La formation ALIMENTERRE répond aux QSV

ALIMENTERRE c’est un festival mais c’est aussi l’outil pédagogique phare de la formation assurée par l’Institut Agro, le CFSI et le RED pour enseigner les transitions agricoles et alimentaires.

Du 29 au 31 mars 2023 à St Malo, dans le cadre du plan national de formation Le festival ALIMENTERRE : un outil pour enseigner les transitions a réuni une trentaine d’enseignants et de partenaires associatifs qui ont pu entre autre échanger sur le concept de Souveraineté Alimentaire et les manières d’aborder les Questions Socialement Vives en lien avec des enjeux agricoles et alimentaires.

Conférence de Gilles Maréchal sur la souveraineté alimentaire

Souveraineté , sécurité alimentaire, autonomie alimentaire, quelles différences ?

Gilles Maréchal, chercheur, militant et consultant à terralim et René Louail, paysan qui a vécu de l’intérieur les premières négociations commerciales internationales des années 90  pour la confédération paysanne et via campesina, nous ont rappelé l’histoire du concept de souveraineté alimentaire, sa définition et son actualité dans un monde marqué par la pandémie et la guerre en Ukraine.

« La souveraineté alimentaire est une nécessité pour viser la paix dans le monde – Ce concept est une création du monde paysan sud américain, européen et africain au départ dans les années 90 – C’est le droit des peuples à décider du type d’agriculture et d’alimentation dont ils ont besoin… » Gilles Maréchal – extrait de la  présentation de la conférence.

Comment aborder les algues vertes, le bien être animal, les pesticides, les méga bassines ou encore les régimes alimentaires végétariens en classe ?

Groupe de travail sur les fiches pédagogiques des films ALIMENTERRE 2023

Tous ces sujets font partie de ce que l’on appelle les Questions Socialement Vives (QSV). Elles doivent être abordées en classe aujourd’hui (plan EPA 2) et les chercheurs en didactiques s’intéressent à la question. Marie Cadou est enseignante au lycée agricole de Guigamp et participe à une groupe de recherche sur la question au niveau national pour l’enseignement agricole. Elle a présenté au cours de la formation les fruits de ces expérimentations et observations actuelles lors de la formation.

Le festival ALIMENTERRE représente un très bon support et vecteur pour proposer des échanges et débats sur ces questions très sensibles dans certains territoires. Il est donc important d’être bien « armé » en tant qu’enseignant pour aborder ces sujets en classes, surtout quand le contexte local est tendu. Parmi les conseils et recommandations partagés, nous pouvons retenir qu’il est important de réfléchir à sa posture d’animateur, de créer les conditions d’un réel débat où tous les points de vue peuvent s’exprimer sans risque de jugement ou encore de faire réaliser des cartographies de controverses aux étudiants pour mieux comprendre la complexité des problèmes et les différents points de vue.

Pour aller plus loin, consulter les supports de présentation et les ressources de la formation

Mais ce n’est pas tout…

La suite de la formation a permis aux participants de découvrir la sélection de films de l’édition 2023 du festival ALIMENTERRE, mais pour le grand public, il faudra patienter jusqu’en mai… Les participants ont ainsi travaillé à l’édition de fiches pédagogiques sur chaque film, rencontré un réalisateur de documentaire de la sélection, testé l’outil « la fresque de l’alimentation »,  et ont découvert le prix Alimenterre, l’ ONG CREDI béninoise, des initiatives bretonnes (DRAAF Bretagne/EPA2, Association Xylm, PAT de Fougères) de transitions ou encore réfléchi au concept de souveraineté alimentaire dans nos pratiques pédagogiques.

Un grand merci à l’Institut Agro de Florac pour l’organisation de la formation, aux équipes du CFSI, aux intervenants et aux participants désormais « bien formés » pour lancer le festival 2023 dans leur établissement et leurs régions.

Pour en savoir plus sur la formation et l’outil pédagogique pour enseigner les transitions agricoles et alimentaires : « Le festival ALIMENTERRE, un outil pour enseigner les transitions »

Contacts :

Danuta Rzewuski, Vincent Rousval, animateurs du RED-ECSI de l’enseignement agricole, danuta.rzewuski@educagri.fr et vincent.rousval@educagri.fr et Christian Resche, Institut Agro de Florac-Montpellier, christian.resche@supagro.fr

Rachid Benlafquih, chargé de coopération Afrique subsaharienne/ECSI/expertise internationale au BRECI

 




Une formation pour s’engager avec l’Afrique

Une 40aine de participants venus d’établissements agricoles de toute la France ont participé à une formation pour développer leurs projets de partenariats avec le Cameroun, Madagascar, l’Afrique du Sud, le Sénégal, la Côte d’Ivoire, le Burkina Faso, le Bénin, proposée par le Bureau des relations européennes et de la coopération internationale et les animateurs des réseaux Afrique de l’enseignement agricole. 

