L’Université de Nairobi (Kenya) et quatre écoles du réseau ParisTech – AgroParisTech, Chimie ParisTech – PSL, École des Ponts ParisTech, Mines Paris – PSL – et CentraleSupélec – Université Paris-Saclay, ont signé un Accord de Partenariat Tripartite le jeudi 11 mai 2023.
Objectif : lancer un programme de coopération de quatre ans dédié au développement du Complexe en Ingénierie et en Science (ESC) à Nairobi.
Le Professeur Stephen Kiama, Vice-Chancelier de l’Université de Nairobi, s’est déplacé pour l’occasion en France avec son équipe. Il a visité respectivement CentraleSupélec, l’Université Paris-Saclay, AgroParisTech, Chimie ParisTech – PSL et l’École des Ponts ParisTech.
L’Université de Nairobi, première université du Kenya, leader régional en sciences et ingénierie, forme les futurs dirigeants du pays. Ce profil répond aux exigences de nos grandes écoles, toutes désireuses d’étendre leurs partenariats en Afrique. Les partenaires partageront leur savoir-faire et leurs meilleures pratiques dans cinq domaines : la gouvernance, les programmes d’études, les liens entre l’université et les entreprises, la recherche et l’innovation, et l’internationalisation. Le Complexe en Ingénierie et en Sciences (ESC) sera partiellement financé par un prêt souverain de l’Agence Française de Développement (AFD).
L’objectif de ce partenariat est de mettre en place un partage et un transfert de connaissances et de compétences à long terme, ainsi qu’un enseignement axé sur la pratique des connaissances technologiques et numériques, conformément au programme d’études, afin de répondre aux besoins croissants de l’Afrique de l’Est en matière d’industrie manufacturière et de services émergents.
Des séminaires, des conférences et des réunions seront organisés à Nairobi, Paris et à distance au cours des quatre prochaines années. Certaines activités sont actuellement en cours de développement, telles que des ateliers scientifiques conjoints et des visites de délégations. Les partenaires solliciteront également conjointement des financements européens afin d’approfondir leur internationalisation, notamment les liens entre les chercheurs et le personnel académique.
Pour AgroParisTech, ce partenariat permet de renforcer sa collaboration avec l’Afrique anglophone, qui est un axe certain de développement de sa stratégie internationale. Les actions resteront dans une cohérence thématique : le Green and Blue Engineering Center est un des quatre centres d’excellences dont le développement est soutenu dans le cadre de cet accord. De plus, la chaire Eau pour Tous et l’Université de Nairobi profiteront de cette décision de rapprochement pour consolider les liens préexistants.
Crédit de Photo de tête : AgroParisTech – Signature de l’accord de partenariat à l’Université de Nairobi à Chimie ParisTech-PSL / AgroParisTech
Contact : Marine GODAUX, Directrice des Relations Internationales et Européennes d’AgroParisTech, marine.godaux@agroparistech.fr
Expertise en Guinée-Bissau
Les journées organisées par nos partenaires du Réseau régional multi-acteurs- RRMA Pays de la Loire Coopération internationale se veulent être des temps d’échanges et de rencontres entre les acteurs de la solidarité internationale. C’est ainsi à l’occasion d’un de ces événements, en juin 2021, que le chargé de coopération internationale du SRFD a rencontré l’ONG Univers-Sel, créée il y a 30 ans sur la commune de Guérande par des paludiers.
Grâce à une forte expertise professionnelle sur la gestion de l’eau, Univers-Sel accompagne des producteurs de sel et de riz de mangrove dans les pays du Sud. En particulier depuis 2016, l’ONG Univers-Sel conduit dans la région Oio de Guinée-Bissau une action d’accompagnement dans le cadre de laquelle sont expérimentés des aménagements de gestion de l’eau (projet DEDURAM, cofinancé notamment par l’AFD et le Conseil Régional). Durant ces missions ont été aussi observées des pratiques de pêche dans les canaux et casiers rizicoles, mais qui pour l’heure ne peuvent contribuer à satisfaire la sécurité alimentaire des populations locales. De ce fait, il a semblé comme une évidence pour les représentants de l’ONG et de la DRAAF, lors de la journée RRMA, que le lycée professionnel Olivier Guichard de Guérande, via sa filière aquaculture, avait vocation à jouer un rôle dans ce projet. Les enseignants mènent en effet des démarches de recherche-action depuis plusieurs années, et la filière est identifiée comme une référence à l’échelle nationale pour certains de ses travaux, notamment en aquaponie. En parallèle, l’ouverture à l’international constitue de longue date un axe essentiel du projet d’un établissement original, qui fonctionne sous tutelle de trois ministères : Éducation nationale (hôtellerie, mécanique, agro-équipement), Transition écologique (cultures marines), Agriculture (aquaculture, horticulture, paysage). En particulier, les enseignants de la formation aquacole ont conduit de 2004 à 2019 un important projet européen avec leurs partenaires norvégiens et tchèques, soutenu par l’agence nationale Erasmus+, et articulé autour de l’aquaculture durable et des enjeux alimentaires présents et à venir. Un autre acteur essentiel de ce partenariat est l’ONG APDRA, qui travaille sur le développement et la promotion d’une pisciculture durable, notamment au travers d’activités piscicoles dans les rizières de bas-fond. APDRA est reconnue pour ses résultats, comme l’illustre son partenariat historique avec le CIRAD.
