Monde Durable : les graines du changement

Après une mission de volontariat international dans l’enseignement agricole français, deux anciens services civiques béninois créent une association pour apporter leur pierre à la construction d’un monde meilleur.

Le 19 septembre 2023, Arthur EDIKOU et Mari-Christos NOUMONVI obtenaient de la Préfecture de Créteil le Récépissé de Déclaration de leur association dénommée “ Monde Durable ”.

En effet, originaires du Bénin, Arthur et Mari-Christos sont deux jeunes agroéconomistes passionnés des enjeux et défis du développement durable. C’est donc à juste titre qu’entre novembre 2022 et juillet 2023, ils ont effectué leur mission de service civique respectivement dans les Lycées Agricoles de Castelnau-Le-Lez (34) et de Riscle (32), en lien avec le Projet FABéOc (Formation en Agroécologie au Bénin et en Occitanie).

Engagement et action chevillés au corps, les deux jeunes ont vu très tôt leur parcours citoyen récompensé par plusieurs organismes dont notamment la Friedrich Ebert Stiftung et Les Offices Jeunesses Internationaux du Québec (LOJIQ).

Pourquoi l’association Monde Durable ?

L’association Monde Durable est née de la volonté commune de promouvoir le bien-être environnemental, économique et social en France et au Bénin, à travers des projets touchant divers domaines, comme l’environnement, les énergies renouvelables, l’accès à l’eau potable, l’agroécologie et l’autonomisation des femmes.

Elle met en valeur les principes d’Équité, de Solidarité et de Transparence. Ses actions incluent également l’éducation à la citoyenneté ainsi que des initiatives locales et internationales en faveur du développement durable.

Depuis 2020, Arthur et moi avions en projet de mettre sur pied une association qui nous permettrait de mieux organiser notre engagement et de pouvoir contribuer aussi longtemps que possible au bien-être de nos communautés. Ce désir s’est enfin concrétisé à la suite de notre service civique ” – Mari-Christos, Président de l’association.

“ Personnellement, je pense que cette mission de service civique a été une véritable source de motivation pour nous, dans la mise en place de l’association. Nous en avons toujours rêvé et maintenant c’est fait…. Nous sommes heureux et fiers de nous… ” – Arthur, Secrétaire de l’association.

Quels acquis pour l’association au bout d’une année d’existence ?

Depuis sa création en septembre 2023, l’association a mené avec succès six actions dans le cadre de la mise en œuvre du Projet TOUS’ECO, une initiative financée par la Fondation de France dans le cadre du Concours Déclics Jeunes 2023 et qui vise à promouvoir la transition écologique au Bénin à travers l’éducation environnementale des enfants et des jeunes.

Les six actions réalisées sont les suivantes : des dons d’outils de gestion des déchets et d’assainissement aux écoles (16 poubelles, 200 guides de tri sélectif des déchets, 60 balais et 20 râteaux), une sensibilisation de 2000 écolier(e)s et enseignant(e)s au tri sélectif des déchets en milieu scolaire, la formation de 80 écolier(e)s et 10 enseignants à la conception des emballages écoresponsables,  un atelier de bricolage et de recyclage des pneus usagés avec les apprenants éco-responsables, la mise en terre de 20 plants d’arbres à l’occasion de la 40e Journée Nationale de l’Arbre au Bénin ainsi que le renforcement de capacités de 20 enseignant(e)s sur la propreté de l’eau, l’hygiène et l’assainissement en milieu scolaire.

Lesdites actions ont été mises en œuvre dans quatre écoles primaires grâce à l’appui méthodologique de l’Institut Africain pour le Développement de la Famille (IADF-ONG), organisation partenaire de Monde Durable au Bénin.

“ Cette première année a été pleine de défis, d’apprentissages et de réalisations. Ensemble, nous avons mis en place des actions innovantes dans le domaine de l’environnement. Chacune d’elle témoigne de notre engagement envers l’éducation environnementale des jeunes publics et la protection de notre environnement ”  – Mari-Christos.

