Formation – Animer la mission de Coopération internationale

L’équipe coopération internationale de l’Institut Agro Florac et le Réseau Éducation à la Citoyenneté et à la Solidarité Internationale organisent une formation dans le cadre du plan national de formation du MAASA.

Stage « Animer la mission de coopération internationale dans son établissement »
Du lundi 15 décembre, 14h au vendredi 19 décembre, 12h sur le campus de Florac – Lozère
La coopération internationale propose à nos apprenants une ouverture sur le monde. Celle-ci peut prendre plusieurs formes : des mobilités , des partenariats, des actions de sensibilisation, des actions d’éducation à la solidarité internationale, des projets Erasmus+… Ce stage vous propose, seul ou en équipe pédagogique, de découvrir la mission de coopération internationale, les outils et moyens mobilisables pour la mettre en œuvre ou l’animer dans votre établissement.
Comment s’inscrire ?
  • si vous êtes agent titulaire, rendez-vous sur MonSelfMobile et entrez le numéro du stage NIA1EA005,
  • si vous êtes contractuel, remplissez ce formulaire en n’oubliant pas de noter le n° du stage NIA1EA005, faites le valider par votre direction et votre RLF (Responsable Local de Formation) et envoyez-le à florac-formation@supagro.fr.
  • Si vous êtes dans l’enseignement agricole public, vos frais seront pris en charge par l’Institut Agro Florac.
  • Vous serez hébergés et nourris sur place et si vous venez en train, une navette vous amènera à Florac.
Alors n’hésitez pas à vous inscrire, 20 places sont disponibles !
 
L'Institut Agro

L’équipe coop inter de l’Institut Agro Florac et du RED

+33 (0)4 66 65 70 85  |  +33 (0)6 73 89 47 10
L’Institut Agro – Campus de Florac
9 rue Célestin Freinet | 48400 FLORAC-TROIS RIVIÈRES



Le raisin, l’olive et le mandarin

Durant 3 jours, trois membres de la direction du Beijing Vocational College of Agriculture, le seul établissement d’enseignement agricole technique de la capitale chinoise, se sont rendus dans l’ouest de la France afin de rencontrer les équipes de lycées agricoles et d’entreprises locales.

L’accueil de la délégation chinoise, planifiée de longue date, avait de multiples objectifs. Elle devait permettre de faire le bilan des mobilités entrantes chinoises de mai 2025, rencontrer leur nouveau partenaire à Saintes, comprendre le lien entre les écoles françaises et les entreprises locales ainsi que d’ouvrir de nouvelles perspectives dans la coopération dans le domaine viti-oenologique.

Pour réussir à remplir leur mission, le programme proposé par l’animateur du réseau Chine de l’enseignement agricole allait forcément être dense et varié.

Dès la première journée, avec la réunion au Lycée d’enseignement agricole Les Sicaudières de Bressuire, le bilan et les pistes d’amélioration concernant la venue des étudiants chinois et de leur enseignante en mai 2025 a été mis sur la table.

La partie française a souligné à quel point la sélection des participants, par la partie chinoise, avait été abouti, car tous les participants ont su séduire les écoles françaises par leur curiosité professionnelle, connaissances et motivation sur le terrain et qualités de savoir-être.

Concernant les pistes d’amélioration, le point noir était la période, puisque mai étant un mois particulièrement compliqué en termes de jours fériés. Une réflexion sur une venue au mois de mars s’est alors posée, les autres créneaux, en raison des calendriers des uns et des autres, étant compliqués.

Suite à cet échange, les membres de la délégation chinoise ont pu visiter l’établissement du bocage bressuirais, découvrir la structuration d’un EPL avec ces 4 centres constitutifs et enfin découvrir le jardin créé par les étudiants chinois en mai 2025.

Durant l’après-midi, la visite de l’entreprise Obojardins a permis de découvrir que la finalité des formations en aménagements paysagers de chaque pays avait quelques différences notables. En effet, une bonne partie des diplômés français du paysage partent travailler dans des structures qui proposent leur service aux particuliers pour concevoir ou entretenir des jardins de maison individuelle.

