Congrès mondial de la vigne et du vin

Le Congrès rassemblera plusieurs centaines d’experts de la vigne et du vin issus de ses 50 États membres de l’Organisation pour échanger autour du thème « Congrès du centenaire : la vigne et le vin, un patrimoine innovant face aux défis du siècle », en octobre 2024, à Dijon au siège de l’OIV.

La France accueille du 14 au 18 octobre 2024, la 45ème édition du Congrès de l’Organisation internationale de la Vigne et du Vin (OIV).

Visionnez le film promotionnel, produit par le MASA, qui met en valeur les vignobles français, son savoir-faire viticole et la capacité d’innovation de la filière pour s’adapter aux enjeux environnementaux et sociétaux.

https://extranet.national.agriculture.gouv.fr/IMG/mp4/trailer_oiv_v4_cle8c23b2.mp4




SIA 2024 : l’Europe est dans la place

Une centaine de jeunes européens qui participera aux deux concours de jugement, des vins et du bétail, au SIA2024. Depuis 2006, ce sont plus de 1300 jeunes qui se sont frottés à ces compétitions!

L’équipe des réseaux Europe et International de l’enseignement agricole français prépare l’accueil des jeunes candidats européens qui seront présents pendant deux jours au coeur du Salon international de l’agriculture français.

Les étudiants européens en formation agricole ou oenologique et viticole ont été pré-sélectionnés dans leurs pays d’origine depuis décembre 2023. Les établissements et Universités d’enseignement agricole partenaires présenteront leurs meilleurs candidats pour les concours à Paris.

Rendez-vous les 27 et 28 février 2024 au Salon international de l’agriculture à Paris

Tous les partenaires des pays européens et de l’Europe orientale sont attendus pour participer au concours de jugement par les professionnels du vin (CPJV) et au concours de jugement des animaux par les jeunes (CJAJ).

Depuis l’automne 2023, les candidats des pays européens, partenaires de l’enseignement agricole français, ont postulé pour concourir aux futures épreuves de jugement organisées pendant le Salon International d’Agriculture de Paris 2024. Depuis le mois de décembre 2023, les étudiants d’établissements de formation agricole et oenologique de 28 pays européens se préparent à pointer les bovins de différentes races françaises et à analyser les caractéristiques de plusieurs vins français.

Les délégations européennes retenues seront accueillis le lundi 26 février 2024 à Paris.

Encore une chance de réviser

Le mardi après-midi, les futurs candidats au concours européen des jeunes professionnels du vin (CJPV) bénéficieront d’un cours d’oenologie et de dégustation des différents cépages français afin de se préparer à l’épreuve du mercredi. Une révision des caractéristiques de pointage des différentes races bovines est également prévue pour les candidats du concours de jugement des animaux par les jeunes européens (CJAJ).

 Tous sur le Ring

Le mercredi 28 février au matin, les premiers candidats participeront au concours de jugement des animaux par les jeunes (CJAJ) à la Porte de Versailles au SIA 2013, sur le Ring de présentation des bovins (Hall 1).

Les candidats du CJAJ jugent les animaux selon une grille de pointage : qualités corporelles, corpulence, musculature, membres spécifiques, aplombs, allures, aspect général de l’animal. Les réponses des candidats sont comparées à celles d’un jury de référence afin de noter leurs connaissances et leurs compétences à évaluer les spécificités de chacune des races choisies pour les épreuves.

Dans le silence du Hall-7

Les candidats du CJPV participeront à 3 épreuves tout au long de la matinée du mercredi 28 février, à huis-clos dans les étages du Hall 7, installé chacun à une table, vue sur la tour Eiffel. Le compétition consiste à d’étudier 9 échantillons de vin français (une épreuve de caractérisation sur 5 échantillons, une épreuve de notation sur 4 échantillons) puis une épreuve de dégustation commentée, uniquement réservée aux 3 meilleurs Français et aux 3 meilleurs Européens à l’issue des deux premières épreuves.