L’association a par ailleurs organisé le 27 juin 2024 un webinaire d’informations sur les dispositifs du Service Civique et du Volontariat de Solidarité Internationale (VSI). Ce webinaire à destination des jeunes béninois intéressés par le volontariat en lien avec les questions agricoles et environnementales a été animé par Sylvie Dagba, représentante de France Volontaires au Bénin, Vanessa Forsans, animatrice du Réseau Afrique de l’Ouest de l’Enseignement agricole, et Rachid Benlafquih, chargé de mission coopération internationale Afrique de l’Ouest au Ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté Alimentaire.

Retrouvez leurs diaporamas ici : présentation 240624 et accueil de services civiques du Bénin en lycées agricoles en France

Quelles perspectives pour l’avenir ?

Pour les années à venir, l’association prévoit entre autres de nouer de nouveaux partenariats en France et au Bénin, de promouvoir l’ECSI auprès des jeunes lycéens en France.
Également, elle prévoit de contribuer à l’amélioration des conditions socio-économiques des femmes rurales au Bénin, à la promotion de l’Entrepreneuriat Agricole des Jeunes en Afrique de l’Ouest et à l’amélioration des conditions d’hygiène et d’assainissement en milieu scolaire au Bénin.
De plus, Monde durable propose d’intervenir dans les établissements agricoles en nouant un partenariat à travers un dossier FONJEP pour un projet « Citoyens solidaires » selon les activités décrites ici : PROGRAMME_ACTIVITES_CS et Activites_Prevues_CS

Pour suivre l’actualité professionnelle sur LinkedIn de Arthur EDIKOU et de Mari-Christos NOUMONVI

En savoir plus sur l’association Monde durable, Projet Projet TOUS’ECO. Pour permettre à l’association de grandir et de mener davantage d’actions, des dons peuvent se faire via une plateforme.

Lire aussi l’article Fabéoc : Top départ !

Article rédigé par Arthur Edikou et Mari-Christos Noumonvi.

Contacts : Vanessa Forsans, animatrice du réseau Afrique de l’Ouest Afrique centrale, vanessa.forsans@educagri.fr, Rachid Benlafquih, chargé de coopération Afrique subsaharienne/ECSI/expertise à l’international au BRECI/DGER, rachid.benlafquih@agriculture.gouv.fr

 




Comment maitriser les outils ECSI ?

Le Lycée Agricole de La Barotte à Châtillon-sur-Seine a accueilli les rencontres 2024 du réseau Éducation à la Citoyenneté et à la Solidarité Internationale ainsi que le second regroupement de volontaires internationaux du 28 au 31 mai 2024. C’était l’occasion de « Booster ses pratiques pédagogiques avec les outils d’ECSI ».

Les rencontres du réseau ECSI et le rassemblement des jeunes volontaires internationaux ont été une opportunité unique pour les enseignants et les jeunes volontaires de se former, d’échanger et de collaborer autour des pratiques de l’ECSI. Le programme, riche et varié, a offert des moments d’apprentissage et de partage, ayant un impact durable sur les pratiques éducatives et les projets solidaires. L’engagement des intervenants et des participants a assuré le succès de cet événement, renforçant ainsi les réseaux de coopération internationale et l’éducation à la solidarité internationale.

Cette rencontre, organisée par l’Institut Agro – campus de Florac et la DGER, via le BRECI par son réseau de l’ECSI (le RED), a rassemblé une quinzaine d’enseignants et une trentaine de jeunes volontaires accueillis dans les établissements de l’Enseignement Agricole Français, pour échanger et enrichir leurs pratiques pédagogiques autour de l’ECSI pour les uns et faire un bilan de compétences de leur volontariat pour les autres.

