Un School Dating franco-roumain prometteur

Un school dating franco-roumain a réuni 51 établissements en novembre 2021 pour les établissements agricoles français souhaitant trouver un établissement agricole partenaire en Roumanie.

Les échanges ont été réalisés en visioconférence et ont été précédés d’une introduction par l’Ambassadrice de France en Roumanie, Laurence AUER.

63 personnes étaient connectées, représentant 27 établissements français et 24 établissements roumains.

Chaque établissement a eu entre 5 et 10 minutes pour se présenter brièvement (territoire, domaine(s) de formation…) et annoncer ses objectifs en tant que recherche de lieux de stage, voyage d’étude, mobilité enseignante, échanges de pratiques sur des thèmes communs… etc.

Marie-Luce Ghib, Conseillère pour les Affaires Agricoles à l’Ambassade de France à Bucarest, a animé les échanges dans les deux langues. Une traduction en simultané a été assurée par deux interprètes roumaines, ce qui a permis à chaque participant de suivre les discutions en français ou en roumain.

Des mobilités réciproques se construisent

Les échanges ont été enrichissants et deux mois plus tard, nous pouvons confirmer qu’ils ont porté leurs fruits : des mobilités se mettent progressivement en place comme par exemple le lycée agricole de Bréholou qui devrait envoyer en juin 2022 pour 4 semaines 2 élèves de Bac Pro au lycée jacques Elias de Sacut et un autre dans une exploitation en lait et transformation laitière, plus 4 étudiants de BTSA pendant 2 mois à partir de juin pour réaliser un stage dans le domaine aquacole (3 étudiants en pisciculture d’étangs / esturgeons et 1 autour de la spiruline).

Le lycée roumain envisage également de mettre en place une mobilité enseignante ERASMUS+ dans le domaine aquacole en mai 2022. Réciproquement, le lycée français (de Bréholou) placera en stage des élèves roumains en salmoniculture intensive et en ostréiculture.

Nous pouvons citer également le lycée agricole Anne de Bretagne de Locminé qui met en place un partenariat avec le collège agricole Dimitri Cantemir de Husi et avec le lycée agricole Nicolae Cornateanu de Tulcea. Trois enseignants de l’établissement français ont le projet de partir 2 semaines en Roumanie dans la région du delta du Danube pour rechercher des lieux de stage dans le domaine de la protection de l’environnement pour les étudiants dès l’année scolaire 2022-2023.

De plus, l’Agricampus Rodez – La Roque a le projet d’emmener une dizaine d’apprentis en BTSA Technico-Commercial pendant 10 jours dans l’établissement agricole Brad Segal à Tulcea puis de tenir pendant cinq jours un stand au salon INDAGRA (salon de l’agriculture, l’élevage et de l’industrie alimentaire et de jardinage et de produits d’équipement) qui se tiendra à Bucarest en octobre 2022 afin de présenter les formations dispensées à Agricampus Rodez et promouvoir les produits issus de l’atelier de transformation technologique (salaisons, conserves…). Deux étudiantes de BTSA ANABIOTEC (Analyses agricoles, biologiques et biotechnologiques) devraient auparavant réaliser un stage professionnel dans un laboratoire de recherches durant deux mois en été.

Les plateformes numériques pour garder le contact

Tous les établissements français présents ont été invités à se connecter sur la plateforme RESANA Roumanie-Bulgarie. De plus, un groupe Facebook « Réseau lycées agricoles franco-roumains » a été créé pour faciliter les échanges entre établissements français et roumains.

Rendez-vous à l’automne 2022 pour des retours d’expérience…

Contact : Nancy GOULLIER, animatrice du réseau Roumanie, nancy.goullier@agriculture.gouv.fr

 

 

 

 

 




L’enseignement agricole voyage avec Erasmus +

En 2022, Erasmus fête ses 35 ans. Aujourd’hui, Erasmus+ a pour objectif principal de soutenir les projets de mobilité et de partenariat entre les 200 pays participants ou partenaires du programme. Depuis 1987, ce sont plus de 12 millions de personnes qui en ont bénéficié. Qu’en est-il dans l’enseignement agricole ?

