Planète MOVEAGRI

Dans l’enseignement agricole, l’été rime avec mobilités. Depuis le début de l’année 2024, 6000 jeunes, du pré-bac aux écoles d’ingénieur, vétérinaire et paysagiste ont réalisé une mobilité individuelle en Europe et à l’international, plus de 3000 sont partis en stage autour du monde entre le printemps et l’été.

Chaque année, près de 25 000 mobilités individuelles, collectives et de visites de partenariats impliquent des jeunes en formation scolaire et en apprentissage, des personnels et des adultes en formation dans des séjours en Europe et dans le monde.

Leur objectif : développer des partenariats et des projets, apprendre de nouvelles techniques pédagogiques et professionnelles, faire des rencontres, prendre confiance et gagner en compétences…

Mais quelles sont les apports de la mobilité européenne et internationale dans la construction d’un jeune de l’enseignement agricole ?

Devenir un citoyen du monde

Nassim, élève au lycée de Sainte-Livrade, évoque la magie de la découverte et cette transformation qu’il a ressenti au retour d’un voyage de classe en Espagne accompagné de l’ensemble de ses camarades de classe de terminale G.

Nous avons assisté à un cours d’écologie portant sur les détritivores et leur rôle de minéralisation de la biomasse forestière. Hantés par les insectes évoqués lors du cours, on est parti en direction du grand désert de Bardenas.

Nous avons d’abord fait un détour au « Balcón del Pirineo », et comme on peut s’y attendre, la vue est à couper le souffle. En chemin nous avons pu découvrir une faune et une flore spécifique à ce territoire et aussi endémique.

Ce voyage était vraiment exceptionnel, il nous a permis de nous enrichir, de nous dépasser, de vivre des moments inoubliables et d’avoir pratiqué la langue en immersion. Enfin ce séjour à renforcé notre sentiment d’éco-citoyen et d’euro-citoyen.  Espagne, blog Moveagri de NassimElRhazouani

Sortir de sa zone de confort

Jeunes et adultes acquièrent des compétences professionnelles, linguistiques et d’ouverture culturelle et humaine. Ils augmentent leur savoir-être en plus du savoir-faire par la connaissance de l’environnement européen et international et le développement de leur citoyenneté.

Eliott est inscrit en Bac Technologique à Angoulême en  » sciences et technologies de l’agronomie et du vivant » (STAV), formation qui est destinée aux lycéens et lycéennes désireux d’exercer des métiers de l’aménagement d’espaces naturels, des services, de la production agricole, en élevage ou en cultures ou encore de la production agro-alimentaire. Eliott a choisi de réaliser son stage en Finlande pendant 4 semaines comme Musher en Laponie à l’époque de l’année où le jour à pris le pas sur les heures de la nuit.

Bonjour! Je me présente, Eliott 16ans. Actuellement en Bac Technologique  – STAV – service en milieu rural au lycée de l’Oisellerie à la Couronne (Charente). Et je pars donc en Laponie Finlandaise pendant 4 semaines en stage. Venez donc me suivre chaque jour afin de découvrir le métier de musher et la culture finlandaise.

Destination Kuusamo. Deux avions à prendre! Tout premier voyage pour moi.

Jour 2 en Finlande : j’ai dû dormir pendant le jour. Et oui en Finlande, en été, la nuit, le soleil ne se couche pas ! Sacré expérience ! Finlande, Blog de Eliott Godineau

Alice, 19 ans, est partie faire un stage en Corée du Sud pendant 11 semaines, dans la ville de Gwangju au sud du pays à l’International summer Session de la CHONNAM NATIONAL UNIVERSITY.

 Après plusieurs jours à tâtonner sur comment appréhender ce pays si nouveau et très différent du mien, j’ai pu rencontrer des Coréens qui parlent anglais dans ma structure de stage, ce qui m’a permis de mieux comprendre le fonctionnement et le tempérament général du pays, ce qui peut permettre à un occidental de s’habituer doucement à un nouveau genre de cuisine, les habitudes culinaires comme le fait qu’après le repas, il est important d’aller prendre quelque chose à boire, la plupart du temps un americano glacé, ils comparent ce café au Tea Time anglais. Corée du sud – Blog Moveagri de Alice Rigaud Modelin

