Ritika à la découverte d’Auch

Le Lycée agricole d’AUCH Beaulieu-Lavacant accueille Ritika PANDEY, depuis la Rentrée de septembre 2024, et ce,  en immersion pour encourager la mobilité internationale, innover dans la technologie alimentaire et le développer l’interculturel.

Ritika PANDEY, diplômée d’un Bachelor de G.B.PUA&T en agroalimentaire, a choisi de donner une dimension internationale à son CV en postulant auprès de l’Établissement d’enseignement technique agricole d’Auch, pour y réaliser un service civique de 7 mois, de septembre 2024 jusqu’en février 2025, après une première expérience d’un mois en Australie.

L’établissement Public Local d’Enseignement et de Formation Professionnelle Agricole (EPLEFPA) d’Auch a fait appel à France Volontaires en Inde et en France, dans le cadre d’un partenariat stratégique INDE France Horizon 2047, signé en juillet 2024 entre les deux pays. L’Établissement d’Auch fait également partie d’un consortium des 12 établissements impliqués dans le programme DEFIAA (Developping French Indian Exchanges in Agrofood and Agronomy) avec l’université agricole et agroalimentaire en Uttarakhand G.B.PUA&T de Pantnagar en Inde. Le renouvellement de l’accord cadre 2023-2028 a été signé en décembre 2023 pour 5 ans.

Les équipes de direction et les animateurs français du réseau Inde accueillent, du 6 au 11 octobre 2024, une délégation de 20 professeurs et directeurs de G.B.PUA&T dans trois des 12 établissements du consortium, et à l’EPLEFPA de Auch les 10 et 11 octobre afin de rencontrer les équipes et de renforcer le partenariat DEFIAA.

L’étudiante Indienne a été sélectionnée après entretien, parmi plusieurs candidats. Les trois axes d’action de sa mission à Auch viendront faciliter la mobilité et l’engagement international des jeunes gersois, renforcer l’envie de travailler en webinaire sur des thèmes agroalimentaires, et enfin développer une approche interculturelle dans l’établissement.

Elle est pétillante, enthousiaste, et a de grands projets et de belles idées d’échanges et d’interactions avec les Français.

Pour l’équipe de Auch, il s’agit de conforter son partenariat avec l’Inde, notamment dans le cadre de la prévision de l’ouverture de classes internationales en BTS BioQualim. Dans un temps plus long, cette expérience favorisera le développement de l’innovation en agroalimentaire avec des chefs cuisiniers, des industries partenaires, des artisans, et des travaux d’étudiants en Inde et en France autour des enjeux du développement durable.

Pour Ritika, les objectifs seront multiples : créer du lien, encourager l’ouverture au monde, développer des compétences techniques, professionnelles et personnelles, acquérir des compétences linguistiques en français renforcées par les cours de FLE (Français Langues Étrangères) dispensés par des professeurs qualifiés, réaliser des animations pour et avec les jeunes et les personnels de la communauté éducative.

Au cours de son séjour en France, la jeune Ritika partagera certainement les meilleurs moment de sa vie de service civique sur Moveagri.

Une année internationale « haute en couleurs » et pleine de richesse se profile à l’EPLEFPA d’Auch !

Contact : Chantal Desprats, animatrice du Réseau Inde de l’enseignement agricole, chantal.desprats@educagri.fr

 




Chercheurs et agriculteurs français parlent aux Australiens

Un groupe d’agriculteurs et de chercheurs français a partagé ses premières initiatives agroécologiques pour répondre aux enjeux à l’horizon 2030 et en terme de bien-être animal auprès d’un public d’institutionnels et de professionnels australiens.

Vincent Hébrail, Conseiller aux affaires agricoles – Australie

Le Conseiller aux affaires agricoles basé en Australie, a organisé le 13 septembre 2023 un événement hybride au sein de l’Ambassade, visant à promouvoir auprès des Australiens les démarches de groupes d’agriculteurs en France, comme moteurs d’atteinte des cibles de durabilité : réduction du recours aux intrants, amélioration de la santé du sol, meilleure prise en compte du bien-être animal, résilience par l’ajout de valeur…

L’événement, qui s’est tenu à la Résidence de l’Ambassade et virtuellement, a été ouvert par les Ambassadeurs de France et de l’UE en Australie.

