Deux semaines franco-ivoiriennes

Six étudiants ivoiriens accompagnés de deux directeurs d’établissements ont été accueillis par leurs partenaires « historiques », le Lycée Nature de La Roche-sur-Yon en Pays de Loire et le Campus agricole de Vire en Normandie.

Patricia Darjo, directrice de l’EPL de La Roche-sur-Yon, présente l’accueil de la délégation Ivoirienne au Lycée du 3 au 10 avril 2024.

Le Lycée Nature de La Roche-sur-Yon en Vendée a reçu une délégation ivoirienne issue de deux écoles de l’INFPA (Institut national de formation professionnelle agricole) situées à Bingerville. Cette délégation était composée des 2 directeurs et 6 jeunes apprenants.

Des projets en lien avec les services civiques

La semaine a été l’occasion d’échanger sur les thématiques en lien avec les objectifs de notre coopération, soit le renforcement de nos échanges et la réciprocité en accueillant et en envoyant des services civiques. Nous avons travaillé avec les encadrants sur les conditions d’accueil des services civiques que nous recevons tous les ans, sur le cadre de leurs missions, les attendus, les indicateurs de réussite.

Nos deux services civiques Ange et Idrissa que nous accueillons depuis janvier 2024 ont partagé leurs ressentis. Ils ont fait visiter l’exploitation agricole du lycée à la délégation et ont ainsi expliqué leurs missions et la mise en œuvre de deux projets communs.

Ange et Idrissa, avec l’aide de la maraichère, participent à une expérimentation croisée de production de pommes de terre à partir de graines.

Nous travaillons également sur le projet d’implantation au CAPP* d’une boutique pour vendre les produits issus des ateliers de ce *centre de formation professionnelle en élevage pour adultes de Bingerville. Une mission qui sera proposée aux prochains services civiques français en Côte d’Ivoire.
L’organisation d’un voyage en Côte d’ivoire avec un groupe d’élèves français est prévu en 2025.
Un travail a été mené afin d’organiser une conférence/débat avec la participation de nos élèves de BTS GPN, TC, filière générale pour engager et favoriser les échanges sur les questions de l’alimentation, le gaspillage alimentaire, produire autrement à l’occasion. Ces élèves ont présenté leurs projets et ont ensuite répondu aux questionnements de l’assemblée. L’association SOLAAL est également intervenue et a présenté l’organisation des dons de produits agricoles aux associations d’aide alimentaire.

Des visites locales culturelles et professionnelles ont été organisées, au port de St Gilles Croix de vie et uu musée de la sardine, dans une exploitation de spiruline, au jardin extraordinaire sur le site de Beautour, à Noirmoutier en petit train et de l’écomusée « Le Daviaud » et dans une exploitation ostréicole familiale à Beauvoir sur mer …avec dégustation !
Enfin, la délégation a été accueillie par la DRAAF et Julien Pichon, chargé de coopération européenne et internationale, et a réalisé une visite guidée de la ville de Nantes.

Partage et convivialité

La délégation ivoirienne a particulièrement apprécié les moments de convivialité avec une sortie en barque sur la route du sel à Sallertaine, une soirée musicale avec nos deux fidèles musiciens, chanteurs et conteurs vendéens Olivier Pi Fanie qui s’est terminée en dansant tous ensemble, des repas partagés avec des plats typiquement vendéens et ivoiriens.

Notre fil rouge : une création artistique

Durant cette semaine, deux artistes ont proposé des ateliers créatifs à l’ensemble des apprenants, des personnels du lycée Nature et de la délégation ivoirienne.
Une fresque collective monumentale sur la thématique « Entre art et paysage » a vu le jour et a été inaugurée le jeudi 4 avril 2024 dans le patio du lycée Nature avec la présence de Julien Pichon, référent coopération internationale de la DRAAF Pays de la Loire.
Des peintures sur bâches ont été réalisées par 60 jeunes élèves et étudiants français et ivoiriens et quelques adultes avec la participation d’Emmanuel Lacouture, artiste paysagiste, dans une ambiance très conviviale, d’échanges culturels mêlant musique et danse.
Une structure en osier vivant sous forme de hutte a été tressée par les jeunes sous les instructions d’Olivier Ton, architecte végétal et vannerie.