La mobilité, c’est [aussi] une mission

Les établissements d’enseignement agricole sont habilités à accueillir des jeunes Volontaires européens et internationaux. Ainsi, plus d’une trentaine d’établissements accueillent désormais des volontaires de Pologne, d’Espagne, du Burkina Faso, du Brésil, du Liban ou encore du Laos. Ce nombre est en constante augmentation. Il s’agit de jeunes de 18 à 30 ans, aux profils variés, qui sont engagés aux côtés des équipes pédagogiques pour des durées de 6 à 12 mois pour partager leur culture, organiser des ateliers de discussion en langue étrangère, animer la vie des foyers ou encore prendre part à des projets techniques sur les exploitations ou ateliers technologiques.

Gratien, diplômé de l’enseignement supérieur au Bénin avec un double cursus linguistique et agricole, est l’un des Volontaires qui a été accueilli en établissement agricole en France. Il a vécu une expérience inoubliable en Bretagne au Lycée de Saint-Aubin du Cormier qu’il relate avec beaucoup d’enthousiasme dans son blog Moveagri.

Je suis MEHOUNOU Gratien, un citoyen béninois de 23 ans, titulaire d’un Diplôme en Agriculture Tropicale (DEAT) et de deux licences, l’une en espagnol et l’autre en horticulture et aménagement des espaces verts, obtenues à l’Université Nationale d’Agriculture (UNA). Je suis actuellement en mission de Service Civique en Bretagne, au Lycée Professionnel Agricole « La Lande de la Rencontre de Saint Aubin du Cormier », j’apprécie particulièrement le partage d’expérience et la découverte. Passionné d’agriculture, de langues étrangères et d’aménagement des espaces verts, je suis un fervent défenseur de l’éducation, déterminé à contribuer positivement à mon environnement.

« Plongez-vous dans mon aventure captivante. Suivez d’abord mon périple depuis les préparatifs fiévreux jusqu’à mes premiers pas sur le sol français, où j’entame ma mission civique au sein du Lycée Professionnel Agricole ‘La Lande de la Rencontre’. Découvrez mes observations, mes apprentissages et mes moments marquants alors que je m’immerge dans la vie du lycée et de la région bretonne. Une histoire d’adaptation, de découverte et d’enrichissement humain à travers les yeux d’un volontaire déterminé. »

En bref, ces expériences m’ont permis de développer un sens accru du bien-être et du bien-vivre en découvrant des pratiques culturelles et professionnelles différentes. Elles ont amélioré mon bon sens relationnel, ma faculté d’intégration dans un nouvel environnement, ainsi que mon goût pour la pédagogie, la transmission et l’innovation. J’ai acquis de nouvelles compétences en relations interpersonnelles et en compréhension culturelle à travers des activités d’interactions variées.

Retour triomphal au bercail ! Quelle expérience formidable que cette mission civique ! Si elle n’existait pas, il faudrait l’inventer comme le premier outil pour guider et soutenir les jeunes.

Pour connaître les impressions de Gratien sur cette implication qu’est le Volontariat, retrouvez ses 6 épisodes sur Moveagri

Partage des savoirs

Les plus-values de la mobilité ne sont plus à prouver en terme de motivation, d’adaptation, d’analyses et de compétences transversales. L’analyse des environnements et des solutions d’innovations possibles se dévoilent par la comparaison des savoirs et des techniques échangés sur tous les continents.

Edouard, stagiaire en formation adulte au CFPPA de Bressuire, est parti avec plusieurs élèves en Chine pour concevoir un jardin à la Française avec l’imprégnation de la culture chinoise sur le paysage.

Nous avons eu l’occasion de concevoir avec les professeurs et les étudiants du Beijing Vocational College of Agriculture un jardin à la française afin d’entretenir l’amitié franco-chinoise.

Un séjour très riche, des échanges intéressants sur les différentes techniques en lien avec la conception paysagère. Aussi, nous avons eu la chance de pouvoir visiter les monuments culturels emblématique de la Chine (Cité interdite, Grande muraille de Chine). Je recommande à ceux qui auront l’occasion de vivre la même expérience de pouvoir accéder à cette belle aventure. Chine, blog de EdouardGaillard

A lire aussi l’article Un jardin qui rassemble

Le saviez-vous ?

On a appris que le parc national des îles Cies a été créé en 2000. C’est un espace protégé qui se compose à 14% de terres et 86% de marins.

