L’observation pour de nouvelles pratiques pédagogiques
7 membres du personnel du LEGTA François Rabelais à Saint-Chély-d’Apcher ont réalisé des stages d’observation en Espagne, Norvège et Roumanie grâce à des mobilités Erasmus +, dans le cadre du consortium EFP porté par l’ENSFEA.
Les participants ont découvert de nouvelles pratiques pédagogiques, amélioré leurs compétences linguistiques et se sont immergés dans les cultures locales.
Le consortium Occitanie Erasmus+Enseignement et Formation Professionnels rassemble les 22 établissements d’enseignement techniques agricole d’Occitanie, dont le LEGTA de Saint-Chély-d’Apcher.
La biologie en espagnol
Mme Maruzzi, enseignante de biologie et Mme Bloc, enseignante de zootechnie, se sont rendues à Badajoz, en Espagne, du 5 au 9 février 2024, pour un stage d’observation. Elles ont été accueillies dans deux lycées : le lycée général IES Bioclimatico et le lycée agricole Nra Sra BOTOA au sein desquels elles ont assisté à des cours de biologie et d’autres matières, ce qui leur a permis d’améliorer leurs compétences linguistiques en espagnol. Elles ont également eu l’occasion de présenter leur lycée en espagnol dans plusieurs classes, favorisant ainsi les échanges interculturels. Dans le lycée agricole Nra Sr BOTOA, elles ont visité les exploitations agricoles du lycée, notamment un centre équestre et une serre, où elles ont pu observer les pratiques agricoles locales.
“Nous avons trouvé les élèves très sages et disciplinés, assistant à des cours qui semblaient très traditionnels : le professeur parle et les élèves écoutent et prennent des notes. Les enseignants espagnols étaient très souriants et l’organisation du lycée était remarquable. La personne qui nous a accueillie et préparé le programme, a également voulu que nous participions à des cours de flamenco, une expérience que nous avons adorée. Notre séjour à Badajoz a coïncidé avec le carnaval, où élèves et enseignants se sont déguisés, ajoutant une touche festive et colorée à notre visite” – Mme Maruzzi et Mme Bloch en Espagne.
Entre exploitations agricoles et traditions locales Roumaines
Mme Chaleil, enseignante en production végétale, et Mme Rioux, enseignante en production animale, ont effectué un stage d’observation, du 8 au 12 avril 2024, au lycée agricole « Colegiul Pentru Agricultura Si Industrie Alimentara Tara Barsei » situé à Prejmer, dans le centre-est de la Roumanie. Elles ont observé les pratiques pédagogiques et les méthodes de gestion des exploitations agricoles locales. En plus des activités professionnelles, les hôtes roumains ont organisé des visites culturelles pour les enseignants français, leur permettant de découvrir les traditions culinaires et les coutumes locales.
“Mon expérience en Roumanie a été à la fois enrichissante et dépaysante. L’accueil a été exceptionnel, malgré quelques difficultés avec l’application de trajet en bus qui ne fonctionnait pas correctement, nous envoyant à un endroit différent. Cela a cependant donné lieu à une situation assez amusante. À notre arrivée, une personne est venue nous chercher à l’aéroport en voiture, mais ne parlait pas un mot d’anglais. Pour nous mettre à l’aise, cette personne a diffusé des chansons de Céline Dion et d’Édith Piaf à la radio, un geste qui a instantanément créé une ambiance familière et chaleureuse” – Mme Rioux en Roumanie.
La didactique en anglais
M. Hanssens, professeur d’ESC, Mme Vega, professeure d’anglais, et Mme Petit, secrétaire pédagogique, ont réalisé leur stage d’observation au lycée agricole SKJETLEIN à Trondheim, en Norvège du 13 au 15 février 2024. Mme Vega et M. Hanssens ont assisté à des cours d’anglais pour observer les méthodes didactiques et d’apprentissage en anglais. Mme Petit a étudié les procédures de gestion des dossiers administratifs et des sorties scolaires en Norvège. Les participants ont visité les exploitations agricoles du lycée et ont assisté à des ateliers avec les élèves pour voir comment ces derniers gèrent les animaux et les productions. Ils ont également présenté leur lycée agricole François Rabelais devant le personnel norvégien, favorisant ainsi les échanges professionnels et culturels.
