CEFAGRI, un réseau d’experts qui grandit

Rencontres du réseau CEFAGRI : favoriser le partage d’expériences, de pratiques professionnelles et d’opportunités en matière d’expertise à l’international, renforcer la vie du réseau et le vivier d’experts qui le constitue, tels étaient les objectifs de l’édition 2024.

Du 15 au 17 mai 2024, au lycée agricole de La Bretonnière en Seine-et-Marne et en distanciel, les participants, agents de l’enseignement agricole aux fonctions diverses et membres d’organismes spécialisés dans l’expertise à l’international, ont été invités à cerner la place et le fonctionnement de l’expertise dans la mission de coopération européenne et internationale de l’enseignement agricole et dans le paysage global des institutions œuvrant à l’international.

Rôle, fonctionnement et activités du réseau CEFAGRI

Piloté par le Bureau des relations européennes et de la coopération internationale (BRECI), le réseau CEFAGRI (Conseil expertise formation agricole à l’international) a été mis en place par la DGER pour appuyer l’identification et la mobilisation de l’expertise de l’enseignement technique agricole afin de la valoriser dans le cadre d’actions de coopération européenne et internationale. Il s’agit pour son animatrice de conduire l’analyse de l’expertise à l’international menée par les établissements de l’enseignement technique agricole et en accompagner la structuration, de rendre visible, lisible et mobilisable le vivier d’experts, d’être à l’interface d’offres et de demandes d’expertise, de valoriser, capitaliser et développer le vivier d’experts et le réseau, d’accompagner la montée en compétences des experts par l’organisation de rencontres, partages d’expériences, formations.
Tous les domaines de l’enseignement technique agricole sont concernés et le profil des experts est donc tout aussi varié : enseignant, formateur, directeur d’établissement, d’exploitation agricole, d’atelier technologique, conseiller principal d’éducation, secrétaire général, technicien de laboratoire, délégué régional à l’ingénierie de formation, inspecteur de l’enseignement agricole, chef de service (régional) de la formation et du développement…
De même, les zones géographiques sont diverses, comme en témoignent les sollicitations reçues et les missions d’expertises réalisées en 2023-2024 par les membres du réseau :

Lorsque la DGER est sollicitée ou identifie une opportunité de mobilisation de l’expertise de l’enseignement agricole, le BRECI via le réseau CEFAGRI diffuse un appel à manifestation d’intérêt (AMI). Sont destinataires de cet AMI les membres du vivier d’experts, les animateurs des réseaux géographiques et thématiques de la DGER, les chargés de coopération européenne et internationale en DRAAF/SRFD et le réseau des DRIF, en vue d’une diffusion dans leurs réseaux respectifs. L’AMI est également visible sur les espaces nationaux Resana CoopEurope&international, Resana CEFAGRI, et le Resana du réseau de la zone géographique concernée. Chaque agent qui souhaite formaliser une candidature au titre de l’AMI diffusé doit partager son intention avec l’autorité hiérarchique dont il dépend. L’animatrice du réseau collecte les candidatures et réalise, en dialogue avec le BRECI, une première sélection. La sélection est ensuite proposée à l’organisation à l’initiative de la sollicitation, qui fait son choix définitif à l’issue de la conduite d’entretiens avec les candidats. À ce stade, le candidat retenu doit solliciter la validation formelle de sa mobilisation auprès de l’autorité hiérarchique dont il dépend. C’est cette dernière qui délivrera l’ordre de mission afférent. L’organisation qui sollicite l’expertise doit préciser les modalités administratives et financières de la mobilisation.

Ateliers et tables rondes

Outre les informations présentées, ce sont des éléments de formation qui ont été proposés aux participants, selon les différentes étapes d’une expertise à l’international de l’enseignement agricole.
Ainsi, la façon d’appréhender des termes de références (TDR) de missions a été abordée à travers des exemples précis présentés par les représentants de FranceAgriMer et d’Expertise France.

De même, un travail a été mené sur la manière de présenter un CV en vue de répondre à un appel à manifestation d’intérêt pour une expertise à l’international.
Il a également été question de la préparation, la réalisation et la finalisation d’une mission d’expertise à l’international, tenant compte des aspects techniques mais aussi administratifs et logistiques très concrets. Et quelques clés indispensables pour travailler en contexte interculturel ont été données aux participants.
Ces derniers points ont notamment fait écho aux expériences partagées par les experts présents et en visioconférence lors de la table ronde « Être expert de l’enseignement agricole à l’international ».

