Demandez le nouveau guide de la mobilité internationale des jeunes de l’enseignement agricole
Le nouveau guide de la mobilité internationale présente les différentes possibilités pour partir à l’étranger et apporte des pistes de réponses aux questions que peuvent se poser les étudiants, élèves et apprentis accueillis dans les centres de formation agricole :
Pourquoi vivre une expérience à l’étranger ?
Partir combien de temps ?
Dans quel cadre ?
Dans quel pays ?
À qui dois-je m’adresser pour avoir des informations ?
Quels organismes/structures choisir ?
Quelles sont les aides financières possibles ?
Élaboré à l’origine par six étudiants de l’Université Bordeaux Montaigne, en partenariat avec le RED (Réseau d’éducation à la citoyenneté et à la solidarité internationale de l’enseignement agricole), France Volontaires (plate-forme des volontariats internationaux d’échange et de solidarité) et le BRECI (Bureau des Relations Européennes et de la Coopération Internationale) de la DGER (Direction Générale de l’Enseignement et de la Recherche) du ministère de l’agriculture et de l’alimentation
Sommaire
Dans le cadre de tes études
Stage à l’étranger page 2
Études à l’étranger page 3
Dans le cadre du volontariat
Les chantiers internationaux page 5
Le service civique à l’international page 6
Les volontariats européens pages 7-8
Les autres volontariats internationaux pages 9-11
Dans le cadre d’échanges de jeunes Erasmus + Jeunesse page 12
L’OFQJ / L’OFAJ page 13
Partir autrement et bons plans
Année de césure / Séjour au pair page 14
Programme Vacances Travail (PVT) / Zellidja page 15
L’équipe du guide : Elaboré à l’origine par six étudiants de l’Université Bordeaux Montaigne, en partenariat avec le RED (Réseau d’éducation à la citoyenneté et à la solidarité internationale de l’enseignement agricole), France Volontaires (plate-forme des volontariats internationaux d’échange et de solidarité) et le BRECI (Bureau des Relations Européennes et de la Coopération Internationale de la DGER (Direction Générale de l’Enseignement et de a Recherche), ce guide a pour vocation de t’apporter une aide tes démarches et t’invite à bien te renseigner avant ton départ.
Une version réactualisée sera mise à jour chaque année.
Contact et commandes (dans la limite des stocks disponibles) : vincent.rousvaleducagri.fr
Elia et Turkan, volontaires européennes actives et créatives
2 Volontaires européennes au Lycée agricole d’Albi
Bonjour, qui es-tu ? Que faisais-tu avant ton volontariat ?
Elia: Je suis espagnole et je viens d’Avila, une petite ville a côté de Madrid. J’ai 24 ans et avant le volontariat je finissais ma licence en Infocom et je travaillais dans l’événementiel.
Turkan: J’ai 23 ans et je viens d’Azerbaïdjan, où après avoir fini ma licence de Sciences Politiques, je travaillais pour l’Agence de Jeunesse.
Pourquoi avoir choisi de participer à ce projet européen ?
Elia: J’avais envie de retourner à l’étranger après mon Erasmus+, et j’ai toujours voulu partager ma culture en tant qu’assistante de langue depuis que j’en ai rencontré beaucoup au lycée et à l’Ecole de langues en Espagne. C’était une expérience très enrichissante, plus dynamique que l’apprentissage avec les profs.
Turkan: J’ai toujours voulu vivre en France et mieux découvrir la culture ici. J’avais déjà participé sur un projet du Corps Européenne de la Solidarité en Turquie, et comme je garde de très belles mémoires de ce projet, ça m’a motivé à me lancer à trouver un projet de longue durée en France en relation avec la jeunesse.
Comment allez-vous en ce temps de crise ?
Elia: On a beaucoup de chance car ici en France, on peut sortir pour faire du sport et en plus le campus est vide et on a la permission pour se promener à l’intérieur dans le parc. Mes amies et ma famille ne peuvent pas sortir, et quelques unes ont plein d’angoisse et c’est difficile de gérer.
