Plaidoiries devant la Cour européenne

L’établissement agricole Beauregard de Villefranche de Rouergue a organisé un concours de plaidoiries, dans le cadre d’un projet de partenariat Erasmus+ qui l’a mené jusqu’à la Cour européenne des droits de l’Homme, à Strasbourg où il a remporté le Prix européen de l’enseignement innovant 2025.

Le Prix européen de l’enseignement innovant 2025, dans la catégorie Enseignement secondaire, a été attribué lundi 15 septembre 2025 au lycée agricole Beauregard (Aveyron) par la Commission européenne. Une reconnaissance qui récompense un projet hors du commun, fruit d’un patient travail collectif.

Dans le cadre d’un projet impliquant des lycées de cinq pays européens, l’établissement a organisé des plaidoiries qui l’ont mené jusqu’à la Cour européenne des droits de l’homme, à Strasbourg.

Une cérémonie de remise des prix

Un évènement dédié aux lauréats du Prix européen de l’enseignement innovant sera organisé à Bruxelles par la Commission européenne les 8 et 9 décembre 2025. Pour les lauréats français, une cérémonie de remise des prix aura lieu le 2 décembre à Paris, à l’occasion de la conférence annuelle de l’Agence Erasmus+ France / Éducation Formation. Les lauréats du Label européen des langues et du Label d’excellence des projets de mobilité accrédités seront également récompensés à cette occasion.

Une simulation qui mène à la Cour !

À l’origine de cette aventure se trouve une idée audacieuse : simuler des plaidoiries devant la Cour européenne des droits de l’homme. Le lycée Beauregard en a assuré la conception et la coordination, entraînant dans son sillage des établissements bulgares, italiens, portugais et roumains. Ensemble, élèves et enseignants se sont engagés dans un projet centré sur la lutte contre les discriminations.

Chaque semaine, au sein du « Club Erasmus + », des élèves de première et terminale professionnelle — spécialisés en Laboratoire – Contrôle Qualité ou en Service à la personne – Animation — ont découvert la Convention européenne des droits de l’homme, en apprenant à la lire non pas comme un texte lointain, mais comme un instrument concret de protection de leurs droits fondamentaux.

Sous l’impulsion passionnée de leur professeur de lettres et d’histoire, Daniel Martin, les lycéens se sont emparés de véritables affaires jugées par la Cour européenne. Répartis par groupes de cinq, ils ont rejoué ces cas autour de six thématiques : orientation sexuelle, handicap, liberté d’expression, religion, sort des gens du voyage et des migrants. Chaque élève choisissait son camp — avocat du requérant ou représentant de l’État défendeur — et son rôle, principal ou associé.

« J’ai été impressionné par la manière dont ces lycéens de bac pro, pour certains avec des difficultés scolaires ou familiales, se sont épanouis au fil des semaines. Des personnalités se sont révélées au moment de délivrer la plaidoirie et cette transformation, dit Daniel Martin, a donné toute sa beauté au projet. »

L’art de convaincre et la naissance de citoyens

Au-delà de la victoire, l’expérience a permis aux élèves de s’initier à l’art oratoire, de développer leur capacité d’argumentation et de repérer les mécanismes communs à toutes les formes de discrimination. Surtout, elle leur a fait toucher du doigt leur citoyenneté européenne, fondée sur des valeurs de tolérance et de solidarité.

Que représente ce prix ?

« Ce Prix européen de l’enseignement innovant me rend avant tout heureux pour les élèves car le projet a été imaginé pour eux, et ce sont eux qui lui ont donné tout son panache par leurs parcours de progression. Je me réjouis également pour l’enseignement agricole et le ministère de l’Agriculture, dont la cinquième mission est la coopération internationale. Enfin, dans notre établissement, le programme Erasmus+ offre depuis longtemps quantité d’opportunités à de nombreux élèves, qui ont pu effectuer des mobilités, réaliser des stages à l’étranger, alors qu’ils n’en avaient souvent pas les moyens. Les projets européens leur ont fait découvrir l’esprit Erasmus+. Le programme Erasmus+ m’accompagne au quotidien dans mes pratiques pédagogiques. »

Daniel Martin, professeur de lettres et d’histoire, lycée agricole Beauregard

Avec cette victoire, le lycée Beauregard a reçu une lettre de félicitations de la présidente et d’une juge de la Cour.