En Chine, ce type de travail n’existe pas, car la plupart des Chinois vivent en appartement. Tant bien même s’ils avaient des maisons avec jardin, les missionnaires chinois ont fait remarquer non sans amusement, que ces espaces verts seraient utilisés pour faire pousser des légumes et non pour créer des lieux de réception ou de repos. Là encore, la différence culturelle est au centre des échanges, car en Chine, on ne reçoit pas ses amis ou sa famille chez soi, on privilégie en général le restaurant.

La grande présence d’olivier dans les offres proposées par l’entreprise les a aussi surpris. Ils ne connaissaient pas vraiment cet arbre qui est peu exploité en Chine. Ce fut l’occasion d’expliquer que cette essence était historiquement cultivée dans le sud de l’Europe, mais que le changement climatique progressant, il est désormais possible d’en planter plus au nord.

Le deuxième jour, après les Deux-Sèvres, cap sur le Maine et Loire et la Vienne.

Le matin, Agnès Lenne, directrice du lycée d’enseignement agricole de Montreuil-Bellay et ses équipes, ont accueilli la délégation et présenté leur établissement. Très actif sur la coopération internationale avec notamment un partenariat avec un établissement argentin, les échanges ont réussi à entrevoir des possibilités de partenariat. Pouvoir proposer aux étudiants français de découvrir le monde du viti-vini en banlieue pékinoise et inversement, laisser des étudiants chinois s’immerger dans les vendanges et le travail de la vinification en France est désormais une hypothèse qui devient possible.

Suite à la visite de l’établissement et de ses chais, une dégustation des produits de l’exploitation du lycée a été organisée pour le plus grand plaisir de tous.

 

L’après-midi fut consacré à la visite du Domaine Château-Gaillard à Messemé dans le Loudunais. Emmanuel Bienvenu, ingénieur agronome devenu vigneron depuis plus d’une décennie, a présenté aux membres de la délégation sa démarche très singulière de production de vins natures français.

Depuis la culture de vieux cépages d’antan, que le vigneron a repéré lui même dans la campagne environnante, à l’utilisation d’amphores en terre cuite pour la vinification à jusqu’à l’intégration des techniques de biodynamie :  toute la démarche du vigneron a fortement intéressé les collègues chinois. La dégustation de certains de ses vins, au goût si naturel, si proche du fruit, n’a fait que conforter cette curiosité. La question de savoir si le cépage Plantet Noir voyagera un jour en Chine, n’est pas d’actualité, car le but de cette visite était bien de prouver aux dirigeants chinois que l’utilisation de son environnement et des variétés propres à sa région permettaient de produire de très bons vins adaptés aux transitions.

Au troisième jour de la mission, les dirigeants chinois se sont dirigés vers la Charente-Maritime et Saintes.

Ils avaient à cœur de venir remercier en personne les équipes de l’établissement Agrocampus de Saintonges qui se sont grandement impliqués dans l’accueil de leurs élèves et collègues. Ils ont pu rencontrer la nouvelle équipe de direction et sceller leur partenariat grâce à un accord de coopération reliant leurs deux établissements. Là aussi, les échanges ont porté sur les actions déjà réalisées et sur les futurs actions. Saintes ayant la double casquette paysage et viti-viniculture, de nombreuses belles opportunités s’offrent à tous.

Les discussions se sont ensuite poursuivies dans la matinée par la visite du site de Saintes puis dans l’après-midi, par la visite du site du lycée professionnel agro-viticole Le Renaudin de Jonzac.

Cette mission en France qui a permis tous ces échanges et toutes ces rencontres, n’a fait que confirmer l’intérêt et la grande motivation pour l’établissement pékinois de travailler avec l’enseignement agricole français.