Turkan: Je me sens heureuse d’être ici, mais le fait d’être loin de mes proches me cause un peu d’inquiétude. Chaque jour j’appelle ma famille pour m’assurer que tout va bien.
Vos missions de volontaire avant le confinement / et pendant cette crise.
Elia: Avant le confinement, je proposais des activités avec les élèves de espagnol; comme des débats, jeux pour découvrir la gastronomie, extraits des séries hispaniques… J’étais en charge d’un pause café deux jours par semaine pour aider collecter de l’argent pour le renouvellement du foyer des étudiants et un lundi sur deux, avec Turkan, on organisait un café de langues. Maintenant je cherche des activités sur la citoyenneté, ciblées pour des lycéens et jeunes, et je les traduis au français. Pour ça j’utilise le site européen Salto Youth et des pages d’édition comme Canva .
Turkan: Je donnais du soutien au profs d’anglais, et j’accompagnais les élèves du BTS qui visent aller à l’étranger. Je les aidais à trouver un stage dans son parcours à l’étranger et faire un suivi de son dossier. Nous sommes allées aussi avec notre tuteur aux conférences par rapport à l’Éducation agricole. Maintenant je continue avec le soutien en ligne et je travaille pour faire une guide d’accueil pour les futurs volontaires.
Une ou deux anecdotes à nous confier.
Elia: J’ai fêté mon anniversaire pendant le confinement. Mais il s’est bien passé car Turkan à cuisiné des plats typiques de son pays, et tous mes amies m’ont appelé pour chanter le Joyeux anniversaire. Nous avons aussi un chat adoptif maintenant. Il dort chez nous, nous lui donnons des croquettes et de sardines, il se laisse caresser… Son propriétaire travaille sur le Lycée et à cause du confinement, il ne peut pas rentrer pour le récupérer, donc nous prenons soin de lui.
Turkan: Achille est trop mignon! Au début il avait peur de nous, mais après lui donner de sardines, il nous a fait confiance. Il me va manquer beaucoup, je lui adore, sauf le jour qu’il nous a amené une souris et puis il l’a mangé.
3 mots sur ton volontariat
Elia: Imprévus, apprentissage, souplesse.
J’ai trouvé plein de défis pendant le volontariat, et il faut s’adapter à chaque situation et trouver des solutions créatives. Par exemple, quand j’ai tenté de faire moi même une coloration au henné, je ne trouvais pas des bonnet de bain, donc finalement j’ai réutilisé le sachet en plastique de la fruit comme bonnet de bain.
Turkan: C’est difficile choisir trois mots uniquement.
L’aventure car je me ressent étonnée et parfois épuisée par le choc culturel. La compréhension par ce qué j’ai acquis de nouveaux points de vue et j’ai repensé mes valeurs et idées. J’ai vécu plein d’expériences, par exemple ici j’ai fait du vélo par le première fois dans ma vie, j’avais tellement peur! Mais finalement j’ai réussi.
La solidarité pour moi c’est…
Elia: Rendre service à la société pour qu’elle soit mieux et aider les autres avec tes compétences. Il s’agit d’une prise conscience sociale des valeurs, intérêts et problématiques collectives, avec une certaine réciprocité entre les hommes.
Turkan: C’est une partie de la vie, une qualité et une valeur sociale indispensable. C’est partager des intérêts et objectifs, et travailler ensemble pour sa poursuite.
Un conseil pour les jeunes qui veulent se lancer…
Elia: Il faut trouver un projet qui nous encourage à se lancer. Bien choisir le projet, c’est-à-dire, choisir un projet dans lequel on peut se sentir utile, sentir que notre contribution est précieuse, qui nous encourage même s’on à peur de se tromper.
Turkan: Se lancer et profiter chaque moment. En Azerbaïdjan, les opportunités de volontariat et plus à l’international sont très appréciés, parce qu’il s’agit des opportunités pour apprendre une nouvelle langue, découvrir une culture, faire des connaissances intéressants, acquérir des compétences… Sortir de son cocon fait peur mais il ramène toujours des bonnes expériences.
Interview réalisée par l’agence nationale du service civique – programme Jeunesse Erasmus +.