Sur la période 2014-2020, 674 établissements de l’enseignement agricole ont participé au programme Erasmus +, soit plus de 80% des établissements. Pour rappel, l’enseignement agricole forme chaque année plus de 215 000 élèves, apprentis et étudiants dans 806 établissements.

Ainsi, sur la même période, l’enseignement agricole a bénéficié de 8,4% des financements nationaux et de 10% des mobilités Erasmus +, alors qu’il représente environ 3% de effectifs nationaux. Cela représente 37 300 mobilités pour un financement de 97 millions d’euros.

Comme l’indique Laure Coudret-Laut, directrice de l’Agence Erasmus + France / Éducation Formation : « La période 2014-2019 a vu les mobilités de l’enseignement agricole plus que doubler, ce qui traduit le fort investissement des enseignantes, enseignants et personnels à tous niveaux de responsabilité, tout au long de la programmation ».

L’enseignement agricole tourné vers l’international

Le programme Erasmus + permet aux jeunes dans tous les domaines, dont ceux de l’enseignement agricole, d’étudier dans l’un ou l’autre des pays participants ou partenaires du programme. Les élèves, étudiants, apprentis et personnels de l’enseignement agricole ont en particulier la possibilité d’effectuer une mobilité dans l’un des 27 pays membres de l’Union européenne, en Norvège, en Islande, au Liechtenstein, en Macédoine du Nord, en Serbie, en Turquie…

Le programme Erasmus + « soutient la politique éducative d’ouverture à l’Europe et à l’international au bénéfice des jeunes des établissements de l’agriculture », explique Laure Coudret-Laut.

Cette incitation à découvrir les métiers et formations de l’agriculture hors des frontières françaises s’inscrit dans « la mission de coopération européenne et internationale conduite par le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation », précise Valérie Baduel, directrice générale de l’enseignement et de la recherche (DGER) du ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation.

De nombreux projets portés par l’enseignement agricole

L’enseignement agricole porte de nombreux projets Erasmus +.

Pour lutter contre le décrochage scolaire et l’absentéisme, le lycée agricole de Matiti (Macouria, Guyane) porte un projet avec le lycée Skjetlein (Leinstrand, Norvège) ce qui permet à huit élèves français et norvégiens de s’immerger dans le quotidien de lycéens situés à plus de 8 000 km. Pour Frédérique Loumeto-Ipolo, enseignante en zootechnie et animatrice du réseau Caraïbe de l’enseignement agricole, ce projet « est un atout pour rendre nos filières plus attractives ! ».

Pour valoriser une alimentation durable, cinq établissements européens, dont trois universités, se sont unies en 2018 autour d’un projet Erasmus + « EducLocalFOOD ». Parmi les partenaires : l’Université de Maribor (Slovénie), l’Observatoire européen du paysage (Italie) ou encore la Bergerie nationale (France). Ensemble, ils œuvrent à la création d’un kit pédagogique sur les systèmes alimentaires locaux et durables (SALD) pour accompagner les enseignants des formations agricoles.

En Bourgogne-Franche-Comté, treize lycées agricoles se sont réunis autour du projet « Ose l’Europe avec les lycées agricoles de Bourgogne-Franche-Comté ». Ce projet permet aux établissements d’enseignement agricole de partager leurs pratiques et de mutualiser leurs expériences afin d’offrir aux étudiants une expérience européenne.

Actu – Des experts et des jeunes témoignent au Salon international de l’Agriculture 2022, ils illustreront « comment l’enseignement agricole mobilise le programme Erasmus + ? » . Retrouvez cette échange, en direct du SIA 2022, mardi 1er mars, sur le Stand du MAA, Hall 4 de 15h45 à 16h15.

