Le site Moveagri, plateforme de la mobilité internationale pour les jeunes de l’enseignement agricole, fait peau neuve. L’action de leur stage à l’étranger et de leur voyage est partagée de A à Z …
Depuis juillet 2022, les élèves, étudiants, apprentis et volontaires en mobilité européenne et internationale peuvent témoigner de leurs expériences en postant photos et blogs sur moveagri.educagri.fr. L’originalité du site, géré par Montpellier Sup Agro site de Florac dans le cadre du Dispositif National d’Appui, est qu’il s’appuie sur des témoignages entre pairs… de jeunes à jeunes. Leurs ressentis et leurs vécus sont au cœur des témoignages.
Lecture plus fluide
Cette nouvelle version du site, utilisant la solution wiki, est plus claire pour consulter les blogs et les photos des jeunes en mobilité. Elle propose une navigation plus fluide, notamment par pays, et particulièrement adaptée pour la navigation et la publication de posts optimisée pour un smart phone.
Consortia ERASMUS+ à l’honneur
La nouvelle version, propose une page très appréciée dédiée aux consortiums de stage ERASMUS+ (Carte géolocalisée). Ainsi les publications des élèves, étudiants ou apprentis de chaque consortium sont visibles en un clic. Idéal pour valoriser les productions des bénéficiaires (y compris personnels). Il est possible de créer de nouvelles pages et de se former à sa gestion en contactant l’équipe Moveagri. N’hésitez pas à intégrer Moveagri à vos dossiers de candidature ERASMUS+ (valorisation des mobilités, priorité « numérique », mobilités hybrides…).
Nouvelle catégorie : « Réels Instagram pros »
Les concours Moveagri évoluent en 2022 en invitant les jeunes à poster des « réels Instagram » présentant leurs gestes professionnels en action.
Gestes professionnels : un des 4 prix offrant 300 euros à chaque lauréat ainsi qu’une invitation à témoigner à Paris en mai 2023.
Le projet Moveagri s’enrichit en effet d’une stratégie sur les réseaux sociaux et en particulier via la page Instagram Moveagri, pour mieux valoriser les contenus du site et donner envie de vivre une mobilité hors des frontières. A retrouver Stories, Fun facts, Découvertes…
Les 3 autres prix Moveagri demeurent : prix album photo, Blog lycéen, Blog étudiant et pour participer aux Prix 2022, les publications sur le site seront comptabilisées jusqu’au 30 novembre 2022.
Ressources pour préparer et valoriser son stage
Le site propose toujours les ressources utiles pour se préparer au mieux et valoriser son expérience internationale : trouver un stage, les démarches, calculer son budget, les bourses, où partir ?, infos sur les pays, guides, carnets de voyage…. Il conserve également son interactivité puisqu’il est toujours possible de créer un compte en un clic, de commenter les publications ou encore de contacter directement les auteurs des blogs et photos.
Prise en main du site en 30’
Enfin, pour prendre en main le site de manière ludique et motiver vos élèves, apprentis, étudiants et volontaires internationaux à contribuer à ce site collaboratif, l’équipe des développeurs Moveagri vous met au défis de remplir 10 missions rapides pour devenir Moveagri-dépendant.
On compte sur vous pour valoriser en ligne les expériences 2022 !
1/ 1 mois chez un agriculteur Suisse – Maxime Crépin, 2/ Bienvenue au Bénin – Marie Laure Para, 3/ Cosecha en los vinedos del pais Vasco – Tania Mendosa, 4/ Deux mois au pays du chocolat dans un parc animalier, Suisse – Sophie Bosc, 5/ Conduite de tracteur au Québec pendant les foins – Pauline Cassin, 6/ Tour d’Ensillage au Canada – Julien Salvan, 7/ Visite du musée des sciences naturelles, Bruxelles – Anais Lafleur, 8/ Visite d’un élevage de chèvre laitière – Julien Salvan
Régis Dupuy est enseignant au lycée agricole de Pamiers (09), il est investi dans la coopération internationale depuis 20 ans et a été l’animateur, très apprécié, du réseau Cameroun de l’enseignement agricole de 2011 à 2021.
Dans cette interview réalisée en juin 2021, Régis revient sur sa mission d’animateur du réseau géographique Cameroun, pour la Direction Générale de l’Enseignement et de la Recherche, sur les nombreux projets suivis, ses rencontres et découvertes avec le Cameroun et ses habitants. Cet article est illustré de nombreuses photos réalisées par Régis lui-même, dont certaines font partie d’une exposition qu’il se propose aussi de présenter dans les lycées qui souhaiteront organiser un évènement de découverte de la culture camerounaise.
Portailcoop : Peux-tu nous rappeler l’origine de ton intérêt pour le Cameroun et des projets pédagogiques menés avec les partenaires camerounais ?
