2023 en mode « Europe et international »

Nous partageons avec vous cette phrase de l’écrivaine américaine Margaret Lee Runbeck : Le bonheur n’est pas une destination, mais une manière de voyager.

Equipe du Bureau des relations européennes et de la coopération internationale

En 2023, dans le monde

2023, l’année du Lapin débutera le 22 janvier lors du Nouvel an chinois.

2023 est l’année internationale du mil, instauré par l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture des Nations Unies (FAO). Le mil est un terme générique désignant un groupe de poacées très cultivées en Afrique subsaharienne et en Asie, le millet.

La Suède assurera la présidence du Conseil de l’Union européenne à partir du 1er janvier 2023 jusqu’au 30 juin 2023. L’Espagne prendra sa suite le 1er juillet 2023.

L’Inde est récemment devenue cinquième puissance économique mondiale, devant le Royaume-Uni. En 2023, l’Inde deviendra surtout aussi le pays le plus peuplé du monde, devant la Chine.

En 2023, côté enseignement agricole

Les 12 et 13 janvier 2023, deux Ateliers d’écriture Erasmus+ sont organisés par les Chargés de mission Europe et Programme Européen de l’enseignement agricole.

Les mardi 28 février et 1er mars 2023, près de 100 jeunes européens concourront aux différentes épreuves de jugement bovins et des vins au Salon international agricole de Paris.

Le 11 mai 2023 – La remise des prix « Europe » dit prix Hippocrène se déroulera au Parlement européen de Strasbourg pendant la session parlementaire du mois de mai. Si vous souhaitez candidater, il n’est pas trop tard, déposez vos projets jusqu’au 17 janvier 2023.

Crédits photographiques de la carte de voeux (de gauche à droite et de haut en bas) : Témoignages des jeunes de l’enseignement agricole en mobilité / Photographies issues de leur blog Moveagri, https://moveagri.educagri.fr.

  • Le roi de la forêt, Suisse – Sophie Bosc, en BTSA Technico-commercial (MFR de Brens) spécialisé dans les animaux d’élevages et de compagnies, en stage ERASMUS+
  • Laboratoire de reproduction des méduses, Aquarium de Séville-Espagne – Marine Boudes, étudiante en BTSA Aquaculture (EPL La Canourgue) en stage ERASMUS+ en Espagne
  • Période des foins, Canada – Pauline Cassin, étudiante en BTSA ACSE (IREO Les Herbiers), en stage au Québec dans une exploitation laitière
  • Mission au Bénin, partenariat Ecole – Marie-Laure Para, référente Coopération internationale (LEGTA d’Aix Valabre), sensibilise les étudiants de BTSA à la mobilité dans le Module M11 APPP Accompagnement du Projet Professionnel et Personnel.
  • Cosecha en los viñedos del païs vasco – Tania Mendoza, en stage de vendanges au Pays Basque, France, dans le cadre d’un Volontariat international.
  • Travail en silo, Canada – Julien Salvan, étudiant (EPL Albi), en BTSA ACSE.

Contacts : Acteurs de la coopération européenne et internationale

 




La DGER dans le paysage scientifique mondiale

Retour sur la participation de la Direction Générale de l’Enseignement et de la Recherche du Ministère français de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire au Word Science Forum en Afrique du Sud du 5 au 9 décembre 2022.

Le World Science Forum s’est tenu à Cape Town  sous le patronage d’institutions prestigieuses comme l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), le Conseil international de la science (CIS), l’Association américaine pour le progrès de la science (AAAS) et le Conseil consultatif scientifique des académies européennes (EASAC). Comme son nom « WF2022 : Science for Social Justice », ce forum était dédié à la contribution essentielle que la science est appelée à apporter à la création d’un monde plus égalitaire, équitable et juste en ces temps sans précédent, marqués par des défis mondiaux tels que la pandémie de COVID-19, le changement climatique et la pauvreté persistante. Au total, ce sont 5 sessions plénières, 40 sessions thématiques et des évènements parallèles, au cours desquels il a été discuté de la manière dont la production et l’application de nouvelles connaissances pourraient et devraient défier l’inégalité, l’injustice, la destruction environnementale et la marginalisation. La DGER-MASA a activement participé à 3 de ces évènements.