 À télécharger : Bilan 2014-2020 – Erasmus + pour l’enseignement agricole

Le programme Erasmus + 2021-2027

Le programme pluriannuel Erasmus + 2021-2027 détaille les missions et objectifs pour les sept années de la programmation en cours. Des priorités transversales ont été définies, dans lesquelles l’enseignement agricole s’inscrit pleinement :

  • L’inclusion, en permettant aux publics les plus éloignés de la mobilité d’en bénéficier ;
  • Le développement des compétences numériques et de celles en lien avec l’intelligence artificielle, la robotique en particulier… ;
  • Le renforcement du sentiment de citoyenneté européenne, en incitant à la participation à la vie démocratique ;
  • La prise en compte des enjeux environnementaux de façon à intégrer les principes de développement durable comme l’adaptation au changement climatique et le développement des énergies propres.



Lancement de la Transition agroécologique Caraïbes

Le Réseau d’enseignement de l’agroécologie dans la Caraïbe lance officiellement, le 25 janvier 2022, l’opération «Transition » dans le cadre du programme INTERREG Caraïbes.

Gabriel Serville, président de la Collectivité Territoriale de Guyane, Thibault Lechat-Véga, 3è vice-président de la CTG, délégué à l’Europe, aux affaires institutionnelles, à l’égalité et aux relations avec les Guyanais de l’extérieur, Didier Bereau, vice-président de l’Université de Guyane en charge des relations internationales, Gilles Adelson, maire de Macouria, Daniel Le Couviour, directeur de EPLEFPA Guyane et plusieurs élèves qui bénéficieront de cette initiative étaient présents à l’occasion de ce lancement.

Le projet REACT

Cette initiative vise à renforcer le capital humain des territoires ultramarins afin d’enseigner à produire autrement, en favorisant la formation et la professionnalisation des élèves, étudiants et enseignants chercheurs en agro-sciences, à travers les mobilités entre les établissements d’enseignement, les entreprises, les ONG, et organismes de recherche à l’échelle de la région Caraïbe.

Pour la première fois, des élèves guyanais partiront se former au sein même du bassin Caraïbes dans des centres de recherche des pays comme Aruba, Barbade, Cuba, Saint-Martin ou encore en République Dominicaine. Une initiative unanimement saluée lors de ce lancement de même que l’implication de l’EPLFPA Guyane et de la CTG.

« Il est indispensable pour nos jeunes de pouvoir se former au sein de leur bassin géographique et d’avoir le sens des réalités en ce qui concerne la pratique agricole. C’est pourquoi, il était important de lancer ce programme INTERREG Caraïbes en partenariat avec la CTG » – explique Frédérique Loumeto-Ipolo, cheffe de projet REACT pour l’enseignement agricole.

Au total, 1,2 M€ ont été investis dans ce programme via les fonds européens (FEDER CTE ) pour lesquels la Collectivité Territoriale de Guyane est autorité de gestion et également, sur les fonds propres de la CTG (50 000 euros).

L’originalité du projet est de proposer une approche qui intègre à la fois le volet formation, recherche et développement.

Objectifs :

  • Renforcer les systèmes de formation en agro-sciences et la qualité des formations dispensées
  • Mettre en place des échanges de savoirs et des formations pratiques pour les apprenants et personnels éducatif
  • Co-construire, transférer et promouvoir la mise en œuvre de pratiques innovantes en agro écologie
  • Renforcer la capacité des partenaires à travailler en réseau dans un contexte international

 

« La Guyane fait face à des enjeux importants dans le domaine agricole et est le seul territoire français à augmenter sa surface agricole. Nous nous réjouissons aujourd’hui de voir des jeunes se tourner vers l’agriculture qui est pour nous une filière d’avenir. C’est pourquoi, le lancement de ce programme INTERREG REACT constitue un tournant important en matière de coopération puisqu’il permettra aux étudiants et formateurs d’accéder à des solutions de mobilité au sein du bassin caribéen. », affirme Thibault Lechat-Véga, 3è vice-président délégué à l’Europe, aux affaires institutionnelles, à l’égalité et aux relations avec les Guyanais de l’extérieur.