Laura en 1ère Gestion des milieux naturels et de la faune au Lycée d’Oloron a réalisé un stage de 4 semaines dans les îles Cies en Galice – Espagne.

Nous avons vu un gravelot à collier interrompu (ou pluvieu à collier interrompu), c’est un espèce de petit oiseau limicol qui se nourrit d’animaux dans le sable des plages à marée basse.

On a aussi vu le goéland leucophée, plus de 1% de la population mondiale est recensé sur Cies en période de reproduction. Sa population a diminué de moitié depuis 10 ans à cause de :
-la grippe aviaire
-le botulisme aviaire qui les paralysent
-la suppression des poubelles, déchets sur l’îles (plus de nourriture)

Les fonds marins sont particulièrement riches d’algues comme les laminaires (grandes algues brunes qui forment de longs rubans comme des forêts sous-marines).

Suivez les missions de Laura à travers son carnet de bord, jour après jour sur l’île Cies. Espagne,Blog de Laura Cambeig

Enjeux professionnels

Certains choix de mobilité auront assurément un impact déterminant dans les choix futurs d’orientation des jeunes. Les démarches effectuées et l’expérience acquise lors de la réalisation du stage professionnel deviennent une réelle opportunité professionnelle et fait la différence dans la motivation des jeunes à envisager leur avenir « autrement ».

Bonjour à tous, Hello everyone ! Je m’appelle Marie, j’ai 21 ans, et je suis actuellement en Ecosse pour réaliser un stage de 12 semaines! Venez suivre mon aventure à Montrose, petite ville du la côte Est du pays. Je réalise mon projet au « Montrose Basin Visitor Centre » qui accueille des visiteurs sur la réserve naturelle, gérée par l’association environnementale Scottish Wildlife Trust qui s’occupe de la protection et conservation de la biodiversité du pays. Ce stage fait partie de mon cursus en BTSA Développement animation des territoires ruraux.

Sur le bassin, les marrées imposent le rythme de vie des animaux 2 fois par jour. A marée basse, les phoques se prélassent sur les bancs de sables avant de repartir manger du poisson en pleine mer à marée haute. De nombreux oiseaux vivent sur la réserve, j’ai eu la chance d’en observer et d’apprendre tous les jours des nouveaux noms! Hérons, Balbuzard pêcheur, Eider… Je suis étonnée par le nombre d’espèces différentes que l’on trouve sur un seul et même endroit.

Mon projet principal de stage est d’organiser un évènement pour les bénévoles de l’association, une ouverture « nocturne » pour observer les balbuzards pêcheurs qui migrent sur le bassin. Cela aura lieu en août 2024 donc je me concentre pour l’installer pour trouver des idées innovantes pour mieux accueillir « nos » visiteurs étrangers. Des nombreux panneaux informatifs se trouvent dans le centre, mais tout est en anglais. Mon job est donc de penser à quel système nous pourrions mettre en place! Egalement, je suis en train de créer un « livret d’accueil » [du public], qui sera traduit en plusieurs langues.

Royaume-Uni, Blog de  Marie Morel BTSA service aux territoires et entreprises à Issingeaux

Qu’est-ce que le Gwangju International Center ?

Alice vit une expérience unique en participant à l’International Summer Session de la CHONNAM NATIONAL UNIVERSITY en Corée du Sud. Elle est en immersion dans un campus universitaire à étudier aux côtés 96 étudiants d’une 10aine de pays de différents continents.

Ma structure de stage est un centre qui a pour objectif d’apporter une diversité culturelle dans la Métropole. Il y a des intervenants de plusieurs pays différents qui partagent leur culture avec ce centre qui va ensuite mettre en place des évènements pour faire connaître cette culture à l’international. Les pays participants sont : le Canada, l’Indonésie, le Vietnam, l’Inde, la Thaïlande, la Chine, le Nigéria…

Mon stage va avoir pour objectif d’apporter la participation française dans cet échange culturel. Le GIC m’offre plusieurs opportunités de m’impliquer dans cette démarche, notamment en m’offrant la possibilité de faire découvrir la culture, les paysages et les monuments français à une classe d’élèves coréens qui étudient l’anglais. Un très bon exercice pour eux comme pour moi. J’ai également la possibilité de rédiger un article qui serait publié dans la revue mensuelle de la structure, le Gwangju News.