Un partage à l’échelle européenne

Les délégations européennes partageront un moment de convivialité au cours d’une soirée-rencontre et dégustation culinaire des produits des 28 pays, partagées par toutes les délégations présentes et organisée par le Ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire.

Une distinction par les professionnels

Les remises des prix des deux concours de jugement se dérouleront au SIA, le jour même des épreuves, le mercredi 28 février 2024, les  lauréats du CJAJ et du CJPV y recevront leurs récompenses en présence de toutes les délégations européennes, des membres du jury des concours, des organisateurs du Concours général agricole, des représentants du Ministère français et des organisations professionnels et filières de l’élevage bovins et de la viti-oenologie français.

Les jeunes français et européens candidats et lauréats représenteront l’avenir des professions agricoles et porteront l’excellence des savoir-faire des métiers du vivant dans les 28 pays d’Europe.

Cette étape marquera à n’en point douter le parcours des agriculteurs européens de demain qu’ils sont tous.

Les candidats du CJAJ 2024 viennent de 27 pays : Allemagne, Autriche, Belgique, Bulgarie, Croatie, Danemark, Espagne, Estonie, Finlande, Grèce, Hongrie, Irlande, Italie, Lettonie, Lituanie, Luxembourg, Norvège, Pays-Bas, Pologne, Portugal, République Tchèque, Roumanie, Royaume-Uni, Slovaquie, Suède, Suisse et Ukraine.
Les candidats européens du CJPV 2024 étudient en Allemagne, Autriche, Bulgarie, Croatie, Espagne, Estonie, Grèce, Hongrie, Italie, République Tchèque, Roumanie, Slovaquie, Slovénie, Suisse et Ukraine.

Contacts : Paul Ménard et Vincent Vanberkel, coordonnateurs des concours de jugement pour l’enseignement agricole, paul.menard@educagri.fr, vincent.vanberkel@educagri.fr

Crédits photographiques : Isabelle HERVE




Arménie : de la physique à l’agroalimentaire

Les portraits de trois jeunes arméniens qui incarnent de la coopération entre l’Arménie et la France, en venant  poursuivre leurs études supérieures à Dijon : du Master au Doctorat.

Depuis plus d’une vingtaine d’années, l’université de Bourgogne Franche Comté (UBFC) construit un partenariat avec l’Arménie dans un tout premier temps autour de thématiques liées aux sciences physiques. Aujourd’hui cette coopération s’élargit à d’autres domaines telles que l’agroalimentaire.

Un fort partenariat depuis plus de 20 ans

UBFC a développé une réelle politique de partenariats internationaux avec l’Arménie, allant de l’échange récurrent d’étudiants à la création d’un double diplôme.

Depuis 2018, UBFC a accueilli en Masters plus de 40 étudiants originaires de l’université d’état d’Arménie (YSU). Plusieurs de ces étudiants ont poursuivi leurs études en doctorat à UBFC ou dans d’autres institutions françaises.

Pour renforcer la coopération scientifique et académique existante et l’étendre à d’autres domaines scientifiques, et pour renforcer son réseau en Arménie, UBFC a signé en 2018 des accords de coopération avec quatre établissements en Arménie : YSU, Russian-Armenian Unversity (RAU), NASA et Armenian National Agarian University (ANAU). Ces accords de coopération ont renforcé les échanges existants et déjà réguliers de professeurs et d’étudiants entre UBFC et les institutions arméniennes. Ils ont également stimulé de nouvelles coopérations.

Yevgenya Pashayan-Leroy, directrice du services relations internationales de l’UGB accompagnée d’enseignants chercheurs, assure chaque année une présentation de l’université auprès des jeunes étudiants arméniens inscrits à l’université d’état d’Erevan. Chaque année, quelques élèves quittent leur pays pour venir à Dijon réaliser un Master ou un doctorat. Ces élèves soutiennent leur mémoire avec brillantissime/ virtuosité.

Différents financements leur sont accordés : bourse interne de UGB, bourse du gouvernement français (BGF), bourse de mobilité Erasmus+ par le projet Mobilité Internationale de Crédits (MIC), bourse de l’agence universitaire de la francophonie (AUF).

