulation de la ferme laitière que certains businessmans ont « roulé des yeux » en apprenant la quantité de lait – 6500 litres annuels – produits par bête et ont aussitôt dégainé leur téléphone pour en déduire le rendement journalier.

Le directeur d’exploitation Damien Valleix, qui a travaillé au Burundi et récemment en Côte-d’Ivoire, a rappelé que la qualité des semences ne faisait pas tout et qu’une bête, aussi belle et productive soit-elle pouvait mourir en quelques jours sur un nouveau territoire. Il a précisé qu’il fallait avant tout envisager l’animal dans son environnement global : saisons et climat, relief, rythmes, nourriture, parasites et maladies…

La traite s’effectue à la main et les 35 mères sont encore au près.

A midi, le chef du lycée leur a concocté du riz spécialement pour eux, qu’ils ont emporté en doggy bag.

Son excellence, le gouverneur de l’État d’Osun en terres auvergnates

L’après-midi, le gouverneur de l’Etat d’Osun Adeleke Ademola et sa délégation nous ont rejoint pour la visite de la ferme laitière de 65 mères avec robot de traite à Flessanges sur la commune d’Avèze dans le Puy-de-Dôme. Le groupe comportait Kazeem Olalekan Hamodu – photographe, ⁠Omishore Bamikole Olubenga – Conseiller spécial, Adewunmi Babajide Kofoworla – Chef de la majorité, Olawale Rasheed – Porte-parole, Famuyiwa Adelkunle Waheed, Assistant spécial principal et Abijda Temitope Ajibola – Responsable du Protocole.

Le robot de traite a été au centre de toutes les attentions avec pléthore de questions autour de son utilisation, son nettoyage, sa longévité et bien sûr… son prix.

De retour au sommet de l’élevage pour quelques prises de contacts supplémentaires, son honneur le commissaire à l’agriculture et la sécurité alimentaire, Hon. (Otunba) Tola Faseru a exprimé le souhait de renforcer la formation autour du bétail dans son État. Désireux d’une lettre officielle précisant nos capacités à les accompagner dans cette tâche, nous travaillons, en concertation avec la Conseillère aux Affaires Agricoles, basée à Abuja et le chargé de coopération Afrique subsaharienne au ministère de la l’agriculture, de l’alimentation et de la forêt (DGER), sur un accord de principe et les suites à donner à ces échanges.

Cela ouvre des perspectives de renforcement des partenariats franco-nigérians publics-privés et entre établissements d’enseignement agricole avec l’appui du réseau AOAC de la DGER comme sur la possibilité de mobiliser l’expertise de l’enseignement technique agricole via le réseau CEFAGRI.

 

Contacts : William Gex animateur du réseau AOAC william.gex@educagri.fr, Vanessa Forsans, animatrice du réseau AOAC vanessa.forsans@educagri.fr et animatrice du CEFAGRI, réseau d’expertise de l’enseignement agricole, Rachid Benlafquih, chargé de coopération Afrique subsaharienne/ECSI/expertise internationale au BRECI, rachid.benlafquih@agriculture.gouv.fr



L’interactivité pour former les citoyens de demain

Les défis mondiaux d’aujourd’hui se jouent aussi dans les salles de classe. Grâce à un partenariat entre l’AFD et le MASAF, les enseignants disposent désormais d’outils interactifs pour sensibiliser les élèves à la solidarité internationale et aux enjeux climatiques. Quiz, simulations, podcasts : tout est en place pour éveiller l’esprit citoyen et former les acteurs de demain.

Le 29 mars 2024, l’AFD et le MASAF ont signé un accord de partenariat « Pour la sensibilisation et la formation des élèves de l’enseignement agricole français à l’Éducation à la Citoyenneté et la Solidarité  Internationale ». Dans cet accord il s’agit notamment à ce que le MASAF et l’AFD procèdent ensemble à la  production et la diffusion de ressources pédagogiques pour les enseignants, les formateurs et l’ensemble de la communauté éducative en particulier sur des sujets partagés tels que le changement climatique, la préservation de la biodiversité, ou encore la consommation éthique.