Un héritage qui se partage

Le projet a laissé des traces durables : un livret final compilant les plaidoiries orales et écrites en français, ainsi qu’une mallette pédagogique sur les droits humains, conçue pour être utilisée par d’autres enseignants.

L’attribution du Prix européen de l’enseignement innovant vient consacrer cette démarche. Elle prouve, s’il en était besoin, que lorsque l’on offre aux élèves la possibilité de se dépasser, ils sont capables de prouesses.

En savoir plus sur le projet de partenariat Erasmus+ (2021-2024) Simulations de plaidoiries devant la Cour européenne des droits de l’Homme, qui réunit 5 pays partenaires : Bulgarie, France, Italie, Portugal, Roumanie.

Lire aussi site Agence Erasmus+ : Un lycée agricole se sensibilise à la lutte contre les discriminations en rejouant d’authentiques plaidoiries

A consulter Mallette pédagogique complète sur les droits humains transférable à d’autres enseignants (et disponible au format Genially)

Prix européen de l’enseignement innovant
Créé en 2021 par la Commission européenne dans l’objectif de valoriser des méthodes novatrices d’enseignement et d’apprentissage, le Prix européen de l’enseignement innovant récompense des projets mis en œuvre dans le cadre du programme Erasmus+. Réservé jusqu’en 2024 à l’enseignement scolaire, ce prix honorifique est désormais ouvert à d’autres secteurs et se répartit en diverses catégories : Secteur scolaire – Enseignement maternel ; Secteur scolaire – Enseignement primaire et enseignement secondaire ; Secteur Enseignement et formation professionnels ; Secteur Éducation des adultes. Par ailleurs, le Label européen des langues est désormais associé au Prix européen de l’enseignement innovant, dont il devient la cinquième catégorie (lauréats dévoilés le 26 septembre, à l’occasion de la Journée européenne des langues).

Photo de tête de l’article : Plaidoiries lors de la session qui s’est déroulée en Roumanie

Texte proposé par Corinne BRIGITTE, Directrice de l’EPL de Villefranche de Rouergue (articles publiés sur les sites de La dépêche du midi et Le Villefranchois)

Contact : Johanne SZPRENKEL, chargée de mission Egalité Diversité Violences et Discrimination en Occitanie, johanne.szprenkel@agriculture.gouv.fr

Marie-Pierre ZORILLA, animatrice du réseau Egalité, diversité et lutte contre les violences et discriminations de l’enseignement agricole, LEGTA d’AUCH Beaulieu-Lavacant,site de Beaulieu AUCH, marie-pierre.zorilla@educagri.fr  

Stéphanie MANGIN, Chargée de mission Europe, Bureau des relations européennes et de la coopération internationale, DGER, stephanie.mangin@agriculture.gouv.fr




SOS contre Popillia Japonica !

Au SIA 2025, Abigaëlle, Flora et Jérémie, étudiants de BTSA « Métiers du végétal » du lycée Costa de Beauregard de Chambéry et leur enseignant Luc Lacourt, ont présenté, sur la scène de l’Agora, le projet européen mené avec des partenaires italiens, autour de la lutte contre un ravageur redoutable, encore méconnu en France, le Popillia Japonica – scarabée japonais.

L’objectif des 3 étudiants est de présenter aux viticulteurs, arboriculteurs, agriculteurs et autres professionnels, les risques liés à cet insecte « auto-stoppeur », polyphage sur les cultures.

 

 

 

 

 

 

 

 

Une menace croissante pour l’agriculture

Le Popillia Japonica, originaire d’Asie est un insecte ravageur dont les dégâts sur les cultures de légumes, de fruits et de plantes ornementales. Ce scarabée vorace, au stade adulte, dévore le feuillage des plantes, tandis que ses larves rongent les racines des végétaux, causant de sérieux dommages. L’infestation de cet insecte a des conséquences économiques lourdes pour les exploitants agricoles et les jardiniers, car elle nuit à la productivité des cultures.

