Desde Versailles hasta Cuba

4 lycées agricoles français ont finalisé leur participation au projet innovant Agrécocarribe par la production d’un outil pédagogique intégrant des principes de l’agroécologie – Résultat d’une collaboration avec leurs partenaires Cubains pour une transmission des savoirs.

Le projet Agrécocarribe, financé par le Fond de solidarité pour les projets innovants (FSPI), a permis des missions franco-cubaines, débutant par une mobilité d’enseignants-chercheurs cubains à Maule (Yvelines). Ce premier échange a été suivi d’une mission composée d’enseignants, de chefs d’exploitation et d’agriculteurs français à Cuba.

Les projets FSPI couvrent des secteurs variés dont le domaine de l’éducation pour 40%. Le projet Agrécocarribe s’inscrit dans une dimension régionale forte impliquant notamment les sections BTS des lycées de Martinique, Guadeloupe, Guyane et du LEAP du Buat (Yvelines), mais également dans une coopération sud-sud.

Entre horticulture et patrimoine

« Dans le cadre du projet de construction de l’outil pédagogique, le LEAP du Buat, en collaboration avec les établissements publics agricoles des Antilles-Guyane, a accueilli du 19 au 29 janvier 2022, une délégation de onze enseignants-chercheurs cubains et leurs homologues d’Outre-mer pour une série de séminaires et d’ateliers sur le thème de l’agroécologie.

La délégation de scientifiques en provenance de 6 universités cubaines est arrivée à l’aéroport de Roissy sous un ciel froid et pluvieux, bien différent de la douceur tropicale de l’ile de Cuba. Le choc thermique passé, la délégation cubaine a suivi une série de séminaires dispensés par l’établissement du Buat sur les thèmes de la politique agricole commune en Europe, les attentes sociétales au sein du marché français, les formes de commerce et de distribution ou encore les certifications du secteur agroalimentaire.

Des ateliers d’échange ont permis aux scientifiques cubains de se rapprocher des professionnels français et d’acquérir une vision concrète du modèle commercial français. Par la même occasion, la délégation cubaine a pu se familiariser avec le système éducatif et comprendre les différences entre la formation en alternance et la formation scolaire dans l’enseignement agricole français.

Ces rencontres ont permis aux acteurs de se forger un regard croisé sur les modèles agricole, éducatif et commercial franco-cubain. La délégation a échangé directement avec des acteurs du monde agricole en visitant le marché des producteurs locaux de Versailles, la ferme expérimentale de Plaisir Grignon, et la coopérative BioCoop.

La délégation a également pu aller à la rencontre des personnels de l’école nationale supérieur du Paysage de Versailles (ENSP) et du potager du Roi, suivi par la visite du château, ainsi que d’autres sites culturels phares de l’île de France, tels que le musée du Louvre et la Tour Eiffel. »

 
Les Français à Cuba

Du 1er au 9 février 2022, c’est au tour de la délégation française d’être reçue à Cuba pour finaliser les travaux de recherche et aborder les perspectives de futurs projets. La délégation française, composée d’enseignants du LEAP du Buat, des équipes des établissements (enseignants et chef d’exploitations) des lycées de Matiti en Guyane, de la Guadeloupe, ainsi que des agriculteurs et de chercheurs du CIRAD, est arrivée à l’aéroport de la Havane pour le séminaire de clôture du projet FSPI-Agrecocarribe sur le thème de l’agroécologie.

« Après la surprise du cadre enchanteur de Cuba, la délégation française a suivi aux côtés des chercheurs cubains les séminaires de synthèse sur les travaux menés dans les domaines de l’agroécologie mais également sur la pédagogie et la création d’outils communs entre la France et Cuba en matière de transmission des savoirs. »

La pédagogie comme transmission des savoirs agroécologiques

Les ateliers ont permis l’élaboration de documents de travail faisant le lien entre les différents référentiels de l’enseignement agricole et les avancées scientifiques du projet FSPI/Agrecocarribe. Ce séminaire de clôture a également permis de jeter les ponts de futures collaborations entre Cuba et la France, tant pour le personnel enseignant que pour les apprenants.