14ème Assemblée Générale de l’Académie Africaine des Sciences

L’African Academy of Sciences (AAS) est une organisation panafricaine apolitique et à but non lucratif dont le siège est à Nairobi et qui a conclu un accord d’hébergement avec le gouvernement du Kenya. La vision de l’AAS est de voir des vies transformées sur le continent africain grâce à la science. C’est la seule Académie continentale en Afrique qui bénéficie du soutien et de la reconnaissance de l’Union africaine, ainsi que de plusieurs gouvernements et partenaires internationaux majeurs.

Elle organisait, en marge du World Science Forum, sa 14ème Assemblée Générale et a invité la Direction Générale de l’Enseignement et de la Recherche à délivrer un discours lors de la session d’ouverture de cette AG. Représentée par la Directrice Adjointe du F’SAGRI, la DGER a réaffirmé ses priorités en terme de coopération en soulignant notamment les nombreux projets actuellement en cours en Afrique mais aussi exposé sa vision d’un continuum Recherche – Innovation – Enseignement, incitant les chercheurs à partager plus largement les résultats de leurs recherches pour en faire profiter la société civile.

1ère Assemblée Générale de TSARA

Neuf mois après son lancement au Salon international de l’agriculture 2022, la première assemblée générale de l’initiative TSARA (Transformer les Systèmes Alimentaires et l’agriculture par la Recherche en partenariat avec l’Afrique) s’est tenue le 5 décembre à Cape Town en Afrique du Sud. Elle pose la première pierre de sa mise en œuvre avec ses 19 membres français et africains, issus de 11 pays, ainsi que d’autres participants. En marge du World Science Forum 2022, cette réunion organisée par INRAE, le Cirad et l’Agricultural Research Council (ARC) en présence de délégations de haut niveau, a été l’occasion de mettre en place la gouvernance et d’établir le calendrier opérationnel de l’initiative internationale. L’initiative TSARA a l’ambition de renforcer les coopérations de recherche en partenariat pour promouvoir une agriculture, des systèmes alimentaires et des paysages agricoles, pastoraux et forestiers durables. Cette initiative est au service de multiples enjeux en Afrique, et au-delà en Europe et dans le monde, sur des sujets tels que la sécurité alimentaire, la lutte contre le réchauffement climatique, le renforcement de la biodiversité, la santé des hommes, des animaux et des écosystèmes ainsi que l’emploi des jeunes et l’équité femmes-hommes.

Cette première assemblée générale a été l’occasion de doter l’initiative TSARA d’une gouvernance: un secrétariat opérationnel constitué de 12 institutions, 10 africaines et 2 françaises, représentant une grande diversité géographique. La présidence sera assurée sur la base d’un binôme d’instituts co-présidents, le Cirad et l’ARC en 2023 puis INRAE et ISRA par la suite. Mais elle a aussi permis à chacun des 8 groupes thématiques (les sols, l’eau et la forêt sous contrainte de changement climatique; la transition agroécologique de l’agriculture et de l’élevage; la durabilité des systèmes alimentaires; la santé des hommes, des animaux et des paysages; le travail et l’emploi) de présenter l’état d’avancement de leur travail, permettant de fonder la trame de l’agenda scientifique de TSARA et de son plan d’actions 2023-2025.

« CHALLENGES OF URBANIZATION : FOOD SECURITY IN AFRICA »

Cette session était dédiée au défi que représente la sécurité alimentaire en Afrique, continent en proie actuellement à une urbanisation grandissante. En effet, les villes africaines connaissent l’un des taux de croissance démographique les plus élevés au monde. Selon les Perspectives de l’urbanisation mondiale des Nations Unies, le nombre d’habitants de l’Afrique, qui s’élève à 1,1 milliard, doublera d’ici 2050. Les zones métropolitaines seront à l’origine de 80 % de ce développement, et de nombreuses personnes vivront dans des établissements informels. De nombreux problèmes découleront de ce degré d’expansion, notamment la surpopulation urbaine, la pauvreté croissante et le délabrement des infrastructures. Plus important encore, le déclin de la population rurale affecte la capacité des communautés à répondre aux besoins alimentaires et nutritionnels de base des populations urbaines.