Le projet SOS Popillia Japonica, initié par l’Académie d’agriculture de Turin, s’inscrit dans le cadre d’un programme de prévention et d’information sur cet insecte ravageur déjà présent en Italie, Suisse et Allemagne.

Financé par le programme Erasmus+, il a réunit autour de l’Académie d’experts de Turin, deux établissements agricole qui proposent des formations horticoles : l’un à Lombriasco – Institut technique agricole en Italie et l’autre à Chambéry en France, le Lycée Costa de Beauregard.

Une démarche engagée et pédagogique

Devant une dizaine de professionnels du secteur agricole et de visiteurs curieux et intéressés, les étudiants ont présenté leur étude de terrain sur le Popillia Japonica, en abordant ses caractéristiques, son cycle de vie, ses impacts sur les différents types de cultures et les solutions de lutte testées jusque-là pour limiter les dégâts de ce nuisible.

Cette intervention s’inscrit dans le cadre du projet européen et d’une mission de sensibilisation. D’autres interventions sont prévues au cours de l’année 2025 auprès de professionnels et d’autres établissements agricoles de la région Auvergne-Rhône-Alpes.

Pour les jeunes, le Salon de l’Agriculture Paris 2025 a été l’opportunité de travailler la technique de prise de parole et développer leur confiance en soi, face à un auditoire inconnu, également c’était l’opportunité de visiter le salon pour rencontrer des professionnels et d’autres jeunes qui contribueront à l’agriculture de demain.

Pour en savoir plus : Page LinkedIn de la Fondation du bocage

Lire aussi l’article de la Fondation du Bocage : Des lycéens se mobilisent contre le scarabée japonais

En savoir plus sur les établissements : Lombriasco – Institut technique agricole en Italie, Lycée Costa de Beauregard à Chambéry

Photo de tête d’article issue de la communication de FranceInfo GrandEst, crédit photo : Animalia.bio

Contact : Vanessa Colombier, vanessa.colombier@bocage.cneap.fr

Pascale Labrousse, animatrice du réseau Italie-Grèce, pascale.labrousse@educagri.fr

 

 

 

 

 

 

 




Ensemble, cultivons l’entreprenariat !

Les centres de formation agricole des pays de la zone Afrique Australe – Océan Indien, comme dans tous les pays d’Afrique Subsaharienne, se mobilisent pour que les jeunes et les adultes réussissent leur entreprenariat à la sortie de leur parcours de formation.

C’est pour cette raison que les 90 établissements, membres du réseau de coopération régionale REAP AAOI – Réseau des Établissements agricoles Professionnels d’Afrique Australe et les îles du sud ouest de L’Océan Indien – ont choisi de se retrouver lors de leur 5eme conférence internationale qui s’est tenue du 8 au 12 septembre 2024 à Ampefy Madagascar autour du thème : « L’enseignement agricole, l’articulation nécessaire entre la recherche appliquée, l’innovation, la formation et l’entreprenariat ».

 

Sur 4 jours, les membres du réseau REAP AAOI ont suivi des interventions sur des retours d’expériences qui leurs ont permis de partager leurs expertises et découvrir les outils et dispositifs favorisant la réussite de l’entreprenariat des jeunes mais aussi des adultes en formation agricole dans leurs centres.

Le président du réseau FAR Madagascar a rappelé les 3 étapes nécessaires pour réussir son projet entrepreneurial en agriculture : la pré-installation, l’incubation et l’accélérateur d’entreprise.

Les participants ont pu appréhender les différents dispositifs d’accompagnement des apprenants existants au sein du réseau REAP AAOI permettant la réussite des projets entrepreneurial à la sortie du parcours de formation.

L’EFTA de Toamasina a en particulier présenté son incubateur. Il a été possible pour ceux venus au Salon de L’Agriculture, qui se tenait sur Tananarive, de rencontrer les jeunes entrepreneurs issus de cet incubateur.