Durant ces échanges, l’ensemble des résultats d’expérimentation mais aussi des méthodes d’enseignement, tel que le transfert aux apprenants de la connaissance et la technologie des Microorganismes Autochtones Bénéfiques (MAB)déjà utilisées dans les pratiques écologiques cubaines ont fait l’objet d’échanges.

Les partenaires franco-cubains vont pouvoir continuer à travailler ensemble sur la thématique de l’agroécologie à travers le nouveau projet Interreg Caraïbes REACT – suite logique au projet FSPI – qui s’est terminé au 28 février 2022.

La transition avec REACT

Le projet du Réseau d’Enseignement de l’Agro-écologie dans la Caraïbe : la Transition (REACT), qui a été lancé officiellement le 25 janvier 2022, vise à renforcer le capital humain des territoires ultramarins afin « d’Enseigner à produire autrement » en favorisant la formation et la professionnalisation des élèves, des étudiants et des enseignants des lycées agricoles, ainsi que les maîtres de stage et les enseignants-chercheurs en agrobiosciences via des mobilités entre établissements d’enseignement, entreprises et ONG ou encore organismes de recherche à l’échelle de la grande Caraïbe.

Les partenaires Caribéens du projet REACT travaillent dans la formation et la recherche et sont issus de sept pays : Aruba, Barbade, Cuba, France, République Dominicaine, Saint-Martin et Trinidad et Tobago.

Le projet est une initiative du réseau Caraïbe de l’enseignement agricole français qui le porte avec l’établissement d’enseignement agricole de Guyane.

Ce projet de coopération internationale s’inscrit dans le Plan Enseigner à produire autrement 2 (EPA2) du Ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation. Il a obtenu un financement de plus 1, 5 Million dont 75% du Fond européen de développement régional (INTERREG) et une participation financière des partenaires à hauteur des 25% restant.

La dimension formation, coordonnée par le lycée agricole de Matiti à Macouria en Guyane proposera des mobilités entre les institutions cubaines et les sections BTSA des lycées de Martinique, Guadeloupe et Guyane ainsi que des mobilités de niveau master et doctorat d’ici la fin de l’année 2022.

A lire aussi le précédent article sur le projet Agrecocarribe

Également l’article sur le lancement officiel de REACT

Le Fond de solidarité pour les projets innovants, les sociétés civiles, la francophonie et le développement humain (FSPI) est un dispositif de financement phare du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, qui permet aux ambassades de mener sur le terrain des actions innovantes à impact rapide et fortement visibles au bénéfice des populations locales. Le projet peut être porté au niveau national ou régional.

Article proposé en commun par l’EPLEFPA Guyane et LEAP le buat

Liste des Établissements partenaires :

Universidad de Artemisa
Universidad de Ciego de Ávila
Universidad de Guantánamo
Universidad de Matanzas
EEPFIH (Estación Experimental de Pastos y Forrajes « Indio Hatuey »)
CENSA (Centro Nacional de Sanidad Agropecuaria)
IIHLD (Instituto de Investigaciones Hortícolas Liliana Dimítrova)
CIRAD (Centro de cooperación internacional en investigación agronómica para el desarrollo)
IRD (Instituto de investigación para el desarrollo)
ANAP-Perico (Asociación Nacional de Agricultores Pequeños)
ANAP-Colón (Asociación Nacional de Agricultores Pequeños)
EPLEFPA Croix Rivail // Liceo agrícola Croix Rivail, Martinica
EPLEFPA du Robert // Liceo agrícola Robert, Martinica
EPLEFPA Guadeloupe // Liceo agrícola de Guadalupe
EPLEFPA Matiti // Liceo agrícola de Matiti, Guyana
LEAP Le Buat

Contact : Frédérique LOUMETO, animatrice du réseau Caraïbes de l’enseignement agricole, frederique.loumeto-ipolo@educagri.fr




PFUE, engagement labellisé

Les établissements d’enseignement agricole sont engagés pour la réussite de la Présidence Française de l’Union Européenne de janvier à juin 2022.