A travers trois portraits de jeunes arméniens et arméniennes, découvrons les enjeux de cette coopération entre la France et l’Arménie.

Syuzanna, du bi-diplome à l’Université d’Erevan

Syuzanna commence ces études supérieures à l’université d’état de Erevan. De 2019 à 2022, elle réalisera un doctorat en co-tutuelle entre les deux établissements d’un coté l’université d’état de Erevan et l’Institut AgrosupDijon. Elle mettra alors en évidence les interactions entre la nature du contenant et le contenu : le vin. Aujourd’hui, elle travaille à l’Université d’État d’Erevan tout en maintenant une collaboration étroite avec l’université de Bourgogne et l’Institut Agrosup Dijon.

Portrait de Savmel : De la vigne aux plantes médicinales

En 2014, Savmel obtient son diplôme « bachelor degree » en Biologie, en Arménie. Il enrichit ses études par de nombreuses expériences dans différents pays européens. Tout d’abord, il étudie la propagation d’une maladie phylloxera sur les vignes en Arménie. Puis, en Italie, Savmel a ainsi découvert différents processus de cryoconservation.

En 2020, il arrive à l’Université de Dijon, Institut universitaire de la vigne et du vin « Jules Guyot », où il travaillera sur la composition en antioxydants dans les fruits de la vigne.

Parallèlement, Savmel est très dévoué auprès des étudiants étrangers en les aidant dans leurs démarches administratives.

En 2021-2024, il prépare une thèse à l’université UBFC en pharmacologie dont l’objectif est de déterminer les caractéristiques chimiques de certaines plantes médicinales arméniennes.

Il souhaite poursuivre cette collaboration entre les instituts français et arméniens en produisant des huiles essentielles et hydrolats à partir de plantes provenant d’Arménie.

Il vient d’obtenir un post-doctorat en co-tutelle entre INRAE et l’Institut universitaire de la vigne et du vin « Jules Guyot ».

Ruzanna, spécialisée dans la sécurité alimentaire

Doctorante en toxicologie, Ruzanna une brillante étudiante d’origine arménienne vient de rejoindre l’entreprise Lactalis à Laval (53).

En 2018, elle obtient sa licence de biochimie à l’université d’état à Erevan. En 2020, Ruzanna poursuit ses études en France, en master de microbiologie et physico-chimie des procédés agro-alimentaires à l’institut AgrosupDijon. Au cours de son master, elle bénéficiera d’un programme d’échange ERASMUS + avec l’Italie.

Sortie majeure de promotion, Ruzanna poursuit ses études en réalisant une thèse portant sur l’évaluation des risques de contamination des produits alimentaires provenant d’emballages métalliques. Sa ténacité et son envie de réussir vont la conduire à l’obtention d’un prix Eurotox de début de carrière dans le domaine de la sécurité alimentaire et à l’écriture de plusieurs publications.

« A dream for me »

Ces jeunes arméniens et arméniennes ont choisi de venir en France car c’était un rêve pour eux depuis longtemps, une opportunité pour poursuivre leurs études supérieures.

A Dijon, une réelle solidarité entre les jeunes arméniens, arméniennes s’installe facilitant ainsi leur intégration. L’un des étudiants m’a dit : Dijon, est une ville où je me sens à la maison .

Des cours de linguistique leur sont proposés en vue de préparer le diplôme d’études en langue française (DELF).

Plus de 20 ans de coopération entre l’UGB et l’Arménie s’illustre également par des mobilités sortantes comme celle toute récente de Rodolphe, jeune étudiant français, qui vient de commencer une thèse en Arménie.

En mars 2024, une délégation de 5 enseignants d’AgrosupDijon assurera des cours en Master au département de biologie à l’Université d’Etat de Erevan.

Contact : Evelyne Bohuon, animatrice du réseau Arménie de l’enseignement agricole, evelyne.bohuon@educagri.fr

 




Partenariat avec le berceau de la viticulture

Dans le cadre d’un projet Erasmus+,  le Lycée Viticole d’Orange initie leurs partenaires Géorgiens aux « serious games »* sur les thématiques de la biodiversité et de la viticulture et découvre à leur tour les spécificités de l’élevage du vin enterré en Qvereri géorgienne.