Lire aussi l’article précédent : Une connexion aménagée

A Lire la presse régionale – De Pékin au paysage local – Courrier de l’Ouest/Bressuires – septembre 2025

Contact : Max MONOT, animateur du réseau Chine de l’enseignement agricole, max.monot@educagri.fr




Aurillac brille au Concours Europel 2025

Du 9 au 12 avril 2025, trois étudiants en BTS BIOQUALIM 1ère année de l’EPLEFPA-ENILV Georges Pompidou d’Aurillac ont brillamment représenté la France lors de la 24e édition d’EUROPEL, concours européen d’analyse sensorielle de produits laitiers, organisée à Alkmaar, aux Pays-Bas.

Sarah Boudet, Audrey Liadouze et Andrea Huynh ont su se démarquer parmi les 48 participants venus de cinq pays européens (Espagne, France, Pays-Bas, Pologne et Roumanie), en décrochant un total de 6 prix, dont une 2e place au classement général par équipe. Andrea s’est particulièrement illustré en remportant deux prix individuels pour l’évaluation sensorielle du beurre et du lait.

Modalités du concours

Analyse sensorielle du Gouda

Ce concours met à l’épreuve les compétences des futurs professionnels de l’agroalimentaire à travers des dégustations en un temps limité: 15 échantillons de fromages (Gouda nature, au cumin et chèvre), 5 laits entiers et 5 beurres. Les participants doivent juger chaque produit selon des critères précis – goût, odeur, texture, aspect – en se rapprochant le plus possible des évaluations d’un jury d’experts composé de professionnels du secteur fromager.

Cette réussite est le fruit d’un engagement fort : près de 20 heures de préparation, un travail d’équipe rigoureux et une formation de qualité assurée par Mme Anne Balme, enseignante de génie alimentaire. Depuis plus de vingt ans Mme Balme transmet à ses élèves une véritable expertise en analyse sensorielle qu’ils peuvent valoriser ensuite sur leur CV. Les grilles utilisées lors du concours sont  travaillés en amont puisqu’elles sont formulées en anglais.

Une aventure humaine

À travers ce concours, les étudiants vivent une expérience unique mêlant échanges interculturels, excellence technique et ouverture internationale. Ils ont également eu l’opportunité de participer à des moments forts : visites du marché aux fromages d’Alkmaar, buffet européen, et rencontres avec leurs pairs des pays participants.

Une vitrine pour nos formations agroalimentaires

Nos produits à l’honneur

formations agroalimentaires, qui offrent de nombreuses poursuites d’études et des débouchés rapides dans un secteur porteur d’emplois. Félicitations à Sarah, Audrey et Andrea pour cette belle performance, et un grand bravo à Mme Balme qui les forme avec passion !

Alkmaar

Contact : Annie Vuarand, Professeur d’anglais à l’EPLEFPA Georges Pompidou d’ Aurillac et Animatrice du réseau Europe du Nord




Une connexion aménagée

Durant 4 semaines, 6 jeunes étudiants du Beijing Vocational College of Agriculture accompagnée d’une de leur enseignante en aménagements paysagers, se sont plongés dans la beauté des jardins français, aussi bien par les visites que par la pratique.

Chen Yifei, Li Tianzi, Guo Xinyu, Cui Jing, Baihua et Li Guangyi ne se doutaient pas, lorsqu’ils ont commencé leur formation post-bac chinois (gaokao), il y a 2 ans, que leur cursus les emmènerait à découvrir la France à travers l’aménagement paysager. Mais grâce à la mise en place d’une coopération durable et réciproque, 4 établissements français et le Beijing Vocational College of Agriculture-BVCA ont pu concrétiser une deuxième vague d’échanges après celle effectuée en 2024*.

Un point d’entrée par la découverte et l’immersion dans les jardins français fut la visite du lycée horticole professionnel Camille Godard de Bordeaux-Le Haillan.

Au programme de la première semaine, des visites de parcs et jardins bordelais, de domaine viticole ayant intégré l’aménagement paysager à leurs espaces verts et des aménagements urbains autour de la Cité du vin.