Depuis le 1er janvier 2022, la France assure la présidence tournante du Conseil de l’Union européenne. Treize ans après sa dernière présidence, elle exercera de nouveau la fonction pour six mois et compte, à l’image de ses prédécesseurs, jouer un rôle spécifique de moteur de la construction européenne.

Pendant ce semestre, la France devra s’acquitter de plusieurs missions dont certaines très encadrées. Elle devra suivre l’agenda législatif européen et élaborer des compromis susceptibles de résoudre les problèmes politiques entre les gouvernements des 27 États membres ou bien entre les gouvernements et le Parlement européen, elle sera également chargée d’organiser et de présider l’ensemble des réunions du Conseil de l’UE par domaine d’activité.

Outre ces réunions officielles, le Secrétariat général de la présidence française de l’Union européenne (PFUE) a mis en place un dispositif de labellisation d’événements, manifestations, colloques… afin de mettre en lumière l’engagement des acteurs français dans la construction de l’Europe.

Grâce à ce dispositif, l’engagement des établissements de l’enseignement agricole dans le cadre de l’éducation à l’Europe, de leur rôle et de leur engagement européen bénéficie d’une visibilité importante.

6 labellisation pour l’enseignement et la recherche agricole

En effet, six établissements et structure relevant du Ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation ont demandé et obtenu la « labellisation PFUE » de leur événement :

  • L’Europe aux couleurs de l’Amazonie porté par l’EPLEFPA de Macouria, intégré au projet REACT – Interreg Caraïbes
  • La célébration des 15 ans du cursus franco-allemand de l’Institut agro
  • Un wébinaire « Les parcs naturels régionaux européens : des territoires précurseurs de la transition agro-écologique ? » organisé par l’Institut agro
  • La Canopée Challenge de l’ESB : L’Ecole supérieur du bois lancent la 2ème édition du concours international Caponée Challenge qui récompense les projets d’innovation dans la filière forêt bois. Cette initiative est portée par l’École Supérieure du Bois, Forinvest Business Angels, Fibois France et Xylofutur  pour promouvoir la filière forêt-bois.
  • Une conférence One Health at the Confluence of human & veterinary public health : Le concept d’une seule santé à la confluence de la santé publique humaine et vétérinaire, porté par VetAgroSup-FVI, les 27 et 28 janvier 2022.
  • Une conférence «Quelle recherche pour penser l’élevage de demain » organisé par l’ANSES le 13 juin 2022 : Des experts de toute l’Union européenne seront réunis à Paris pour réfléchir aux besoins de recherche pour des pratiques d’élevage vertueuses garantissant santé, bien-être des animaux et des humains, tout en répondant aux attentes des agriculteurs et des citoyens.
  • En région Pays-de-Loire, des évènements en 2 temps, organisés par les acteurs de la coopération européenne en Pays de Loire (les chargés de mission Europe de l’enseignement agricole, DRAAF-SRFD, Rectorat, Conseil régional) en collaboration avec la Maison de l’Europe , entre février et mars 2022 :

– des journées pour faire connaître les institutions européennes à travers un jeu de rôle,

– un événement régional, rassemblant des apprenants engagés dans les questions européennes et animé par « le Parlement des jeunes européens » intégrant une valorisation des mobilités européennes avec un questionnement fort sur la notion de citoyenneté européenne.

 

Retrouvez tous les évènements organisés dans le cadre de la présidence française du Conseil de l’Union européenne – PFUE

 




Enseignement et Recherche : les fondamentaux du NSAF

Sur fond de grands enjeux mondiaux, le Nouveau Sommet Afrique France s’est tenu le 8 octobre à Montpellier en présence de 3000 jeunes et du Président de la république.

