De retour en Afrique après un service civique en lycée agricole (2)

Elle s’appelle Jemima Hounnouvi, a 23 ans, et a créé son entreprise de pisciculture au Bénin, après un service civique au lycée agricole de Château-Gontier.

Ma mission de service civique au LPA de Château-Gontier

Après ma licence en agronomie, j’ai été retenue pour une mission de volontariat de service civique en octobre 2019. Cette mission a été possible grâce à France Volontaires et l’OBSVJ (Office Béninois des Services de Volontariat des Jeunes), en partenariat avec CREDI-ONG (Centre régional de Recherche et d’Éducation pour un Développement Intégré) et le Lycée des Métiers de l’Agriculture de Château-Gontier, ainsi que le Refuge de l’Arche. Mon travail pendant ma mission a été d’abord de représenter les valeurs culturelles de mon pays auprès des élèves et personnels du lycée, mais aussi de capitaliser des expériences dans le domaine de la faune locale.

Parallèlement au travail à l’animalerie du lycée et au Refuge de l’Arche (pour la protection de la faune sauvage), j’ai beaucoup participé aux activités de pisciculture, comme la pêche d’étang avec le directeur de la pisciculture du lycée des métiers de l’agriculture, sur le site de production aquacole. Pour la fin de ma mission, j’ai réalisé une conférence webinaire qui a été diffusée en direct sur ma page Facebook.

De retour au bercail le 28 juin 2020, j’ai démarré ma restitution le 06 juillet pour finir le 06 octobre. Durant cette période, j’ai pu partager mes expériences en matière d’organisation du travail en tant qu’assistante du chargé de tourisme à CREDI-ONG, dans la commune d’Abomey-Calavi.

La création de mon activité piscicole au Bénin

Pendant ma mission, j’ai eu connaissance par France Volontaires de l’opportunité que l’OFII offre pour une réinsertion au retour. C’était important pour moi de la saisir vu que j’avais un projet d’entreprenariat, mais pas les moyens financiers nécessaires pour le mener à bien.

À mon retour au Bénin, dans le cadre de la restitution de la mission (3 mois avec CREDI-ONG), j’ai aussi réalisé des investigations avec le gérant d’une entreprise petit poisson qui est partenaire de CREDI-ONG. J’accompagnais mon supérieur sur les sites de production de poisson tilapia. Nous allions voir aussi les marchands installés sur les lacs afin d’aider à la distribution des poissons aux revendeurs et grossistes à la fin des cycles. Après avoir remarqué la rentabilité de cette technique de production et la disponibilité du marché, j’ai donc décidé de me tourner vers ce projet avec l’opportunité offerte par l’OFII.

Ainsi, j’ai choisi de mettre en place le projet « production et vente de poisson tilapia ». Le site d’implantation est le lac Toho, situé dans la commune de Ouidah, à 28km de Cotonou.

Mon projet consiste donc à produire du poisson tilapia monosexe dans des cages fixes sur un lac. Il s’agit de prendre des alevins et passer à l’étape de grossissement. Ces alevins sont déposés dans une cage fixe installée dans le lac pour engraissement jusqu’à maturité. Les alevins après engraissement auront le poids moyen de 400 grammes requis au moment de la vente. Avec une estimation de 12 tonnes 600 kg de poissons d’ici 5 ans, mon objectif à moyen terme est de rassurer la clientèle en ce qui concerne l’approvisionnement en poisson.

Enfin, ce projet de production de poisson me permet d’avoir une autonomie financière. Il facilitera la création d’emploi et apporte déjà une contribution à l’économie locale.

Contacts :

vanessa.forsans@educagri.fr – animatrice des réseaux Afrique de l’Ouest et CEFAGRI, jean-roland.arbus@educagri.fr – co-animateur du réseau Afrique de l’Ouest

Rachid BENLAFQUIH, Chargé de mission Afrique / Éducation à la citoyenneté et à la solidarité internationale / Expertise internationale au BRECI-DGER, rachid.benlafquih@agriculture.gouv.fr




Des webinafrica pour une coopération toujours dynamique avec l’Afrique

Le BRECI et les animateurs des trois réseaux Afrique de la DGER (Cameroun, Afrique de l’Ouest, Afrique Australe Océan Indien) ont proposé trois rendez-vous en visioconférence comme autant d’opportunités d’échanger sur différentes formes de coopération avec l’Afrique.

Renforcer la dynamique de réseaux, favoriser les échanges, valoriser et capitaliser l’ensemble des initiatives : ces objectifs ont été atteints !