Les participants ont d’abord vu comment leurs projets s’inscrivent dans la stratégie internationale du Ministère, et en particulier de la Direction Générale de l’Enseignement et de la Recherche qui a pris en 2018 quatre engagements pour l’Afrique. De même, l’environnement institutionnel et les enjeux politiques et économiques de la coopération française avec l’Afrique subsaharienne ont été précisés.

La présentation des activités et du fonctionnement des trois réseaux Afrique a mis en lumière les moyens et outils mis à disposition des établissements de l’enseignement technique agricole permettant de faciliter leur coopération avec les pays de l’Afrique subsaharienne.

Les intervenants invités ont donné à voir les possibles liens et opportunités susceptibles de donner davantage d’ampleur aux projets de coopération des lycées agricoles avec l’Afrique.

Par exemple, le continuum entre enseignement technique agricole et enseignement supérieur ouvre le champ des possibles comme le montre le cas du projet Biovalor porté par l’Institut Agro de Montpellier (Institut Agro – synergies enseignements supérieur et technique) ou la création d’un consortium Erasmus+ porté par l’ENSFEA avec les établissements coopérant avec le Bénin (ENSFEA – consortium Erasmus+ Bénin). 

Il est d’ailleurs à noter que le programme Erasmus+ s’étend désormais très concrètement à l’Afrique, avec à la clé des financements non négligeables (Erasmus+ Afrique).

Les réseaux régionaux multi-acteurs (RRMA), tel que Occitanie Coopération, constituent aussi un relai important pour les partenariats des lycées agricoles avec l’Afrique (RRMA Occitanie coopération).

Et concernant l’accueil en lycées agricoles de jeunes africains en service civique, le Délégué Général et le Directeur du pôle Réseau International de France Volontaires ont rappelé le souhait de massification. Ils ont également présenté les nouveautés du programme telles que l’absence de limite d’âge et l’allongement de la durée à deux ans pour un Volontariat de Solidarité Internationale et le développement de projets dans dix pays d’Afrique pour construire un nouveau modèle ainsi que les programmes « Territoires Volontaires » et « Grande Muraille Verte » dans lesquels les missions de service civique pourront s’inscrire.

Après ce partage d’informations, il a été possible pour les participants de bénéficier d’apports méthodologiques à la conception de projets. Avant l’exercice d' »Arbre à problèmes-Arbre à solutions », qui permet d’arriver à la réalisation d’un cadre logique, un exemple de réponse à appel à projets a été présenté et commenté tel que FABéOc, en réponse à l’appel à projets de la région Occitanie « Alimentation durable et agroécologie en Afrique ».

Des exercices pratiques ont été proposés, de la rédaction de fiches de mission pour service civique à la préparation de mobilités collectives ou de projets en distanciel, appuyés par les animateurs des réseaux Afrique qui en assureront en outre le suivi.

En parallèle, les animateurs du RED ont organisé pour une quinzaine de jeunes étudiants et des services civiques sénégalais, malgaches, burkinabè, béninois, ivoiriens, diverses activités dont la création de sketches sur l’étonnement des rencontres interculturelles, interprétant des situations vécues à leur arrivée en France qu’ils ont ainsi pu partager lors des soirées conviviales clôturant les journées de formation.

Consultez toutes les ressources réunies par les réseaux Afrique :

Retrouver tous les documents : les enjeux politiques et économiques, documents du réseau Cameroun Nigeria, documents du réseau Afrique Australe Océan Indien, documents du réseau Afrique de l’Ouest

 

Contacts des réseaux Afrique de l’enseignement agricole

Vanessa FORSANS, Enseignante au LEGTA Le Chesnoy / co-animatrice du réseau Afrique de l’Ouest – animatrice du réseau CEFAGRI de l’enseignement agricole, vanessa.forsans@educagri.fr

Jean-Roland ARBUS, Agronome au Legta La Vinadie – 46100 Figeac/ Co-animateur réseau Afrique de l’Ouest de l’enseignement agricole, jean-roland.arbus@educagri.fr

Florent DIONIZY, animateur du réseau Cameroun/Nigéria de l’enseignement agricole, florent.dionizy@educagri.fr

Yann JAGOURY, animateur du réseau Cameroun/Nigéria de l’enseignement agricole, yann.jagoury@educagri.fr

Didier RAMAY, animateur du réseau Afrique Australe Océan Indien de l’enseignement agricole, didier.ramay@educagri.fr

Valérie HANOUN, animatrice du réseau Afrique Australe Océan Indien de l’enseignement agricole (mission jusqu’en septembre 2022), valérie.hanoun@educagri.fr

Rachid BENLAFQUIH, Chargé de mission Afrique / Éducation à la citoyenneté et à la solidarité internationale au BRECI-DGER, rachid.benlafquih@agriculture.gouv.fr




Sensibilisez-vous à une consommation responsable

Le RED-Réseau Éducation à la citoyenneté et à la solidarité internationale partage sa boite à outils pour mieux sensibiliser à la consommation responsable. Retour sur les webinaires et les supports en vidéo, les outils des partenaires pour revivre ces journées.