L’EPL de Guérande a sa place
Dès septembre 2021, une première réunion s’est tenue entre le lycée de Guérande (représenté notamment par son directeur, qui à cette
occasion a manifesté son souhait d’impliquer activement l’établissement dans le projet), l’ONG Univers-Sel et le SRFD, à l’écoute d’un projet qui s’intègre pleinement dans l’axe stratégique « Afrique » de la mission de coopération internationale portée par la DRAAF Pays de la Loire et dans le cadre du projet régional de l’enseignement agricole. Les échanges ont confirmé l’intérêt de mener un travail conjoint de recherche et d’expertise, afin d’évaluer le potentiel technique de développement de la pisciculture dans les rizières de mangrove. Ils ont aussi naturellement abouti à la conclusion de la nécessité de la conduite d’une mission commune sur site. Cette mission s’est donc concrétisée en octobre 2022.
L’expertise vient aussi du CFA
C’est Jordan Bellier, formateur en aquaculture sur la partie CFA, qui y a participé au nom de l’établissement. Les objectifs étaient clairs : rencontrer des producteurs de riz en mangroves et observer leurs pratiques de pêche ; évaluer les possibilités techniques pour permettre une activité piscicole à partir des structures en place ; identifier les poissons présents et évaluer leur capacité d’adaptation à de la pisciculture traditionnelle (poly ou monoculture, possibilité d’obtention d’alevins ; évaluer l’intérêt porté par les populations locales au développement de la pisciculture ; confirmer l’intérêt de la filière rizipiscicole en termes d’aménagement du territoire rural, de gestion de l’eau, d’accroissement de la production agricole, de structuration et de développement de l’emploi (notamment féminin) et des circuits de distribution des produits.
Le déroulement de la mission a, en premier lieu, montré une forte demande des riziculteurs locaux en termes d’apprentissage de techniques piscicoles, dans le sens d’une production diversifiée : des plus petits spécimens, destinés à la confection de la sauce pour le riz, et des plus gros, destinés à la vente. Afin d’aller dans cette direction, il a donc aussi été évoqué la nécessité d’accueillir sur le site du lycée Olivier Guichard les acteurs guinéens du projet, c’est-à-dire les partenaires d’APDRA et bien sûr les agriculteurs, dans la perspective de la mise en place d’actions de formation continue dans le domaine de la pisciculture continentale : apports sur les bases biologiques et techniques de reproduction, d’alevinage et d’élevage de poissons d’eau douce.
Les BTSA sur le chemin des écosystèmes de mangrove
Mais d’autres pistes de coopération sont aussi à l’étude, impliquant les apprentis du BTSA aquaculture de l’établissement de Guérande : dans le cadre du MIL du nouveau référentiel, les étudiants travailleront sur les pistes d’amélioration de la productivité piscicole dans les écosystèmes des rizières de mangrove. En ce sens, la faisabilité d’un voyage d’études pourrait être bientôt envisagé, avec comme objectif un volet pratique d’aide à la réalisation d’une mini-écloserie. Mais toutes les options sont ouvertes, selon les besoins, attentes et évolutions du projet Deduram, dont le lycée professionnel de Guérande pourrait devenir un véritable partenaire dans un avenir proche.
Crédits Photo – tête d’article : ONG Univers-Sel, Femme dans les rizicultures de mangrove
Contacts :
Julien Pichon, chargé de coopération internationale en DRAAF-SRFD Pays de la Loire, julien.pichon@educagri.fr
Vanessa FORSANS, animatrice du réseau CEFAGRI, vanessa.forsans@educagri.fr
Rachid BENLAFQUIH, chargé de mission Afrique / Éducation à la citoyenneté et à la solidarité internationale / Expertise internationale au BRECI/DGER, rachid.benlafquih@agriculture.gouv.fr
Economie circulaire in English of course !
France Europea a organisé un symposium sur le thème de l’économie circulaire du 16 au 20 mai 2022, permettant à des établissements agricoles français, membres de l’association, de rencontrer des collègues européens.