Des outils pédagogiques innovants

Les journées suivantes ont été riches en ateliers pratiques et en présentations d’outils pédagogiques. Danuta Rzewuski, co-animatrice du réseau ECSI BRECI-DGER, et Christian Resche, formateur à l’Institut Agro, ont animé des sessions sur les outils de débat tels que le Q sort et les métacartes « faire ensemble ». Ces outils permettent de structurer les discussions et de favoriser la participation active de tous les participants. Jennifer Milon de GESCOD a introduit des jeux éducatifs visant à aborder les discriminations de manière interactive, suscitant un vif intérêt parmi les participants. Bernard Cretin de Terres de Liens et Charlotte Ané de BFC-International ont également partagé des outils et des méthodes pour intégrer l’ECSI dans les projets pédagogiques.

Des projets concrets et collaboratifs

photo de droite : Bernard Perrin (AFDI BFC)

Le travail sur des projets concrets a constitué l’un des points forts de cette rencontre. Les participants ont été invités à développer des missions d’ECSI en lien avec les acteurs de leur territoire. Grâce Joffre et Bernard Perrin de l’AFDI Bourgogne ainsi que Charlotte Ané de BFC-International ont apporté leur expertise pour accompagner ces projets, permettant ainsi de créer des initiatives ancrées dans le contexte local. Ces projets ont offert aux participants une occasion de mettre en pratique les compétences et les connaissances acquises pendant les ateliers, tout en développant des partenariats locaux et en renforçant les liens communautaires.

« L’ECSI dans l’enseignement agricole français » – Le film en avant-première

Le film : “L’ECSI dans l’Enseignement Agricole Français” transmet un message clair et puissant. Il souligne le rôle crucial de l’ECSI dans la formation des jeunes citoyens du monde. Il montre comment l’ECSI ouvre les jeunes à la diversité culturelle, développe leur pensée critique et les prépare à la coopération européenne et internationale. À travers divers outils pédagogiques, l’ECSI sensibilise aux enjeux globaux et prépare les jeunes à des expériences de mobilité internationale, les aidant ainsi à devenir des acteurs engagés pour un monde meilleur. Le film illustre également comment, en intégrant ces pratiques, on favorise la création d’une société plus juste et solidaire.

Des partenariats fructueux

Une table ronde réunissant des acteurs clés de l’ECSI a été un moment fort de l’événement. Parmi les intervenants, Pauline Valnaud de France Volontaires, Samuel Dieval, directeur d’AFDI, Dominique Garet du Fonjep, Thibaut Lespagnol du MEAE et Catherine Pugeaud de la DRAAF-SRFD Bourgogne-Franche-Comté ont partagé leur expertise et leurs perspectives sur les rôles et les possibilités de collaboration avec leurs institutions respectives. Animée par Rachid Benlafquih, chargé de coopération Afrique subsaharienne/ECSI/expertise à l’international au BRECI/DGER, et Julien Amouret, animateur du réseau ECSI de la DGER, cette session a offert aux participants une meilleure compréhension des dynamiques de coopération et des opportunités de partenariat, favorisant ainsi des échanges de bonnes pratiques et la création de synergies.

de gauche à droite : Pauline Valnaud (France Volontaires BFC), Samuel Dieval (Directeur AFDI), Thibaut Lespagnol (MEAE), Dominique Garet (FONJEP) et Catherine Pugeaud (DRAAF BFC)

Accueil des jeunes Volontaires au cœur des discussions

Un autre thème central de la rencontre a été l’accueil des jeunes Volontaires Internationaux dans les établissements. Guidés par Rachid Benlafquih et Vanessa Forsans, animatrice du réseau Afrique de l’Ouest et du CEFAGRI, les participants ont travaillé en groupes pour identifier les défis et proposer des solutions concrètes. Les discussions ont porté sur l’amélioration du livret d’accueil des jeunes, la création de stratégies pour lever les freins à l’intégration et la mise en place de mécanismes de soutien pour les jeunes volontaires. Les travaux en groupe ont permis de générer de nombreuses idées et de partager des expériences, renforçant ainsi l’efficacité des pratiques d’accueil et d’intégration.

