Ovinpiades Mondiales 2024

OVINPIADES MONDIALES 2024

Un concours qui se déploie partout en France et concerne entre 700 et 900 participants sur tout le territoire

2024 sera sous le signe de la diversité à l’international

Fil rouge de l’évènement : la diversité de la filière ovine

Tour de France pour les Ovinpiades internationales du 25 mai au 1er juin 2024 avec une remise des prix à la Bergerie Nationale à Rambouillet le 31 mai 2024

  • 8 épreuves individuelles (Quiz, Manipulation et diagnostic, pesée, tonte, tri, parage et clôture mobile)
22 pays invités : Afrique du Sud, Allemagne, Angleterre, Argentine, Australie, Autriche, Bulgarie, Canada, Chili, Ecosse, Espagne, France, Hongrie, Italie, Irlande du Nord et du Sud, Pays-Bas, Pays-de-Galles, Nouvelle-Zélande, Roumanie, Uruguay, USA.

Candidats en 2024 : 18 – 23 ans inclus.

  • En formation ou installé/activité pro depuis moins d’un an. Meilleur Jeune Berger et Meilleure Jeune Bergère de chaque pays. Sélection libre pour chaque pays.
  • Pour la France, les champions des Ovinpiades du 24 février 2024 seront amenés aux Ovinpiades Mondiales.
  • Chaque délégation étrangère pourra emmener un accompagnateur, en plus de ses deux candidats.

Retrouvez les informations sur les Ovinpiades 2024 – présentation en français / présentation en anglais




La mangue à toutes les sauces

Le réseau Caraïbes a participé aux journées techniques du festival de la mangue du 15 au 19 juin 2022, à Bani en République Dominicaine, au côté des partenaires du projet INTERREG Caraïbes REACT.

Ce festival a été l’occasion de rencontrer une grande partie des acteurs de la filière agricole fruit de la République Dominicaine, plus particulièrement les producteurs de mangues réuni dans une coopérative ou Cluster de la mangue dominicaine – PROMANGO.

En plus des rencontres avec les responsables de filières, cette fête de la mangue a permis d’échanger avec les élèves des établissements agricoles présents sur le salon notamment ceux de l’Instituto Politécnico Loyola, de rencontrer les enseignants et le directeur de l’Institut. Ces derniers ont exprimé leur souhait de mettre en place des échanges fructueux entre les établissements agricoles français et les dominicains. Une visite technique d’une délégation Française en République Dominicaine est à envisagée.

L’Institut Polytechnique Loyola (IPL), fondé en 1952, est un établissement d’enseignement public polyvalent agricole situé dans la province de San Cristóbal, à 1h30 de Santo Domingo, la capital de la République Dominicaine. Il propose des formations du niveau Initial (équivalent des classes de 4è et 3ème de l’enseignement agricole français) au Baccalauréat.

Fruit de l’économie dominicaine

La mangue s’est positionnée comme un produit important pour l’économie dominicaine. La superficie plantée a dépassé 130 000 hectares avec environ 1 800 plantations commerciales regroupées autour du Cluster PROMANGO. Il s’agit d’une filière bien organisée et qui répond aux normes européennes d’exportation. Cette filière devrait générer en 2022 près de 40 millions d’euros de rentabilité pour la République Dominicaine (source Ministère de l’Agriculture Dominicain).

La demande locale et internationale pour les variétés de mangues dominicaines se démarque, comme « Mingolo », qui est devenue la principale variété d’export avec 22% des exportations, suivie de « Crema de Oro » et « Banilejo » avec 6% chacun, des exportations vers les marchés d’Europe, des États-Unis d’Amérique et du Canada.

Pour mieux connaître les 120 variétés

Une exposition des variétés génétiques de la mangue dominicaine s’est tenue autour de plus de 120 variétés avec des dégustations des principales commercialisées dans le pays, la vente de mangues et de produits à base de fruits, une exposition de matériel et de fournitures.  Durant les séminaires, un exposé sur les technologies de production, la gestion des pathologies et l’impact du changement climatique sur les habitudes de plantation a remporté un vif succès auprès des participants. De nombreuses délégations internationales étaient présentes dont la plus importante venue de la Jamaïque.

Comme chaque année, pour la célébration de l’Expo Mango, le Comité d’organisation a préparé un vaste programme éducatif et culturel. Comme les  journées techniques auxquelles nous avons participé aux côtés de notre partenaire l’Instituto Dominicano de Investigaciones Agropecuaria (IDIAF) . Cet institut  possède une station expérimentale de fruits à Baní, dédiée à la recherche en culture fruitière avec une zone tropicale, un centre expérimental de 1 275 hectares et dispense une assistance technique aux agriculteurs. En son sein on retrouve le Cluster  Ovino Caprino dédié aux Ovins-Caprins.

Opportunités de stages pour les jeunes

Durant cette mission, d’autres rencontres ont eu lieu avec des partenaires, tels que la Chambre de Commerce Franco- Dominicaine, qui pourra identifier des lieux de  stage pour  des étudiants de l’enseignement agricole français, notamment avec un profil bac+2  dans les filières agricoles organisées de la république Dominicaine : les filières fruits, les entreprises de transformation agroalimentaire, entre autres.

Voir les reportages des médias locaux  :

  • Abriendo La Mañana :

Pour connaître le projet INTERREG Caraïbes REACT, retrouvez les précédents articles

Contact : Frédérique LOUMETO-IPOLO, animatrice du réseau Caraïbes de l’enseignement agricole, frederique.loumeto-ipolo@educagri.fr




Faculté béninoise s’intéresse aux services civiques

Le service civique en réciprocité … un véritable levier d’intensification des mobilités entre la France et le Bénin et renforce le continuum entre l’enseignement technique agricole et l’enseignement supérieur agricole. Focus sur l’intérêt exprimé par la Faculté des sciences Agronomiques de l’Université Abomey Calavi au Bénin.

Le jeudi 13 mai 2022, le lycée agricole Honoré de Balzac de Castelnau le Lez a accueilli une délégation de la Faculté des Sciences Agronomiques (FSA) l’Université d’Abomey Calavi (UAC), de l’Université de Lorraine et de l’Institut Agro Montpellier qui s’est tout particulièrement intéressée aux étudiants béninois en service civique : Nansirine Ismaïnou et Isaac Bognon.

Intégrer la culture entrepreneuriale dans la formation supérieure

    La visite s’inscrit dans le projet BIOVALOR « Renforcement de la démarche compétences et de la culture entrepreneuriale dans la formation supérieure agronomique à la Faculté des Sciences Agronomique de l’UAC : leviers pour l’insertion professionnelle et le développement de la bio-économie au Bénin ». Le projet BIOVALOR est soutenu par le programme « Partenariats avec l’Enseignement Supérieur Africain » (PEA), géré par l’Agence Nationale de la Recherche (ANR) et financé par l’Agence Française de Développement (AFD). Il s’agira notamment de revisiter les curricula des formations de la FSA afin d’améliorer l’insertion des jeunes diplômés dans 6 filières cibles (riz, ananas, anacarde, fonio, karité et sisré), de développer des recherches en lien avec les besoins exprimés par les structures employeuses des diplômés de la FSA et de contribuer à l’émergence d’un village entrepreneurial.

BIOVALOR rime avec mobilité

Afin d’accélérer l’identification des réformes à mettre en place, le projet BIOVALOR va financer sur quatre années des mobilités d’étudiants de la FSA vers l’Institut Agro Montpellier et l’Université de Lorraine. Il s’agira à la fois de faciliter l’acquisition de compétences particulièrement utiles aux besoins des filières, mais aussi de les inscrire dans le dispositif Erasmus+ avec une reconnaissance des crédits obtenus par l’Université d’origine de l’étudiant.

Or des mobilités ont déjà démarré entre la FSA et le lycée de Riscles dans le Gers, entre l’Université Nationale d’Agriculture du Bénin et le lycée de Castelnau Le Lez. Ce sont de jeunes étudiants béninois, sélectionnés en fonction de leur projet personnel, et des besoins des lycées qui effectuent un séjour financé par le dispositif de service civique, avec l’appui du réseau Afrique de l’Ouest de la DGER, et en lien avec France Volontaire ainsi que l’Agence du Service Civique.

