Le raisin, l’olive et le mandarin

Durant 3 jours, trois membres de la direction du Beijing Vocational College of Agriculture, le seul établissement d’enseignement agricole technique de la capitale chinoise, se sont rendus dans l’ouest de la France afin de rencontrer les équipes de lycées agricoles et d’entreprises locales.

L’accueil de la délégation chinoise, planifiée de longue date, avait de multiples objectifs. Elle devait permettre de faire le bilan des mobilités entrantes chinoises de mai 2025, rencontrer leur nouveau partenaire à Saintes, comprendre le lien entre les écoles françaises et les entreprises locales ainsi que d’ouvrir de nouvelles perspectives dans la coopération dans le domaine viti-oenologique.

Pour réussir à remplir leur mission, le programme proposé par l’animateur du réseau Chine de l’enseignement agricole allait forcément être dense et varié.

Dès la première journée, avec la réunion au Lycée d’enseignement agricole Les Sicaudières de Bressuire, le bilan et les pistes d’amélioration concernant la venue des étudiants chinois et de leur enseignante en mai 2025 a été mis sur la table.

La partie française a souligné à quel point la sélection des participants, par la partie chinoise, avait été abouti, car tous les participants ont su séduire les écoles françaises par leur curiosité professionnelle, connaissances et motivation sur le terrain et qualités de savoir-être.

Concernant les pistes d’amélioration, le point noir était la période, puisque mai étant un mois particulièrement compliqué en termes de jours fériés. Une réflexion sur une venue au mois de mars s’est alors posée, les autres créneaux, en raison des calendriers des uns et des autres, étant compliqués.

Suite à cet échange, les membres de la délégation chinoise ont pu visiter l’établissement du bocage bressuirais, découvrir la structuration d’un EPL avec ces 4 centres constitutifs et enfin découvrir le jardin créé par les étudiants chinois en mai 2025.

Durant l’après-midi, la visite de l’entreprise Obojardins a permis de découvrir que la finalité des formations en aménagements paysagers de chaque pays avait quelques différences notables. En effet, une bonne partie des diplômés français du paysage partent travailler dans des structures qui proposent leur service aux particuliers pour concevoir ou entretenir des jardins de maison individuelle.

En Chine, ce type de travail n’existe pas, car la plupart des Chinois vivent en appartement. Tant bien même s’ils avaient des maisons avec jardin, les missionnaires chinois ont fait remarquer non sans amusement, que ces espaces verts seraient utilisés pour faire pousser des légumes et non pour créer des lieux de réception ou de repos. Là encore, la différence culturelle est au centre des échanges, car en Chine, on ne reçoit pas ses amis ou sa famille chez soi, on privilégie en général le restaurant.

La grande présence d’olivier dans les offres proposées par l’entreprise les a aussi surpris. Ils ne connaissaient pas vraiment cet arbre qui est peu exploité en Chine. Ce fut l’occasion d’expliquer que cette essence était historiquement cultivée dans le sud de l’Europe, mais que le changement climatique progressant, il est désormais possible d’en planter plus au nord.

Le deuxième jour, après les Deux-Sèvres, cap sur le Maine et Loire et la Vienne.

Le matin, Agnès Lenne, directrice du lycée d’enseignement agricole de Montreuil-Bellay et ses équipes, ont accueilli la délégation et présenté leur établissement. Très actif sur la coopération internationale avec notamment un partenariat avec un établissement argentin, les échanges ont réussi à entrevoir des possibilités de partenariat. Pouvoir proposer aux étudiants français de découvrir le monde du viti-vini en banlieue pékinoise et inversement, laisser des étudiants chinois s’immerger dans les vendanges et le travail de la vinification en France est désormais une hypothèse qui devient possible.

Suite à la visite de l’établissement et de ses chais, une dégustation des produits de l’exploitation du lycée a été organisée pour le plus grand plaisir de tous.

 

L’après-midi fut consacré à la visite du Domaine Château-Gaillard à Messemé dans le Loudunais. Emmanuel Bienvenu, ingénieur agronome devenu vigneron depuis plus d’une décennie, a présenté aux membres de la délégation sa démarche très singulière de production de vins natures français.

Depuis la culture de vieux cépages d’antan, que le vigneron a repéré lui même dans la campagne environnante, à l’utilisation d’amphores en terre cuite pour la vinification à jusqu’à l’intégration des techniques de biodynamie :  toute la démarche du vigneron a fortement intéressé les collègues chinois. La dégustation de certains de ses vins, au goût si naturel, si proche du fruit, n’a fait que conforter cette curiosité. La question de savoir si le cépage Plantet Noir voyagera un jour en Chine, n’est pas d’actualité, car le but de cette visite était bien de prouver aux dirigeants chinois que l’utilisation de son environnement et des variétés propres à sa région permettaient de produire de très bons vins adaptés aux transitions.