“En Norvège, nous avons trouvé la compréhension des lignes de bus compliquée, surtout avec les noms de rues et de villes en norvégien. Cependant, l’accueil était superbe. Le personnel était très sympathique et ils prenaient le temps de s’asseoir avec nous pour manger et rigoler. Nous avons eu l’opportunité de discuter avec des élèves en classe. Une expérience particulièrement marquante fut de voir une classe composée de seulement sept élèves, deux enseignants d’anglais et une personne dédiée à aider les jeunes timides à s’intégrer en classe. Dans les programmes de Bac Pro, les élèves n’ont des cours d’anglais que durant la première année de leur lycée. Nous avons également découvert qu’ils étaient en train de mettre en place des méthodes pédagogiques innovantes, comme l’utilisation de lunettes spéciales tridimensionnelles pour rendre les cours d’anglais plus interactifs et amusants à travers des jeux. Grâce à cette mobilité 2 élèves de bac pro auront la possibilité de faire leur stage de découverte à Trondheim. » – Mme Vega en Norvège.
Pour partager cette riche expérience avec le lycée de Saint-Chély-d’Apcher, une exposition de photos a été mise en place en salle polyvalente pendant un mois. Cela a permis à toute la communauté éducative de découvrir et de partager les moments marquants de ces mobilités.
Contact : Marion DEMAY, déléguée aux relations internationales de l’ENSFEA, marion.demay@ensfea.fr
Nouvelle dynamique pour DEFIAA 4
16 directeurs et professeurs de 9 établissements d’enseignement agricole français ont participé à une mission du programme DEFIAA 4 en Inde en décembre 2023.
La mission DEFIAA 4 – Developping French-Indian Exchanges in Agrofood and Agronomy a regroupé des personnels de la majorité des 12 établissements français du consortium DEFIAA.
Nous travaillons avec l’appui de l’ambassade de France en Inde, et particulièrement Monique Tran, Conseillère aux Affaires Agricoles .
Il s’agit d’un partenariat entre les établissements d’enseignement agricole de Chartres, Sées, Yvetot, Bourg en Bresse, St Génies Laval, Rodez, Pau, St Christophe à St Pée sur Nivelle, Périgueux, Aurillac, Perpignan, Auch et l’Université Govind Ballabh Pant University of Agriculture and Technology (G.B PUA&T) à Pantanagar en Inde, en Uttarakhand, aux pieds de l’Himalaya. C’est la première université agricole gouvernementale Indienne, inaugurée en 1960, à l’origine de la révolution verte.
Cette université, toujours en évolution, regroupe aujourd’hui 7 collèges avec lesquels nous travaillons, et pas moins de 3000 étudiants sont accueillis en Bachelor, master et PhD.
Actuellement, les 4 personnes référentes à la tête de l’université sont les Docteurs R.C. Agrawal, Deputy Director General, M.S. Chauhan, Vice Chancellor, Dr Kashyap, Dean du collège d’agriculture et responsable du programme IDP NAHEP et Dr Shiva Prasad, Directeur des affaires internationales. Ce dernier sera notre personne ressource à l’écoute pour l’organisation de notre planning.
L’objectif principal de la mission est de signer le renouvellement de l’accord cadre entre l’Université GB PUA&T et le Consortium DEFIAA.
Visites et Rencontres
Dans un premier temps, notre mission a été axée sur les visites officielles du site, c’est-à-dire, du bâtiment NAHEP (National Agricultural Higher Education Project) et des 7 collèges de l’université de G.B. PUA&T à Pantnagar : colleges of agriculture of basic sciences and humanities, of technology, of veterinary, of fisheries, of community sciences, of agribuisness et management.
La rencontre entre les doyens, les personnels et les membres de la délégation française a été chargée d’échanges essentiels pour créer des liens franco-indiens entre personnes et institutions. Il s’agissait également de connaitre les nouveaux responsables à la tête de chaque structure, qui sont et seront nos interlocuteurs privilégiés par la suite. Plus concrètement, la rencontre de la délégation française avec les personnes de terrain, nos référents DEFIAA Dr Satish Kumar, Dr Vipul Gupta et Dr Archana Kushwaha et Dr S.K.Guru avec qui nous travaillons depuis de nombreuses années a permis de créer une dynamique réelle.