Nansirine maîtrise la production végétale biologique

Nansirine nous a présenté ses activités dans la serre du lycée avec son maitre de stage M Picasso. Elle maitrise l’ensemble des activités de production et de vente et participe activement à la formation des élèves du lycée. Aimé Bokonon Ganta, Vice-Doyen  de l’Ecole des Sciences et Techniques de la Production Végétale de la FSA et entomologiste a pu apprécier combien Nansirine maitrise l’ensemble des méthodes de lutte biologique utilisées dans la serre.

Issac acquiert de la pratique

Le domaine d’Isaac est positionné dans la halle de technologie alimentaire. Il dispose déjà d’une licence en technologie alimentaire mais avec très peu de pratique. Or au lycée de Castelnau Le Lez, il a pu non seulement maitriser l’ensemble des appareils de transformation, superviser le travail des élèves, les former à l’assurance qualité et acquérir également une certification pour gérer certains appareils comme l’autoclave.

Le doyen de la FSA, M. Bonaventure Ahohuendo et l’ensemble de la délégation sont repartis enchantés de cette visite d’autant que la directrice adjointe du lycée, Mme Chavagneux, a pu donner à la fois un aperçu des activités du lycée et du dispositif d’enseignement technique agricole dans son ensemble.

Ce dispositif d’accueil des étudiants en service civique dans l’enseignement technique agricole français s’inscrit dans une politique plus large de coopération avec le Bénin. Cette action de coopération n’est pas isolée. Les lycées agricoles, avec l’accompagnement du réseau Afrique de l’Ouest de la DGER, coopérant avec de nombreux pays africains (Côte d’Ivoire, Sénégal, Burkina Faso, Madagascar …) échangent régulièrement ce qui fait que l’enseignement technique agricole dispose déjà d’une belle expérience et expertise dans ce domaine. C’est ce qu’a expliqué Serge Misericordia, enseignant et coordinateur des actions partenariales avec le Bénin, lors de la visite.

Il s’agira maintenant d’explorer les synergies entre les mobilités de service civique et les mobilités soutenues par BIOVALOR pour que les idées et projet de Nansirine, d’Isaac et de leurs jeunes collègues deviennent réalité. Nous allons y travailler dans la mise en œuvre du projet BIOVALOR a assuré Guido Rychen directeur de l’ENSAIA de Nancy et Jean-Luc Bosio chef du service des relations internationales à l’Institut Agro Montpellier.

Enseignement technique et supérieur : une complémentarité

Cette synergie entre établissement d’enseignements technique et supérieur est déjà une réalité a rappelé Jean-Luc Bosio en présentant à nouveau Stécyna Kiki, animateur du projet BIOVALOR au Béninui et présent à la visite. Stécyna est animateur et employée par l’Université de Lorraine. Originaire du Bénin, elle est venue étudier en BTS agricole à Arras, a suivi une « prépa » au lycée agricole de Quétigny près de Dijon et a intégré le cursus SAADS de l’Institut Agro Montpellier en 2012. Plusieurs étudiants étrangers choisissent cette complémentarité entre enseignement technique et supérieur agricole en France. Certains recherchent même une première expérience de travail dans un lycée agricole en France comme Mansour Sow directeur de l’exploitation du Neubourg en Normandie ou Alain Yao à l’EPLEFPA de Limoges.

Est-ce que Nansirine et Isaac suivront cette voie ?

Nous allons tenter de voir comment mieux intégrer les mobilités de service civique dans les cursus de l’Université d’origine, peut être imaginer des parcours de mobilité au niveau licence puis master a assuré les réprésentants de la délégation qui ont chaleureusement remercié toute l’équipe du lycée.

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Contacts : Jean-Luc BOSIO, Chef du service des Relations Internationales et des Langues / Institut Agro Montpellier, jean-luc.bosio@supagro.fr

Vanessa Forsans, Enseignante au LEGTA Le Chesnoy / co-animatrice du réseau Afrique de l’Ouest – animatrice du réseau CEFAGRI de l’enseignement agricole, vanessa.forsans@educagri.fr

Jean-Roland Arbus, Agronome au Legta La Vinadie – 46100 Figeac/ Co-animateur réseau Afrique de l’Ouest de l’enseignement agricole, jean-roland.arbus@educagri.fr