Gabriele Visentin, Ambassadeur représentant l’Union européenne en Australie

Jean-Pierre Thébault, Ambassadeur de France en Australie

Initiatives vertueuses des agriculteurs

Après une présentation par le Ministère de l’agriculture français sur les réseaux de fermes DEPHY, 30 000 et GIEE, quatre groupes ont pris la parole successivement pour témoigner sur leurs projets et leurs résultats dans différents domaines de l’agriculture, particulièrement sur  la réduction des produits phytosanitaires en vigne en Pays de la Loire, l’agriculture de conservation en polyculture-élevage sous climat océanique en Normandie, ou encore l’amélioration du bien-être des animaux et des éleveurs en région Bretagne et enfin l’ajout de valeur au lait par des pratiques agroécologiques et la constitution d’une fromagerie collective en Auvergne-Rhône-Alpes.

Ils ont présenté leurs pratiques avec une passion et un professionnalisme hautement convaincants pour le public australien, qui rassemblait des représentants du gouvernement fédéral, de l’Etat du Victoria, de la recherche et des filières agricoles ainsi que de l’agence de lutte contre la cruauté envers les animaux.

Analyses côté Recherche

INRAe a ensuite livré un panorama de l’état de la recherche sur le sujet, mettant en avant les indicateurs (dont l’indice de fréquence de traitement), la collecte de données et les méthodologies scientifiques et statistiques soutenant l’analyse de telles démarches. Cela a particulièrement parlé aux homologues australiens, qui ont regretté ne pas connaître de travaux similaires en Australie.

Echanges et faisabilité

Enfin, avant une séance de questions-réponses, l’organisation Agri-futures Australia est intervenue pour décrire la démarche de durabilité du secteur agricole australien, et notamment son objectif de neutralité en émissions nettes à l’horizon 2030.

Si un cocktail a clos l’événement à la Résidence, permettant des échanges moins formels, les questions des participants, en ligne ou présents, ont mis l’accent sur des points clefs. La faisabilité des objectifs du Green Deal européen, en lien avec les aides de la politique agricole commune, mais aussi les technologies digitales (Optidose* en viticulture) utilisées par les agriculteurs français et le développement de l’agriculture biologique en France.

*Optidose® en ligne sur le Web : un outil pour ajuster les doses de fongicides. Un programme qui propose une stratégie de protection du vignoble économe en produits phytosanitaires

L’événement a fait valoir la démarche agroécologique française, soutenue par un effort de recherche de haut niveau, tournée vers la collaboration, ainsi que la conviction française de la nécessité et du caractère réalisable des objectifs de durabilité qu’ont fixés la France et l’UE.

Lire aussi l’article dans la Rubrique International Content : French farmers’ groups talk to Australians

Crédit photographique de l’illustration de tête d’article : photographie MASA, agroforesterie-élevage

Contact : Vincent, HEBRAIL, Conseiller aux affaires agricoles à l’Ambassade d’Australie/ périmètre élargie à la Nouvelle-Zélande, Service économique régional – vincent.hebrail@dgtresor.gouv.fr




Vers un système alimentaire durable à Maurice

Le Lycée FORMA’TERRA de Saint Paul de la Réunion a été invité à participer au symposium lors des premières Assises de l’Agriculture de l’île Maurice, organisées par le Ministère de l’Agro-industrie et Economic Development Board Mauritius (EDB) entre les 16 et 20 mars 2023.