La délégation a été invitée à visiter un centre de recherche, Uttarakhand Council for Biotechnology, à proximité de l’university. Le Prof. Dr Sanjay Kumar, Director, nous a rencontré pour la deuxième fois afin d’envisager une collaboration ultérieure sur des projets concrets de cultures et d’expérimentations.
La vache est sacrée en Inde
Le Collège of agriculture dans sa diversité par le production végétale et l’élevage de vaches laitières a été visité. Elles produisent environ 20 litres par jour. La traite se fait à la main.
Au cours de notre visite, des temps non officiels étaient réservés à la rencontre avec les étudiants qui ont déjà effectué une mobilité en France, aussi beaucoup d’émotions entre les membres de la délégation et ces jeunes étaient ressenties. Ces temps informels étaient également propices à des prises de contacts privilégiés pour les jeunes désireux de venir en stage en France. Nous avons été invités et mis à l’honneur lors d’une soirée de remise de récompenses aux jeunes et de concerts des jeunes talents étudiants !
Les systèmes de formations agricole en France et en INDE
Après l’immersion à G.B.PUA&T University, au Nord de l’Inde, Monique Tran, Conseillère aux Affaires Agricoles à l’ambassade de France à New Delhi, a concocté un séminaire de la délégation française à l’Indian Habitat Center organisé par l’ASCI ( Agriculture Skill Consil of India) pour répondre à la problématique de l’enseignement dans le monde agricole en FRANCE et en INDE, en présence de : Dr R.C. Agrawal est Deputy Director General de Indian Council of Agricultural Research et de Dr Satender Arya (expert Consulting) CEO ASCI.
A l’Indian Habitat Center à New Delhi, il s’agissait, pour la délégation française de présenter des institutions de formations agricoles en France pour les intervenants indiens de présenter le système de formation universitaire agricole en Inde.
Une intervention du Directeur d’Alliance française, Frédéric Wolska venait préciser les dispositifs de cours de français qui sont dispensés en présentiel et en distanciel. L’Alliance française représente un point important pour notre coopération franco-indienne à approfondir afin d’envisager des prolongements de nos actions.
Un grand moment clé des négociations dans l’émotion !
Le point d’orgue de notre mission est la signature de l’accord Cadre (2023-28) par Dr Shiva Prasad, Directeur des Affaires Internationales de l’Université de G.B. PUA&T. l’objectif de cet accord est le renouvellement de la coopération franco-indienne afin de conforter le programme DEFIAA et d’ouvrir de nouvelles perspectives thématiques entre l’université partenaire et le consortium des établissements agricoles français.
A l’issue de la signature du nouvel accord cadre 2023-28, plusieurs axes ont émergé de notre collaborations franco-indienne et de nos réflexions et débriefings entre les équipes françaises.
Dans un premier temps, il est important de redynamiser les partenaires français et indiens afin de créer des liens et de donner du sens au programme, de susciter l’émergence d’autres thématiques communes et de se pencher sur la faisabilité d’action.
L’émergence de la pâtisserie française en Inde
En effet, la mission a permis concrètement de créer de la synergie de groupe au sein de la délégation française pour initier les travaux dans les domaines de la transformation en agroalimentaire, notamment de la viti-oenologie, de la transformation fromagère et de la pâtisserie.
Pour ce faire, il est envisagé de travailler sur l’expérimentation avec les acteurs du consortium et principalement les professeurs techniques, les apprenants et de solliciter leurs partenaires territoriaux, précisément dans le domaine de la pâtisserie. Les chefs de la haute gastronomie française, tel Alain Ducasse, ayant déjà investi l’Inde en créant la première école Ducasse en 2022, pourront être sollicités pour appuyer le projet. L’objet sera alors d’intégrer le marché indien et d’apporter des spécificités françaises en fonction des nouveaux besoins indiens, comme les desserts sucrés, peu développés dans les habitudes culinaires indiennes mais en forte demande comme vu avec Monique Tran, Conseillère aux affaires agricoles à l’ambassade de France en Inde.
Également, le Dean Dr R.S. Jadoun du Collège of management porte un vif intérêt sur les techniques et modalités de ventes de vin en France. Il souhaite venir rencontrer les établissements viticoles, leurs Groupements d’Intérêt Economiques (GIE) et les acteurs de la profession ainsi que les syndicats.