C’est désormais chose faite ! Voici donc en partage dans cet article plusieurs outils pédagogiques dynamiques et interactifs disponibles afin de booster vos actions et projets en matière d’ECSI !

Les épidémies, les conflits, la pollution, le dérèglement climatique ne s’arrêtent pas aux frontières. C’est encore plus vrai aujourd’hui, dans ce monde interconnecté où tout ce qui se passe à l’autre bout de la planète a un impact sur nos vies ici. C’est donc dans l’intérêt de chacun que le monde soit plus harmonieux, que les inégalités reculent et que la nature soit préservée.

C’est pour cela que L’Agence française de développement finance et accompagne des projets dans les pays en développement et émergents. Ces projets, qui portent sur l’ensemble des Objectifs de développement durable de l’ONU, contribuent à améliorer les conditions de vie des habitants dans les pays concernés.

En France, l’AFD a aussi pour mission de sensibiliser les jeunes aux grands enjeux mondiaux et à la solidarité internationale. Pour ce faire, l’AFD développe des outils et contenus pédagogiques  pour permettre aux jeunes de mieux connaître et comprendre les grands enjeux mondiaux et susciter chez eux l’envie d’agir et de s’engager pour un monde plus juste et durable.

Ces outils pédagogiques sont accessibles librement à la communauté éducative de l’enseignement agricole sur le site de la AFD : Nos outils pédagogiques pour découvrir les ODD | AFD – Agence Française de Développement.

Un quizz pour s’informer sur les grands enjeux du monde

170 questions/réponses (10 par ODD) pour découvrir ou approfondir ses connaissances sur les ODD. Ce quiz, adapté aussi bien aux élèves et aux adultes, est un excellent moyen de se familiariser avec les ODD.

Nouveau format diaporama : Un diaporama inédit de 85 questions/réponses (5 par ODD) spécialement conçu pour animer des sessions en grand groupe. Il est accompagné de fiches conseils pour faciliter l’animation et encourager l’échange au sein du groupe.

Le quiz ODD pour tester ses connaissances sur les Objectifs de développement durable | AFD – Agence Française de Développement

Des fictions sonores pour découvrir les ODD et imaginer un monde plus juste et durable

Le programme Réinventer le monde mêle Education au Développement Durable (EDD), Éducation aux Médias et à l’Information (EMI) et Éducation à la citoyenneté et à la solidarité internationale (ECSI).

En participant à Réinventer le monde vous pourrez avec vos élèves :

Explorer les objectifs de développement durable grâce à des parcours pédagogiques ludiques et innovants.

Réaliser un podcast permettant aux élèves de diffuser un message pour construire un monde plus juste et plus durable ;

Bénéficier de ressources et d’un accompagnement pour vous guider dans toutes les étapes de réalisation du projet.

Participer à un concours national qui récompense et valorise chaque année les meilleures productions.

Les nouveautés de l’édition 2024-2025

Participez au Prix spécial Océan ! A l’occasion de la prochaine Conférence des Nations Unies sur l’Océan (UNOC) organisée en juin 2025 à Nice, un Prix spécial Océan sera organisé dans le cadre du concours Réinventer le monde. Objectifs : encourager les élèves à approfondir ces enjeux et valoriser les podcasts qui aborderont cette thématique.

Découvrez le nouveau parcours pédagogique “13 000 litres – et quelques gouttes”. À travers l’écoute des cinq épisodes de ce podcast, les élèves approfondiront des enjeux relatifs aux Objectifs de développement durable (ODD) et exploreront les notions essentielles de la construction d’une fiction grâce à l’analyse des différentes étapes du schéma narratif. Cette approche ludique et multidisciplinaire vise à développer chez les élèves des connaissances et des compétences utiles à la création de leur podcast.