Une semaine bien remplie avec des échanges fructueux, un renforcement de notre partenariat, des créations artistiques pérennes, des rires et des sourires, des souvenirs plein la tête.

Rencontre franco-ivoirienne à Vire

Coralie Picard, enseignante au Campus agricole des Champs de Tracy à Vire, raconte cette seconde semaine avec la délégation ivoirienne, accueillie du 9 au 16 avril 2024.

Cette rencontre fait suite à un premier échange qui avait eu lieu en décembre 2022, où 20 jeunes français et 4 enseignants de Vire avaient fait partie d’une délégation du réseau Afrique de l’Ouest accueillie au sein des établissements de Bingerville (Côte d’Ivoire). Il avait alors été entendu que notre partenariat prendrait forme autour d’échanges, en alternance tous les ans, dans chacun des établissements partenaires.
Cette semaine a été articulée autour de visites techniques, d’échanges informels entre jeunes français et jeunes ivoiriens et de sorties culturelles ou ludiques.
Ainsi, une recette franco-ivoirienne a été élaborée à l’Atelier de Transformation, pilotée par Fatoumata, étudiante ivoirienne en service civique sur notre établissement pour 7 mois. La dégustation s’est faite lors d’un repas convivial où les enseignants français, qui avaient participé au voyage en Côte d’Ivoire l’an passé, ont pu renouer avec leur homologues ivoiriens.

Les jeunes ivoiriens ont visité l’exploitation du lycée en compagnie de Youssouf, notre deuxième service civique et de Xavier Baudoin, le chef d’exploitation. Ils y ont découvert un élevage de vaches laitières, production méconnue en Côte d’Ivoire.
Une visite à l’usine de méthanisation à côté du lycée leur a permis de voir comment on pouvait valoriser les matières organiques issues d’élevage. Ils ont pu aussi rencontrer des producteurs normands : Denis Lelouvier (fabrication de camembert Bio appellation AOC) et Mr Anselot (fabrication de la véritable andouille de Vire). Pour finir, ils se sont rendu à l’ENIL, atelier de transformation agro-alimentaire (autour du lait) du lycée agricole de Saint Lô Thère.

Ce voyage ne pouvait se faire sans une découverte de notre région. Ainsi, la délégation s’est émerveillée au Mont Saint Michel, a visité la ville de Caen et foulé les plages du débarquement, mises en valeur cette année pour le 80e anniversaire.

Au cours des différentes soirées passées sur le lycée, des rencontres avec les jeunes français ont pu avoir lieu, lors de repas à la cantine ou de matchs de foot. Enfin, une soirée ludique au bowling a été appréciée par tous.

Pour sceller notre partenariat, les directeurs des établissements français, M. Souleillebou, et ivoiriens, MM. Coulibaly et Ouattara, ont planté ensemble un pommier avant de trinquer autour d’un verre de l’amitié.

Le prochain rendez-vous à Vire sera l’accueil  d’un sixième binôme d’étudiants ivoiriens issus de l’INFPA pour une mission de service civique au cours de l’année scolaire 2024-2025, et la préparation d’une mobilité en Côte d’Ivoire en février 2025 d’une quinzaine de jeunes du Lycée agricole de Vire.

Découvrez l’artiste paysagiste Emmanuel Lacouture et Olivier Ton, architecte végétal et vannerie

Article proposé par Patricia Darjo, directrice de l’EPL de La Roche-sur-Yon, patricia.darjo@educagri.fr, et Coralie Picard, enseignante du lycée agricole de Vire, coralie.picard@educagri.fr.