A l’initiative de la Région de la Réunion, l’établissement public de formation agricole réunionnais « FORMA’TERRA » a réfléchi aux côtés des autres invités du Symposium, les 16 et 17 mars 2023, sur trois thématiques : Favoriser la sécurité alimentaire durable et résiliente à Maurice, Diversifier le secteur agricole et adopter des technologies pour améliorer la productivité de l’agriculture et enfin Prendre en compte l’impact du changement climatique sur agriculture à Maurice pour mieux s’adapter : impact et adaptation en lien avec le thème de ses premières assises « « Pathways to a Sustainable Food System for a Healthier Tomorrow* »

*en français : Voies vers un système alimentaire durable pour un avenir plus sain et aider à la rédaction d’une feuille de route pour une agriculture durable à Maurice.

Conférences et ateliers de travail sur les 3 thématiques du symposium

 Jérôme Masson, chargé de mission coopération régionale de FORMA’TERRA a pu partager l’expertise de l’enseignement agricole français dans les domaines de l’agroécologie et l’agriculture durable, il a été aussi chargé de co-animer avec Bruno Dubarry, le Président de l’Académie du Vélo Vert (association pour la promotion de l’agriculture biologique mauricienne ), les conférences et ateliers autour de la thématique des impacts et des adaptations nécessaires de l’agriculture des îles insulaires face au changement climatique.

Bruno Dubarry (Vélo Vert) et Jérôme Masson (FORMA’TERRA), les 2 animateurs du séminaire

Deux autres acteurs de La Réunion ont également partagé leur expertise durant le symposium : Le CIRAD sur ses travaux pluridisciplinaires sur la bioéconomie circulaire comme levier d’autonomie et La Chambre d’Agriculture de La Réunion, représentée par son vice- Président, Bruno Robert qui a présenté l’agriculture réunionnaise et l’organisation stratégique des filières sous la vision d’Agripéi2030.

Les représentants de La Réunion :  à gauche, Jérôme Masson (FORMA’TERRA) , Bruno Robert (Chambre Agriculture Réunion) et à droite Grégory Martin (Antenne Région Réunion à Maurice) autour de Mickael Apaya (Business Mauritius).

Pour une transition agroécologique réussie à Maurice, l’ensemble des participants des Assises de l’Agriculture ont pu restituer une feuille de route à EDB Mauritius pour l’organisation d’un nouveau modèle de production diversifié, autonome, résilient, souverain. Ce document sera remis au Ministère de l’Agriculture sous l’égide du Ministère de l’Agro-industrie de Maurice.

Pour en savoir plus –

EPL Etablissement Public Local FORMA’TERRA Saint Paul Réunion

Qu’est-ce que Agripei 2030

Contacts : Article rédigé par Jérôme Masson, chargé de mission coopération internationale EPLEFPA FORMA’TERRA Saint Paul Réunion et Didier Ramay, animateur réseau géographique AAOI de l’enseignement agricole ; Rachid Benlafquih, chargé de coopération Afrique subsaharienne/ECSI/expertise internationale au BRECI

Photo de tête d’article : Isseyen Sannassy Pillay (Vélo Vert), Jérôme Masson (FORMA’TERRA), Bruno Dubarry (Vélo Vert), Mickael Apaya (Business Mauritius), , Bruno Robert (Chambre Agriculture Réunion), Emmanuel Jouen (CIRAD), Ewen Ian Beekharry (Vélo Vert)




Horizon Europe vers l’Afrique

Un programme cadre ambitieux de l’Union Européenne, doté de plus de 95 milliards, au bénéfice de la recherche et l’innovation pour la période allant de 2021 à 2027.

Horizon Europe (HEU) prend ainsi la suite du programme Horizon 2020, qui s’est terminé à la fin de cette même année. Doté d’un budget ambitieux d’environ 95,5 milliards d’euros jusqu’en 2027, ce programme concrétise la volonté de l’Union européenne de se démarquer dans un contexte de forte compétition internationale afin d’offrir une meilleure visibilité à la recherche et à l’innovation et d’attirer les meilleurs talents, notamment grâce à la mise en œuvre de financements compétitifs, et de faire face aux problématiques mondiales actuelles.