Le premier webinafrica, organisé conjointement avec les animateurs du RED et dédié à l’accueil des services civiques, a réuni près d’une quarantaine de participants. Outre les différents personnels de l’enseignement agricole intéressés, étaient présents trois étudiants malgaches ayant effectué une mission de service civique en lycée agricole, les partenaires de France Volontaires de trois régions françaises mais aussi du Bénin, accompagnés du représentant de l’Office Béninois des Services du Volontariat des Jeunes, ainsi que le sous-directeur de l’ingénierie pédagogique de l’INFPA (Côte d’Ivoire) et l’attachée de coopération de l’enseignement agricole à l’ambassade de France au Sénégal. La variété des interlocuteurs, leurs témoignages et interventions, ont permis de souligner le travail en partenariat qui fait la spécificité de l’accueil de services civiques via les réseaux Afrique. Ce fonctionnement est structurant et présente de multiples bénéfices, l’accueil de services civiques constituant un véritable levier de coopération entre établissements français et africains.

Retrouvez le compte rendu, le replay et les documents : CR webinafrica 1 accueil services civiques

De même, le deuxième webinafrica a réuni un panel de participants représentant les divers acteurs de la réussite de l’accueil d’étudiants africains en BTSA. Étudiants, enseignants, chefs d’établissements ont ainsi pu bénéficier des éclairages apportés par le directeur de Campus France au Sénégal, par l’attachée de coopération de l’enseignement agricole à l’ambassade de France à Dakar, par le chef de service de gestion des étudiants sénégalais à l’étranger. Afin de réussir collectivement l’accueil d’étudiants sénégalais en BTSA dès la rentrée 2021, deux outils ont été proposés : une fiche d’information, pour faciliter l’interaction entre les lycées agricoles et l’ambassade de France au Sénégal, et un récapitulatif de la procédure à suivre pour s’inscrire en BTSA en France, à retrouver avec d’autres documents, le compte rendu et le replay : CR webinafrica 2 accueil BTSA du Sénégal

Enfin, le troisième webinafrica a permis d’échanger sur les cadres possibles dans lesquels inscrire les mobilités d’apprenants vers l’Afrique. Un sondage auprès des participants a tout d’abord permis d’indiquer une douzaine de projets de mobilités collectives pour 2021-2022. Puis des membres des trois réseaux ont présenté leur expérience de mobilités collectives vers le Bénin, le Sénégal, l’Afrique du Sud, le Cameroun, que ce soit avec des groupes classes (BTSA dans le cadre d’un Module d’Initiative Locale, bac pro selon l’Enseignement à l’Initiative de l’Etablissement) ou des apprenants volontaires (apprentis en CAPA et bac pro ; club UNESCO). Des pistes de financements ont également été partagées.

À retrouver : CR webinafrica 3 mobilités collectives d’apprenants

Pour avoir une vue d’ensemble sur le Webinafrica des réseaux Afrique de l’enseignement agricole

En vue d’approfondir et de compléter les thématiques abordées dans ces webinafrica, un deuxième cycle de visioconférences est en préparation pour le printemps prochain !

Retrouvez l’ensemble des comptes rendus des webinafrica mais aussi les dernières actualités du réseau Afrique de l’Ouest dans la lettre n°9 : lettre 9 réseau Afrique de l’Ouest

Contacts :

Vanessa FORSANS, Jean-Roland ARBUS, co-animateurs du réseau Afrique de l’Ouest, vanessa.forsans@educagri.fr, jean-roland.arbus@educagri.fr

Rachid BENLAFQUIH, Chargé de mission Afrique / Éducation à la citoyenneté et à la solidarité internationale / Expertise internationale au BRECI-DGER, rachid.benlafquih@agriculture.gouv.fr

 




Actus du réseau Afrique de l’Ouest – Lettre n°8

Même si les mobilités sont très limitées à cause de la crise sanitaire mondiale, la coopération entre établissements agricoles français et partenaires africains ne s’arrête pas pour autant, comme en témoignent les divers exemples relatés dans la Lettre d’information du Réseau !

Si les jeunes africains sélectionnés pour des missions de service civique n’ont pas encore pu être accueillis dans nos lycées agricoles, quelques étudiants sénégalais ont quant à eux effectué leur rentrée en BTSA dans plusieurs établissements. Ces mobilités entrantes sont notamment à l’ordre du jour des webinafrica, trois rendez-vous en visioconférence pour échanger sur différentes formes de coopération avec les pays des réseaux Afrique… comme un avant-goût des Rencontres des réseaux Afrique, temps de convivialité et de formation à part entière, inscrites cette année au PNF.

Par ailleurs, en lien avec l’enseignement supérieur, les établissements de l’enseignement agricole ont l’opportunité de valoriser leur expertise en se manifestant pour accompagner la nouvelle licence agrotic au Sénégal.

Vous verrez aussi que se prépare la mission collective au Bénin à laquelle participent 10 établissements, publics et privés, sur le thème de l’enseignement de l’agroécologie.

Mais la coopération se poursuit aussi à distance, par exemple entre partenaires français et ivoiriens avec une séance du festival Alimenterre, ou avec l’intermédiaire d’AFDI.

Pour la découvrir en détails : lettre 8 du réseau Afrique de l’Ouest




Appel lancé pour une coopération en agroécologie avec le Bénin

est prévue pour mars 2021.

Un budget a été octroyé par le 

MAu programme :

jean-roland.arbus@educagri.fr et vanessa.forsans@educagri.fr