L’établissement raconte

Saviez-vous que il y a 8000 ans, les premières traces de vinification en amphore ont été retrouvées en Géorgie ? Ce qui fait de ce pays le berceau du vin.

Le Lycée Viticole d’Orange a pu participer entre juillet 2019 et juillet 2022 à un projet Erasmus+ « mobilité » dans l’enseignement supérieur avec l’Université de Telavi, en Kakhétie, une région viticole bien connue dans le Caucase. En raison de la pandémie, le projet n’a pu réellement démarrer qu’en septembre 2021 lorsque deux stagiaires géorgiens en Licence professionnelle sont venus effectuer un stage sur l’exploitation du Lycée d’Orange et à l’Institut Rhodanien, en participant à des cours de BTSA Viticulture Oenologie et visiter quelques domaines viticoles de notre terroir du Vaucluse.

L’élevage en terre

Exemple de vin blanc géorgien, élevé en amphore enterrée

Les stagiaires ont présenté, lors des « ErasmusDays » d’octobre 2022, leur pays, leur formation universitaire, leur gastronomie et les vins spécifiques géorgiens. Ils ont réalisé une animation de découverte de la langue géorgienne et du vin traditionnellement élevé en « Qvreri », l’amphore géorgienne enterrée dans la terre.

Délégation géorgienne partenaire du projet Erasmus+

Deuxième temps fort : en mai 2022, une délégation universitaire de 5 partenaires géorgiens est venue découvrir notre région, notre système éducatif, nos projets et vins. Plusieurs membres de l’équipe enseignante, du domaine viticole Château Mongin et nos partenaires, tels que l’Institut Rhodanien, la chambre d’Agriculture ou le syndicat des vignerons des Côtes du Rhône nous ont aidés. Des échanges formels et informels ont suivi entre les étudiants de BTSA et nos homologues. Les étudiants géorgiens, de leur côté, ont « liké » leurs camarades et contribué à la diffusion des mobilités et de la notoriété d’Erasmus+.

Les Géorgiens ont pu aussi rencontrer une délégation du Conseil Régional à la mi-mai 2022, venue inaugurer notre nouveau gymnase et découvrir notre savoir faire viticole, scientifique et agroécologique, dans le cadre du programme national « Enseigner à Produire Autrement 2 ».

« Serious Game » comme pédagogie

Echange et mise en pratique pédagogique des Serious Games

Mais le clou pédagogique de leur séjour en France fut indubitablement la découverte de nos jeux sérieux qui ont trait au monde du vin et à la biodiversité, une pédagogie totalement nouvelle pour des enseignants chercheurs géorgiens. Pendant une heure, Mmes Bonder et Finance, respectivement enseignante d’œnologie et d’anglais et enseignante de français-langues référente coopération internationale et EPA2, leur ont fait découvrir des jeux créés depuis 2018 en français, anglais, espagnol et un jeu trilingue français-anglais-géorgien, sur des stands animés par nos étudiants (1ère baccalauréat CGEV) ou élèves éco-ambassadeurs. Ce qui était d’abord une interrogation sur une pédagogie ressentie comme étrange est rapidement devenu une source d’intérêt potentiellement transposable chez eux au niveau universitaire.

En termes d’expertise dans le monde du vin, de l’innovation, à l’international et des transitions agroécologiques, ces mobilités furent donc un réel succès, auquel notre pilote de consortium, l’Université de Rennes 1 et l’Institut Agro de Montpellier, partenaire de l’enseignement supérieur français dans le secteur éducatif viticole, ont contribué.

*jeux sérieux

Crédit photographique : illustration du site Les voyages de Bacchus.com, Georgie-Kvevri-laurence-Lemaire

Contact : Elvire Finance, Référente coopération internationale du Lycée Viticole d’Orange, elvire.finance@educagri.fr