Il y a maintenant deux semaines débutait l’International Summer Session de la CHONNAM NATIONAL UNIVERSITY. Chaque été, cette université propose un programme d’un mois à des étudiants du monde entier en passant par des universités partenaires. Lors de ce programme, les étudiants, coréens et étrangers qui y participent, choisissent des matières à étudier pendant un mois en anglais et vont également avoir la chance de découvrir la culture sud-coréenne ainsi que le pays grâce à des excursions organisées en partenariat avec le Gwangju International Resident Center. L’objectif de ce programme est de donner une chance à des étudiants de voyager dans le cadre de leurs études tout en étudiant.

Pour cette édition, l’université de Chonnam (CNU) accueille donc 24 étudiants américains, 10 étudiants chinois, 4 Français, 3 étudiantes mexicaines, 2 étudiants grecs, 2 étudiants Tawoinais, 2 étudiants…, 1 étudiante polonaise, 1 étudiant suédois etc… Au total, ce sont 96 étudiants coréens et étrangers qui suivent ses cours et participent aux activités.

Je suis plus qu’heureuse de participer à cet évènement. Tout au long de cette expérience, j’ai pu rencontrer des gens du monde entier, discuter avec les étudiants de leurs pays. C’est une très grande chance.

Corée du sud, Blog de Alice Rigaud Modelin BTSA à Yssingeaux, en stage de 11 semaines international summer Session de la CHONNAM NATIONAL UNIVERSITY

Apporter sa pierre

Ruskin, bilingue anglais français, passionnée par la nature et le vivant, est en BTSA Gestion et protection de la nature à Vic en Bigorre. Elle a eu la chance de travailler avec un professionnel spécialisé en chiroptères (chauves-souris) et deux dames passionnées dont une d’entre elles travaille pour les réserves naturelles de la Lettonie.

Nos missions étaient de finir les comptages de colonies repérées dans la zone d’étude et de faire un bilan d’espèces présentes autour de deux lacs précis.

Cela est fait pour donner des arguments pour maintenir les sites Natura2000 dans la zone et pour pouvoir informer le public de l’importance de ces sites lors des concertations. J’ai pu [entre autre] travailler avec un herpétologue et les juniors rangers sur l’espèce Coronella austriaca, un serpent. Lettonie, Blog de RuskinKyra

Sur le chemin de l’entreprenariat

Un esprit d’entreprenariat nait parfois d’une expérience à l’étranger. Les connaissances et les découvertes nourrissent la curiosité et la capacité à se projeter dans une innovation qui pourra aller jusqu’à la création d’entreprise, qui n’aurait peut-être pas vu le jour s’ils étaient restés dans l’hexagone.

Antoine, étudiant en deuxième année de BTSA viticulture-oenologie à Montpellier, a effectué un stage de vinification dans le cadre de ses études, au Canada, au vignoble de l’Orpailleur à Dunham au Québec. Sur toute la période des vendanges. Le but de ce stage est d’apprendre à vinifier, développer et créer un réseau professionnel à l’étranger, découvrir une nouvelle culture.

J’ai effectué mon stage au vignoble de l’Orpailleurs. C’est un vignoble de 50 ha, qui propose un large panel de vin, (blanc, rouge rosé, mousseux, rosé, pétillant…).

Lors de ces deux mois, bien qu’ayant passé la plupart de mon temps en cave avec toute l’équipe, j’ai pu aussi m’imprégner de la culture locale.
J’ai aussi pu assister à des réunions pour l’entreprise, réunion enrichissante et qui m’ont fait découvrir une autre partie du métier de vignerons.
J’ai passé deux mois, absolument géniaux en compagnie de toute l’équipe, mais aussi de membres de ma famille venu travailler à l’occasion. Je suis sorti de ce voyage grandi, heureux d’avoir découvert une autre culture, mais surtout très content d’avoir appris beaucoup grâce à l’équipe.
J’étais aussi allé au Canada dans l’optique de développer des contacts professionnels pour le futur, chose que j’ai pu faire. En effet, ayant eu l’opportunité de partir au Canada, je me devais de laisser une empreinte de mon passage dans le milieu professionnel viticole.

Canada, Antoine D’Esparron blog : Enfin en cave !