Ce sommet avait vocation à questionner et redéfinir les fondamentaux de la relation entre la France et le continent africain en écoutant la jeunesse, en répondant à ses interrogations et en créant un  nouvel espace de dialogue orienté vers l’avenir.

De grands espaces rassemblant les sociétés civiles de France et du continent africain étaient organisés autour de grands thèmes actuels comme l’engagement citoyen et démocratie, l’innovation et l’entreprenariat, l’enseignement supérieur et la recherche, les liens entre culture et coopération, et entre sport et développement.

Montpellier Global Days – Africa 2021

En amont du sommet Afrique-France la région Occitanie appuyée par les campus montpelliérains a organisé quatre journées dédiées à l’enseignement supérieur, la recherche et l’innovation. Accueillis en format hybride chercheurs, porteurs de projets, représentants des institutions se sont réunis pour partager leurs travaux, leurs réflexions et leurs conseils autour du thème majeur de cette manifestation Nourrir-Soigner-Protéger.

Plaquette des actions de coopération de l’enseignement agricole sur la Grande Muraille Verte

A cette occasion, Julien Denormandie est intervenu lors d’une table ronde sur la Grande Muraille verte, revenant sur l’accélérateur mis en place à l’occasion du One Planet Summit de janvier 2021, comme un exemple de programme pouvant accompagner la recherche de solution et leur mise en œuvre. Les discussions autour des solutions aux grands enjeux actuels ont été particulièrement riches abordant les différents pans de la thématique et rappelant l’importance du continuum recherche innovation formation.

 Plaquette sur la Grande Muraille Verte  […] L’enseignement agricole, dans toutes ses composantes et en application de la stratégie internationale du ministère, s’engage depuis de nombreuses années dans des projets en partenariat avec des homologues, des associations, des professionnels du continent africain, contribuant aux objectifs de la GMV. Ils visent notamment à promouvoir l’agroécologie et les filières agricoles durables en lien étroit avec la recherche, à contribuer au développement des territoires ruraux. […]

Les Global Days ont également été l’occasion d’institutionnaliser les coopérations entre établissements d’enseignement supérieur et en particulier avec la signature de l’accord Franco-Angolais pour l’enseignement vétérinaire.

Les Global Days ont permis d’accueillir les partenaires institutionnels africains, dont Marc Olivier Tobgé, Directeur général de l’Institut National de Formation Professionnelle Agricole (INFPA) – Côte d’Ivoire avec qui le MAA construit plusieurs projets de formation (Fosta) et de mobilités entrantes, grâce au dispositif du service civique en réciprocité des étudiants de l’INFPA dans les EPL français et l’appui à l’entreprenariat de jeunes ivoiriens  – en moyenne 6 par an.

Pour (re)voir les vidéos de l’événement : https://www.montpellierglobaldays.fr

Une mobilité pour créer son avenir

Les mobilités africaines permettent de capitaliser une grande richesse d’expériences en France et en Afrique. Une série de témoignages de jeunes atteste des compétences acquises, de la naissance de leurs projets et leur ambition de « créer » leur avenir.

Articles à lire : les portraits de jeunes, lié à la dynamique Afrique-France

Attentes à la hauteur des enjeux

Le Ministre de l’agriculture et de l’alimentation, Julien Denormandie, a mis à profit son déplacement à Montpellier pour visiter les équipements pédagogiques, scientifiques et numériques du campus de La Gaillarde de l’Institut agro à Montpellier avant de rencontrer 120 élèves ingénieurs agronomes, systèmes agricoles et agroalimentaires durables au Sud (SAADS) ainsi que des étudiants de master de l’Institut agro.