Réseau des Jeunes Volontaires et Service Civique de l’Enseignement Agricole

En parallèle, le Réseau des jeunes volontaires et service civique de l’enseignement agricole a tenu des sessions qui ont abordé des thèmes variés, tels que la capitalisation de l’expérience de volontariat, les compétences acquises, et l’obtention de l’Open Badge « Volontaire International ». Les jeunes volontaires ont eu l’occasion de participer à des ateliers interactifs et des tables rondes, discutant des défis et des opportunités liés à leur engagement. Ces sessions ont permis de valoriser les compétences développées pendant le volontariat et de réfléchir aux moyens de les transférer dans leur parcours professionnel futur.

Série d’interviews des volontaires

Giliane Granjean et Hugo Guinard (Institut Agro – Campus de Florac) ont mené lors de ces rencontres des interviews auprès des volontaires afin qu’ils puissent exposer leurs motivations et surtout les réelles compétences qu’ils en retirent aujourd’hui.

Visionner les interviews des volontaires : Deepika Rawat – Inde, Florence Afetor – Togo, Malalatiana Avotriniaina Finaritra Rajoelinarivo

La dynamique de l’informel

Les jeunes ont également eu l’occasion de visiter la Maison de la Forêt dans le Parc National des Forêts, une expérience enrichissante qui a permis de découvrir les initiatives locales de préservation de l’environnement et de développement durable. En outre, des repas de terroir, des soirées festives et des temps libres ont ponctué les sessions de travail, favorisant les échanges informels et renforçant les liens entre les participants. Ces moments de convivialité ont permis de créer une dynamique de groupe chaleureuse et collaborative, essentielle au succès de l’événement.

 

 

 

 

 

Vivre l’ECSI en créant

Emmanuel Lacouture (enseignant et artiste) a permis à tous les participants de réaliser une œuvre collective lors de la soirée interculturelle.

Merci aux partenaires

L’organisation de cet événement n’aurait pas été possible sans le soutien et l’engagement des partenaires. Nous tenons à remercier chaleureusement France Volontaires, AFDI Bourgogne, Fonjep, MEAE, GESCOD, BFC-International, Terres de Liens, ainsi que tous les intervenants et animateurs du BRECI et de l’Institut Agro. Leur expertise, leur dévouement et leur passion ont été essentiels à la réussite de cette rencontre. Un merci particulier à Danuta Rzewuski, Christian Resch, Jennifer Milon, Grâce Joffre, Bernard Perrin, Charlotte Ané, Léa Woock, Vanessa Forsans et Julien Amouret pour leurs contributions.

Les rencontres du réseau ECSI et le rassemblement des jeunes volontaires internationaux au Lycée Agricole de La Barotte ont démontré l’importance de l’ECSI dans l’éducation des jeunes. Ces rencontres ont été un véritable point d’étape dans la promotion d’une éducation inclusive et solidaire, ancrée dans les valeurs de coopération et de partage.

Pour revivre les rencontres

Photo de tête d’article : atelier animé par Grâce Joffre (AFDI BFC)

Contacts : Danuta RZEWUSKI et Julien AMOURET, animateurs du réseau ECSI de l’enseignement agricole, danuta.rzewuski@educagri.fr, julien.amouret@educagri.fr, Léa WOOCK et Christian RESCHE Formateurs (DNA), à l’Institut Agro – site Agro-Campus de Florac, christian.resche@supagro.fr, lea.woock@supagro.fr

Rachid BENLAFQUIH, Chargé de mission Afrique / Éducation à la citoyenneté et à la solidarité internationale / Expertise Internationale au BRECI-DGER, rachid.benlafquih@agriculture.gouv.fr

 




L’Afrique de l’Ouest compte aux Ovinpiades 2024

Le Bénin, la Côte d’Ivoire et le Togo étaient représentés aux Ovinpiades mondiales 2024, à l’invitation du réseau Afrique de l’Ouest, avec un temps de préparation dans les écoles d’élevage respectives des participants et chez des professionnels locaux, puis dans des lycées agricoles français partenaires.