 

Les dispositifs pour aider les paysans et entrepreneurs installés à consolider leur projets, en intégrant les innovations, ont également été présentés comme les réseaux de transfert, les parcelles pilotes et les journées de vulgarisation organisées par les centres de formation agricole.

Les participants ont aussi pris part activement à plusieurs ateliers thématiques. Des visites de terrains ont permis de mesurer in situ les problématiques associés aux projets entrepreneuriales sur Madagascar et comprendre les facteurs de réussite ainsi que les freins.

La conférence a permis également d’accueillir 3 nouveaux membres : Terre d’agroécologie de Maurice (ex Académie du Vélo Vert), Ecole du Monde Campus de Besely à Madagascar et le lycée agricole St Gabriel de l’Ile Rodrigues.

La conférence a donné lieu, suite aux conclusions d’un world café, à l’établissement d’un programme de formation pluriannuel des directeurs de centres REAP AAOI  et de leurs formateurs techniques. Ce programme sera mise en œuvre par les établissements français de Mayotte et de la Réunion qui solliciterons les fonds européens des programmes INTERREG VI de La Région Réunion et du Département de Mayotte.

Cette conférence a été encore le lieu de nombreux échanges informelles qui permettent de tisser des liens entre les chefs d’établissements du REAP AAOI  mais aussi avec leurs partenaires.

Le Bureau des Relations Européennes et de la Coopération Internationale de la Direction Générale de l’Enseignement et de la Recherche (Ministère de l’ Agriculture de la Souveraineté Alimentaire et de la Forêt Français) était présent et représenté par le chargé de mission Afrique Subsaharienne et deux animatrices des réseaux :  le réseau CEFAGRI et le réseau géographique AAOI. Ces dernières ont permis d’envisager des synergies pour la mise en œuvre des programmes de coopération du réseau REAP AAOI, en associant si besoin les établissements agricoles des autres régions françaises.

Retrouver les moments clefs de cet évènement sur le site de FORMATERRA.

Article rédigé par Didier RAMAY Agronomie Coopération Internationale FORMA’TERRA SAINT PAUL REUNION, didier.ramay@educagri.fr

Contact : Agnès ESTAGER, Animatrice du réseau Afrique Australe /Océan Indien – AAOI, agnes.estager@educagri.fr

Rachid Benlafquih, chargé de coopération Afrique subsaharienne/ECSI/expertise à l’international au BRECI/DGER, rachid.benlafquih@agriculture.gouv.fr




WEBINAFRICA Cameroun

Rejoignez-nous en ligne le 12 mars 2025 pour découvrir et échanger avec les principaux acteurs et principales actrices de la coopération internationale avec le Cameroun  !

Le réseau AOAC de l’enseignement agricole vous propose un WEBINAFRICA avec le Cameroun, connectez-vous de 14h à 16h.

Après les présentations institutionnelles avec les acteurs et actrices principales de la coopération internationale au Cameroun, nous ferons le tour des projets par établissements.

Soyez tous et toutes les bienvenues !

Comment se connecter :

WEBINAFRICA CAMEROUN / Heure: 12 mars 2025 14:00 Paris /Participer à la réunion Zoom
https://us02web.zoom.us/j/82015096029

ID de réunion: 820 1509 6029 / Code secret: NUa7ry

Une seule pression sur l’appareil mobile
+33170379729,,82015096029#,,,,*750278# France /+33170950103,,82015096029#,,,,*750278# France

Composez un numéro en fonction de votre emplacement
• +33 1 7037 9729 France / • +33 1 7095 0103 France / • +33 1 7095 0350 France / • +33 1 8699 5831 France / • +33 1 7037 2246 France / ID de réunion: 820 1509 6029 / Code secret: 750278

Pour toutes questions, n’hésitez pas à contacter les animateur et animatrice du réseau AOAC : Vanessa Forsans et William Gex, vanessa.forsans@educagri.fr, william.gex@educagri.fr