Ecoutez « L’étiquette qui gratte » réalisé par les élèves du Lycée agricole Lucie Aubrac (71)

Résumé : Une étiquette qui gratte, ça dérange, et des lycéens vont découvrir grâce à elle, les impacts environnementaux et sociétaux de la production et consommation de vêtements. Ils décident alors de mettre en place des actions de sensibilisation sur leur établissement pour éviter la surconsommation.

Inscription toute l’année sur www.reinventer-le-monde.fr/ – Dépôt des podcasts avant le 12 mai 2025 à minuit.

A vos micros !!!

Des simulations de COP pour mobiliser la communauté éducative pour le climat et la biodiversité

Dans la perspective de la COP30 en 2025 au Brésil, les établissements de l’enseignement agricole sont invités à se mobiliser autour de la thématique du climat à travers des simulations de COP.

Ce projet s’appuie sur un kit pédagogiques conçu avec l’aide d’enseignants et de spécialistes du climat et des relations internationales. Il est organisé en 6 séances qui permettent d’expliquer la réalité et les origines du changement climatique, de découvrir le monde de la négociation, de se préparer et de réaliser une simulation de négociation, tout en incitant à des actions concrètes pour le climat. Chaque séance peut s’adapter aux contextes et aux élèves et s’accompagne d’éclairages scientifiques et pédagogiques à destination des enseignants ainsi que de liens vers des ressources supplémentaires.

Le kit est complété de fiches acteurs qui aideront les élèves à se mettre dans la peau d’un négociateur pour le climat du Brésil, de la France ou encore du Vanuatu et d’incarner des représentant d’ONG, d’entreprise et d’institution, voire des journalistes.

Liens vers les pages de téléchargement du kit pédagogique et des fiches acteurs.

Le kit existe aussi sur la thématique de la biodiversité : Kit de simulation de négociation en faveur de la biodiversité | AFD – Agence Française de Développement

Pour mener leur projet de simulation de négociation, les enseignants intéressés peuvent s’inscrire via le formulaire de participation afin de bénéficier d’un accompagnement proposé par l’AFD. Des webinaires seront notamment organisés autour de plusieurs sujets : la présentation du projet pédagogique, la prise en main du kit, la compréhension des changements climatiques, les COP, l’organisation logistique de la simulation de COP dans un établissement.

Tilt est un média destiné aux jeunes Français.es de 15 à 25 ans pour leur permettre de s’informer, se former et se mobiliser sur les grands enjeux mondiaux.

Par la diversité des thématiques et des approches, Tilt facilite la compréhension de nombreux sujets ayant un ancrage dans les programmes de l’enseignement agricole :  biodiversité, agrosystèmes, flux de production mondialisés, etc… Toutes les questions vives de société sont abordées sur Tilt à travers une démarche originale, pensée pour une utilisation par le jeune public. Tilt permet également d’apporter un regard international et d’aborder les thématiques dans leur dimension globale.

L’ensemble des contenus (vidéos, infographies, articles, bandes dessinées, etc) sont libres d’utilisation.

Tilt : Changer le monde commence ici

Exemple de contenu diffusé sur TILT : Agriculture : quand les paysans ont faim | Tilt, Comment l’agroécologie peut-elle sauver les sols ? | Claire Sellier | Tilt

A lire aussi l’article : ECSI : l’AFD et le MASA s’engagent

Crédit photographique de la photo de tête : Salle de podcast : crédit Harry Cunningan Autralia

Contacts : Danuta RZEWUSKI et Julien AMOURET, animateurs du réseau ECSI de l’enseignement agricole, danuta.rzewuski@educagri.fr, julien.amouret@educagri.fr

Rachid BENLAFQUIH, Chargé de mission Afrique / Éducation à la citoyenneté et à la solidarité internationale / Expertise Internationale au BRECI-DGER, rachid.benlafquih@agriculture.gouv.fr

 

 

 

 




L’Afrique de l’Ouest compte aux Ovinpiades 2024

Le Bénin, la Côte d’Ivoire et le Togo étaient représentés aux Ovinpiades mondiales 2024, à l’invitation du réseau Afrique de l’Ouest, avec un temps de préparation dans les écoles d’élevage respectives des participants et chez des professionnels locaux, puis dans des lycées agricoles français partenaires.