Enfin, dans le domaine de la transformation fromagère, il s’agirait d’expérimenter la fabrication de fromage avec des ferments végétaux en partenariat avec les professeurs de l’université de G.B.PUA&T, les acteurs des établissements techniques agricoles et l’INRAE.
Également, notre rencontre avec le le Dr Sanjay Kumar nous a permis d’envisager d’étendre le partenariat avec le centre de recherche qu’il dirige, soit l’Uttarkhand Council for Biotechnology. Ses travaux de recherche portent essentiellement sur les plantes ce qui peut largement susciter l’intérêt d’une collaboration avec nos établissements techniques agricoles spécialisés.
L’organisation des rencontres clés de la mission a été facilitée par le Directeur aux Affaires internationales de G.B.PUA&T university à Pantnagar en Uttarakhand, Dr Shiva Prasad.
Les animateurs du réseau Inde de l’enseignement agricole remercient tous les membres de la délégation DEFIAA 4 pour la préparation en amont de la mission de décembre 2023, le travail sur les préparations d’interventions et de représentations au fil de l’eau et pour leur professionnalisme, leur réactivité et implication.
Contacts : Animateurs du réseau Inde – Chantal Desprats, chantal.desprats@agriculture.gouv.fr, Christophe Groell, christophe.groell@agriculture.gouv.fr
Bloggeurs Moveagri sans frontières
Faites un bout de chemin avec les jeunes de l’enseignement agricole qui sont devenus de vrais aventuriers du vivant autour du monde…
Vous êtes prêt ? Alors, venez découvrir les parcours de Lilou, Coline, Charles, Maël, Marius et Angélique, Mathieu, Louis ou encore Jessica et Cerise sans oublier Ahmed venu du Maroc ainsi que les jeunes indiens, accueillis dans des établissements d’enseignement agricole en France.
Tous ces bloggeurs et bien d’autres partagent leurs expériences, leurs ressentis et leur inoubliable projet de partir ailleurs pour apprendre, découvrir ou encore acquérir des savoirs et des compétences… mais avant tout, se connaître soi-même grâce à une mobilité européenne ou internationale.
Les « Globe-trotteurs » ont créé un blog sur la Plateforme Moveagri, tel est le principe du site ouvert pour les jeunes de l’enseignement agricole qui bougent à l’étranger. Il est dédié aux apprenants et aux personnels de l’enseignement agricole pour aider à se préparer pour réaliser une mobilité à l’étranger et à valoriser leur projet au retour. C’est l’occasion de narrer les différentes étapes d’un séjour, expliciter les missions réalisées pendant son stage et partager les découvertes d’un pays de destination ainsi que ses rencontres.
Au rythme du végétal
Lilou et Laura, en Bac technologique, production agricole au lycée de la Roque (Aveyron) ont réalisé un stage d’un mois en Sicile (Italie) en juillet 2023 et témoignent en cinq épisodes de leurs missions dans une ferme biologique qui produit différents fruits et légumes.
Nous avons commencé par nettoyer la serre où sont rangés les plants d’avocats et où sont cultivées des carottes dans du sable. Nous avons réalisé un système d’irrigation à la maison pour les plants de l’extérieur, de la serre « Lalou » et pour les carottes. C’était super intéressant de pouvoir réaliser ce travail qui pourra servir dans le temps. Nous avons réalisé la partie d’une commande. Alors la récolte s’impose : des tomates, des haricots rouges et verts, quelques aubergines, des poivrons verts, des betteraves et des œufs . Nous avons même fait la livraison à Augusta…
Nous sommes invitées à diner seulement nous deux chez un couple d’amis de Roberto et Delphine … Nous vous avouerons que nous étions légèrement stressées … car nous ne parlions pas encore la langue. Au final, nous avons stressé pour rien … on posait plein de questions en mélangeant : l’italien, l’espagnol, l’anglais et le français. C’était très amusant ! Nous sommes revenues toutes contentes ! – partagent Lilou et Laura.
Coline et Florian du même lycée en Aménagement paysager, eux se retrouvent en Irlande en stage Erasmus+. Le mieux est de découvrir en image le Blog de Coline.
