La transhumance, un patrimoine mondial

L’agroécosystème du troupeau transhumant : place aux jeunes pour valoriser la pratique !

Depuis le 1 septembre 2023, le lycée agricole de Saint Gaudens est chef de file pour un projet ERASMUS de type K2 de coopération internationale « Eco-TransH » et cela pour 3 ans et dont le but principal est de valoriser la pratique de la transhumance auprès des jeunes générations avec 5 autres pays (Grèce, Italie, Maroc, Mongolie, Roumanie). Bénéficiant de l’inscription de la pratique au Patrimoine Culturel Immatériel de l’Humanité (UNESCO) le 5 décembre dernier, le lycée agricole porte un projet d’envergure qui s’inscrit parfaitement dans le cadre du plan de sauvegarde international de la pratique tel que validé par l’UNESCO.

Les objectifs étant d’apporter aux jeunes futurs éleveurs les savoirs et savoir-faire contextualisés nécessaires à un exercice viable, vivable et équitable de leur pratique. Les partenaires se mobiliseront pour sensibiliser, former, échanger, valoriser cette pratique dans des pays où l’enseignement professionnel agricole est, ou doit devenir, un acteur majeur.

Serons proposés des activités pour faire découvrir aux élèves les pratiques de la transhumance et ses enjeux de durabilité. Des témoignages de jeunes pour sensibiliser ; des débats et solutions autour du renouvellement des générations ; des outils et formations nécessaires à une bonne organisation et gestion de la pratique ; des échanges pour améliorer ses connaissances sur l’optimisation de la gestion des ressources naturelles ; des actions de valorisation des territoires et des produits.

Mais avant tout faire prendre conscience que la transhumance est une pratique durable qui conforte la vie économique et sociale des territoires et s’inscrit dans les transitions climatiques et écologiques. La formation des jeunes favorisera leur employabilité et leur inclusion. La coopération entre les 6 pays favorisera les compréhensions mutuelles et permettra des enrichissements culturelles et linguistiques. L’usage du numérique augmentera les compétences des participants et rendra accessible l’ensemble de nos livrables.

Mais pour démarrer ce projet porteur de sens, une première rencontre en présentiel était nécessaire et indispensable pour que les différents relais des pays concernés par ce projet apprennent à se connaitre et retravaille sur le planning des 3 prochaines années. C’est dans un cadre idyllique a Saint Bertrand de Comminges que la délégation s’est retrouvée durant une petite semaine. Au cœur et au pied des Pyrénées, ce petit village médiéval à la croisée des chemins de transhumance, a offert un hébergement considéré comme un tiers lieu pour justement accueillir les groupes dans les meilleures conditions de confort, d’espace de travail et d’approvisionnement en produits locaux pour les moments de restauration.

Rythmé par les visites du lycée agricole, les rencontres avec les élèves, les temps de présentation de la transhumance par les pays participants, les dégustations de produits apportés ou faits sur place par les élèves, favorisant ainsi les échanges de recettes interculturelles, puis le premier comité de projet pour valider les outils de communication et de gestion et repréciser les échéances pour chacun. La semaine fut intense et fructueuse. Le groupe a appris à fonctionner ensemble avec ses diversités de structures adhérentes, entre lycée et universités, entre culture latine et asiatique, et marocaine. La langue n’était pas un problème, notre facilitatrice Francesca Pasetti était présente, et les échanges se sont faits naturellement, dans la joie et la bonne humeur, et dans l’envie de partager pour conduire ce projet dans les meilleures conditions et le valoriser en 2026 lors de l’année internationale des parcours et des pasteurs en Mongolie. L’occasion également pour le nouveau directeur du lycée agricole Pierre Virmont de découvrir tous ces participants et le contenu du projet à venir auquel il adhère avec enthousiasme.

Enfin la semaine s’est terminée le vendredi 15 décembre 2023 par une visite du salon régional agricole le REGAL à Toulouse mais surtout par l’organisation du premier COPIL en présentiel par la coordinatrice du projet Fabienne GILOT. Plusieurs institutions présentes en présentiel et en visio : FAO, Ministère de l’agriculture, commissariat de massif des Pyrénées, Direction de l’agriculture Occitanie, Irqualim, conseil départemental haute Garonne, puis les représentants des pays partenaires du projet : Mongolie, Grèce, Italie, Roumanie et Maroc en visio.

Une réunion réussie qui s’est clôturée par la présentation de l’agriculture et de la pratique de la transhumance en Mongolie.

Une découverte pour certains ce qui laisse présager de belles surprises à travers ce projet innovant et fédérateur.

Crédit photographique : Site Intranet du Ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire

Contact : Fabienne GILOT, Responsable coopération internationale pour l’EPL Saint-Gaudens et coordonnatrice du projet ERASMUS+, fabienne.gilot@educagri.fr

 




Erasmus+ : des échanges pour tous

Erasmus+ est un programme d’échange pour tous les niveaux de formation, lycéens, apprentis comme étudiants mais aussi les personnels qu’ils soient enseignants ou administratifs.

Le programme européen, a pour objectif principal de soutenir les projets de mobilité et de partenariat entre les 200 pays participants ou partenaires du programme. Depuis 1987, ce sont plus de 12 millions de personnes qui en ont bénéficié.

Une augmentation des mobilités Erasmus+ dans l’enseignement agricole ?

Il y a une réelle volonté d’Erasmus + à élargir l’accès aux formations et à la mobilité, permettant ainsi une grande diversité de profils d’apprenants. Aujourd’hui le programme s’adresse aussi bien aux jeunes ruraux qu’aux jeunes citadins.

Pour les jeunes ruraux, le programme Erasmus+ est porteur de sens. Il permet de s’ouvrir à d’autres pratiques, de gagner en confiance en soi et aussi de se projeter dans des études que beaucoup n’envisageaient pas avant leur séjour, notamment grâce aux partages d’expériences, de compétences ou encore de culture de travail.

Aujourd’hui, parmi les apprenants français qui partent avec Erasmus+, un tiers est issu de l’enseignement agricole.

6000 apprenants par an

L’enseignement agricole propose des formations concrètes de la 4ème au doctorat, accessibles par la voie scolaire, par l’apprentissage, ou par la formation professionnelle continue. Elles mènent à des métiers en lien avec l’agroécologie, l’élevage, l’alimentation, l’environnement, les territoires, le développement durable, l’énergie ou encore les services aux personnes notamment avec l’aide à domicile en milieu rural – ADMR.

Corinne Le Fay-Souloy conseillère technique auprès de la direction de l’Agence Erasmus+ France / Éducation Formation met l’accent sur le fait que :

« le programme concerne 6 000 apprenants de l’enseignement agricole chaque année, dont les trois quarts en formation professionnelle (37 300 entre 2014 et 2020). Cela représente 28 % des mobilités Erasmus+ de la voie professionnelle en France et presque 10 % du budget de l’Agence Erasmus+ France / Education Formation sont dédiés à l’enseignement agricole »

Pour avoir une vision globale des atouts du programme Erasmus+, consultez le bilan 2014-2020 qui retrace la place d’Erasmus+ dans l’enseignement agricole par des chiffres, des statistiques, des exemples de projets d’établissements selon les secteurs.

Naissance de partenariats

Réflexions collectives menées sur l’Agroécologie au cours du séminaire Erasmus+ à la Bergerie nationale – Rambouillet, entre les représentants de 12 pays européens.

Le programme Erasmus+ est basé sur la création de projets entre partenaires européens et possiblement associés à des pays tiers. Ces projets font naître des échanges, des réflexions sur des enjeux communs. Pour ce faire, les groupements des pays partenaires sont organisés, sous l’égide de structures (établissements) porteuses et de l’Agence Erasmus+ France / Éducation Formation.

Lors de ces séminaires, des projets Erasmus+ sont présentés. Ils permettent de promouvoir des thématiques de réflexion, une façon collective d’encrer un possible changement des systèmes de production vers des pratiques  durables, ainsi que de partager des méthodes pédagogiques d’apprentissage et de développement de compétences.

Le temps de la réflexion

Séminaire Erasmus+ de construction de partenariats entre 12 pays potentiels (35 participant)

Ces rencontres européennes s’articulent autour de plusieurs axes et priorités. Elles permettent de découvrir les retours d’expériences sur une thématique, sur différents projets européens, différentes méthodes d’enseignement. Elles sont l’occasion de s’inspirer et de partager entre européens : différentes perceptions, les situations actuelles et les expériences de chacun. Les séminaires sont un temps privilégié pour s’interroger sur la manière de mettre en œuvre les pratiques innovantes répondant aux enjeux des territoires et à l’échelle mondiale comme par exemple l’agroécologie dans les projets Erasmus+.

Rencontrer d’éventuels et futurs partenaires, c’est l’opportunité de monter des projets Erasmus+, créer des liens et de nouveaux réseaux, ceux-ci favorisent une progression de la mobilité et assurent une formation complète et de qualité aux jeunes, apprentis et étudiants.

Lire l’article sur le séminaire Erasmus+ au coeur de la Bergerie (organisé en avril 2023)

Voir encore plus loin…

Il existe une grande diversité d’agricultures en Europe dans laquelle chaque pays a sa propre vision. C’est pourquoi le programme Erasmus+ dans l’enseignement agricole va plus loin que cette seule notion d’agriculture. C’est avant tout une transversalité d’expériences et de pratiques. Et ces programmes s’inscrivent dans un cadre bien particulier, notamment avec le Green Deal européen (Pacte vert pour l’Europe), mettant en avant 4 priorités : accompagner la transition écologique et numérique de l’industrie européenne, soutenir le développement de l’économie circulaire, protéger la biodiversité et travailler à l’intégration des systèmes énergétiques et de l’hydrogène.

Devenir ambassadeur Erasmus+

Afin de faire rayonner le programme Erasmus+ en France et d’en faire connaitre toutes les opportunités, l’Agence Erasmus+ France / Education Formation crée son réseau d’ambassadeurs et a besoin de tous !

Toute personne partie grâce à Erasmus+ peut rejoindre le réseau. Cette expérience européenne peut marquer une vie et l’Agence invite ceux qui le veulent à témoigner de cette expérience dans les médias, sur les réseaux sociaux et/ou dans tout type d’intervention publique, à participer à des événements régionaux, nationaux et/ou européens en lien avec Erasmus+ sur sollicitations ou en accord avec l’Agence Erasmus+ France et enfin à s’inscrire à des rencontres/séminaires, des speed-meetings afin d’informer, rassurer et inspirer des jeunes ayant des questions sur les possibilités du programme.

Lire l’article Toute l’Europe.eu – Erasmus+ recrute des Ambassadeurs pour promouvoir le programme de mobilité

La campagne de recrutement des Ambassadeurs pour l’année 2023-2024 est ouverte du 9 mai au 18 juin 2023.

Pour en savoir plus,  découvrez la présentation du réseau  et la  Charte des Ambassadeurs Erasmus+

Contact : Corinne Le Fay-Souloy conseillère technique auprès de la direction de l’Agence Erasmus+ France / Éducation Formation

Rédaction issue de l’article publié par Alain Clergerie sur l’Intranet du Ministère l’agriculture et de la souveraineté alimentaire

Photo de tête : crédit photographie Pixels-Pixabay : Carte de l’Europe




L’enseignement agricole voyage avec Erasmus +

En 2022, Erasmus fête ses 35 ans. Aujourd’hui, Erasmus+ a pour objectif principal de soutenir les projets de mobilité et de partenariat entre les 200 pays participants ou partenaires du programme. Depuis 1987, ce sont plus de 12 millions de personnes qui en ont bénéficié. Qu’en est-il dans l’enseignement agricole ?

Sur la période 2014-2020, 674 établissements de l’enseignement agricole ont participé au programme Erasmus +, soit plus de 80% des établissements. Pour rappel, l’enseignement agricole forme chaque année plus de 215 000 élèves, apprentis et étudiants dans 806 établissements.

Ainsi, sur la même période, l’enseignement agricole a bénéficié de 8,4% des financements nationaux et de 10% des mobilités Erasmus +, alors qu’il représente environ 3% de effectifs nationaux. Cela représente 37 300 mobilités pour un financement de 97 millions d’euros.

Comme l’indique Laure Coudret-Laut, directrice de l’Agence Erasmus + France / Éducation Formation : « La période 2014-2019 a vu les mobilités de l’enseignement agricole plus que doubler, ce qui traduit le fort investissement des enseignantes, enseignants et personnels à tous niveaux de responsabilité, tout au long de la programmation ».

L’enseignement agricole tourné vers l’international

Le programme Erasmus + permet aux jeunes dans tous les domaines, dont ceux de l’enseignement agricole, d’étudier dans l’un ou l’autre des pays participants ou partenaires du programme. Les élèves, étudiants, apprentis et personnels de l’enseignement agricole ont en particulier la possibilité d’effectuer une mobilité dans l’un des 27 pays membres de l’Union européenne, en Norvège, en Islande, au Liechtenstein, en Macédoine du Nord, en Serbie, en Turquie…

Le programme Erasmus + « soutient la politique éducative d’ouverture à l’Europe et à l’international au bénéfice des jeunes des établissements de l’agriculture », explique Laure Coudret-Laut.

Cette incitation à découvrir les métiers et formations de l’agriculture hors des frontières françaises s’inscrit dans « la mission de coopération européenne et internationale conduite par le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation », précise Valérie Baduel, directrice générale de l’enseignement et de la recherche (DGER) du ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation.

De nombreux projets portés par l’enseignement agricole

L’enseignement agricole porte de nombreux projets Erasmus +.

Pour lutter contre le décrochage scolaire et l’absentéisme, le lycée agricole de Matiti (Macouria, Guyane) porte un projet avec le lycée Skjetlein (Leinstrand, Norvège) ce qui permet à huit élèves français et norvégiens de s’immerger dans le quotidien de lycéens situés à plus de 8 000 km. Pour Frédérique Loumeto-Ipolo, enseignante en zootechnie et animatrice du réseau Caraïbe de l’enseignement agricole, ce projet « est un atout pour rendre nos filières plus attractives ! ».

Pour valoriser une alimentation durable, cinq établissements européens, dont trois universités, se sont unies en 2018 autour d’un projet Erasmus + « EducLocalFOOD ». Parmi les partenaires : l’Université de Maribor (Slovénie), l’Observatoire européen du paysage (Italie) ou encore la Bergerie nationale (France). Ensemble, ils œuvrent à la création d’un kit pédagogique sur les systèmes alimentaires locaux et durables (SALD) pour accompagner les enseignants des formations agricoles.

En Bourgogne-Franche-Comté, treize lycées agricoles se sont réunis autour du projet « Ose l’Europe avec les lycées agricoles de Bourgogne-Franche-Comté ». Ce projet permet aux établissements d’enseignement agricole de partager leurs pratiques et de mutualiser leurs expériences afin d’offrir aux étudiants une expérience européenne.

Actu – Des experts et des jeunes témoignent au Salon international de l’Agriculture 2022, ils illustreront « comment l’enseignement agricole mobilise le programme Erasmus + ? » . Retrouvez cette échange, en direct du SIA 2022, mardi 1er mars, sur le Stand du MAA, Hall 4 de 15h45 à 16h15.

 À télécharger : Bilan 2014-2020 – Erasmus + pour l’enseignement agricole

Le programme Erasmus + 2021-2027

Le programme pluriannuel Erasmus + 2021-2027 détaille les missions et objectifs pour les sept années de la programmation en cours. Des priorités transversales ont été définies, dans lesquelles l’enseignement agricole s’inscrit pleinement :

  • L’inclusion, en permettant aux publics les plus éloignés de la mobilité d’en bénéficier ;
  • Le développement des compétences numériques et de celles en lien avec l’intelligence artificielle, la robotique en particulier… ;
  • Le renforcement du sentiment de citoyenneté européenne, en incitant à la participation à la vie démocratique ;
  • La prise en compte des enjeux environnementaux de façon à intégrer les principes de développement durable comme l’adaptation au changement climatique et le développement des énergies propres.



Le « nouveau » réseau CEFAGRI

– Vanessa, vous êtes la nouvelle animatrice du Réseau CEFAGRI de l’enseignement agricole : pouvez-vous nous présenter ce réseau ?

CEFAGRI, pour « Conseil Expertise Formation Agricole à l’International », est la nouvelle dénomination du réseau CEFPI créé par le Bureau des Relations Européennes et de la Coopération Internationale (BRECI) de la DGER en 2018 et animé jusqu’en 2021 par Sandrine Marchand.

Ce réseau thématique et transversal contribue à la mission de coopération internationale de l’enseignement agricole et bénéficie donc, comme les réseaux géographiques, du pilotage du BRECI.

En termes de capacités de conseil, de formation et d’expertise, l’enseignement agricole dispose d’un remarquable potentiel d’intervention par la richesse et la diversité de ses expériences. Les attentes et besoins d’appui et de conseil en matière d’ingénierie de formation, de dispositif de formation, d’expertise technique s’amplifient, en particulier de la part des pays en transition, et la DGER est régulièrement sollicitée par ses partenaires internationaux. Par ailleurs, les professionnels français sollicitent régulièrement l’appui des acteurs de la formation agricole pour soutenir leur développement à l’international. Ainsi, CEFAGRI est un réseau transversal amené à interagir avec le monde professionnel et apportant un appui aux réseaux géographiques de la DGER.

Il concerne tout personnel de l’enseignement agricole intéressé par une valorisation de son expérience professionnelle à travers des missions de conseil, d’expertise ou de formation, dans son champ de compétences, à l’étranger, quel que soit le continent. Ces missions peuvent être menées à titre individuel ou dans le cadre de partenariats internationaux de l’établissement, dans le cadre de la stratégie Europe et international du Ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation et selon les axes stratégiques de la DGER, en collaboration avec des acteurs du territoire, du monde professionnel agricole, dans le cadre de projets Erasmus+, FSPI, coopération décentralisée…

– Pourquoi avoir postulé pour cette mission d’animation de réseau ?

Suite à l’appel à candidatures lancé par le BRECI en juin 2021 pour l’animation de différents réseaux, j’ai souhaité postuler pour celui-ci car étant déjà co-animatrice du réseau Afrique de l’Ouest, je pouvais à la fois m’appuyer sur cette expérience et mesurer l’importance de la transversalité du réseau CEFAGRI. Travaillant avec d’autres réseaux, notamment Afrique et Amérique latine, j’ai connaissance de divers partenariats à l’international en matière d’ingénierie de formation et d’expertise technique.

J’ai eu l’occasion de contribuer à plusieurs réponses à des appels à projets qui m’ont permis d’appréhender l’environnement de l’expertise en matière de formation agricole, et ce en partenariat avec divers acteurs tels que l’Institut Agro, l’ENSFEA, FranceAgriMer, Campus France, des Conseillers aux Affaires Agricoles, l’Agence Française de Développement, le réseau FAR (Formation Agricole et Rurale), des ONG comme le CFSI (Comité Français pour la Solidarité Internationale, l’AFDI (Agriculteurs Français Développement International) ou France Volontaires.

Il me revient maintenant de bien identifier les établissements de l’enseignement technique agricole déjà engagés à l’international, dresser les contours de l’offre nationale, la rendre plus visible, et faciliter les échanges d’expérience entre établissements afin de mobiliser au mieux ce vivier d’expertise.


– En quelques mots, quels sont les objectifs que vous allez poursuivre en 2022 pour le réseau CEFAGRI?

Je vais faire en sorte d’entraîner une dynamique de réseau, en allant à la rencontre des acteurs de la coopération dans les établissements ou, par exemple, en proposant des réunions d’information sur l’existence et le fonctionnement du réseau CEFAGRI auprès des DRAAF, lors des formations de chefs d’établissements, et d’enseignants stagiaires à l’ENSFEA, des réseaux CNEAP…

Je compte également travailler en partenariat avec les DRIF et l’Inspection de l’enseignement agricole, le réseau FAR ou le service DEFIS (Développement, Expertise, Formation, Ingénierie pour le Sud) de l’Institut Agro Montpellier, avec lesquels des contacts sont déjà établis.

Des échanges en distanciel, sous forme de webinaires par exemple, pourront s’organiser de sorte à entretenir une communication régulière avec les différentes parties prenantes de ce réseau.

À la faveur de réponses à des appels à projets (émanant de différents organismes, ministères, régions,…), il sera aussi possible de collaborer avec des opérateurs comme FranceAgriMer, Expertise France, et des organismes de coopération agricole comme l’AFDI, dans la perspective de mobiliser le vivier d’experts identifié dans l’enseignement agricole.

 

– Comment définissez-vous un expert de l’enseignement agricole et qu’est-ce qu’une mission d’expertise à l’international ?

Un expert est tout simplement quelqu’un qui, par son expérience, sa pratique, a acquis des compétences techniques et professionnelles qu’il est à même de transférer dans un contexte étranger. Des capacités d’ouverture, de bonnes qualités relationnelles et d’adaptation à des environnements culturels et professionnels variés sont également nécessaires pour réaliser des missions d’expertise à l’international.

Les missions d’expertise peuvent concerner les différents domaines de formation proposés par l’enseignement agricole, en renforcement de capacités, formation de formateurs, gouvernance des établissements agricoles, qu’il s’agisse de dispenser une formation en aquaculture, en agroéquipement, en viticulture, en agroalimentaire, en horticulture…, d’animer un atelier d’harmonisation de référentiels, d’effectuer un diagnostic territorial, …

Des exemples concrets seront bientôt disponibles sur ce site-même à travers des « portraits d’experts ».

En attendant, j’invite toutes les personnes de l’enseignement technique agricole intéressées par les possibilités d’expérience à l’international qu’offre le réseau CEFAGRI à se faire connaître en remplissant ce questionnaire :

https://www.askabox.fr/repondre.php?s=425395&r=SPFJYBHu1SZy

 

Contacts :

Vanessa FORSANS, animatrice du réseau CEFAGRI, vanessa.forsans@educagri.fr

Rachid BENLAFQUIH, Chargé de mission Afrique / Éducation à la citoyenneté et à la solidarité internationale / Expertise internationale au BRECI-DGER, rachid.benlafquih@agriculture.gouv.fr