Regis Dupuy : A l’origine de la plupart de nos actions, il y a souvent des rencontres déterminantes. En l’occurrence, c’est la visite du président de l’association « 09 Cameroun » dans le lycée où je venais d’arriver, il y a 20 ans ! Il était à la recherche d’éventuelles compétences dans le secteur agricole dont il pensait qu’elles pourraient être utiles pour une association qui, jusque là, œuvrait dans le domaine sanitaire et celui de l’éducation de base.
Comme les années précédentes, je participais à des actions de coopération décentralisée menées en Côte d’Ivoire, pour le compte de l’établissement où j’étais enseignant. L’expérience acquise dans ces actions, même modeste, ne pouvait pas s’arrêter là !
D’autant que dans la zone où intervenait l’association, une école technique d’agriculture, l’équivalent de nos lycées, ne demandait qu’à tisser des liens avec de nouveaux partenaires. Et ces liens, jusqu’à aujourd’hui, ont toujours été entretenus.
Portailcoop : Peux-tu citer quelques projets emblématiques suivis avec le réseau national Cameroun de l’enseignement agricole ?
Regis Dupuy : Le réseau Cameroun, dès 2011, en tant qu’animateur, était la voie la plus efficace pour construire à plus grande échelle des relations entre établissements des deux pays. L’objectif ambitieux consistait à impulser de véritables nouveaux partenariats. Et je dois dire que cette tâche n’a pas été facile à mener, de multiples freins existaient.
Malgré cela je retiens la réussite d’un formidable projet, Keka-Wongan, né de la rencontre entre Florent Dionizy, collègue de l’EPL de Nantes et Antoine Mbida, directeur du CRA (collège régional d’agriculture d’Ebolowa). Projet initié dès 2012 et qui ne s’arrête pas de grandir, il est pris dans une spirale vertueuse que son pouvoir d’attraction s’auto-alimente sans cesse.
Pour les collègues qui voudraient s’inspirer de ce modèle, vous pouvez retrouver le documentaire, Keka Wongan -Notre cacao, le film qui lui est consacré dans la sélection du festival Alimenterre 2020.
Ce que je retiens aussi, c’est le projet d’ateliers pédagogiques entre 5 établissements français et camerounais, né en 2018 à l’initiative de Pierre Blaise Ango, le coordonnateur national au Cameroun du vaste et remarquable programme de réforme de l’enseignement agricole dans ce pays. Ce projet a souffert, comme beaucoup d’autres, de la longue période de confinement, mais son nouveau départ est fixé pour l’automne 2021 avec l’accueil des 5 partenaires camerounais dans nos établissements.
Portailcoop : Quels sont pour toi les apports principaux pour les apprenants, les personnels et aussi l’animateur du réseau des collaborations et mobilités en Afrique et au Cameroun en particulier ?
Regis Dupuy : Je suis persuadé que la réalisation de projets en commun, dans lesquels chacun apporte sa contribution, quel que soit le niveau d’importance de la tâche ou la nature de la question à traiter, est le meilleur moyen d’agir pour « l’enrichissement » de chacun qui aboutit forcément, dans ce cas, à l’intérêt commun. Cela vaut pour tous les acteurs concernés, qu’il s’agisse des apprenants ou des personnels.
C’est pour cette raison que les projets d’ateliers pédagogiques, qui, en deux mots, consistent dans la création d’un atelier technologique (transformation du manioc par exemple, ou bien atelier d’agroéquipement) doublé de la création d’un module de formation ad’hoc sont très intéressants. Ils mobilisent les compétences de part et d’autre dans un même objectif final, fortement utile et fortement gratifiant. Une fois la démarche engagée, chacun doit agir en interrelation avec son partenaire pour parvenir à la création du produit commun, et cela s’inscrit dans une durée relativement longue.
Au-delà de ce cadre d’un montage de projet, je redirai ce qui a maintes fois été rappelé et ce dont nous sommes persuadés, la rencontre avec l’autre et l’ailleurs agrandit toujours notre regard, notre expérience et nos manières de penser. Et lorsqu’il s’agit de l’Afrique, nous pouvons considérer que cet agrandissement est bien réel.
Portailcoop : Un conseil pour le futur animateur du réseau ?
Regis Dupuy : Sans vouloir donner de conseil, mais plutôt quelques repères, nous aurons sans doute l’occasion d’en reparler, je considère que les interlocuteurs qui comptent et sur qui on peut compter sont de vraies personnes ressources. Leurs contacts sont précieux et leur parole riche de sens.
Lorsque j’ai suivi les traces de Joël Magne, animateur du réseau Cameroun avant que je ne lui succède, nous avions fait une mission de tuilage au Cameroun, consacrée en bonne partie à la rencontre de ses personnes ressources.
Portailcoop : Peux-tu enfin nous parler de l’exposition photo sur le campement Pygmée Baka que tu proposes de rendre itinérante et de présenter dans les lycées agricoles intéressés ?
Regis Dupuy : C’est un projet qui me tient à cœur ! Cette expo est composée de 45 à 50 cadres en formats différents, de 13×18 à 70×100, une partie en couleur, une autre en noir et blanc. On peut se demander pourquoi une telle diversité de formats, tout simplement parce qu’elle répond aux objectifs des « images ». Certaines ont besoin d’intimité et ne se donnent à voir qu’en s’approchant tout près, ce qui nous oblige à aller à leur rencontre, à se mettre à leur hauteur ; d’autres, au contraire, en imposent par leur taille et la force du message qu’elles délivrent, et, en couvrant le bruit de leurs voisines. Ce sont elles qui mobilisent notre premier regard et qui, généralement, l’impriment.
Pourquoi de la couleur et du noir et blanc ?
La réponse est essentiellement esthétique, certaines lumières subliment les verts et les bruns, mais aussi les détails des expressions, si bien qu’il serait dommage de ne pas les laisser parler dans ces moments propices. En contrepartie, le choix du noir et blanc a lui aussi un avantage, celui de simplifier les messages et, en quelque sorte, de les sanctuariser… mais, par réaction, assez souvent, cela nous conduit à avoir envie de découvrir la complexité qui se cache derrière la simplicité.
J’aurais du commencer par là, les photos sont majoritairement des scènes de vie, elles sont donc consacrées aux acteurs eux-mêmes, les Pygmées Baka dans leur vie quotidienne. Il s’agit de « portraits » collectifs ou de «portraits» individuels. Portraits entre guillemets, parce qu’il ne s’agit pas de portraits formels comme on pourrait encore l’entendre, bien évidemment.
Reste à justifier le choix de sujet ! Deux raisons : d’abord parce que membre de l’association « 09 Cameroun », j’avais dans mes missions le suivi de l’activité de l’association et des partenaires locaux du campement Baka de Lakabo ; ensuite, parce qu’avec des apprenants et des collègues, nous avons mené beaucoup de projets destinés à ce campement, in situ.
Cela ne se voit pas, parce que nous avons toujours l’impression que la durée n’existe pas dans une expo photo, mais ici, la durée est bien présente, elle est précisément de 15 ans.
En termes pratiques, il faut un minimum de surface d’exposition pour accrocher les cadres. En général les grilles mobiles d’expo sont la solution la plus simple. Je me déplace pour le transport et l’accrochage…et ensuite le décrochage. La durée optimale d’exposition est autour de 15 jours, voire 3 semaines. Je peux aussi intervenir en cours à la demande de collègues, bien entendu, qui souhaiteraient en savoir davantage sur la vie des Pygmées Baka au Sud-Cameroun.
La construction d’un centre d’accueil à Yaoundé par le programme KEKA-Wongan : Centre destiné à l’accueil de stagiaires, spécialement ceux-de notre enseignement agricole.
Le documentaire « Lakabo, Campement Baka » – Février 2016,
14 minutes très sympa, vu et monté par Cyril Sentenac, élève au LEGTA de Pamiers et membre actif du Club UNESCO des Pyrénées.
Contacts :
Régis DUPUY, regis.dupuy@educagri.fr
Rachid BENLAFQUIH, Chargé de mission Afrique / Éducation à la citoyenneté et à la solidarité internationale / Expertise internationale au BRECI-DGER, rachid.benlafquih@agriculture.gouv.fr
Découvrez les lauréats ? du Prix Moveagri 2019 : Blogs, photos et vidéo pro sur leurs stages à l’étranger
Lauréats du concours MoveAgri 2019
Catégorie BLOGAGRI LYCÉENS
– IRIS ANDISSAC (1er PRIX) élève en Terminale STAV au lycée agricole Henri Bassaler, Brive Voutezac pour son stage au Chili
– Evan et Antoine : élèves du lycée des Sicaudières en première CGEA à Bressuire.
– Les AQUA : élèves du lycée de Brehoulou à Fouesnant
Catégorie BLOGAGRI ETUDIANTS
– Marie KRDZALIN (1 er PRIX) élève en BTSA ANABIOTECH au lycée agricole de la Roque à Rodez (12) pour son stage en Australie
et
– Paul DUR élève en BTSA GPN au LEGTA Jean-Monnet Vic en Bigorre (65) pour son stage en Tchéquie
– Joanna LAYE élève en BTSA GPN au LEGTA Jean-Monnet Vic en Bigorre (65) pour son stage au Panama
– Pierre RUBIO élève en BTSA technico-commercial spécialité vins et spiritueux à Brens dans le Tarn (81) pour son stage en Croatie
Catégorie PHOTOS
– Galibert Estelle élève en BTSA Ineopole Formation à Brens (81) pour son stage en Suisse
Concours VIDEO des gestes professionnel en action
– Clélie BRAS élève en BTSA spécialité Technico-commercial à Ineopole Formation de Brens (81) pour son stage en Angleterre