Contacts : Vanessa Forsans, animatrice du réseau Afrique de l’Ouest, vanessa.forsans@educagri.fr,
Rachid Benlafquih, chargé de coopération Afrique subsaharienne/ECSI/expertise à l’international au BRECI/DGER, rachid.benlafquih@agriculture.gouv.fr




Innover en formation agricole en Arménie

Margarit Poghosyan, directrice adjointe du développement et des innovations du secteur agricole au Collège régional du Tavouch Patrick Devedjian (Arménie), était en formation en France du 17 février au 2 mars 2024, notamment auprès de Catherine Demesy, directrice de l’EPL Naturapolis à Châteauroux.

Le temps de formation a été organisé dans le cadre d’un partenariat mené par Max Delpérié, ancien directeur d’établissement agricole public, chargé de mission pour le Fonds arménien de France.

Catherine Demesy, comment avez-vous préparé ce temps d’échange et de formation avec votre collègue arménienne ?

Sollicitée par Max Delpérié pour accueillir Margarit Poghosyan, j’ai accepté avec plaisir. Nous avions déjà partagé du temps lors de sa première mission en 2023 lorsque j’étais directrice adjointe au lycée agricole Les Vaseix, à Limoges, sur le pilotage pédagogique et ce temps partagé avait été très riche d’échanges.
Cette fois-ci nous avons élaboré un programme complémentaire sur 4 thématiques : pilotage financier, ressources humaines, projet d’établissement et coopération internationale. Pendant quatre jours, Margarit m’a suivie dans mon quotidien et a participé à mes différentes réunions pour étudier mon mode de management. Nous avons pris une demi-journée pour visiter l’établissement et aller à la rencontre des équipes et des jeunes, une demi-journée pour échanger autour du suivi financier de l’établissement, une demi-journée sur les ressources humaines. Et nous avons organisé une réunion avec l’équipe coopération internationale de Naturapolis pour étudier ensemble les différentes possibilités de partenariats entre nos deux établissements. Nous avons également échangé autour de la feuille de route stratégique de l’établissement que nous avons rédigée avant de mettre en place l’évaluation de l’établissement. Au-delà de la présentation de nos pratiques, nous avons essayé de voir ce qui était transposable et ce qui ne l’était pas et avons abordé l’axe de la formation, nécessaire pour faire évoluer les pratiques de nos collaborateurs.

Catherine Demesy et Margarit Poghosyan.

Qu’est-ce qui vous a intéressée dans cette démarche ?

Ces quatre journées ont été très riches d’échanges, j’ai pris autant de plaisir à transmettre mes pratiques qu’à profiter du regard extérieur précieux et pertinent de Margarit.
Au-delà des liens d’amitié qui se sont tissés lors de ces deux missions de Margarit Poghosyan en France, pouvoir échanger sur mes pratiques et stratégies, sur mon ressenti et mes questionnements est une vraie richesse pour une nouvelle directrice d’établissement. Cela permet de prendre du recul sur son quotidien et de bénéficier de conseils bienveillants. J’espère que Margarit a pu s’enrichir autant que moi de nos échanges !

Margarit Poghosyan, vous avez passé quelques jours auprès de la directrice de l’EPLEFPA Naturapolis de Châteauroux : quelles sont les raisons de ce choix ? Quels étaient les objectifs de ce temps de formation ? Qu’en retenez-vous ?

Je connais Catherine Demesy, la directrice de l’EPLEFPA Naturapolis de Châteauroux, depuis le mois de janvier 2023 quand j’ai fait ma première formation professionnelle sur le management pédagogique au Lycée agricole de Limoges Les Vaseix où elle était directrice adjointe. Catherine Demesy a repris un nouveau poste de directrice du Lycée Naturapolis depuis la rentrée 2023-2024. Les raisons de ce choix étaient liées à son nouveau poste et à l’expérience de janvier 2023, initiée et organisée par Max Delpérié.