Excellente opportunité de coopération entre le réseau Afrique de l’Ouest de l’enseignement agricole français et ses partenaires béninois, ivoiriens et togolais, l’organisation par Interbev/Inn’ovin des Ovinpiades mondiales 2024 s’inscrit dans un contexte de revalorisation de la filière ovine, dont la place africaine n’est pas négligeable. En effet, d’après la présentation d’Inn’ovin lors du dernier Salon international de l’agriculture, 19 % de la production ovine mondiale est africaine. Le renouvellement des générations dans ce domaine constitue également un enjeu d’importance, passant par le renforcement de capacités, la formation des jeunes éleveuses et éleveurs.

Et comme les échanges interculturels sont au cœur de la formation agricole, véritable levier d’insertion professionnelle de la jeunesse, 3 équipes ouest-africaines ont été invitées à participer aux Ovinpiades mondiales. Chaque équipe s’est composée d’une étudiante et d’un étudiant en formation dans une des trois écoles d’élevage partenaires de l’enseignement agricole français.
L’École d’élevage de Kétou, de l’Université nationale d’agriculture (UNA) du Bénin, développe un partenariat actif depuis 2019 (notamment via l’accueil de volontaires internationaux), à l’instar d’autres acteurs béninois de la formation agricole et rurale (FAR), dont les lycées techniques agricoles.
L’École d’élevage de Bingerville, de l’Institut national de formation professionnelle agricole (INFPA) de Côte d’Ivoire, avec lequel la DGER a renouvelé une convention de partenariat en 2019, après plus de 3 décennies de coopération ponctuées de mobilités réciproques d’étudiants et de personnels.
Enfin L’IFAD élevage de Barkoissi, de l’Association professionnelle des centres de formation agricole et rurale (APCFAR) du Togo, principal acteur de la FAR au Togo est un partenaire récent du réseau Afrique de l’Ouest des établissements (depuis avril 2023), déjà concrétisé par l’accueil de services civiques en France.
Chaque équipe a été en outre accompagnée d’un représentant des Fédérations nationales des communes pastorales (FNCP), faisant ainsi le lien entre la formation et la profession.
Le réseau Afrique de l’Ouest a puisé dans son budget de fonctionnement et a mobilisé le budget d’action internationale du MASA pour financer les billets d’avion des 9 participants ouest-africains, leur accueil à Paris et leur acheminement en train vers les lycées agricoles partenaires, qui ont eux fourni pendant trois jours hébergement, restauration et encadrement. La semaine des Ovinpiades mondiales proprement dite étant complètement prise en charge par les organisateurs d’Inn’ovin.

Une préparation intense

Les jeunes participants, leurs responsables de formation, les membres des FNCP et des représentants de 3 lycées agricoles français ont été mis en contact par le réseau Afrique de l’Ouest lors d’une première visioconférence, favorisant déjà un renforcement des partenariats entre enseignements agricoles français et béninois, ivoirien, togolais, ainsi qu’une coopération Sud-Sud.

Au Bénin
En Côte d’Ivoire
Au Togo

À partir de ce moment-là, une préparation spécifique aux Ovinpiades a été organisée dans chacun des 3 pays, d’une part in situ avec les accompagnateurs, auprès d’éleveurs et de centres ovins, d’autre part en distanciel avec des lycées agricoles français de 3 régions différentes réputées pour leur production ovine (PACA, Occitanie, Normandie) avec partage de conseils, documents, photos et vidéos et en lien avec la profession ovine locale.