Des échanges et débats ont émaillé cette rencontre, l’occasion de recueillir les réflexions de ces jeunes, leurs attentes et leurs solutions pour répondre à des questions sur les grands enjeux de l’agriculture en 2030 :

Que mangerons nous en 2030 ? Quelle est notre vision d’une alimentation durable et de qualité ? Comment imaginez-vous le secteur agricole français en 2030 ? Comment imaginez-vous le secteur agro-alimentaire français en 2030 ? Comment voyez-vous la ferme du futur ? Quelles évolutions des modes de production agricole, notamment par rapport aux intrants et aux pesticides ? Comment produire autrement ? Imaginez-vous une révolution agricole ou des transitions progressives ? L’agriculture peut-elle être un puits de carbone ?

Programme AFOP en chiffres

- A ce jour, plus de 4800 jeunes hommes et femmes formés comme agriculteurs et pêcheurs professionnels, plus de 3000 jeunes hommes et femmes installés comme agriculteurs, plus de 2300 jeunes formés à entreprenariat en agriculture ainsi que d'autres emplois connexes.

122 centres de formation professionnelle agricole et écoles rénovés dans tout le pays, avec 700 formateurs, enseignants,  inspecteurs pédagogiques, gestionnaires et personnel d'appui animant le système d'apprentissage, du niveau central au niveau local.

Environ 6000 emplois créés dans les zones rurales.

Séquence de travail avec les partenaires africains

– FOSTA – Projet de FOrmation Supérieure en sciences et Technologies des Aliments fondé sur un appui à la construction d’un diplôme de BTSA et/ou d’un Certificat de Spécialisation (CS) en Sciences et Technologies des aliments qui accompagnera la montée en qualité de la formation des techniciens supérieurs en Côte d’Ivoire pour l’acquisition des compétences nécessaires à l’insertion dans les chaînes de valeur.

La venue de Ferna do Maïa, doyen de l’université Huambo en Angola, a également permis poursuivre les travaux du projet Vai2P concernant la formation des vétérinaires internationaux.

VAI2P- Veterinary and Agronomic Innovative International pedagogy Training pour le développement d’un enseignement agronomique et vétérinaire répondant aux standards internationaux en Angola, au Maroc et en Ukraine par le biais de la formation de formateurs en partenariat avec VetAgroSup et l’ENSFEA.

Côté Cameroun, Cédric Ella Bolla est l’un des dignes représentants de la réussite des mobilités africaines. Il a participé à la séquence agroécologie – Cacao durable dans laquelle il a partagé l’expérience acquise à travers l’ « aventure » Keka Wongan au Cameroun en lien avec l’EPL Terre-Atlantique-Nantes.

Enfin, la participation de Pierre Blaise Ango* dans plusieurs séquences souligne l’importance de la formation en matière de développement agricole et rurale en Afrique via l’expérience acquise dans le cadre du projet AFOP. *Pierre Blaise Ango : président du réseau régional africain pour la Formation agricole et rurale (FAR) et coordinateur national du programme Appui à la rénovation et au développement de la formation professionnelle dans les secteurs de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche (AFOP) au Cameroun.

– AFOP – Programme d’appui à la rénovation et au développement de la formation professionnelle dans les secteurs de l’élevage agricole et de la pêche. Ce programme vise à contribuer à l’emploi des jeunes et à la croissance inclusive et durable des zones rurales au Cameroun par la formation et l’insertion professionnelle des jeunes femmes et hommes dans le secteur agricole ainsi qu’une formation et une insertion rénovées.

Contact : Rachid Benlafquih, chargé de la zone Afrique – MAA-DGER (BRECI), rachid.benlafquih@agriculture.gouv.fr




COP26 : AgroParisTech sélectionné comme observateur !

La COP26, 26e conférence annuelle de l’ONU sur le climat placée sous présidence britannique en partenariat avec l’Italie, aura lieu cette année à Glasgow du 1er au 12 novembre 2021.
Pour la première fois de son histoire, AgroParisTech a été sélectionné comme organisme observateur de cet évènement international.