Excellente opportunité de coopération entre le réseau Afrique de l’Ouest de l’enseignement agricole français et ses partenaires béninois, ivoiriens et togolais, l’organisation par Interbev/Inn’ovin des Ovinpiades mondiales 2024 s’inscrit dans un contexte de revalorisation de la filière ovine, dont la place africaine n’est pas négligeable. En effet, d’après la présentation d’Inn’ovin lors du dernier Salon international de l’agriculture, 19 % de la production ovine mondiale est africaine. Le renouvellement des générations dans ce domaine constitue également un enjeu d’importance, passant par le renforcement de capacités, la formation des jeunes éleveuses et éleveurs.

Et comme les échanges interculturels sont au cœur de la formation agricole, véritable levier d’insertion professionnelle de la jeunesse, 3 équipes ouest-africaines ont été invitées à participer aux Ovinpiades mondiales. Chaque équipe s’est composée d’une étudiante et d’un étudiant en formation dans une des trois écoles d’élevage partenaires de l’enseignement agricole français.
L’École d’élevage de Kétou, de l’Université nationale d’agriculture (UNA) du Bénin, développe un partenariat actif depuis 2019 (notamment via l’accueil de volontaires internationaux), à l’instar d’autres acteurs béninois de la formation agricole et rurale (FAR), dont les lycées techniques agricoles.
L’École d’élevage de Bingerville, de l’Institut national de formation professionnelle agricole (INFPA) de Côte d’Ivoire, avec lequel la DGER a renouvelé une convention de partenariat en 2019, après plus de 3 décennies de coopération ponctuées de mobilités réciproques d’étudiants et de personnels.
Enfin L’IFAD élevage de Barkoissi, de l’Association professionnelle des centres de formation agricole et rurale (APCFAR) du Togo, principal acteur de la FAR au Togo est un partenaire récent du réseau Afrique de l’Ouest des établissements (depuis avril 2023), déjà concrétisé par l’accueil de services civiques en France.
Chaque équipe a été en outre accompagnée d’un représentant des Fédérations nationales des communes pastorales (FNCP), faisant ainsi le lien entre la formation et la profession.
Le réseau Afrique de l’Ouest a puisé dans son budget de fonctionnement et a mobilisé le budget d’action internationale du MASA pour financer les billets d’avion des 9 participants ouest-africains, leur accueil à Paris et leur acheminement en train vers les lycées agricoles partenaires, qui ont eux fourni pendant trois jours hébergement, restauration et encadrement. La semaine des Ovinpiades mondiales proprement dite étant complètement prise en charge par les organisateurs d’Inn’ovin.

Une préparation intense

Les jeunes participants, leurs responsables de formation, les membres des FNCP et des représentants de 3 lycées agricoles français ont été mis en contact par le réseau Afrique de l’Ouest lors d’une première visioconférence, favorisant déjà un renforcement des partenariats entre enseignements agricoles français et béninois, ivoirien, togolais, ainsi qu’une coopération Sud-Sud.

Au Bénin
En Côte d’Ivoire
Au Togo

À partir de ce moment-là, une préparation spécifique aux Ovinpiades a été organisée dans chacun des 3 pays, d’une part in situ avec les accompagnateurs, auprès d’éleveurs et de centres ovins, d’autre part en distanciel avec des lycées agricoles français de 3 régions différentes réputées pour leur production ovine (PACA, Occitanie, Normandie) avec partage de conseils, documents, photos et vidéos et en lien avec la profession ovine locale.

Puis les 3 équipes, venant en France pour la première fois, ont été accueillies dès leur descente d’avion en provenance d’Abidjan, de Cotonou et de Lomé par le chargé de coopération Afrique au Bureau des relations européennes et de la coopération internationale (DGER/MASA) et l’animatrice du réseau Afrique de l’Ouest de l’enseignement agricole.