Au troisième jour de la mission, les dirigeants chinois se sont dirigés vers la Charente-Maritime et Saintes.

Ils avaient à cœur de venir remercier en personne les équipes de l’établissement Agrocampus de Saintonges qui se sont grandement impliqués dans l’accueil de leurs élèves et collègues. Ils ont pu rencontrer la nouvelle équipe de direction et sceller leur partenariat grâce à un accord de coopération reliant leurs deux établissements. Là aussi, les échanges ont porté sur les actions déjà réalisées et sur les futurs actions. Saintes ayant la double casquette paysage et viti-viniculture, de nombreuses belles opportunités s’offrent à tous.

Les discussions se sont ensuite poursuivies dans la matinée par la visite du site de Saintes puis dans l’après-midi, par la visite du site du lycée professionnel agro-viticole Le Renaudin de Jonzac.

Cette mission en France qui a permis tous ces échanges et toutes ces rencontres, n’a fait que confirmer l’intérêt et la grande motivation pour l’établissement pékinois de travailler avec l’enseignement agricole français.

Lire aussi l’article précédent : Une connexion aménagée

A Lire la presse régionale – De Pékin au paysage local – Courrier de l’Ouest/Bressuires – septembre 2025

Contact : Max MONOT, animateur du réseau Chine de l’enseignement agricole, max.monot@educagri.fr




A l’heure de la reconstruction

Une délégation gouvernementale nippone est venue à la rencontre de représentants de l’enseignement supérieur, de l’enseignement technique et de la recherche dans le domaine agricole en France. Le ministre japonais, chargé de la reconstruction, a visité l’institut Agro de Montpellier.

Un intérêt porté par le gouvernement japonais sur les initiatives locales innovantes sur le plan de la recherche et de l’éducation dans un contexte de partenariats internationaux.

La délégation japonaise a été accueillie dans les locaux de l’Institut Agro à Montpellier toute la matinée du vendredi 27 juin 2025. Elle était conduite par Monsieur le Ministre Norikazu SUZUKI, en charge de la reconstruction de la région de Fukushima. En effet, après le tremblement de terre qui a causé un tsunami et un accident nucléaire de grande ampleur en 2011, l’état japonais déploie une grande énergie afin que ce territoire puisse être réhabilité. Le ministre était accompagné par Monsieur Tomohiko ARAO, directeur de F-REI (The Fukushima Institute for Research, Education and Innovation) et aussi par Monsieur TAKAZAWA, Consul Général adjoint du Japon à Marseille.

L’Institut Agro avait réuni de son côté un certain nombre d’acteurs de la recherche, de l’enseignement technique et de l’enseignement supérieur agricole pour cette occasion. La rencontre a été organisée par Monsieur Jean-Luc BOSIO, chef du service des relations internationales et des langues de l’Institut Agro de Montpellier.

La réunion a commencé par une présentation de l’Institut Agro par Madame Carole SINFORT, directrice de l’Institut, qui a présenté son établissement. Monsieur le Ministre a été particulièrement intéressé par le devenir des étudiants après l’obtention de leur diplôme.

Monsieur BOSIO a ensuite présenté les relations internationales de l’Institut. Le Ministre a salué la richesse des réseaux internationaux de l’établissement et en particulier l’intensité des échanges avec le monde universitaire japonais notamment sur les questions du vin.

Madame Atsuko TANIGOME, enseignante chercheuse de l’université du Japon (NIHON DAIGAKU) qui a pris la parole pour présenter ses recherches qu’elle mène depuis quelques mois à l’Institut Agro dans le domaine de l’alimentation.

Monsieur Franck COPIN, animateur du réseau Japon de l’enseignement agricole a présenté les échanges qui concernent les lycées agricoles français et japonais avec les mobilités d’élèves et les échanges de pratiques entre établissements. Monsieur le Ministre a particulièrement manifesté un vif intérêt sur le financement des mobilités des apprenants. Il a salué l’initiative qui a eu lieu en février 2025 avec les premières rencontres du réseau Japon qui ont rassemblé 11 établissements français et japonais à Yssingeaux au sein de l’ensemble scolaire dirigé par Monsieur COPIN. Monsieur le Ministre a proposé que les prochaines rencontres en 2026 se fassent au Japon dans la Province YAMAGATA, dont il est le député.

Monsieur Florent CHAZARENC, chef de projet Asie de l’INRAE, a ensuite pris la parole pour présenter les activités menées par l’INRAE et en particulier les nombreux échanges menés en partenariat avec le Japon.