En raison des contraintes sanitaires, les rencontres 2021 du RED, initialement prévus à Dunkerque, se sont finalement déroulées 100% à distance du 25 mai au 27 mai 2021 sous la forme de 3 webinaires très instructifs avec des intervenants passionnants.

Nous avons pu ainsi découvrir de nombreux projets, activités, réseaux associatifs, initiatives territoriales, outils non formels (notamment utilisables à distance) pour nous inspirer et nous aider à mener des projets d’éducation pour une consommation responsable dans nos établissements de formation.

Le RED remercie tous les participants, les intervenants et les structures invités, que vous pouvez retrouvez via les liens de leurs sites ci-dessous.

Pour aller plus loin et revivre ces journées :

Ressources et supports de présentation

Vous trouverez une sélection de ressources de la boîte à Outils du site du RED sur le thème de l’éducation à une consommation responsable (Energizer, jeux, activités, ressources, expos campagnes, actions…) : https://red.educagri.fr/consommation-responsable/

Retrouvez le Padlet de la formation avec de nombreux liens et supports de présentation :

Fait avec Padlet

Carte des participants : https://padlet.com/vincentrousval/54mwbz0dwxampdm5

Programme et intervenants invités :
  • Mardi 25 mai – Présentation et Tests de nouveaux outils  #Alimentation  #Commerce Équitable

Projet et ressources de EducLocal Food, Outils, ressources disponibles en plusieurs langues (projet ERASMUS+) et méthodes pour Enseigner les systèmes alimentaires locaux et durables par le CEZ de Rambouillet, par Sarah Cohen

Présentation et Tests de nouveaux outils pédagogiques sur le Commerce Équitable avec la fédération Artisans du Monde par Erika Girault

  • Mercredi 26 mai – Acteurs locaux et dispositifs pour développer une consommation responsable ? #Textile #Énergie #Climat #Commerce Équitable

La campagne nationale de « l’Ethique sur l’étiquette » avec Bernadette Peignat du collectif de Lille (Impacts sociaux et environnementaux de l’industrie textile, Mode éthique…) et Nayla Ajaltouni, coordinatrice nationale.

Vous pouvez consulter la carte des collectifs locaux et trouver des outils et ressources documentaires

Présentation des outils et du dispositif « Jeunes Ambassadeurs et Ambassadrices du Commerce Équitable » de la fédération Artisans du monde, par Lisa Serero. Pour en savoir plus sur le label « Ecoles du commerce équitable » et retrouvez quelques outils pédagogiques par Artisans du Monde

Et le tout nouveau jeu « panique à la TransiSchool »que vous pouvez trouver ici

Présentation des outils permettant d’aborder les impacts sur les ressources énergétiques et le climat de nos choix de consommation avec »Les jeunes ambassadeurs du climat » par Esther Loiseleur Présidente de l’association, Nicolas Steinik et Louise Arrive.

Vous pouvez trouver le power point de leur présentation ici

  • Jeudi 27 mai – La fresque de l’alimentation #Alimentation #Agriculture #Climat

Animation de l’animation de la Fresque de l’alimentation (par Céline Monthéard, l’auteur de l’outil) – déclinaison de la fresque du climat sur les causes et conséquences de nos systèmes alimentaires et agricoles.




Actus du réseau Afrique de l’Ouest – Lettre n°8

Même si les mobilités sont très limitées à cause de la crise sanitaire mondiale, la coopération entre établissements agricoles français et partenaires africains ne s’arrête pas pour autant, comme en témoignent les divers exemples relatés dans la Lettre d’information du Réseau !

Si les jeunes africains sélectionnés pour des missions de service civique n’ont pas encore pu être accueillis dans nos lycées agricoles, quelques étudiants sénégalais ont quant à eux effectué leur rentrée en BTSA dans plusieurs établissements. Ces mobilités entrantes sont notamment à l’ordre du jour des webinafrica, trois rendez-vous en visioconférence pour échanger sur différentes formes de coopération avec les pays des réseaux Afrique… comme un avant-goût des Rencontres des réseaux Afrique, temps de convivialité et de formation à part entière, inscrites cette année au PNF.

Par ailleurs, en lien avec l’enseignement supérieur, les établissements de l’enseignement agricole ont l’opportunité de valoriser leur expertise en se manifestant pour accompagner la nouvelle licence agrotic au Sénégal.

Vous verrez aussi que se prépare la mission collective au Bénin à laquelle participent 10 établissements, publics et privés, sur le thème de l’enseignement de l’agroécologie.

Mais la coopération se poursuit aussi à distance, par exemple entre partenaires français et ivoiriens avec une séance du festival Alimenterre, ou avec l’intermédiaire d’AFDI.

Pour la découvrir en détails : lettre 8 du réseau Afrique de l’Ouest