Dream came true

Clélie a vécu un rêve au Royaume Uni dans une écurie d’entrainement de chevaux de sport : Chelwood Equestrian.

Ce stage est pour moi une réelle opportunité de progresser en anglais et d’apprendre l’anglais à travers ma passion : l’équitation.

Je n’oublierai rien, c’était magique et incroyable… Je reviendrai sûrement car c’est grâce à cet endroit et ces personnes que j’aurai appris beaucoup de choses sur moi, en anglais et en équitation.
Je reviens en France changée et avec plus de détermination que quand je suis partie.

Royaume-Uni, Blog de Clelie Bras

Un mois de juin au Chili a changé sa vie

Dans le cadre de son BTS aquacole à l’EPL du Morvan, Valentin effectue son stage professionnel à Coyhaique, dans une ferme salmonicole de Patagonie.  La volonté des Chiliens de maintenir leur culture et leurs traditions, de la danse Cueca, des musiques Chamamé de Patagonie ou de la Tonada avec la harpe, en passant par le rodéo, force, selon lui, le respect.

Un stage puis une mission de service civique l’a conduit à rester… enseigner au Chili.

Je me sentais utile, jamais je n’aurais pensé auparavant me retrouver face à des élèves, ça m’a plu, je me suis dit, allons-y !

Il s’installe donc sur place, au Chili, à 12 000 km de sa vie en France.

Une opportunité à 12 000 km

Entreprendre en France et à l’étranger !

Jessy Loiseau a fait sa formation au Lycée agricole d’Ahun en Creuse puis est parti en 2018 en mobilité d’étude dans la province du Québec dans le domaine de l’aquaculture pour obtenir un DEC aquaculture au CEGEP de la Gaspésie et des Iles, dans le cadre d’une poursuite d’étude post-BTSA (entente conventionée entre lycées français et CEGEP québecois). Diplômé du DEC, il est rentré en France pour suivre les cours de Licence et est retourné en Gaspésie pour finaliser un stage pendant lequel il a participé au montage des serres d’aquaponie à Grande Rivière.

Il a poursuivi par une année de DESS (Master) en Océanographie-aquaculture à l’Université du Québec à Rimouski. Jessy a su saisir les opportunités professionnelles facilitées par l’obtention des diplômes français et québécois. Il a eu le sens de l’entreprenariat et aujourd’hui, Jessy est chef d’entreprise en Mayenne, fournisseur de poissons pour l’aquaponie.

Fort de son expérience professionnelle canadienne, il a conservé des liens d’affaires au Québec et développe son activité en France et à l’international.

Rappel : toute création de blog est susceptible d’être retenu pour le concours Moveagri  et vous propulser lauréat 2024

Il ne faut plus hésiter à partager ses impressions, son vécu et ses expériences en Europe et à l’international.

Le concours est doté d’une récompense de 300 € pour les premiers prix. Ce concours est ouvert à tout apprenant et apprenante, service civique ou volontaire international (élève, apprenti, stagiaire ou étudiant) inscrit dans un établissement d’enseignement agricole (établissement public ou privé, du technique ou du supérieur).

Pour candidater, il suffit de publier sur le site MoveAgri un ou une série de blogs, photos et vidéos avant le 1er décembre 2024 et de taguer @moveagri #moveagri2024 sur tes réels « gestes pros en action ». Le jury se réunira et communiquera les résultats à la mi-décembre 2024.

Retrouvez sur les blogs des lauréats 2023 !

Mention complémentaire du jury pour la qualité de leur réalisation.




2024 : Europe meets in Alsace !

Le Congrès du réseau des Lycées viticoles européens sonne le retour des débats avec sa 14ème édition qui s’est déroulé à Rouffach à l’EPLEFPA des Sillons de Haute Alsace du 22 au 24 mai 2024.

Le renouvellement générationnel et les enjeux de la viticulture de demain face au challenge de la formation et de la reconnaissance des compétences étaient au cœur des débats de cette rencontre européenne.

Comeback du réseau européen

Ce réseau informel de 50 ans d’existence fédère une centaine d’établissements viticoles à travers l’Europe qui se réunit traditionnellement en congrès tous les deux ans dans un pays différent pour une rencontre institutionnelle. Freiné par un contexte sanitaire dégradé le réseau avait hâte de se retrouver pour valoriser, à l’échelle européenne, leurs réflexions sur l’avenir de la filière viti-vinicole.