La délégation s’est ensuite rendue à AGROPOLIS et a été accueillie par Mélanie BROIN qui a fait la présentation de l’institution, fruit d’un partenariat entre de nombreux acteurs territoriaux et moteur de la coopération internationale dans le domaine de l’agriculture.

 

 

 

Photo de tête d’article, crédit Banque d’image Pexel – Sagae, Province de YAMAGATA, photo Denis P.

Contact : Franck COPIN, animateur du réseau Japon de l’enseignement agricole, franck.copin@cneap.fr




16th EUROPEA Wine Championship 2025 !

A vos agendas !  Le concours EUROPEA Wine Championship aura lieu dans le Tyrol du sud – partie Germanophone de l’Italie du 22 avril 2025 au 26 avril 2025.

En quoi consiste la compétition Wine Championship ?

Au cours du championnat du vin EUROPEA, les étudiants seront soumis à des épreuves alliant des aspects théoriques et pratiques de la viticulture, de la vinification, de la dégustation et sur leurs connaissances générales de l’industrie du vin. Ils auront l’occasion d’échanger leurs connaissances et leurs expériences tout en démontrant et en comparant leurs compétences et leurs capacités avec leurs homologues issus des pays européens.

Il y a quatre concours individuels : viticulture, vinification/œnologie, dégustation de vin et un prix spécial (pays hôte). En outre, il y a une compétition par équipe qui englobe tous les domaines. L’anglais sera la seule langue officielle pendant la compétition.

Qui peut participer ?

Chaque équipe sera composée de deux étudiants, âgés de 17 à 25 ans et d’un chef d’équipe (enseignant). Les participants doivent être encore à l’école ou en formation pour être éligibles.  Chaque étudiant ne peut participer qu’une seule fois au Championnat du vin.

Quésaco EUROPEA ?

L’association Europea est à l’initiative de plusieurs concours de métiers verts dont le « EUROPEA Wine Championship ». Elle oeuvre pour le développement de l’enseignement et de la formation professionnels (EFP) dans le secteur vert en Europe. Ce secteur couvre un large éventail de professions dans les domaines de l’agriculture, de l’élevage, de l’horticulture, de l’aménagement paysager, de la sylviculture, des études équines et autres – y compris tous les cours qui sont basés sur la terre et qui s’inscrivent dans le cadre général de l’enseignement et de la formation professionnels verts.

Déroulement et organisation :

La 16e édition du championnat du vin EUROPEA se déroulera au Tyrol du Sud (partie germanophone de l’Italie) du 22 avril 2025 (arrivée) au 26 avril 2025 (départ). Elle sera organisée en coopération avec les trois écoles suivantes :

  • Fachschule Laimburg
  • Fachoberschule für Landwirtschaft (École d’agriculture)
  • Scuola professionale provinciale per la fruttiviticoltura e il giardinaggio

Adresse d’hébergement : Stadio-Laimburg, 39051, coordonnées :46.382047, 11.287942 (la literie et les serviettes seront fournies). Grâce au soutien généreux de la province autonome de Bozen/Tyrol du Sud, tous les frais d’hébergement et de repas seront pris en charge par les écoles organisatrices.

Conditions de participation :

Pour plus de renseignements, consultez la page web de l’établissement organisateur ou contactez via l’adresse Email: winechampionship@provinz.bz.it

Qui souhaite organiser la prochaine édition?

Les établissements viticoles de l’enseignement agricole peuvent envisager la possibilité d’organiser l’une des prochaines éditions du championnat chez eux et peuvent se déclarer auprès de l’association Europea.

Contact : Audrey Baumann, animatrice du réseau Allemagne, Autriche, Suisse de l’enseignement agricole, audrey.baumann@educagri.fr

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 




Congrès mondial de la vigne et du vin

Le Congrès rassemblera plusieurs centaines d’experts de la vigne et du vin issus de ses 50 États membres de l’Organisation pour échanger autour du thème « Congrès du centenaire : la vigne et le vin, un patrimoine innovant face aux défis du siècle », en octobre 2024, à Dijon au siège de l’OIV.

La France accueille du 14 au 18 octobre 2024, la 45ème édition du Congrès de l’Organisation internationale de la Vigne et du Vin (OIV).

Visionnez le film promotionnel, produit par le MASA, qui met en valeur les vignobles français, son savoir-faire viticole et la capacité d’innovation de la filière pour s’adapter aux enjeux environnementaux et sociétaux.

https://extranet.national.agriculture.gouv.fr/IMG/mp4/trailer_oiv_v4_cle8c23b2.mp4