Analyses biologiques sur l’île verte
Charles, étudiant en première année de BTSA analyses et biotechnologies, nous fait découvrir en quoi consiste les analyses qu’il a réalisé lors de son stage dans le Laboratoire Southern Scientific Services, l’un des plus importants d’Irlande dans son domaine, situé près de Killarney, une petite ville du sud-ouest irlandais.
Toutes ses recherches et analyses tournent autour de l’environnement, il [le laboratoire] fournit des analyses de sol, des solutions de traitement de l’eau, des évaluations de suivi écologique, des contrôles alimentaires ainsi que l’analyse de l’eau destinée à la consommation humaine ou animale ou même des tests pharmaceutiques ou médicaux – précise Charles.
Les stages à l’étranger sont aussi l’occasion de découvrir le pays à l’arrivée avant de rejoindre son lieu de stage et pendant le week-end. C’est dans cette optique que les deux étudiants partent à l’assaut de l’île verte et s’offre un tour de la région de Cork à Banna Strand…puis sonne le temps du retour.
On arrive en pleine nuit à Killarney fatigués mais très satisfait notre expédition avec plein de souvenirs en tête – avoue Charles. Voyagez en lisant le blog de Charles.
Des Caraïbes à la Colombie
Mael part de la Guyane pour la Barbade, le tout, dans le cadre du projet REACT Interreg qui vise à renforcer le capital humain des territoires pour «Enseigner à produire autrement » en favorisant la formation et la professionnalisation des élèves, étudiants et des enseignants-chercheurs en agro-sciences via des mobilités entre établissements d’enseignement, entreprises, ONG et organismes de recherche à l’échelle de la région Caraïbe. Mael est en BTSA Gestion et Protection de la Nature au Lycée agricole de Matiti et s’engage dans ce programme qui le mène à réaliser un séjour à la Barbade débutant par un court à l’Université de Bridgetown sur l’Agroécologie et suivre des visites techniques sur l’irrigation.
5 mois plus tard, Mael poursuit son projet de connaissance et de transmission par un stage individuel dans une association d’écotourisme et de tourisme communautaire en Colombie.
Pourquoi la Colombie ?
Passionné des écosystèmes tropicaux, j’ai quitté le nord de la France pour la Guyane française à la rentrée 2022. Cela a été pour moi une expérience incroyable de découvrir la forêt tropicale humide.
Pour effectuer mon stage, je cherche donc un pays autour de l’Amazonie, avec pour objectifs de découvrir une nouvelle culture, d’enrichir mes connaissances naturalistes et apprendre des manières pour les transmettre. Mais aussi d’améliorer mon espagnol – confie Maël.
Suivez les découvertes culturelles, linguistiques et écologiques de Maël entre nature et culture, la mangrove colombienne livre ses secrets. Il avait pour mission d’organiser des ateliers de sensibilisation sur l’écosystème et sur les questions de la pollution des déchets, dispensés auprès de jeunes enfants qui pourront à leur tour devenir les protecteurs de la mangrove.
Le chemin qui mène Marius à son stage vers l’EcoPark est narré dans son blog. Il décrit son périple pour s’imprégner des diversités du pays et des quelques jours de découvertes touristiques avant de reprendre la route vers son lieu de stage.
Le stage nous a permis de découvrir la gestion d’un parc accueillant des animaux issus du braconnage. Nous avons pu travaillé sur la prise en charge de ses animaux , mais aussi sur la mise en place d’espace de permaculture. Une expérience camerounaise inoubliable que je conseille à tout les stagiaires aventuriers !!! – partage Marius.
Retrouvez dans son Blog Moveagri l’ensemble du périple de Marius, en stage de Bac technologique – Aménagement paysager.
Pendant leur cursus, les jeunes de l’enseignement agricole peuvent s’engager dans des projets transversaux. Marius avec deux de ses camarades du lycée Nantes-Terre Atlantique ont construit un projet Ecoresponsable tout au long de leur cursus de 3 ans et ont réalisé de A à Z un court métrage sur l’étude de la faune invisible à deux pas du lycée. La découverte de la faune sauvage qui les entoure les ont même amené jusqu’en Irlande. Plongez dans leur film, Invisible, dans l’ombre des hommes.