130 congressistes ont pu réfléchir et échanger au fil des conférences. 11 établissements français étaient entourés de 8 pays européens (Autriche, Italie, Hongrie, Allemagne, Espagne, Slovaquie, Suisse et Ukraine).

Savoirs et enjeux

Les intervenants invités à cette occasion furent Cécile Gazo, sociologue à l’ENSAT qui à l’occasion de sa thèse de fin d’étude s’est penché sur la question du renouvellement des générations : qui pour gouverner l’installation en agriculture ?

De nos jours la relève fait face à plusieurs enjeux tels que le développement économique, la souveraineté alimentaire, l’animation du territoire, la transition agro-écologique face à la compétitivité européenne.

La recette Invivo selon Sébastien Graff, Directeur de Ressources Humaines de la Coopérative Invivo : tabler sur la réduction des intrants (zéro pesticide), l’augmentation de la biodiversité dans les champs, l’amélioration de la qualité des sols ainsi que la valorisation du métier d’agriculteur à travers une rémunération décente.

Selon Patrick Lizee, assesseur du doyen de l’inspection de l’enseignement agricole : le pacte pour la loi de l’Orientation Agricole est un levier pour la nouvelle génération d’agriculteurs. Grâce au Programme National d’Orientation et de Découverte des métiers, l’objectif est de former les acteurs du métier depuis le formateur, l’enseignant, le conseiller jusqu’aux agriculteurs et en prenant en compte les enjeux de la transition économique, générationnelle et écologique.

Compétences et reconnaissances

Les débats ont été complétés par Mme Anne Sander, députée européenne et le Pr. Dr. Gert Vigelen, Ancien Président du Landeswohlfartsverband du Bade-Württemberg. Mme Danielle Bras, Vice Présidente de la Chambre d’Agriculture d’Alsace, présidente de l’association RI2 pour la promotion des échanges entres professionnels et apprenants frontaliers, mais avant tout agricultrice nous a partagé son expérience d’installation et son engagement en tant que représentante de la branche professionnelle de part et d’autre du Rhin.

La reconnaissance des capacités professionnelles fut également abordée via la plateforme « Zerobarrier »: outil permettant de reconnaître les parcours de formations non diplômantes pour permettre l’insertion de tous dans les métiers agricoles.

La Recherche pour une meilleure adaptation

Les instituts de recherche INRAE (Colmar) représenté par M. Lukasz Tarkowski et le WBI (Fribourg en Brisgau) représenté par Mme Miriam Kaltenbach ont apporté leur éclairage sur le réchauffement climatique et les innovations techniques appliquées à la filière viticole tel que les cépages résistants aux maladies cryptogamiques, les outils de prédiction météorologique et de pression des maladies.

Habib Marande, consultant et expert en certification professionnelle et développement de compétence soutien l’apprentissage, l’enseignement et la formation professionnelle à travers son manifeste « In vivo veritas » et sa contribution au projet VINIMOB.

Il officie à la Commission Nationale de la Certification Professionnelle en tant qu’expert des ECVET auprès de l’agence Erasmus+ France.

Belle occasion de festoyer

Les congressistes ont été accueillis par le maire de Colmar M. Eric Straumann.

Le Château de la confrérie Saint Étienne fut l’écrin des festivités autour du congrès sous le

 

patronage bienveillant de Mme Anne Bossy, Directrice de la DRAAF. Autour d’un repas, la Confrérie Saint-Étienne à intronisé Sabine Scheffer, professeur d’allemand très impliquée dans la coopération internationale au lycée viticole de Mâcon, Raphaël Gaillard directeur de l’école d’agriculture du Valais et Rolf Hauser, directeur émérite de l’école viticole de Weinsberg.

Les délégations ont emmené dans leurs bagages leurs spécialités régionales proposées lors d’un buffet convivial qui s’est tenu dans les Serres du Jardin du Pflixbourg à Wintzenheim. Ce fut l’occasion pour la classe de BTS 2 en Viticulture et œnologie de Rouffach d’échanger avec les congressistes et de consolider leur réseau professionnel (recherche de stage, poursuite d’études, job d’été…).

Revivre le Congrès en Image

Prochain rendez-vous en 2026 en Suisse ou en Slovaquie ! A vos agendas !

Pour en savoir plus – VINIMOB est un partenariat stratégique Erasmus+ qui capitalise sur les acquis probants de deux projets européens précurseurs, à finalité  innovante et inclusive : ‘ZÉRO BARRIÈRE‘ et ‘VITIMOB‘.

Article coécrit par Pascale Labrousse et Audrey Baumann

Contact : Audrey BAUMANN, Animatrice du réseau Allemagne, Autriche, Suisse, Lichtenchtein de l’enseignement agricole, audrey.baumann@educagri.fr

 

 

 

 

 

 

 

 




Desde Versailles hasta Cuba

4 lycées agricoles français ont finalisé leur participation au projet innovant Agrécocarribe par la production d’un outil pédagogique intégrant des principes de l’agroécologie – Résultat d’une collaboration avec leurs partenaires Cubains pour une transmission des savoirs.

Le projet Agrécocarribe, financé par le Fond de solidarité pour les projets innovants (FSPI), a permis des missions franco-cubaines, débutant par une mobilité d’enseignants-chercheurs cubains à Maule (Yvelines). Ce premier échange a été suivi d’une mission composée d’enseignants, de chefs d’exploitation et d’agriculteurs français à Cuba.

Les projets FSPI couvrent des secteurs variés dont le domaine de l’éducation pour 40%. Le projet Agrécocarribe s’inscrit dans une dimension régionale forte impliquant notamment les sections BTS des lycées de Martinique, Guadeloupe, Guyane et du LEAP du Buat (Yvelines), mais également dans une coopération sud-sud.

Entre horticulture et patrimoine

« Dans le cadre du projet de construction de l’outil pédagogique, le LEAP du Buat, en collaboration avec les établissements publics agricoles des Antilles-Guyane, a accueilli du 19 au 29 janvier 2022, une délégation de onze enseignants-chercheurs cubains et leurs homologues d’Outre-mer pour une série de séminaires et d’ateliers sur le thème de l’agroécologie.

La délégation de scientifiques en provenance de 6 universités cubaines est arrivée à l’aéroport de Roissy sous un ciel froid et pluvieux, bien différent de la douceur tropicale de l’ile de Cuba. Le choc thermique passé, la délégation cubaine a suivi une série de séminaires dispensés par l’établissement du Buat sur les thèmes de la politique agricole commune en Europe, les attentes sociétales au sein du marché français, les formes de commerce et de distribution ou encore les certifications du secteur agroalimentaire.

Des ateliers d’échange ont permis aux scientifiques cubains de se rapprocher des professionnels français et d’acquérir une vision concrète du modèle commercial français. Par la même occasion, la délégation cubaine a pu se familiariser avec le système éducatif et comprendre les différences entre la formation en alternance et la formation scolaire dans l’enseignement agricole français.

Ces rencontres ont permis aux acteurs de se forger un regard croisé sur les modèles agricole, éducatif et commercial franco-cubain. La délégation a échangé directement avec des acteurs du monde agricole en visitant le marché des producteurs locaux de Versailles, la ferme expérimentale de Plaisir Grignon, et la coopérative BioCoop.

La délégation a également pu aller à la rencontre des personnels de l’école nationale supérieur du Paysage de Versailles (ENSP) et du potager du Roi, suivi par la visite du château, ainsi que d’autres sites culturels phares de l’île de France, tels que le musée du Louvre et la Tour Eiffel. »

 
Les Français à Cuba

Du 1er au 9 février 2022, c’est au tour de la délégation française d’être reçue à Cuba pour finaliser les travaux de recherche et aborder les perspectives de futurs projets. La délégation française, composée d’enseignants du LEAP du Buat, des équipes des établissements (enseignants et chef d’exploitations) des lycées de Matiti en Guyane, de la Guadeloupe, ainsi que des agriculteurs et de chercheurs du CIRAD, est arrivée à l’aéroport de la Havane pour le séminaire de clôture du projet FSPI-Agrecocarribe sur le thème de l’agroécologie.

« Après la surprise du cadre enchanteur de Cuba, la délégation française a suivi aux côtés des chercheurs cubains les séminaires de synthèse sur les travaux menés dans les domaines de l’agroécologie mais également sur la pédagogie et la création d’outils communs entre la France et Cuba en matière de transmission des savoirs. »

La pédagogie comme transmission des savoirs agroécologiques

Les ateliers ont permis l’élaboration de documents de travail faisant le lien entre les différents référentiels de l’enseignement agricole et les avancées scientifiques du projet FSPI/Agrecocarribe. Ce séminaire de clôture a également permis de jeter les ponts de futures collaborations entre Cuba et la France, tant pour le personnel enseignant que pour les apprenants.

Durant ces échanges, l’ensemble des résultats d’expérimentation mais aussi des méthodes d’enseignement, tel que le transfert aux apprenants de la connaissance et la technologie des Microorganismes Autochtones Bénéfiques (MAB)déjà utilisées dans les pratiques écologiques cubaines ont fait l’objet d’échanges.

Les partenaires franco-cubains vont pouvoir continuer à travailler ensemble sur la thématique de l’agroécologie à travers le nouveau projet Interreg Caraïbes REACT – suite logique au projet FSPI – qui s’est terminé au 28 février 2022.

La transition avec REACT

Le projet du Réseau d’Enseignement de l’Agro-écologie dans la Caraïbe : la Transition (REACT), qui a été lancé officiellement le 25 janvier 2022, vise à renforcer le capital humain des territoires ultramarins afin « d’Enseigner à produire autrement » en favorisant la formation et la professionnalisation des élèves, des étudiants et des enseignants des lycées agricoles, ainsi que les maîtres de stage et les enseignants-chercheurs en agrobiosciences via des mobilités entre établissements d’enseignement, entreprises et ONG ou encore organismes de recherche à l’échelle de la grande Caraïbe.

Les partenaires Caribéens du projet REACT travaillent dans la formation et la recherche et sont issus de sept pays : Aruba, Barbade, Cuba, France, République Dominicaine, Saint-Martin et Trinidad et Tobago.

Le projet est une initiative du réseau Caraïbe de l’enseignement agricole français qui le porte avec l’établissement d’enseignement agricole de Guyane.

Ce projet de coopération internationale s’inscrit dans le Plan Enseigner à produire autrement 2 (EPA2) du Ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation. Il a obtenu un financement de plus 1, 5 Million dont 75% du Fond européen de développement régional (INTERREG) et une participation financière des partenaires à hauteur des 25% restant.

La dimension formation, coordonnée par le lycée agricole de Matiti à Macouria en Guyane proposera des mobilités entre les institutions cubaines et les sections BTSA des lycées de Martinique, Guadeloupe et Guyane ainsi que des mobilités de niveau master et doctorat d’ici la fin de l’année 2022.

A lire aussi le précédent article sur le projet Agrecocarribe

Également l’article sur le lancement officiel de REACT

Le Fond de solidarité pour les projets innovants, les sociétés civiles, la francophonie et le développement humain (FSPI) est un dispositif de financement phare du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, qui permet aux ambassades de mener sur le terrain des actions innovantes à impact rapide et fortement visibles au bénéfice des populations locales. Le projet peut être porté au niveau national ou régional.

Article proposé en commun par l’EPLEFPA Guyane et LEAP le buat

Liste des Établissements partenaires :

Universidad de Artemisa
Universidad de Ciego de Ávila
Universidad de Guantánamo
Universidad de Matanzas
EEPFIH (Estación Experimental de Pastos y Forrajes « Indio Hatuey »)
CENSA (Centro Nacional de Sanidad Agropecuaria)
IIHLD (Instituto de Investigaciones Hortícolas Liliana Dimítrova)
CIRAD (Centro de cooperación internacional en investigación agronómica para el desarrollo)
IRD (Instituto de investigación para el desarrollo)
ANAP-Perico (Asociación Nacional de Agricultores Pequeños)
ANAP-Colón (Asociación Nacional de Agricultores Pequeños)
EPLEFPA Croix Rivail // Liceo agrícola Croix Rivail, Martinica
EPLEFPA du Robert // Liceo agrícola Robert, Martinica
EPLEFPA Guadeloupe // Liceo agrícola de Guadalupe
EPLEFPA Matiti // Liceo agrícola de Matiti, Guyana
LEAP Le Buat

Contact : Frédérique LOUMETO, animatrice du réseau Caraïbes de l’enseignement agricole, frederique.loumeto-ipolo@educagri.fr