Lors de cette session a été discutée une nouvelle perspective de la sécurité alimentaire, une perspective qui met l’accent sur sa disponibilité, son accessibilité, son utilisation, sa stabilité, son agencement et sa durabilité. Cette nouvelle perspective devrait contribuer au développement durable aux niveaux local, national, régional et international. Pendant cette session, la Directrice Adjointe du F’SAGRI a présenté la contribution de la DGER à ces réflexions au travers des nombreuses activités de coopération en Afrique, citant notamment l’initiative TSARA et le F’SAGRI. Elle a illustré ses propos en évoquant le projet proposé par le F’SAGRI ‘Initiating Food Sovereignty in South African Township’, visant à développer un circuit de distribution alimentaire local, durable, s’appuyant sur les petits agriculteurs issus des communautés. De nombreux échanges fructueux, portant notamment sur les demandes de nouvelles universités pour rejoindre le F’SAGRI, ont suivi les présentations.

La place de la DGER réaffirmée

Au cours de cette semaine à Cape Town, la Direction de l’enseignement et la recherche du MASA a montré la valeur de sa contribution dans le paysage scientifique mondial. Au travers de ses nombreuses coopérations sur le territoire africain, elle propose sa vision en réponse à des problématiques universelles dont l’urgence ne fait plus doute, en contribuant à la justice alimentaire notamment.

Cette semaine a aussi été l’occasion pour le F’SAGRI de plaider pour une science impliquant les universités historiquement défavorisées. Au cours de ses différentes interactions, la Directrice Adjointe a reçu les demandes de 3 universités pour rejoindre l’institut, portant leur nombre à 7 et étendant la zone d’influence de l’institut sur 4 provinces sud-africaines.

Photo de tête d’article : Représentants des 12 institutions (10 africaines et 2 françaises) de la gouvernance de l’initiative TSARA lors de sa première assemblée générale.

Contacts :

Séverine JALOUSTRE, Adjointe au Directeur, F’SAGRI – French South African Agricultural Institute – severine.jaloustre@ul.ac.za

Rachid BENLAFQUIH, chargé de mission Afrique / Éducation à la citoyenneté et à la solidarité internationale / Expertise internationale au BRECI/DGER, rachid.benlafquih@agriculture.gouv.fr




Un nouveau chevalier sud africain

Le directeur adjoint du département de l’agriculture du Cap-Occidental nommé Chevalier dans l’Ordre du Mérite agricole.

Le vendredi 21 octobre 2022, le Consul général de France au Cap, M. Laurent Alberti, a décoré M. Darryl Jacobs, directeur adjoint du département de l’agriculture du Cap-Occidental, de la médaille de Chevalier dans l’Ordre du Mérite agricole. Le ministre de l’agriculture du Cap-Occidental, M. Ivan Meyer, présidait la cérémonie à l’Institut de formation agricole d’Elsenburg, à Stellenbosch. Cette distinction honorifique récompense le long travail de M. Jacobs en faveur de la coopération dans les domaines de l’agriculture et de la formation professionnelle entre la province de Western Cape et la région Bourgogne-Franche Comté. En décembre 2019, dans ses mêmes locaux, cette distinction avait été décernée à M. Marius Paulse, à l’époque directeur de l’Institut.

Récompense les mérites d’une collaboration pérenne

L’Ordre du Mérite agricole est une distinction créée en 1883 et décernée par la République française pour une contribution exceptionnelle à l’agriculture.

Dans le cadre du programme de coopération décentralisé de la Région Bourgogne, le CFPPA (Centre de Formation Professionnelle et de Promotion Agricole) de Beaune démarre, en 2001 avec l’Institut Agraire d’Elsensburg dans la Province du Cap-Occidental, un programme d’échanges professionnels et universitaires pour permettre le partage de pratiques et des connaissances dans le domaine de la viticulture. Ces deux régions viticoles de renommée internationale ont depuis cette date offert la possibilité à de nombreux agriculteur et jeunes français·e·s et sud-africain·ne·s de se qualifier professionnellement. Aujourd’hui, ce dynamique programme, porté désormais par la nouvelle Région Bourgogne Franche Comté, s’étend au domaine de la fromagerie.