Horizon Europe autour de quatre piliers :
  • La « science d’excellence » pour soutenir des projets de recherche à travers le Conseil européen de la recherche ainsi que le financement des échanges et des bourses pour les chercheurs dans le cadre des actions Marie Skłodowska-Curie. Il a vocation à soutenir la mise en réseau, l’accès et le développement des infrastructures de recherche.
  • Les « problématiques mondiales » et la compétitivité industrielle européenne qui a pour objectif de soutenir les travaux liés aux problématiques sociétales telles que, entre autres, la santé, une société inclusive, créative et sûre, le numérique, l’industrie, ainsi que l’alimentation, la bio-économie et les ressources naturelles. Ce pilier s’organise autour de 6 grands domaines auquel il faut ajouter les activités du centre commun de recherche.
  • L’Europe plus innovante s’appuie sur le Conseil européen de l’innovation nouvellement créé. Celui-ci a pour objectif de soutenir l’innovation en lien avec les niveaux nationaux et locaux. Il constitue une réponse à la nécessité d’organiser des écosystèmes européens d’innovation.
  • Élargir la participation et renforcer l’espace européen de la recherche soutient les activités qui contribuent à attirer des talents, à favoriser leur circulation et à prévenir l’exode des compétences hors de l’Union européenne.

Ce pilier met également l’accent sur une Europe plus innovante, respectueuse de l’égalité entre les femmes et les hommes et qui encourage la coopération transnationale.

Une coopération Europe/Afrique

Horizon Europe stimule la coopération UE-Afrique dans le domaine de la recherche et de l’innovation.

Le Sommet UE-UA consacré à la recherche et à l’innovation qui s’est tenu en juillet 2021, a débouché sur la création d’une Initiative pour l’Afrique soulignant par-là les priorités communes, telles que la santé publique, la transition verte, l’innovation et la technologie et les capacités scientifiques.

Cette initiative pour l’Afrique concrétise la volonté de faire d’Horizon Europe un programme ouvert non seulement aux chercheurs et innovateurs de l’Union européenne mais aussi du monde entier. Il comprend des activités spécifiques visant à soutenir et renforcer la coopération par des initiatives multilatérales comme cette Initiative Afrique.

Cette dernière vise à renforcer la coopération avec l’Afrique afin de promouvoir des actions ciblées pour trouver des solutions adaptées localement à des défis globaux qui frappent souvent plus durement ce continent.

36 sujets : changement climatique, innovation rurale, systèmes alimentaires durables, énergie durable…etc, dotés d’un budget d’environ 350 millions d’euros, sont couverts par le biais d’appels à propositions qui exigent ou encouragent la participation d’entités africaines.

Crédit photos de la présentation vidéo du Sixième sommet Union européenne ‑ Union africaine : une vision commune pour 2030

 

 

 

 

 

 

Le sommet UE-UA Recherche & Innovation de juillet 2021 est à l’origine de la création de cette initiative, concrétisée par le Sommet Union Européenne-Union Africaine qui s’est tenu à Bruxelles les 17 et 18 février 2022, sous la coprésidence de M. Charles Michel, président du Conseil européen, et de M. Macky Sall, président de la République du Sénégal et président de l’Union africaine. Les chefs d’État ou de gouvernement des États membres de l’Union africaine (UA) et de l’Union européenne (UE) ont débattu des objectifs de partenariats pour aboutir à une vision commune des enjeux mondiaux entre autres sur les actions visant à préserver le climat, l’environnement et la biodiversité, mais aussi la croissance économique durable et inclusive et la lutte contre les inégalités.

 

Contacts :

Nezha Chachia, chargée de mission Recherche – Bureau des relations européennes et de la coopération internationale / Bureau de la recherche et de l’innovation, nezha.chachia@agriculture.gouv.fr

Rachid BENLAFQUIH, Chargé de mission Afrique / Éducation à la citoyenneté et à la solidarité internationale / Expertise internationale au BRECI-DGER, rachid.benlafquih@agriculture.gouv.fr