Visite de l’EPL Naturapolis à Châteauroux.

Les objectifs de ce deuxième temps de formation étaient multiples, il s’agissait en particulier d’avoir le regard d’une nouvelle directrice d’EPLEFPA suite à sa nomination par rapport au diagnostic de l’établissement, à son plan d’action, à l’évolution du projet d’établissement et à la mise en œuvre de projets pédagogiques, ainsi qu’au management des ressources humaines et financier.
En janvier 2023, lors de mon premier stage au lycée agricole des Vaseix, j’étais impressionnée par le nombre de réunions, de discussions et d’échanges entre les responsables pédagogiques (directrice adjointe, CPE et professeurs principaux), par la participation des élèves aux différents conseils (de classe et d’administration) ainsi que par l’événementiel au sein de l’établissement. Par la suite, à mon retour, j’ai initié des conseils et des réunions pédagogiques plus réguliers avec les acteurs concernés : équipes administrative et pédagogique, réunions de classe et de parents. Le chargé de mission, Max Delpérié, a suggéré un agenda de semaines thématiques (de rentrée, de santé, de francophonie) que nous sommes en train de faire en les adaptant toujours au terrain. Nous avons démarré le travail du Conseil de perfectionnement dont le but est de synchroniser les actions des responsables du recrutement, de l’orientation professionnelle, de la communication et de l’administration appuyées par la présence des experts français. Effectivement, l’une des actions les plus importantes c’est la mise en place et le développement de la qualité des travaux pratiques sur l’exploitation agricole que nous continuons à élaborer. Nous avons pu positionner notre Lycée comme centre francophone de la région du Tavouch et créer des relations plus étroites avec les exploitants, les entités locales (Préfecture, Mairie) et les services de l’Ambassade de France en Arménie.

Un objectif complémentaire concerne la coopération internationale dont la possibilité d’échanges professionnels… Compte tenu des différences énormes entre les modèles de l’enseignement, de l’éducation, des financements et autres, le plus essentiel pour moi était de comprendre les fonctionnements et d’essayer de les adapter aux réalités existantes de mon pays. Par ailleurs, c’était une opportunité de mettre en place les premiers échanges entre nos deux établissements au niveau de la coopération internationale.

Vous avez ensuite participé au Salon international de l’agriculture à Paris : quels sont les interlocuteurs que vous avez eu l’opportunité de rencontrer ? Quelles avancées dans vos projets ces échanges ont-ils permis ?

Au SIA 2024.

L’Aventure du vivant au SIA 2024.

Le choix de la période de ma formation était lié aussi à la 60ème édition du Salon international de l’agriculture de Paris.

Les objectifs premiers étaient de participer au Salon et en voir l’organisation : conférences, échanges, ateliers, partage de savoir-faire, mais aussi d’observer les concours et la présentation des animaux, des produits et des lycées agricoles.
J’ai pu découvrir la communication du Ministère de l’agriculture en direction des jeunes (découverte des métiers et des formations) par la visite du véhicule qui parcourt toutes les régions de France avec le slogan l’Aventure du Vivant.
Enfin, j’ai pu communiquer auprès de représentants de lycées au niveau de partenariats éventuels en coopération internationale.

L’autre point important était la réunion avec des collègues chargés de la coopération internationale à la DGER. La réunion du 27 février, avec Rachid Benlafquih, Vanessa Forsans, Évelyne Bohuon (animatrice du réseau Arménie), a permis de formaliser les échanges préalablement préparés avec Max Delpérié.

Nous avons défini les étapes suivantes de nos actions, en précisant les projets en cours et à venir, en définissant les objectifs de moyen et court termes, l’appel à manifestation d’intérêt pour de l’expertise complémentaire, et le travail à mener en direction de l’Agence Française de Développement et de l’Ambassade de France.