Des formations qui rapprochent

La forte affinité de ces régions pour l’agriculture et plus particulièrement pour la production de vin a permis à 681 personnes toutes catégories confondues (235 français·e·s et 446 sud-africain·e·s), de bénéficier de ce programme d’échanges. L’Institut de Formation Agricole d’Elsenburg, acteur historique central, a au fil des ans, envoyé plus de 200 étudiant·e·s en France et en a reçu plus de 50 de son homologue français, le CFPPA de Beaune.

Suite à la mise à l’arrêt pendant la pandémie, les échanges reprennent progressivement : deux jeunes sud-africaines sont venues en France entre fin août et début octobre. Côté français, un groupe de jeunes devrait partir en février 2023.

Retrouvez l’article original en anglais, publié sur la page du consulat général de France au Cap.

Contacts :

William GEX, co-animateur du réseau AAOI – Afrique Australe Océan Indien de l’Enseignement agricole, téléphone : 06.89.35.93.03 / mail : william.gex@educagri.fr

Rachid BENLAFQUIH, chargé de mission Afrique / Éducation à la citoyenneté et à la solidarité internationale / Expertise internationale au BRECI/DGER, rachid.benlafquih@agriculture.gouv.fr




Bien accueillir les volontaires internationaux

Plus d’une trentaine d’établissements accueillent désormais des volontaires de Pologne, d’Espagne, du Burkina Faso, du Brésil, du Liban ou encore du Laos. Pour ceux qui veulent se lancer, comment et pourquoi faire ?

Les établissements d’enseignement agricole sont habilités à accueillir des jeunes volontaires européens et internationaux, leur nombre est en constante augmentation. Il s’agit de jeunes de 18 à 30 ans, aux profils variés, qui sont engagés aux côtés des équipes pédagogiques pour des durées de 6 à 12 mois pour partager leur culture, organiser des ateliers de discussion en langue étrangère, animer la vie des foyers ou encore prendre part à des projets techniques sur les exploitations ou ateliers technologiques.

Le « mode d’emploi » de l’accueil

Vous retrouverez dans la nouvelle version du guide Accueillir des volontaires internationaux dans les lycées agricoles des informations sur les différents dispositifs que vous pouvez solliciter (Corps Européen de Solidarité, Volontariat franco-allemand OFAJ, Services Civiques de réciprocité hors Europe, volontariat franco-québecois), des conseils pour vous accompagner avant, pendant et en fin de projet, des témoignages de jeunes accueillis et des retours d’expériences des lycées agricoles pionniers.

Ces expériences sont de véritables temps de formation et d’opportunités professionnelles pour ces jeunes étrangers. Les impacts sont également majeurs dans les établissements, pour les équipes et surtout les apprenants qui côtoient ainsi d’autres jeunes venant d’Europe, d’Afrique ou encore d’Asie au foyer, en classe ou avec l’association sportive ou culturelle. Ainsi, ces rencontres contribuent également aux objectifs des projets pédagogiques des établissements (ouverture culturelle, lutte contre le racisme, engagement, éducation à la citoyenneté et à la solidarité internationale, développement de compétences transversales et linguistiques,…etc).

Conception par un collectif d’experts

Ce guide de l’accueil a été conçu par le RED (Réseau Éducation à la Citoyenneté et à la Solidarité Internationale de l’enseignement agricole) du Ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire (Bureau des Relations Européennes et de la Coopération Internationale) en partenariat avec des étudiants de l’université Champollion d’Albi et de Bordeaux-Montaigne, France volontaires et le CNEAP afin de développer et réussir au mieux l’accueil des jeunes volontaires internationaux dans les établissements agricoles français.

Nous espérons que ce guide répondra à vos questions et vous invitera à monter votre projet d’accueil. Sachez enfin qu’il existe un dispositif national d’appui aux établissements et un réseau des volontaires étrangers accueillis en lycée agricole qui appuie les projets et organise des regroupements et formations pour partager les expériences, valoriser les projets et mettre en relation les acteurs. Ce réseau est animé par le RED.

Photo de tête d’article : Volontaires réunis à Pamiers en 2022

Guide à télécharger : « Accueillir des volontaires internationaux dans les lycées agricoles »

Extraits du Guide :

Plus d’information sur le réseau des volontaires internationaux en lycée agricole :
https://red.educagri.fr/le-reseau-des-volontaires-internationaux/