Le directeur général d’AgroParisTech, Gilles Trystram, constate : « En école d’agro, les étudiants sont souvent plus engagés sur ces questions que ceux d’autres grandes écoles. Mais désormais, cet engagement est non seulement plus fort qu’il y a dix ans, mais aussi plus exprimé. »
Comment s’est déroulé le processus d’admission d’AgroParisTech comme organisme observateur à la COP26 ?

La démarche a été impulsée en décembre 2020 en réponse à un appel du RESES (Réseau Étudiant pour une Société Écologique et Solidaire) nommé « Établissement de l’Économie Sociale, participez aux négociations internationales climatiques ! » et à l’initiative d’étudiants de Master. Un dossier mentionnant les activités de l’établissement et nos motivations a été déposé auprès de la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques le 31 décembre 2020.

L’établissement a reçu un message officiel de pré-admission le 10 août 2021 : « The secretariat is pleased to inform you that your organization is included in a list of organizations which have been granted provisional admittance to attend COP 26/CMP 16/CMA 3 which will take 31 october-12 november 2021, without prejudice to the formal decision of the Conference of the Parties (COP) on admission at its twenty-sixth session ».

Qui représentera AgroParisTech à la COP26 ?

14 étudiants issus des cursus ingénieurs, Masters, Masters Spécialisés et doctorants ont fait acte de candidature. Après confirmation de l’organisateur, AgroParisTech disposera de 8 accréditations avec un financement CLAND (4 participants la première semaine et 4 la deuxième). L’établissement sera donc représenté par des élus du CA et CEVE, des représentants du groupe de travail COP2 et des étudiants du Master CLUES.

Quel sera leur rôle une fois sur place ?

Concrètement, il s’agit pour les représentants d’AgroParisTech de rejoindre les organismes accrédités par l’ONU, soit 226 organismes de recherche dans le monde et 152 organisations en France en particulier l’ IRD,  INRAE, le CNRS et CIRAD (ou encore RESES, Avenir Climatique, OREE, EPE, IDDRI, CIRED, Université de Brest, Université Paris Dauphine, Université Sorbonne Paris Cité, ParisTech, Mines ParisTech, ENS ULM…)

Un accompagnement du RESES sera assuré tout au long de l’évènement, à travers de formations en amont et une présence sur place.

Un tel évènement sera tout d’abord bénéfique pour ses ambassadeurs avec un enrichissement personnel, des opportunités professionnelles, une formation académique et une expérience non négligeable.
C’est également un retour vers le collectif et la communauté AgroParisTech par des actions de sensibilisation, de partage, de contribution aux cordées, de rencontres, articles.

Cette première participation permettra de se projeter et d’aller au-delà de la COP26 en s’investissant dans d’autres évènements en lien avec les COP et réfléchir sur la sélection des étudiants et les engagements attendus pour AgroParisTech.

Retour sur le projet de Potager sur le toit de l’Ecole AgroParisTech

Alors que l’agriculture urbaine est en plein essor, la faisabilité de cultiver en toiture interroge. Depuis 2012, des expérimentations sont menées sur le toit de l’école AgroParisTech avec pour l’objectif d’étudier la faisabilité de telles cultures. L’ambition du projet de recherche T4P a été de travailler sur la construction de sol à partir de résidus urbains. Ces sols construits ont été étudiés du point de vue de la production alimentaire, de leur évolution et des services écosystémiques rendus par les potagers en toiture à la ville. Lire l’article du monde : Dans les écoles d’agronomie, une nouvelle génération d’ingénieurs.

Découvrez le projet de potager sur le toit de l’école, une BD explique les principes.

Crédit Photo de tête d’article : Potager développé sur le toit de l’école d’agronomie, Paris 5ème – AgroParisTech

Articles issus du site de l’école, actions menées sur le référentiel développement durable et responsabilité sociétale (DD&RS)

Sigles : IRD – Institut de recherche pour le développement,  INRAE – Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement , le CNRS – Centre national de recherche scientifique et CIRAD – Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement