L’enseignement agricole voyage avec Erasmus +

En 2022, Erasmus fête ses 35 ans. Aujourd’hui, Erasmus+ a pour objectif principal de soutenir les projets de mobilité et de partenariat entre les 200 pays participants ou partenaires du programme. Depuis 1987, ce sont plus de 12 millions de personnes qui en ont bénéficié. Qu’en est-il dans l’enseignement agricole ?

Sur la période 2014-2020, 674 établissements de l’enseignement agricole ont participé au programme Erasmus +, soit plus de 80% des établissements. Pour rappel, l’enseignement agricole forme chaque année plus de 215 000 élèves, apprentis et étudiants dans 806 établissements.

Ainsi, sur la même période, l’enseignement agricole a bénéficié de 8,4% des financements nationaux et de 10% des mobilités Erasmus +, alors qu’il représente environ 3% de effectifs nationaux. Cela représente 37 300 mobilités pour un financement de 97 millions d’euros.

Comme l’indique Laure Coudret-Laut, directrice de l’Agence Erasmus + France / Éducation Formation : « La période 2014-2019 a vu les mobilités de l’enseignement agricole plus que doubler, ce qui traduit le fort investissement des enseignantes, enseignants et personnels à tous niveaux de responsabilité, tout au long de la programmation ».

L’enseignement agricole tourné vers l’international

Le programme Erasmus + permet aux jeunes dans tous les domaines, dont ceux de l’enseignement agricole, d’étudier dans l’un ou l’autre des pays participants ou partenaires du programme. Les élèves, étudiants, apprentis et personnels de l’enseignement agricole ont en particulier la possibilité d’effectuer une mobilité dans l’un des 27 pays membres de l’Union européenne, en Norvège, en Islande, au Liechtenstein, en Macédoine du Nord, en Serbie, en Turquie…

Le programme Erasmus + « soutient la politique éducative d’ouverture à l’Europe et à l’international au bénéfice des jeunes des établissements de l’agriculture », explique Laure Coudret-Laut.

Cette incitation à découvrir les métiers et formations de l’agriculture hors des frontières françaises s’inscrit dans « la mission de coopération européenne et internationale conduite par le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation », précise Valérie Baduel, directrice générale de l’enseignement et de la recherche (DGER) du ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation.

De nombreux projets portés par l’enseignement agricole

L’enseignement agricole porte de nombreux projets Erasmus +.

Pour lutter contre le décrochage scolaire et l’absentéisme, le lycée agricole de Matiti (Macouria, Guyane) porte un projet avec le lycée Skjetlein (Leinstrand, Norvège) ce qui permet à huit élèves français et norvégiens de s’immerger dans le quotidien de lycéens situés à plus de 8 000 km. Pour Frédérique Loumeto-Ipolo, enseignante en zootechnie et animatrice du réseau Caraïbe de l’enseignement agricole, ce projet « est un atout pour rendre nos filières plus attractives ! ».

Pour valoriser une alimentation durable, cinq établissements européens, dont trois universités, se sont unies en 2018 autour d’un projet Erasmus + « EducLocalFOOD ». Parmi les partenaires : l’Université de Maribor (Slovénie), l’Observatoire européen du paysage (Italie) ou encore la Bergerie nationale (France). Ensemble, ils œuvrent à la création d’un kit pédagogique sur les systèmes alimentaires locaux et durables (SALD) pour accompagner les enseignants des formations agricoles.

En Bourgogne-Franche-Comté, treize lycées agricoles se sont réunis autour du projet « Ose l’Europe avec les lycées agricoles de Bourgogne-Franche-Comté ». Ce projet permet aux établissements d’enseignement agricole de partager leurs pratiques et de mutualiser leurs expériences afin d’offrir aux étudiants une expérience européenne.

Actu – Des experts et des jeunes témoignent au Salon international de l’Agriculture 2022, ils illustreront « comment l’enseignement agricole mobilise le programme Erasmus + ? » . Retrouvez cette échange, en direct du SIA 2022, mardi 1er mars, sur le Stand du MAA, Hall 4 de 15h45 à 16h15.

 À télécharger : Bilan 2014-2020 – Erasmus + pour l’enseignement agricole

Le programme Erasmus + 2021-2027

Le programme pluriannuel Erasmus + 2021-2027 détaille les missions et objectifs pour les sept années de la programmation en cours. Des priorités transversales ont été définies, dans lesquelles l’enseignement agricole s’inscrit pleinement :

  • L’inclusion, en permettant aux publics les plus éloignés de la mobilité d’en bénéficier ;
  • Le développement des compétences numériques et de celles en lien avec l’intelligence artificielle, la robotique en particulier… ;
  • Le renforcement du sentiment de citoyenneté européenne, en incitant à la participation à la vie démocratique ;
  • La prise en compte des enjeux environnementaux de façon à intégrer les principes de développement durable comme l’adaptation au changement climatique et le développement des énergies propres.



L’agroécologie au coeur du partenariat avec le Bénin

Du 10 au 17 octobre 2021, 10 établissements de l’enseignement technique agricole français, publics et privés, ont participé, suivis par une équipe de tournage, à la mission au Bénin proposée et accompagnée par le BRECI et les animateurs du réseau Afrique de l’Ouest. Cette mission avait pour principal objectif de renforcer la coopération entre établissements d’enseignement agricole français et béninois en co-construisant des partenariats pérennes, avec l’agroécologie comme thématique structurante.

Des visites de sites agroécologiques

Au Bénin, l’agroécologie revêt une importance toute particulière : plus qu’une alternative à l’agriculture intensive, l’agroécologie est bel et bien un mode de vie. Il s’agit d’une agriculture qui respecte l’environnement, préserve l’écosystème et garantit la santé pour les consommateurs, les producteurs et les populations qui partagent le milieu de vie, dans le sens de l’harmonie.

Pour mieux saisir la particularité de l’agroécologie au Bénin, voici le « compte rendu en forme de carnet de voyage, mêlant impressions sur le vif et questionnements rétrospectifs » de l’un des participants à cette mission collective, Loïc Robin, formateur en expression et communication au CFA de Saint Aubin du Cormier :  Pour une agroécologie vaudoue

Afin d’appréhender sur le terrain des exemples d’agroécologie menés par de jeunes entrepreneurs comme par des ONG, plusieurs sites faisant partie de la Fédération d’Agroécologie du Bénin (la FAEB) ont été visités dans le Sud du pays : de la ferme Biosphère et Traditions à Pahou au CEVASTE – Centre d’Expérimentation, de Valorisation de l’Agroécologie, des Sciences et Techniques Endogènes – près de Ouidah, en passant par Les Jardins de l’espoir à Cotonou même et le Centre Damien de Molokaï près d’Abomey-Calavi.

D’une surface de 0,5 à 4ha, ces sites paraissent tous à même d’accueillir des apprenants d’établissements agricoles français, pour des stages en maraîchage, transformation, vente, expérimentation, protection de la nature et même service à la personne (deux de ces sites comportent une école primaire).

Pour davantage de détails sur ces différents sites (ainsi que la ferme-école SAIN), voir les articles de participants à la mission dans la dernière lettre du réseau Afrique de l’Ouest : lettre n°10 du réseau Afrique de l’Ouest

Le colloque « enseigner l’agrécologie en France et au Bénin »

Organisé à l’Institut français de Cotonou, avec le soutien du SCAC, le colloque a réuni partenaires français et béninois acteurs de l’enseignement de l’agroécologie afin d’échanger des idées et partager des expériences.

Après une ouverture proposée par Gérald Brun, attaché de coopération culturelle et universitaire à l’ambassade de France au Bénin, Rachid Benlafquih, chargé de la zone Afrique subsaharienne au Bureau des relations européenne et de la coopération internationale (BRECI) du Ministère de l’agriculture et l’alimentation français, et les animateurs du réseau Afrique de l’Ouest ont présenté l’enseignement agricole français et le plan Enseigner à Produire Autrement.

Les directeurs des lycées agricoles béninois (de Sékou, Savalou, Adja-Ouèrè et Adjahonmè) ont à leur tour évoqué la place de l’agroécologie dans leurs établissements. L’enseignement supérieur agricole béninois était également représenté, avec les interventions de Père Didier sur l’IUEP en agriculture écologique qu’il dirige à Govié (formation de niveau bac+2) ; de Joseph Dossou, professeur à la Faculté des Sciences Agronomiques d’Abomey-Calavi, sur l’agroécologie et la sécurité alimentaire ; de Pascal Gbenou, enseignant-chercheur à l’Université Nationale d’Agriculture et directeur de la ferme-école SAIN, dont il a montré les liens quant à la formation pratique en agroécologie. De même, Lidwine Baloitcha, agroéconomiste et membre de l’ONG Jinukun, a exposé comment cette dernière œuvre à la formation des producteurs en agroécologie.

Puis les représentants des dix établissements agricoles français participant à la mission ont montré des exemples de situations d’enseignement de l’agroécologie : des projets pluridisciplinaires comme « Partageons les espaces », « Et voilà le menu », « Oasis verte », des travaux pratiques comme la mise en place d’une haie bocagère, le suivi de la qualité agronomique des sols, des pratiques culturales comme les couverts végétaux, les associations de cultures, ainsi que des solutions pédagogiques innovantes.

Pour clôturer ce colloque, les participants ont pu prolonger les échanges tout en expérimentant les possibilités d’enseignement par le jeu offertes par le serious game Agrochallenges.

Des rencontres avec France Volontaires et des services civiques béninois

Un temps d’échange à l’Espace du Volontariat de Cotonou a permis à l’ensemble des membres de la mission de rencontrer les responsables de France Volontaires Bénin ainsi que d’anciens et de futurs services civiques béninois en lycées agricoles français.

Pour connaître tous les détails de ces rencontres, retrouvez l’article de France Volontaires Bénin.

L‘équipe de France Volontaires a pu réaffirmer son souhait d’intensifier la mobilisation de l’instrument service civique, avec une volonté forte de services civiques orientés vers le développement des métiers (productions agricoles, transformation, agrotourisme…). La présence et les témoignages d’alumni et de futurs arrivants ont contribué à une bonne préparation de ces derniers, mais aussi à la motivation de nouveaux accueils de jeunes par les établissements français présents, et enfin au suivi des alumni devenus entrepreneurs. L’équipe de tournage s’est d’ailleurs rendue sur le site de production piscicole de Jemima Hounnouvi, service civique au LPA de Château-Gonthier en 2019-2020, et une partie de la délégation française a découvert l’atelier de mécanique agricole de Kévin Sianhode,  service civique au LEGTA Le Chesnoy également en 2019-2020.

La co-construction des partenariats

Chacun des représentants des dix établissements agricoles français a passé deux à trois jours dans l’établissement béninois avec lequel un partenariat était à construire. Ce fut l’occasion de comparer les techniques d’enseignement, en participant ou assistant à des cours ou des travaux pratiques, de découvrir les enjeux et les réalités de l’agriculture locale par des temps d’échange et des visites de terrain, et enfin d’élaborer des plans d’actions de partenariat.

Ce sont ainsi dix chartes de partenariat qui ont été signées, entre :

  • le LPA de Castelnau-le-Lez et le LTA de Savalou

  • l’EPL du Var et le LTA d’Adja-Ouèrè

  • le lycée Sainte-Marie et le LTA d’Adjahonmè

  • le lycée La Ville Davy, le lycée St Ilan et le LAM de Sékou

  • le LEGTA d’Aix-Valabre et l’École des semences à Idigny

  • le LEGTA de Pontivy et l’École de transformation agroalimentaire à Sakété

  • le CFA de Saint-Aubin-du-Cormier et l’École d’Horticulture à Idigny

  • l’École du Nivot et, d’une part l’École de Génie Rural, d’autre part l’École d’élevage, à Kétou.

Des rencontres institutionnelles

Afin de structurer et encadrer ces partenariats entre établissements français et béninois, les responsables de la mission ont ensuite travaillé à l’élaboration de déclarations d’intentions de coopération entre institutions : entre la Direction Générale de l’Enseignement et de la Recherche (DGER) et l’Université Nationale d’Agriculture d’une part, et la DGER et la Direction Générale de l’Enseignement et de la Formation Technique et Professionnelle d’autre part.

Cette mission a également permis de prendre la mesure de la réforme institutionnelle concernant l’enseignement technique agricole au Bénin et ses implications possibles dans nos coopérations. Une rencontre avec Marcellin Hyle et Ismaïl Moumouni, points focaux du réseau FAR au Bénin, a été l’occasion d’échanger sur les enjeux de l’enseignement agricole technique au Bénin, dont l’importante réforme a également été évoquée avec des représentants de l’Agence Française de Développement, puis avec Fructueux Aho, directeur de l’Agence de Développement de l’Enseignement Technique, agence rattachée à la Présidence du Bénin.

Des réunions ont été menées aussi avec des enseignants-chercheurs de la Faculté des Sciences Agronomiques d’Abomey-Calavi afin d’échanger sur les possibilités de collaboration de l’enseignement technique agricole français dans le cadre du projet Biovalor (PEA porté par l’Institut Agro de Montpellier) et d’effectuer un point d’avancement quant au projet FABéOc (réponse des lycées agricoles de Riscle et de Castelnau-le-Lez à l’appel à projets de la région Occitanie « Agroécologie et alimentation durable en Afrique »).

Enfin, les activités, réalisations et perspectives de la mission ont été présentées à M. Vizy, ambassadeur de France au Bénin, qui a accueilli très favorablement les initiatives de la DGER et du réseau Afrique de l’Ouest, qu’il encourage dans le sens d’une intensification des partenariats entre établissements, ce qui apparaît en accord avec les priorités de l’ambassade et du gouvernement béninois en matière de développement économique, agricole et rural.

Les prolongements

Les dix établissements agricoles français ayant participé à cette mission et signé des chartes de partenariat avec leurs homologues béninois vont participer à la formation proposée par les réseaux Afrique « Concevoir, mettre en œuvre et réussir un projet de coopération avec l’Afrique subsaharienne ». De cette façon, chacun pourra formaliser son propre projet de coopération avec son partenaire béninois et s’inscrire dans les possibilités d’un projet Erasmus co-écrit par l’ENSFEA, l’Institut Agro de Montpellier et le réseau Afrique de l’Ouest. Ainsi, divers projets de mobilités réciproques pourront se concrétiser dès la prochaine année scolaire.

Le BRECI et le réseau Afrique de l’Ouest préparent aussi deux projets afin de poursuivre les actions de coopération engagées lors de cette mission au Bénin.

L’un porte sur le renforcement de capacités de l’Université Nationale d’Agriculture à travers un voyage d’étude de sept jours en France afin d’appréhender le modèle français et d’en dégager les éléments adaptables au contexte béninois pour répondre à la nécessité d’assurer l’ancrage territorial, assurer l’insertion professionnelle de ses apprenants et le renforcement des compétences des enseignants (pratiques, pédagogiques, en ingénierie de formation). Il s’agira donc au cours de la semaine de visiter plusieurs établissements d’enseignement agricole français et leurs centres constitutifs ainsi que l’ENSFEA. Des rencontres seront également prévues à Paris, à la DGER (BRECI et Inspection de l’enseignement agricole).

Enfin, le film réalisé par ComSonImage pendant cette mission sera diffusé dès le premier trimestre 2022, notamment lors du Salon International de l’Agriculture à Paris.

Contacts :

Vanessa FORSANS, Jean-Roland ARBUS, co-animateurs du réseau Afrique de l’Ouest, vanessa.forsans@educagri.fr, jean-roland.arbus@educagri.fr

Rachid BENLAFQUIH, Chargé de mission Afrique / Éducation à la citoyenneté et à la solidarité internationale / Expertise internationale au BRECI-DGER, rachid.benlafquih@agriculture.gouv.fr




Prix Europe-Hippocrène sous Présidence française

Pour donner l’envie d’Europe aux jeunes…

La sixième édition du Prix Europe de l’enseignement agricole français est lancée !

Ce prix promeut les échanges européens des établissements de formation. La nouvelle édition s’inscrit en cohérence avec la Présidence Française de l’Union Européenne (PFUE) couvrant le premier semestre 2022.

Le Prix Hippocrène de l’éducation à l’Europe est un concours proposé aux établissements d’enseignement, qui récompense les meilleurs projets de partenariat européen élaborés par une classe et ses professeurs. Lancé en 2010 à l’initiative de la Fondation Hippocrène, l’objectif est de donner l’envie d’Europe aux jeunes. Et depuis 2017, avec le soutien de la Représentation en France de la Commission européenne (RFCE) et le Ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation (MAA), ce prix s’adresse également à l’enseignement agricole
technique et supérieur, public et privé sous contrat.

Les candidatures sont ouvertes du 15 novembre 2021 au 18 janvier 2022.

Les établissements candidats sont appelés à présenter un projet original élaboré par une classe avec son ou ses professeur(s) dans le domaine de la citoyenneté européenne. Il s’agit d’encourager les échanges avec de jeunes Européens et la découverte d’une autre culture et d’autres approches, à travers une production commune réalisée dans le cadre d’un partenariat.

Tous les types de partenariats avec un établissement scolaire situé dans l’un des pays partenaires sont éligibles. Il peut s’agir d’un partenariat européen élaboré par l’établissement (jumelage actifs, projets pédagogiques partagés, partenariats virtuels, échanges d’apprenants, mobilités entrantes/sortantes d’apprenants et d’enseignants, etc…).

Les partenariats peuvent concerner une ou plusieurs disciplines et sont ouverts à de multiples thèmes d’échange (acquisition de compétences linguistiques et interculturelles). Les partenariats doivent être initiés et le projet en cours d’élaboration à la présentation du dossier. Les principaux critères d’évaluation du projet portent sur le nombre et la qualité du ou des partenariats, leur réciprocité (mobilités réciproques), la qualité du projet (contenu, pédagogie), sa valorisation dans et hors de l’établissement, la motivation de l’équipe pédagogique, le portage par les apprenants et la catégorie d’apprenants touchés.

Les partenariats menant à la réalisation de productions communes et à la valorisation du projet sont particulièrement appréciées par le jury.

Ces initiatives s’inscrivent pleinement dans la mission de coopération européenne et internationale dévolue à l’enseignement agricole. Il participe à l’éducation à la citoyenneté et à la solidarité internationale des apprenants de l’enseignement agricole.
A travers ce concours, l’engagement de l’Enseignement agricole dans le projet européen doit être valorisé, notamment via les actions et partenariats européens des établissements d’enseignement agricole.

Un prix d’un montant de 5 000 euros destiné à la réalisation du projet sera remis à l’établissement lauréat par la Fondation Hippocrène.

La remise des prix s’inscrira dans le contexte de la PFUE. Une délégation de lauréats sera invitée à Paris, à La Sorbonne, début mars 2022.
A noter que la catégorie « Enseignement agricole » est également éligible pour le Grand Prix, d’un montant de 10 000 euros, qui est choisi parmi l’ensemble des catégories du concours (commun aux établissements de l’éducation nationale et de l’enseignement agricole).

Modalité de participation et règlement, dates et contacts relatif à ce concours.

Trois dossiers pré-sélectionnés au niveau national seront transmis au Grand Jury, qui auditionnera à Paris début février 2022 les candidats finalistes.

Hippocrène donne des ailes à l’enseignement agricole

En 2021, le « Grand Prix » a été remporté par un établissement de l’enseignement agricole, reconnaissant ainsi la priorité donnée par le MAA à la coopération européenne et internationale dans la formation.

Retour sur les primés 2021 : les trois finalistes de la catégorie « Enseignement agricole »

Le 31 mai 2021, les lauréats du Prix Hippocrène de l’éducation à l’Europe 2021 ont reçu leurs diplômes lors d’une cérémonie officielle à distance.

– le LEGTA François Rabelais de Civergols (48), pour son projet  » Devenir ambassadeurs d’une Agriculture durable en Europe  »

Le mot de la directrice de la Fondation Hippocrène : “Le thème de l’agriculture durable nous a plu puisqu’il est d’actualité. Ce projet Erasmus a été mené avec des classes de Slovaquie et de Finlande. L’idée consiste à mettre en place des équipes transnationales composées d’élèves des trois pays. Chacune d’entre elles est chargée de créer une mallette de jeux communs permettant d’aborder ce thème et d’apprendre en s’amusant sur l’agriculture durable en Europe. C’est donc une approche ludique, appuyée par un magazine virtuel qui a été monté entre les classes pour que les élèves puissent échanger”
Témoignage de l’enseignante au LEGTA de Civergols (Lozère, St-Chély d’Apcher), représentante des lauréats du 1er prix Catégorie Enseignement agricole

– le LEAP Saint Dominique de Valréas (84), pour son projet  » « 6!YES » 6 Innovations young european search  »

– l’Institut Lemonnier de Caen (14), pour son projet  » La bataille de Normandie, un fait historique clé de la construction européenne  »

Ils ont chacun présenté leur projet le 31 mars 2021, devant le jury composé de personnalités européennes et du monde de l’éducation. Ils ont été unanimement salués pour leur qualité et l’enthousiasme des prestations réalisées.
Le classement fut un exercice particulièrement serré, et les résultats de l’édition 2021, annoncés par la Fondation Hippocrène, ont souligné assurément l’engagement européen de l’enseignement agricole.

Pour la première fois, le Grand Prix a été remporté par un lycée agricole, celui de Saint Dominique de Valréas (84). Le prix de la Catégorie Enseignement agricole revient quant à lui au LEGTA François Rabelais de Civergols (48).

Le mot de la directrice de la Fondation Hippocrène : “Je suis très heureuse parce que c’est la première fois depuis la participation du ministère de l’Agriculture que le grand prix est attribué à la catégorie enseignement agricole. Ce projet “6!YES” était très complet et original. Il a été initié en 2018 et réunit des élèves de France donc, mais aussi d’Espagne, d’Allemagne, de Bulgarie et de Chypre, qui réfléchissent ensemble à des innovations destinées à adapter la pratique de l’agriculture aux objectifs de développement durable. Les élèves de tous ces pays travaillent ensemble, échangent des idées par vidéos, et ces propositions concrètes ont même été présentées aux députés européens ! Le projet est donc très complet, il permet à chacun de se confronter à d’autres pays, mais aussi aux institutions européennes”.

Témoignage de Sophie Laval, enseignante de l’établissement de Valréas, représentante des jeunes lauréats du Grand Prix Hippocrène 2021

Le futur projet envisagé par Valréas est de développer un véritable Pôle Coopération Internationale au sein de l’établissement afin de permettre à tous les élèves de s’investir dans des projets Erasmus+ à chaque rentrée scolaire et de participer à des mobilités dans d’autres pays d’Europe pour rencontrer leurs homologues et partager une vision commune de l’Europe avec eux, en alternant des projets en anglais, en français et en espagnol puisque ce sont les 3 langues enseignés au Lycée Saint Dominique de Valréas.

Quel bel encouragement pour tous les établissements à poursuivre les actions en faveur de l’ouverture européenne et internationale ! Espérons que vous serez encore plus nombreux encore pour l’édition 2022 du Prix Hippocrène, lancée sur fond de Présidence Française de l’Union Européenne !

Modalité de participation et règlement, dates et contacts relatif du Prix Europe-Hippocrène 2022.

Les candidatures des établissements participants de l’enseignement agricole devront être adressées par courriel, d’ici le 18 janvier 2022. Contact en DRAAF/DAAF : personne en charge de la coopération internationale




Actus du réseau Afrique de l’Ouest – Lettre n°8

Même si les mobilités sont très limitées à cause de la crise sanitaire mondiale, la coopération entre établissements agricoles français et partenaires africains ne s’arrête pas pour autant, comme en témoignent les divers exemples relatés dans la Lettre d’information du Réseau !

Si les jeunes africains sélectionnés pour des missions de service civique n’ont pas encore pu être accueillis dans nos lycées agricoles, quelques étudiants sénégalais ont quant à eux effectué leur rentrée en BTSA dans plusieurs établissements. Ces mobilités entrantes sont notamment à l’ordre du jour des webinafrica, trois rendez-vous en visioconférence pour échanger sur différentes formes de coopération avec les pays des réseaux Afrique… comme un avant-goût des Rencontres des réseaux Afrique, temps de convivialité et de formation à part entière, inscrites cette année au PNF.

Par ailleurs, en lien avec l’enseignement supérieur, les établissements de l’enseignement agricole ont l’opportunité de valoriser leur expertise en se manifestant pour accompagner la nouvelle licence agrotic au Sénégal.

Vous verrez aussi que se prépare la mission collective au Bénin à laquelle participent 10 établissements, publics et privés, sur le thème de l’enseignement de l’agroécologie.

Mais la coopération se poursuit aussi à distance, par exemple entre partenaires français et ivoiriens avec une séance du festival Alimenterre, ou avec l’intermédiaire d’AFDI.

Pour la découvrir en détails : lettre 8 du réseau Afrique de l’Ouest