 

 

Ont également participé à cette matinée de lancement : Annie Robinson-Chocho, 2è vice-présidente de la CTG, déléguée à l’Éducation et aux constructions scolaires, Roger Aron, 7è vice-président, délégué à l’Agriculture, la pêche et à la souveraineté alimentaire, Karine Cresson, 12è vice-présidente déléguée à l’Emploi, la formation et l’insertion professionnelle, Christiane Barbe, conseillère territoriale déléguée à l’Agroalimentaire et Sherly Alcin, conseillère territoriale déléguée au Climat et à l’éducation à l’environnement.

Contact : Frédérique Loumeto-Ipolo, animatrice du Réseau Caraïbes de l’enseignement agricole et cheffe de projet REACT pour l’enseignement agricole – frederique.loumeto-ipolo@educagri.fr




L’agroécologie au coeur du partenariat avec le Bénin

Du 10 au 17 octobre 2021, 10 établissements de l’enseignement technique agricole français, publics et privés, ont participé, suivis par une équipe de tournage, à la mission au Bénin proposée et accompagnée par le BRECI et les animateurs du réseau Afrique de l’Ouest. Cette mission avait pour principal objectif de renforcer la coopération entre établissements d’enseignement agricole français et béninois en co-construisant des partenariats pérennes, avec l’agroécologie comme thématique structurante.

Des visites de sites agroécologiques

Au Bénin, l’agroécologie revêt une importance toute particulière : plus qu’une alternative à l’agriculture intensive, l’agroécologie est bel et bien un mode de vie. Il s’agit d’une agriculture qui respecte l’environnement, préserve l’écosystème et garantit la santé pour les consommateurs, les producteurs et les populations qui partagent le milieu de vie, dans le sens de l’harmonie.

Pour mieux saisir la particularité de l’agroécologie au Bénin, voici le « compte rendu en forme de carnet de voyage, mêlant impressions sur le vif et questionnements rétrospectifs » de l’un des participants à cette mission collective, Loïc Robin, formateur en expression et communication au CFA de Saint Aubin du Cormier :  Pour une agroécologie vaudoue

Afin d’appréhender sur le terrain des exemples d’agroécologie menés par de jeunes entrepreneurs comme par des ONG, plusieurs sites faisant partie de la Fédération d’Agroécologie du Bénin (la FAEB) ont été visités dans le Sud du pays : de la ferme Biosphère et Traditions à Pahou au CEVASTE – Centre d’Expérimentation, de Valorisation de l’Agroécologie, des Sciences et Techniques Endogènes – près de Ouidah, en passant par Les Jardins de l’espoir à Cotonou même et le Centre Damien de Molokaï près d’Abomey-Calavi.

D’une surface de 0,5 à 4ha, ces sites paraissent tous à même d’accueillir des apprenants d’établissements agricoles français, pour des stages en maraîchage, transformation, vente, expérimentation, protection de la nature et même service à la personne (deux de ces sites comportent une école primaire).

Pour davantage de détails sur ces différents sites (ainsi que la ferme-école SAIN), voir les articles de participants à la mission dans la dernière lettre du réseau Afrique de l’Ouest : lettre n°10 du réseau Afrique de l’Ouest

Le colloque « enseigner l’agrécologie en France et au Bénin »

Organisé à l’Institut français de Cotonou, avec le soutien du SCAC, le colloque a réuni partenaires français et béninois acteurs de l’enseignement de l’agroécologie afin d’échanger des idées et partager des expériences.

Après une ouverture proposée par Gérald Brun, attaché de coopération culturelle et universitaire à l’ambassade de France au Bénin, Rachid Benlafquih, chargé de la zone Afrique subsaharienne au Bureau des relations européenne et de la coopération internationale (BRECI) du Ministère de l’agriculture et l’alimentation français, et les animateurs du réseau Afrique de l’Ouest ont présenté l’enseignement agricole français et le plan Enseigner à Produire Autrement.