En dehors des visites, les interactions entre les étudiants furent nombreuses. Que ce soit autour d’activités pédagogiques comme un chantier de construction paysagère sur le site du Haillan ou bien la présentation des jardins à la chinoise par les Pékinois, d’activités culturelles telles que la calligraphie et la découverte du vin, ou bien d’activités sportives avec du rugby, du badminton et la montée de la Dune du Pilat. Des liens se sont créés et ils pourront être renforcés lors d’une prochaine mobilité des jeunes français en Chine.

Direction la Charente-Maritime et Saintes

A nouveau, un programme de grande qualité mêlant échanges entre apprenants et visites sur le terrain a été proposé.

L’histoire des jardins chinois a su captiver les jeunes de BTS en Aménagement paysager de Saintes. Ils ont ensuite pu présenter leur filière et leur quotidien grâce à des échanges en anglais encadrés par les enseignants de langues vivantes.

La participation au concours de Saint-Fraigne en Charente sur le thème « Cinéma du 21ème siècle » via le chantier école a permis aux jeunes chinois de mieux s’imprégner de la culture et des cultures françaises.

Les visites des jardins de Saintes aux côtés de professionnels des espaces verts ont permis d’approfondir les échanges sur des questions techniques et pratiques.

Enfin, « cerise sur le gâteau », les Pékinois ont pu participer au festival de l’Agrocampus le samedi, donnant lieu à de nombreuses interactions avec les visiteurs et apprenants français.

Le chemin vers le nord allait se poursuivre avec une étape d’une semaine à Bressuire, la capitale du Nord Deux-Sèvres.

Bien que cette semaine fut impactée par le pont de l’Ascension, les équipes du Campus des Sicaudières se sont mobilisées pour que la qualité du programme puisse avoir un impact bénéfique sur le long terme pour les apprenants chinois.

Au cours des deux premiers jours, l’accent fut mis sur les projets en collaboration avec les stagiaires adultes en formation horticulture et aménagements paysagers. Que ce soit durant les visites du Château Colbert ou du parc oriental de Maulévrier ainsi que durant la réalisation du jardin chinois nommé « L’éventail s’ouvrant à la lumière » dans les espaces verts du campus, la connexion entre les apprenants fut forte et le restera.

La découverte du château de Villandry et de ses célèbres jardins à la française, la roseraie de Doué-la-Fontaine, les parcs et jardins de la ville de Bressuire, et même la boulangerie d’un artisan sacré aux Olympiades des métiers de Shanghai, autant de lieux et de souvenirs immortalisés par les jeunes, qui seront partagés et valorisés à leur retour en Chine.

Cette année, la « fête des bateaux dragons » tombait justement le samedi 31 mai. Cela a donné lieu a un atelier de fabrication de raviolis chinois qui a plu aussi bien à certains stagiaires français revenus pour l’occasion, qu’à Faniry, la service civique malgache du campus.

Les semaines défilent à toute vitesse et le temps est venu pour nos chers étudiants chinois de conclure leur immersion par la capitale, Paris.

C’est encadré par les équipes de l’école du Breuil, que nos 6 étudiants et leur enseignante vont finir cette formidable expérience.

Au programme de la semaine parisienne, l’apprentissage de la taille d’arbustes dans les 10 ha du parc de l’école. Des chantiers d’aménagement paysager avec quelques uns des 25 jardiniers de l’école. Des parcs et jardins cultes de la région tels que Versailles, la Butte-Chaumont, l’Ile florale, les Tuileries et les berges de Seine ont conclu ses visites culturelles et professionnelles .

Après ces 4 semaines d’intenses apprentissages, les 6 étudiants pourront rentrer en Chine riches de nouveaux savoirs et se faire les ambassadeurs d’une approche française des parcs et jardins auprès des multiples acteurs qu’ils croiseront durant leur carrière.

Encore merci aux équipes des différents établissements français de s’être investis au-delà de ce qu’ils leur étaient demandés pour permettre de faire vivre à ces jeunes, un mois inoubliable.

A lire aussi, Un jardin qui rassemble, article présentant le premier cycle d’accueil, découlant de ce partenariat « aménagement paysagé », publié en juillet 2024.

Max Monot, animateur du réseau Chine de l’enseignement agricole, max.monot@educagri.fr