Après une réunion d’ouverture à la DGER et une petite visite parisienne, chaque équipe a pris un train pour rejoindre un lycée agricole

A Digne Carmejane

partenaire : les Béninois ont été accueillis au lycée agricole de Digne Carmejane (PACA), les

A Yvetot

Ivoiriens ont rejoint le lycée agricole d’Yvetot (Normandie), et les Togolais le lycée agricole de Saint-Gaudens (Occitanie), où ils ont été accueillis notamment par leurs deux compatriotes volontaires internationaux en mission de service civique dans cet établissement, qui porte en outre un consortium Erasmus+ sur le pastoralisme et la reconnaissance de la transhumance au patrimoine immatériel de l’Unesco.

A Saint-Gaudens

Pendant trois jours, chaque équipe a donc pu découvrir ces lycées agricoles et leur environnement, et s’entraîner efficacement aux différentes épreuves des Ovinpiades mondiales. Ainsi, en amont de la compétition, les trois équipes ouest-africaines ont eu l’opportunité de s’exercer, visiter des élevages, échanger, avec des élèves, directeurs d’exploitations agricoles, éleveurs et enseignants…

Puis est arrivé le temps de la compétition : une semaine inoubliable pour tous, ponctuée des épreuves ovines, mais aussi de découvertes de Paris et de régions françaises, et surtout de rencontres et d’échanges avec toutes les équipes venues des autres continents, avant la remise des prix à la Bergerie Nationale de Rambouillet couronnée par une soirée parfaitement ambiancée !

Tout au long de cette aventure, les participants ouest-africains comme les établissements français ont eu à cœur de partager leur expérience dans les médias.

Et ensuite ?

De retour dans leur pays respectif, les jeunes et leurs accompagnateurs partagent ce qu’ils ont vécu et appris en France à l’occasion de cette formidable expérience des Ovinpiades mondiales.
Les échanges à distance ne tarissent pas entre les trois équipes, jeunes et accompagnateurs, comme avec les établissements français qui les ont accueillis et qui souhaitent prolonger ces partenariats, avec l’appui du réseau Afrique de l’Ouest de l’enseignement agricole. Au lycée agricole de Saint-Gaudens, la coopération avec le Togo se trouve renforcée et deux nouveaux volontaires togolais effectueront une mission de service civique pendant l’année scolaire 2024-2025. Quant au lycée agricole de Digne Carmejane, le partenariat avec le Bénin se précise et, en plus d’un projet de mobilité d’apprenants français au Bénin à l’automne prochain, ce sont deux jeunes de l’École d’élevage de l’UNA qui viendront également en mission de service civique. De même, le lycée agricole d’Yvetot envisage l’accueil de deux jeunes de l’INFPA de Côte d’Ivoire en tant que volontaires en service civique.

…et peut-être que la prochaine occurrence des Ovinpiades mondiales se déroulera en terre africaine ?

Revue de Presse :

Des étudiants béninois se forment aux Ovinpiades – Digne les Bains

Bénin – La Couronne Infos Parution N° 0324 du Mercredi 22 juin 2024

Saint-Gaudens – Ovinpiades mondiales 2024- Le Togo à l’honneur en Occitanie – Le trait d’Union, 21 juin 2024

Les bergers togolais s’entrainent à Saint-Gaudens – La Dépêche du 25 mai 2024

Contacts :
Vanessa Forsans, animatrice du réseau Afrique de l’Ouest, vanessa.forsans@educagri.fr
Rachid Benlafquih, chargé de coopération Afrique subsaharienne/ECSI/expertise à l’international au BRECI/DGER, rachid.benlafquih@agriculture.gouv.fr




Des Ovinpiades aux couleurs andines

Deux jeunes des Andes péruviennes, partenaires des lycées agricoles français dans le cadre du FEF Alimentation durable au Pérou de 2022 à 2024, ont eu l’opportunité de participer aux Ovinpiades internationales et ensuite de découvrir le Pays Basque . Cette initiative vise à renforcer l’éducation technique agricole et à s’interroger sur le renouvellement des générations dans ces deux territoires, en reconnaissant le rôle crucial des jeunes dans ce processus.