Personnellement, le plus impressionnant a été d’observer et de mesurer la motivation des jeunes et leur amour du métier d’agriculteur et des métiers connexes. Les élèves que j’ai rencontrés avec leurs enseignants ont été très intéressants et très expressifs sur leur engagement. Je retire et retiens beaucoup de points positifs afin d’en inspirer le système que nous mettons en place en Arménie.

Max Delpérié, quel est le contexte de cette coopération ?

En 2020, j’ai été approché par des responsables du Fonds Arménien de France souhaitant rencontrer des lycées agricoles. Les visites des deux lycées dont j’avais la responsabilité en Limousin ont eu lieu avec pour thème principal la présentation des actions pédagogiques induites par l’utilisation des exploitations agricoles et des ateliers technologiques des EPLEFPA.
Historiquement, les programmes de développement agricole entre la France et l’Arménie portés par le Fonds Arménien de France (FAF), association de loi de 1901 reconnue d’Utilité Publique, ont initié des actions de développement agricole créatrices d’activités économiques et d’emplois. Le FAF dispose d’équipes opérationnelles françaises sur le terrain. Le FAF, grâce au projet agropastoral du Tavush soutenu par le Conseil Départemental 92, a acquis une expérience certaine dans le domaine du développement rural depuis 15 ans. À l’initiative de Patrick Devedjian, ce projet a été initié en 2008. Il a permis de développer une ferme moderne pour l’Arménie et une fromagerie : La ferme de Lusadzor. Différentes évolutions ont été réalisées depuis. Le grand projet qui anime les membres du FAF est la création d’une école d’agriculture en référence aux lycées agricoles français avec l’appui si possible d’établissements agricoles, le soutien de la DGER et les financements entre autres de régions dont l’Île de France.
Une mission d’un groupe d’experts dont je faisais partie s’est déroulée en octobre 2021. Un partenariat entre le ministère de l’Éducation nationale arménienne et le FAF est acté avec la mise à disposition des locaux du collège régional professionnel d’Idjévan (capitale du Tavush) afin de créer un établissement de formation agricole. L’ouverture a eu lieu en septembre 2022. La ferme de Lusadzor devient de fait le lieu des travaux pratiques dispensés. Il est clair que les cursus mis en place dans le collège régional d’Idjévan et la ferme-école de Lusadzor feront partie d’un programme national de formations rénovées pour l’agriculture en Arménie dont bénéficieront toutes les régions d’Arménie si l’expérience est porteuse de sens et d’avenir. Une fondation a été créée entre le ministère de l’Éducation et le Fonds Arménien de France, co-présidée par le vice-président du Fonds. Le nom de Patrick Devedjian a été donné au collège régional d’Idjévan. Du fait de la crise Covid, les projets imaginés ont pris du retard. Depuis deux années scolaires, nous* avançons avec les équipes arméniennes d’enseignants et une directrice adjointe recrutée, je suis chargé du suivi des actions pédagogiques innovantes, de l’accompagnement professionnel et de la formation de la directrice adjointe Margarit Poghosyan.
* Jacques Bahry, expert spécialiste en formation continue et formations à distance, et moi-même.

Quelles sont les prochaines étapes de ce projet ?

Des missions d’expertise en Arménie sont proposées pour accompagner l’évolution du Collège régional d’Idjévan dans son offre de formation agricole. Trois axes sont retenus, le premier portera sur les évolutions pédagogiques des enseignements techniques en lien avec l’exploitation (apprentissages liés aux transitions agroécologiques) et l’atelier fromagerie ; le second se concentrera sur la vie scolaire d’un établissement basée sur la participation des jeunes, des partenaires selon des principes intégrant les notions de citoyenneté, d’éducation inclusive, de participation individuelle et collective et de démocratie ; enfin, le troisième axe prendra en compte, plus largement le développement territorial des métiers agricoles (installation des jeunes, formation continue des adultes, structures intermédiaires – filières – conseil en agriculture). Ainsi, pour participer à cette mission à l’automne 2024, enseignants d’agronomie ou zootechnie, directeurs d’exploitations agricoles, CPE, directeurs d’établissements pourront candidater à cet appel à manifestation d’intérêt.