Il a regroupé à Sète 85 personnes, venant de divers pays européens, adultes et élèves de l’enseignement agricole. Parmi ces derniers, 10 élèves de Laval, en classe de Première Générale à Agricampus, ayant choisi l’option Agronomie Économie Territoire (AET). Toute l’année scolaire, ils ont travaillé le thème de l’économie circulaire en classe avec leurs enseignants, sur le contexte du lycée et de la Mayenne, pour pouvoir l’exposer aux différents participants lors de ce séjour, in English of course !
Ils ont par exemple présenté une vidéo sur le chemin du lait à Agricampus, une affiche en anglais sur l’économie circulaire, ainsi qu’un diaporama sur le passé et le présent… un séjour permettant de rendre très concret leur travail de l’année.
Dans ce groupe d’AET, certains élèves ont également choisi la section européenne. Ils ont participé cette même année scolaire à un voyage en Finlande dans le cadre d’un partenariat Erasmus +. Ils y ont rencontré des élèves polonais et finlandais et ont échangé tous ensemble sur le thème de l’eau. Une dernière visite sur l’île de Jersey a conclu cette année riche de projets… et d’Europe !
A noter que la prochaine rencontre de ce type aura lieu à l’automne en République Tchèque, organisée dans le pays présidant le Conseil de l’Union Européenne de juillet à décembre 2022.
Contacts : Anne-Sophie Goyon, animatrice du réseau Europe du Nord de l’enseignement agricole, anne-sophie.goyon@educagri.fr
Association France Europea : http://www.franceeuropea.eu
J’irai vinifier chez toi…
5 pays européens planchent sur des outils autour de la transition agroécologique en viticulture-oenologie pour « apprendre à apprendre » aux jeunes viticulteurs de demain.
Dans le cadre de la transition écologique et la viticulture de demain, l’enseignement agricole doit adapter ses contenus pour former les générations futures, renouveler et adapter de nouveaux modes de productions. La transition écologique doit permettre de créer de nouveaux métiers, faire évoluer la profession et imaginer des nouvelles façons de produire.
« Demain », Projet Erasmus+ de prés de 400.000 €
Pour se faire, l’EPLEFPA de Bordeaux-Gironde en lien avec l’Agence de l’Alimentation en Nouvelle-Aquitaine (AANA) bénéficient d’un financement Erasmus+ de 389 763 €, projet de partenariat de 2021 à 2024 avec 4 autres établissements de formations viticole européen : l’Instituto Politecnico de BEJA au Portugal, l’Universidad de LEON en Espagne, l’Universitat Dunarea de JOS DIN GALATI en Roumanie ainsi que l’Istituto di Istruzione Superiore DUCA DEGLI ABRUZZI en Italie.
Prendre le meilleur
Ces 5 lycées agricoles partenaires vont travailler pendant 3 ans autour de la transition agroécologique en viticulture-oenologie en mettant en pratique des éco-techniques, des éco-produits et des éco-gestes. Il s’agit de valoriser les ressources, d’utiliser des mécanismes naturels pour répondre à une demande sociale forte : le respect de l’environnement. Ce projet en outre, permettra de faciliter les échanges de bonnes pratiques entre élèves, enseignants et professionnels de la filière. L’ensemble des échanges aboutiront sur des solutions pour produire autrement, préserver les ressources, et de doter les enseignements d’outils pour apprendre à apprendre. Les entreprises pourront, elles-aussi s’adapter et transformer leurs pratiques.
Le but est simple : prendre le meilleur de ce qui se fait dans chaque milieu viticole pour construire un cahier des charges qui s’adaptera à chaque terroir.
Ces différentes techniques seront utilisées par les vignerons de « demain », les jeunes viticulteurs, les professionnels (mise en place de tutoriels) ainsi que les enseignants et formateurs.
Sillonner l’Europe pour apprendre
Ce partenariat est articulé en 3 niveaux : mobilités des élèves en infra-bac et post bac, des enseignants et professionnels.
La première étape du projet » j’irai vinifier chez toi » se déroulera du 3 au 8 octobre 2022 avec la venue des élèves et enseignants portugais, sardes, roumains et espagnols en collaboration avec la classe de 1ère STAV de l’EPLEFPA Bordeaux-Gironde pour étudier les terroirs médocains et libournais.
Le portage de ce beau projet aquitain associe l’équipe de l’EPLEFPA Bordeaux-Gironde, Corinne Reulet – Directrice de l’EPLEFPA, Stéphane Badet – Ingénieur Agronome et Enseignant et Bertrand Cheminade – Enseignant d’Histoire-Géographie ainsi qu’Agnès Soulard du Pôle Europe AANA.
A noter que les prochaines rencontres auront lieu au Portugal et en Espagne en 2023 et ainsi qu’en Roumanie en 2024.
Contact : Pascale Labrousse – Animatrice du réseau Italie-Grèce- Chypre-Malte de l’enseignement agricole pascale.labrousse@educagri.fr