Les directeurs des lycées agricoles béninois (de Sékou, Savalou, Adja-Ouèrè et Adjahonmè) ont à leur tour évoqué la place de l’agroécologie dans leurs établissements. L’enseignement supérieur agricole béninois était également représenté, avec les interventions de Père Didier sur l’IUEP en agriculture écologique qu’il dirige à Govié (formation de niveau bac+2) ; de Joseph Dossou, professeur à la Faculté des Sciences Agronomiques d’Abomey-Calavi, sur l’agroécologie et la sécurité alimentaire ; de Pascal Gbenou, enseignant-chercheur à l’Université Nationale d’Agriculture et directeur de la ferme-école SAIN, dont il a montré les liens quant à la formation pratique en agroécologie. De même, Lidwine Baloitcha, agroéconomiste et membre de l’ONG Jinukun, a exposé comment cette dernière œuvre à la formation des producteurs en agroécologie.

Puis les représentants des dix établissements agricoles français participant à la mission ont montré des exemples de situations d’enseignement de l’agroécologie : des projets pluridisciplinaires comme « Partageons les espaces », « Et voilà le menu », « Oasis verte », des travaux pratiques comme la mise en place d’une haie bocagère, le suivi de la qualité agronomique des sols, des pratiques culturales comme les couverts végétaux, les associations de cultures, ainsi que des solutions pédagogiques innovantes.

Pour clôturer ce colloque, les participants ont pu prolonger les échanges tout en expérimentant les possibilités d’enseignement par le jeu offertes par le serious game Agrochallenges.

Des rencontres avec France Volontaires et des services civiques béninois

Un temps d’échange à l’Espace du Volontariat de Cotonou a permis à l’ensemble des membres de la mission de rencontrer les responsables de France Volontaires Bénin ainsi que d’anciens et de futurs services civiques béninois en lycées agricoles français.

Pour connaître tous les détails de ces rencontres, retrouvez l’article de France Volontaires Bénin.

L‘équipe de France Volontaires a pu réaffirmer son souhait d’intensifier la mobilisation de l’instrument service civique, avec une volonté forte de services civiques orientés vers le développement des métiers (productions agricoles, transformation, agrotourisme…). La présence et les témoignages d’alumni et de futurs arrivants ont contribué à une bonne préparation de ces derniers, mais aussi à la motivation de nouveaux accueils de jeunes par les établissements français présents, et enfin au suivi des alumni devenus entrepreneurs. L’équipe de tournage s’est d’ailleurs rendue sur le site de production piscicole de Jemima Hounnouvi, service civique au LPA de Château-Gonthier en 2019-2020, et une partie de la délégation française a découvert l’atelier de mécanique agricole de Kévin Sianhode,  service civique au LEGTA Le Chesnoy également en 2019-2020.

La co-construction des partenariats

Chacun des représentants des dix établissements agricoles français a passé deux à trois jours dans l’établissement béninois avec lequel un partenariat était à construire. Ce fut l’occasion de comparer les techniques d’enseignement, en participant ou assistant à des cours ou des travaux pratiques, de découvrir les enjeux et les réalités de l’agriculture locale par des temps d’échange et des visites de terrain, et enfin d’élaborer des plans d’actions de partenariat.

Ce sont ainsi dix chartes de partenariat qui ont été signées, entre :

  • le LPA de Castelnau-le-Lez et le LTA de Savalou

  • l’EPL du Var et le LTA d’Adja-Ouèrè

  • le lycée Sainte-Marie et le LTA d’Adjahonmè

  • le lycée La Ville Davy, le lycée St Ilan et le LAM de Sékou

  • le LEGTA d’Aix-Valabre et l’École des semences à Idigny

  • le LEGTA de Pontivy et l’École de transformation agroalimentaire à Sakété

  • le CFA de Saint-Aubin-du-Cormier et l’École d’Horticulture à Idigny

  • l’École du Nivot et, d’une part l’École de Génie Rural, d’autre part l’École d’élevage, à Kétou.