Une tournée forestière en Gaspésie
Angélique, Mathieu et Louis, apprentis en BTSA, Gestion Forestière au Lycée de Crogny dans l’Aube sont partis vivre leur rêve au Canada.
Il s’agit pour nous de découvrir les essences, les méthodes de gestion et d’exploitation de la forêt québecoise, de participer à des cours dans un établissement appelé Cégep de Gaspésie, de découvrir le fonctionnement des scieries…. Mais aussi la culture de cette province francophone chargée d’un passé fort. Nous aurons l’occasion de rencontrer des peuples autochtones (Tribu Micmacs), de découvrir la fabrication du sirop d’érable… disent Angélique, Mathieu et Louis.
Découvrez en 13 épisodes sur Moveagri de cette tournée forestière au Canada qui intervient dans le cadre de leurs études.
La formation à tout moment de la vie
Contrairement à la destination évoquée initialement par Jessica dans sa première publication, ce n’est pas en Espagne qu’on la retrouve mais en Croatie.
Après 20 ans de restauration dont 5 années à mon compte, j’ai décidé de reprendre mes études pour être technico-commerciale dans les vins, bières et spiritueux… Durant cette reconversion, je dois faire une stage découverte à l’étranger… – confie Jessica.
Jessica, 38 ans, en reconversion professionnelle, est inscrite en alternance en BTSA Technico Commercial dans les vins et les spiritueux, dans le sud de la France, dans une région que l’on nomme le » Frontonnais ». A travers son blog, Jessica partage une expérience professionnelle de 15 jours dans un domaine familial viticole et oléicole au sud de la Croatie, sur la péninsule de Peljesac. Elle s’est formée à l’organisation de visite et de vente des vins de la propriété qu’elle a appris à connaître et à présenter en apprivoisant la pratique de la langue anglaise pour communiquer au mieux avec un public européen ou américain venu découvrir le domaine.
C’est une expérience de vie, qui n’a pas été parfaite …, mais j’ai quand même pu observer leur façon de faire, visiter d’autres caves, déguster des vins que je ne connaissais pas, vivre en immersion total avec une famille, découvrir un pays, une culture. Cela m’a beaucoup appris personnellement. Je reviens de ce voyage grandis – avoue Jessica. Suivez l’évolution du stage professionnel de la formation continue de Jessica.
Apprendre en immersion, c’est valable aussi pour les enseignants
Cerise Chevallier est enseignante documentaliste au Lycée de la Canourgue et a intégré un projet de mobilité linguistique dans le cadre du Teacher’s Mobility du programme Erasmus+, déposé par la Consortium EFP Occitanie. Le groupe a obtenu 3 bourses de mobilité dédiées aux enseignants et personnels.
La viabilité de ce projet dépendait d’un partenariat avec une école de langues labellisée Erasmus+, proposant un programme avec un minimum de 32h de cours/semaine à Dublin. Le groupe d’Occitanie réalise les tests linguistiques et sont répartis selon leur niveau pour suivre les cours pendant leur séjour. Elles sont entourées de stagiaires d’origine cosmopolite : italienne, espagnole, japonaise, sud-coréenne ou encore taïwanaise et bolivienne, mexicaine, brésilienne, chilienne, chinoise, turque, portugaise et enfin française !
La formation linguistique en immersion est un retour aux fondamentaux : cours de grammaire, de prononciations et de conversation. Les progrès sont là et les acquis sont attestés pour chacun et chacune par une certification de leur niveau en fin de séjour.
My english is really better and this experience had really improved my english. So I’m satisfied – témoigne Cerise.
Ahmed écrit sur son téléphone, pendant son retour à bord du bus qui le ramène au Maroc, pour nous témoigner de son expérience inoubliable vécue lors de son stage en France dans le cadre du programme « Stage-250 ».