Propos recueillis par Vanessa Forsans, animatrice du réseau CEFAGRI (Conseil Expertise Formation Agricole à l’International).

Contacts : Évelyne Bohuon, animatrice du réseau Arménie, evelyne.bohuon@educagri.fr
Stéphanie Mangin, chargée de mission Europe au BRECI/DGER, stephanie.mangin@agriculture.gouv.fr, Rachid Benlafquih, chargé de mission expertise à l’international au BRECI/DGER, rachid.benlafquih@agriculture.gouv.fr, Vanessa Forsans, animatrice du réseau CEFAGRI, vanessa.forsans@educagri.fr




Quelles coopérations avec les pays d’Amérique ?

Panorama des coopération entre la France et les pays du continent américain du Canada à l’Argentine, sous forme de témoignages de jeunes et de partenaires réunis pour l’occasion au SIA2024.

Mardi 27 mars, sur le stand du MASA, Hall 4
  • Mise en valeur de la mission coopération portée par l’enseignement agricole technique et supérieur
  • Mise en valeur des programmes et des partenariats sur le continent américain, depuis l’Argentine jusqu’au Canada
  • Promotion de la mobilité dans une approche de réciprocité

Contacts : Animatrices des réseaux Amérique(s) de l’enseignement agricoleStand du Ministère de l’agriculture et de la Souveraineté alimentaire




Sections européennes : Cap sur la Tchéquie

Les sections européennes, une porte d’entrée pour les partenariats entre les lycées agricoles français et la Tchéquie et la Slovaquie. Établissements d’enseignement général, lycées techniques et professionnels sont les partenaires potentiels à associer à des projets de mobilités réciproques, financés en particulier par le programme Erasmus+.

Les sections européennes, un levier de travail coopératif

Les sections européennes, y compris dans les établissements d’enseignement agricole, ont pour objectifs de renforcer l’attractivité des apprentissages des langues vivantes étrangères et d’améliorer les capacités langagières et linguistiques des élèves. Elles sont également un moyen de favoriser la conduite d’actions européennes et de développer les apprentissages interculturels et l’éducation à une citoyenneté ouverte et solidaire au travers de 2 heures d’enseignement hebdomadaire, dont une de discipline non linguistique enseignée en langue étrangère.

Les lycées étrangers enseignant le Français : des partenaires potentiels

En 2022, un contact pris par le réseau République Tchèque – Slovaquie de l’enseignement agricole avec l’attaché de coopération pour le Français de l’Institut Français de Prague a permis d’identifier en République Tchèque 4 lycées généraux proposant des sections bilingues et 3 lycées ayant des sections européennes « Français ».  Après un temps de prospection côté Tchèque et Français auprès de ces structures, une mise en relation a été faite via le réseau entre le lycée agricole de Pau-Montardon (Agrocampus 64) et le lycée général de Pisek (Gymnázium, Písek).

C’est ainsi que depuis septembre 2022, les élèves de section européenne Anglais/Physique Chimie (en Bac général) de Pau-Montardon communiquent avec leurs homologues Tchèques.

Au programme : des échanges en visio et l’alimentation d’une page en ligne commune pour se présenter et travailler sur des sujets liés à la Physique Chimie, dont les énergies, qui mêlent communication en français et en anglais. Le projet 2023 est l’organisation de mobilités pour se rencontrer et découvrir les deux pays.

D’autres opportunités de partenariats avec les établissements Tchèques sont à explorer lors d’une prochaine mission prévue en avril 2023 pour le réseau de l’enseignement agricole français.

Plus d’informations, lisez le bulletin du réseau République Tchèque –  Slovaquie

Contact : Delphine Laissac, Animatrice du réseau République Tchèque – Slovaquie, delphine.laissac@educagri.fr