L’initiative d’adjoindre une mission au concours itinérant des Ovinpiades mondiales, financée par Interbev pendant la semaine des épreuves et par le Ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté Alimentaire (Budget Action Internationale) pour la semaine post-Ovinpiades, a été menée par Inn’Ovin et le réseau Amérique latine de la DGER. Le temps d’échanges a été enrichissant pour les institutions participantes et a contribué au renforcement des partenariats initiés grâce au projet FEF (ex FSPI).

Candidats Péruviens aux Ovinpiades mondiales 2024. Remise des prix à la Bergerie Nationale de Rambouillet, le vendredi 7 juin 2024.

Après une semaine d’Ovinpiades avec des épreuves innovantes pour les Latino-Américains, comme la tonte mécanisée, inconnue dans les Andes, la communauté éducative de l’Institut Jean Errecart leur a organisé un programme d’activités en lien avec les produits du territoire de manière générale et ceux de la filière ovine en particulier. Ces échanges ont permis de découvrir les caractéristiques des systèmes éducatifs et agricoles français, ainsi que la valorisation des produits à travers la transformation de la matière première. Les exemples de fabrication de charcuteries (pâtés, jambon) et de fromages affinés bien spécifiques les ont particulièrement intéressés.

Des post-ovinpiades aux couleurs basques

L’Institut Jean Errecart de St. Palais, au Pays Basque, jumelé avec l’institut péruvien de Pazos (Huancavelica), a accueilli du 2 au 6 juin 2024 la délégation péruvienne composée de deux jeunes étudiants : Greysi Nicole Quilca Palomino, de l’Iestp Pazos Huancavelica, et Juan Omar Anguis Castro, de l’Iestp Santiago Antunez de Mayolo Palian Huancayo, accompagnés de Jhoselyn Castro Martinez, membre de l’ONG Agronome et vétérinaire sans frontières (AVSF). Ils ont été rejoints par la délégation argentine de l’école agricole provinciale N°1 Heroinas de Malvinas en Patagonie, composée de deux étudiants, Pacheco Darian Antonio et Sanhueza Lisandro Javier, encadrés par leur enseignant Kaschewski Martin.

Tous les participants ont pu découvrir le territoire basque après avoir rencontré des jeunes bergers d’autres régions françaises à l’occasion des Ovinpiades. Ils ont été accueillis chaleureusement durant tout leur séjour, tant lors des Ovinpiades internationales que dans l’Institut Jean Errecart, où ils ont rencontré de jeunes éleveurs et découvert diverses techniques de production ovine.

L’expérience a été un catalyseur d’apprentissage mutuel, impactant positivement les acteurs des différents pays. L’échange a renforcé les relations entre les institutions participantes et généré un engagement pour la consolidation et la poursuite des alliances.

Projets croisés en perspective

En vue de 2025, plusieurs actions ont été initiées , notamment la signature d’une convention entre le Ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté Alimentaire et le gouvernement régional de Huancavelica pour développer des projets croisés avec plusieurs établissements de cette région. Il est également prévu la mise en place d’une mobilité de service civique pour un jeune Péruvien qui séjournera six mois dans un établissement agricole de Mâcon, ainsi que le partage et la diffusion de projets visant à valoriser les savoirs locaux, avec la réalisation de deux vidéos sur la transformation de produits carnés comme le pâté et le jambon.

La continuation du projet de solidarité sur le bien-vivre ensemble et l’aménagement du jardin franco-péruvien dans le centre culturel Bideak de St. Palais sont également au programme.

Au-delà d’un simple échange, ce projet représente un pont de connaissances entre la France et le Pérou, un espace où les jeunes des deux pays s’unissent pour construire un avenir plus durable et juste pour l’agriculture.

Contact : Magali Loupias, animatrice du réseau Amérique Latine – magali.loupias@educagri.fr