Je m’appelle Ahmed El Malali et je viens de la belle ville Er-Rich (الريش), située au sud du Maroc. Aujourd’hui, je vais te raconter mon expérience incroyable lors de mon premier voyage en France. En tant qu’étudiant en gestion des entreprises agricoles à l’Institut des Techniciens Spécialisés Larache, j’ai eu l’opportunité de m’entraîner dans ce pays fascinant […]
L’objectif de mon expérience était de comprendre les méthodes modernes de soins et de gestion utilisées par les agriculteurs français dans l’élevage du bétail […]
J’ai pu acquérir de nouvelles compétences précieuses pour ma carrière future […] Cela m’a montré que malgré nos différences culturelles, nous partageons tous un intérêt commun pour l’agriculture et le développement durable – Ahmed
Le « Stage-250 » fait la fierté des deux Ministères de l’agriculture marocain et français, car depuis plus de 30 ans, il a d’abord permis à des jeunes élèves ingénieurs agronomes puis à des techniciens spécialisés en agriculture du Maroc de venir faire un stage de découverte dans une structure de production ou de transformation : ferme familiale ou industrielle ou ferme/halle technologique, rattachée à un établissement d’enseignement agricole.
Defiaa, une vague de couleurs sur la France
Chaque année et ce depuis 2015, le réseau Inde de l’enseignement agricole accueille, sur le territoire français et pour un peu plus d’un mois, une vingtaine d’étudiants indiens de l’GBPUAT University de Pantnagar. Cette université agricole du gouvernement est l’une des plus renommées en Inde, située dans l’Etat de l’Uttarakhand en Inde du Nord, aux pieds de l’Himalaya.
Les animateurs du réseau Inde organisent l’accueil des étudiants indiens et leur stage dans une douzaine de lycées d’enseignement agricole en France. Après une semaine d’intégration au lycée de Théza à Perpignan, ils partent dans les établissements partenaires du programme DEFIAA – Developping French Indian Exchanges in Agroffod and Agronomy – et vivent l’aventure française.
Annu, une jeune étudiante indienne accueillie en mars 2023, dans le cadre du Programme DEFIAA témoigne comme une quinzaine de ces camarades sur Moveagri afin de partager les moments incroyables qu’ils ont vécus et partagés avec les français qui les ont accueillis.
Un voyage dont j’ai toujours rêvé a commencé à l’aéroport de Mumbai, puis à Istanbul et enfin en France. Nous sommes arrivés au Lycée Agricole de Théza, à Perpignan et les coordinateurs du programme DEFIAA nous ont accueillis avec beaucoup d’amour et d’enthousiasme. Dans l’institut, j’ai participé à l’apprentissage de la franchise (Petit petit) [sans doute « du français »], goûté à la délicieuse cuisine, au vin et à la pratique de leur culture. Le lendemain, nous sommes allés à Collioure et à Saint Cyprien. C’est une ville pleine d’art culinaire, de vin, de nourriture, de gens charmants, de beaux marchés représentant la culture française et la mer qui offre une gamme complète de plaisirs. La France, ce n’est pas seulement le vin, le pain et le fromage, ce sont aussi les gens et leur comportement chaleureux et accueillant qui font de la France un endroit idéal pour voyager – raconte Annu.
Avant de venir en France pour ce programme de formation, j’avais la tête pleine de si et de mais : comment communiquer avec les gens ici, quel sera l’environnement dans l’établissement, ce que les professeurs attendent de nous, comment je me débrouillerai avec la nourriture et d’autres choses, comment je me mêlerai aux gens ici, etc… déclare Goel Krati.
Pour comprendre le ressentis d’une telle aventure, rien de mieux que de lire tous les blogs qu’ils ont créés lors de leur séjour et découvrir les photos qu’ils nous livrent. Leur homologues français vivent cet été 2023 la même expérience en Inde, dans le cadre du même programme d’étude et de stage.
Découvrez toutes les autres expériences des bloggeurs, trouvez des informations et échangez avec des Globe-Trotteurs, voici la mission du site Moveagri !
Les 10 focus présentés peuvent amener à en lire des dizaines d’autres sur le site Moveagri. Tous les jeunes de l’enseignement agricole en mobilité sont invités à s’inscrire sur Moveagri dès les premières démarches pour préparer un séjour en Europe ou à l’international, de créer un blog ou une série de pages, télécharger des photos pour créer un album, mettre un lien vidéo… selon son choix d’expression et de sa sensibilité. Ainsi, les apprenants font partie de la communauté de bloggeur Moveagri et participent, de fait, au concours Moveagri qui récompense chaque année le meilleur blog, le meilleur album photos ou la meilleure vidéo « gestes professionnels ».