Des rencontres institutionnelles

Afin de structurer et encadrer ces partenariats entre établissements français et béninois, les responsables de la mission ont ensuite travaillé à l’élaboration de déclarations d’intentions de coopération entre institutions : entre la Direction Générale de l’Enseignement et de la Recherche (DGER) et l’Université Nationale d’Agriculture d’une part, et la DGER et la Direction Générale de l’Enseignement et de la Formation Technique et Professionnelle d’autre part.

Cette mission a également permis de prendre la mesure de la réforme institutionnelle concernant l’enseignement technique agricole au Bénin et ses implications possibles dans nos coopérations. Une rencontre avec Marcellin Hyle et Ismaïl Moumouni, points focaux du réseau FAR au Bénin, a été l’occasion d’échanger sur les enjeux de l’enseignement agricole technique au Bénin, dont l’importante réforme a également été évoquée avec des représentants de l’Agence Française de Développement, puis avec Fructueux Aho, directeur de l’Agence de Développement de l’Enseignement Technique, agence rattachée à la Présidence du Bénin.

Des réunions ont été menées aussi avec des enseignants-chercheurs de la Faculté des Sciences Agronomiques d’Abomey-Calavi afin d’échanger sur les possibilités de collaboration de l’enseignement technique agricole français dans le cadre du projet Biovalor (PEA porté par l’Institut Agro de Montpellier) et d’effectuer un point d’avancement quant au projet FABéOc (réponse des lycées agricoles de Riscle et de Castelnau-le-Lez à l’appel à projets de la région Occitanie « Agroécologie et alimentation durable en Afrique »).

Enfin, les activités, réalisations et perspectives de la mission ont été présentées à M. Vizy, ambassadeur de France au Bénin, qui a accueilli très favorablement les initiatives de la DGER et du réseau Afrique de l’Ouest, qu’il encourage dans le sens d’une intensification des partenariats entre établissements, ce qui apparaît en accord avec les priorités de l’ambassade et du gouvernement béninois en matière de développement économique, agricole et rural.

Les prolongements

Les dix établissements agricoles français ayant participé à cette mission et signé des chartes de partenariat avec leurs homologues béninois vont participer à la formation proposée par les réseaux Afrique « Concevoir, mettre en œuvre et réussir un projet de coopération avec l’Afrique subsaharienne ». De cette façon, chacun pourra formaliser son propre projet de coopération avec son partenaire béninois et s’inscrire dans les possibilités d’un projet Erasmus co-écrit par l’ENSFEA, l’Institut Agro de Montpellier et le réseau Afrique de l’Ouest. Ainsi, divers projets de mobilités réciproques pourront se concrétiser dès la prochaine année scolaire.

Le BRECI et le réseau Afrique de l’Ouest préparent aussi deux projets afin de poursuivre les actions de coopération engagées lors de cette mission au Bénin.

L’un porte sur le renforcement de capacités de l’Université Nationale d’Agriculture à travers un voyage d’étude de sept jours en France afin d’appréhender le modèle français et d’en dégager les éléments adaptables au contexte béninois pour répondre à la nécessité d’assurer l’ancrage territorial, assurer l’insertion professionnelle de ses apprenants et le renforcement des compétences des enseignants (pratiques, pédagogiques, en ingénierie de formation). Il s’agira donc au cours de la semaine de visiter plusieurs établissements d’enseignement agricole français et leurs centres constitutifs ainsi que l’ENSFEA. Des rencontres seront également prévues à Paris, à la DGER (BRECI et Inspection de l’enseignement agricole).

Enfin, le film réalisé par ComSonImage pendant cette mission sera diffusé dès le premier trimestre 2022, notamment lors du Salon International de l’Agriculture à Paris.

Contacts :

Vanessa FORSANS, Jean-Roland ARBUS, co-animateurs du réseau Afrique de l’Ouest, vanessa.forsans@educagri.fr, jean-roland.arbus@educagri.fr

Rachid BENLAFQUIH, Chargé de mission Afrique / Éducation à la citoyenneté et à la solidarité internationale / Expertise internationale au BRECI-DGER, rachid.benlafquih@agriculture.gouv.fr