Rachid BENLAFQUIH, Chargé des programmes Afrique Subsaharienne et Océan Indien, Expertise publique et soutien aux professionnels à l’international, Éducation à la citoyenneté et à la solidarité internationale (ECSI)/Jeunesse (MASA-DGER-BRECI), rachid.benlafquih@agriculture.gouv.fr




Un thé chinois à la française

Le lycée horticole d’Hennebont (Morbihan-Bretagne) poursuit son partenariat avec la Chine et le Jurong Professional College of Agriculture and Forestry (JPCAF) pour la création de modules pédagogiques, en particulier par un guide d’initiation à la culture et la transformation du thé. Une classe inversée a été organisée le 8 juillet 2021 en visioconférence entre les deux établissements.

Le projet thé d’Hennebont, construit à l’origine avec un producteur local, se développe actuellement avec une multitude de professionnels bretons du secteur des végétaux (pépiniéristes, maraichers, paysagistes). Il s’articule autour de trois grands axes relatifs aux missions de l’enseignement agricole : la pédagogie, l’animation et le développement du territoire ainsi que l’expérimentation. Il a pour vocation finale d’un développement de la filière « thé » en France.

Les premiers théiers sont plantés

Hennebont a partagé avec ses partenaires chinois sur l’avancement du projet qui se concrétisait sur le terrain, avec la plantation en mai dernier de 400 théiers dans les parcelles du lycée français. Cette plantation fut l’occasion pour les apprenants d’effectuer des travaux pratiques. Ils auront d’autres occasions de s’entraîner car le projet final prévoit la plantation d’environ 8000 théiers de variétés chinoises sur une surface de 7000 m² au sein de l’établissement. Cette surface sera délimitée en trois zones : une en plein champ de 6000 m², une zone en agroforesterie de 500 m² et une dernière parcelle en maraichage de 500 m².

Les Chinois ont été surpris d’apprendre que l’on pouvait implanter des théiers au milieu des légumes. Arnaud Billon, directeur de l’exploitation, leur a expliqué les objectifs de cette expérimentation : s’inscrire dans une démarche « bio », stimuler la biodiversité, offrir aux théiers le rôle des haies, proposer la diversification aux maraichers n’ayant pas beaucoup de terre.

Une classe inversée enrichissante

L’établissement chinois souhaite faire profiter de son expérience de la culture du thé à son homologue français. Il dispose en effet en son sein d’une plateforme technique dédiée à cet arbuste sur plusieurs hectares. Grâce à cet outil et aux experts qui y travaillent, le JPCAF – chinois désire assister l’EPL français dans la construction des modules pédagogiques et du guide du cultivateur débutant.

A cette fin, plusieurs activités d’échanges pédagogiques ont été planifiées. La visioconférence, organisée entre les deux établissements, s’inscrit dans ce processus. Elle avait pour but de permettre à l’équipe française de poser des questions sur la première partie d’un document de synthèse de 167 pages sur la culture du thé, envoyé par la partie chinoise.

Les échanges ont porté sur les caractéristiques des différentes variétés de théiers, les phénotypes, les techniques de bouturage et de semis, les matériels utilisés, la transformation des vieilles feuilles de thé ainsi que de la rhizogenèse.

Les échanges entre les enseignants des deux pays ont permis à l’équipe française de consolider leurs connaissances et de pouvoir lancer le chantier de création des modules pédagogiques et du guide du cultivateur.

Ces modules auront pour vocations de former nos apprenants ainsi que les professionnels s’intéressant à la culture du thé. Ils seront construits à Hennebont pour ensuite être diffusés à tous les établissements souhaitant proposer ce type de formation à leurs apprenants.

Il est prévu que les équipes partenaires se rencontrent à minima deux fois par an pour suivre l’évolution du projet. De plus, les enseignants français sont attendus en Chine pour une formation pratique dès que les conditions sanitaires le permettront. Les enseignants chinois ont aussi prévu de se rendre en France afin d’aider à l’application des méthodes qu’ils préconisent et d’apporter leur expertise sur le terrain.

Ce projet est suivi de près aussi bien par le pôle agri-agro du Service Economique Régionale de l’ambassade de France en Chine que par les Ministères de l’agriculture des deux pays.

 

Contact : Max Monot, animateur réseau Chine de l’enseignement agricole – max.monot@educagri.fr