Illustration de tête d’article : Lac-continents du monde nature intacte-métaphore voyage – image Freepik
Consortium Erasmus+ Occitanie souffle sa 1ère bougie
Le Consortium EFP Occitanie « Enseignement et Formation Professionnels » vient de fêter son premier anniversaire ! C’est l’occasion de faire un retour sur 1 an de mobilité Erasmus+ pour l’ensemble des membres.
Après une année, plus de 200 mobilités ont ainsi pu se concrétiser grâce à ce programme d’échanges.
En 2022, dans le cadre du programme Erasmus+, les 22 Établissements d’enseignement agricoles de la région Occitanie et l’Ecole Nationale Supérieure de Formation de l’Enseignement Agricole (ENSFEA), porteur du projet, se sont regroupés en consortium dans le but de dynamiser les projets de mobilité dans l’enseignement et la formation professionnels.
Les 5 missions du Consortium EFP Occitanie
Ce projet collectif s’est donné 5 missions principales à remplir, celle de favoriser l’employabilité des jeunes par leur montée en compétences acquises durant une mobilité européenne, également à la professionnalisation et à l’ouverture à l’international des personnels. Ces projets aident à promouvoir l’éducation à la citoyenneté européenne et permettent d’appuyer le principe d’inclusion et de diversité et enfin développent l’engagement de l’enseignement technique agricole dans la stratégie d’ouverture à l’international.
Un boom des mobilités en Occitanie
Plus de 60% correspondent à des mobilités d’apprenants, la grande majorité en formation Bac Pro, qui sont partis, seuls ou avec des accompagnateurs, réaliser des stages dans des entreprises européennes, de 2 à 8 semaines.
S’ajoutent également 40 mobilités de personnels enseignants et administratifs partis échanger et observer des pratiques de travail différentes, suivre des formations linguistiques ou préparer de futures mobilités.
Une montée en compétences en matière de projets européens
Ces projets sont réalisés et réalisables grâce à une forte équipe dynamique composée d’une trentaine de référents Mobilité et Coop Inter répartis dans les établissements constitutifs des 22 établissements d’enseignement agicoles régionaux et de la Direction des Relations Internationales de l’ENSFEA chargée de l’ingénierie administrative et financière du Consortium.
Au cours de cette première année, un important travail cohésif définissant le fonctionnement du Consortium via des outils de dématérialisation a été mis en œuvre.
Deux journées de formation, inscrit au Plan Régional de Formation, ont notamment eu lieu à Toulouse en avril dernier avec l’objectif d’échanger, mutualiser et harmoniser les pratiques et outils du Consortium. La DRAAF Occitanie et le Réseau Education à
la Citoyenneté et à la Solidarité Internationale (RED) ont enrichi cette formation de leurs présence et ateliers.
Au programme de cette formation :
un atelier sur les étapes dématérialisées sur « Démarches Simplifiées » à effectuer pour organiser un projet de mobilité ;
un atelier sur la complétion en groupe et par filière du « contrat pédagogique », un document essentiel du kit de mobilité Erasmus+ qui établit les acquis et activités d’apprentissage en jeu durant la mobilité ;
des partages d’expériences et échanges de bonnes pratiques autour des projets déjà réalisés dans le cadre du Consortium.
Les défis sont encore nombreux à relever : les partenariats entre les EPL et les structures d’accueil européennes sont à consolider, la simplification des mobilités, la consolidation des stratégies de coopération internationale au sein des établissements etc….
Toutefois, le chemin parcouru ces derniers mois par ce jeune Consortium EFP Occitanie est constructif, positif et prometteur, comme en témoigne la présence des 40 apprenants actuellement au-delà des frontières françaises !
Photo de tête d’article : Une partie des référents Mobilité et Coopération Internationale des Lycées agricoles d’Occitanie réunis à Carcassonne dans le cadre d’une journée d’ateliers, le 06 décembre 2022.
Contacts : Adeline Minot Kohl, chargée de projet de mobilités Erasmus + relations-internationales@ensfea.fr, Marion Demay, Directrice déléguée Relations Internationales, ENSFEA, marion.demay@ensfea.fr, James Chaigneaud, Chargée de coopération internationale, SRFD- DRAAF Occitanie, james.chaigneaud@agriculture.gouv.fr