Puis les 3 équipes, venant en France pour la première fois, ont été accueillies dès leur descente d’avion en provenance d’Abidjan, de Cotonou et de Lomé par le chargé de coopération Afrique au Bureau des relations européennes et de la coopération internationale (DGER/MASA) et l’animatrice du réseau Afrique de l’Ouest de l’enseignement agricole.

Après une réunion d’ouverture à la DGER et une petite visite parisienne, chaque équipe a pris un train pour rejoindre un lycée agricole

A Digne Carmejane

partenaire : les Béninois ont été accueillis au lycée agricole de Digne Carmejane (PACA), les

A Yvetot

Ivoiriens ont rejoint le lycée agricole d’Yvetot (Normandie), et les Togolais le lycée agricole de Saint-Gaudens (Occitanie), où ils ont été accueillis notamment par leurs deux compatriotes volontaires internationaux en mission de service civique dans cet établissement, qui porte en outre un consortium Erasmus+ sur le pastoralisme et la reconnaissance de la transhumance au patrimoine immatériel de l’Unesco.

A Saint-Gaudens

Pendant trois jours, chaque équipe a donc pu découvrir ces lycées agricoles et leur environnement, et s’entraîner efficacement aux différentes épreuves des Ovinpiades mondiales. Ainsi, en amont de la compétition, les trois équipes ouest-africaines ont eu l’opportunité de s’exercer, visiter des élevages, échanger, avec des élèves, directeurs d’exploitations agricoles, éleveurs et enseignants…

Puis est arrivé le temps de la compétition : une semaine inoubliable pour tous, ponctuée des épreuves ovines, mais aussi de découvertes de Paris et de régions françaises, et surtout de rencontres et d’échanges avec toutes les équipes venues des autres continents, avant la remise des prix à la Bergerie Nationale de Rambouillet couronnée par une soirée parfaitement ambiancée !

Tout au long de cette aventure, les participants ouest-africains comme les établissements français ont eu à cœur de partager leur expérience dans les médias.

Et ensuite ?

De retour dans leur pays respectif, les jeunes et leurs accompagnateurs partagent ce qu’ils ont vécu et appris en France à l’occasion de cette formidable expérience des Ovinpiades mondiales.
Les échanges à distance ne tarissent pas entre les trois équipes, jeunes et accompagnateurs, comme avec les établissements français qui les ont accueillis et qui souhaitent prolonger ces partenariats, avec l’appui du réseau Afrique de l’Ouest de l’enseignement agricole. Au lycée agricole de Saint-Gaudens, la coopération avec le Togo se trouve renforcée et deux nouveaux volontaires togolais effectueront une mission de service civique pendant l’année scolaire 2024-2025. Quant au lycée agricole de Digne Carmejane, le partenariat avec le Bénin se précise et, en plus d’un projet de mobilité d’apprenants français au Bénin à l’automne prochain, ce sont deux jeunes de l’École d’élevage de l’UNA qui viendront également en mission de service civique. De même, le lycée agricole d’Yvetot envisage l’accueil de deux jeunes de l’INFPA de Côte d’Ivoire en tant que volontaires en service civique.

…et peut-être que la prochaine occurrence des Ovinpiades mondiales se déroulera en terre africaine ?

Revue de Presse :

Des étudiants béninois se forment aux Ovinpiades – Digne les Bains

Bénin – La Couronne Infos Parution N° 0324 du Mercredi 22 juin 2024

Saint-Gaudens – Ovinpiades mondiales 2024- Le Togo à l’honneur en Occitanie – Le trait d’Union, 21 juin 2024

Les bergers togolais s’entrainent à Saint-Gaudens – La Dépêche du 25 mai 2024

Contacts :
Vanessa Forsans, animatrice du réseau Afrique de l’Ouest, vanessa.forsans@educagri.fr
Rachid Benlafquih, chargé de coopération Afrique subsaharienne/ECSI/expertise à l’international au BRECI/DGER, rachid.benlafquih@agriculture.gouv.fr