Ont alors été entendus des témoignages de missions et d’acteurs variés, de l’écriture de référentiels pour la réforme des lycées techniques agricoles du Bénin par une enseignante en aquaculture et un directeur d’exploitation agricole, à un workshop en Afrique du Sud par une DRIF (déléguée régionale à l’ingénierie de formation), en passant par le partage de ressources pédagogiques en Côte d’Ivoire autour du dispositif EPA2 (Enseigner à produire autrement pour les transitions et l’agroécologie) par un ancien directeur d’établissement actuellement chef de SFD, la participation à un jumelage européen en lien avec la politique agricole commune, sur les OCM (Organisations communes de marchés) au Monténégro, par un jeune retraité de l’enseignement agricole, ou encore la présentation de l’enseignement agricole français au Kazakhstan par un directeur de CFPPA.

La deuxième table ronde, intitulée « Mobiliser l’expertise de l’enseignement agricole », a réuni en format hybride des représentants de FranceAgriMer, d’Expertise France, de France Éducation International (FEI), d’IRAM, du service DEFIS de l’Institut Agro, ainsi que la conseillère aux affaires agricoles au Nigeria, les mis à disposition de la DGER en Afrique du Sud, Angola et Sénégal. Les différents intervenants ont évoqué l’implication du réseau CEFAGRI dans les projets dont ils sont porteurs.

Ils ont également exprimé leurs attentes et fait part des conditions de mobilisation des experts ainsi que de l’accompagnement de ces derniers dans la préparation et la réalisation des missions par le réseau CEFAGRI/BRECI.

Formalisation d’un groupe de concertation

Enfin, tous ces participants, rejoints par des représentants du bureau d’études SFERE et de France Vétérinaire International (ENSV-FVI), ont travaillé à la formalisation du fonctionnement du groupe de concertation de l’expertise à l’international de l’enseignement agricole.

Un world café a permis de réfléchir collectivement aux objectifs de ce groupe de concertation, à son mode opératoire, et aux relations entre ses membres.
Il en ressort que le groupe de concertation de l’expertise de l’enseignement agricole en Europe et à l’international doit être un espace ouvert de dialogue, de partage d’expériences, de coordination et d’innovation, mis en place sous l’impulsion de la Direction Générale de l’Enseignement et de la Recherche (DGER) afin de favoriser les mises en synergies possibles entre acteurs français de la coopération européenne et internationale dans le domaine de la Formation Agricole et Rurale (FAR). Il réunit des représentants du MEAE, du MENJ, du MASA et de ses établissements, ainsi que les opérateurs du MASA en charge de la mobilisation de l’expertise institutionnelle publique et des bureaux d’études associatifs et privés. Il a en particulier pour vocation de rendre lisible, visible et mobilisable l’expertise publique de l’enseignement agricole dans des projets de coopération institutionnelle multi-acteurs (publics et privés).
Une charte a été proposée, ayant pour objet de dresser les contours du fonctionnement de ce groupe de concertation de l’expertise de l’enseignement agricole, en particulier celle de l’enseignement technique agricole via le réseau CEFAGRI de la DGER, en lien avec les opérateurs des institutions cités plus haut.

Contacts : Rachid Benlafquih, chargé de coopération Afrique subsaharienne/ECSI/expertise à l’international au BRECI/DGER : rachid.benlafquih@agriculture.gouv.fr, Vanessa Forsans, animatrice du réseau CEFAGRI : vanessa.forsans@educagri.fr




RIPAD, un nom à retenir en Méditerranée

La mise en place du Réseau pour l’Innovation et la Professionnalisation en Agriculture Durable (RIPAD) a pour objectif de contribuer au développement en France et au Maroc d’une agriculture plus durable, en construisant un réseau d’établissements de formation professionnelle français et marocains développant une offre de formation sur la transition agroécologique.

Le Réseau RIPAD, financé par la DGER et son homologue marocaine, la DEFR, a été mis en place par le Pôle Tropiques et Méditerranée de l’Institut Agro Montpellier en lien avec l’ENA de Meknès.

Accueil de la délégation à l’Institut Agro de Montpellier

Du  20 au 30 mai 2024, le Pôle Tropiques et Méditerranée a organisé et accueilli la mission en France des représentants des établissements marocains. Celle-ci fait suite à celle de la délégation française qui s’est rendue au Maroc au mois de décembre 2023. Elle était consacrée à la consolidation du Réseau RIPAD, à l’analyse stratégique et aux échanges d’expériences afin de pouvoir construire un programme d’échanges et d’actions conjointes mobilisant les enseignants et les apprenants des deux pays.

Cette mission était composée de représentants de la Direction de l’Enseignement, de la Formation et de la Recherche (Bouchra CHORFI, Khadija ACHOUAK, Fatima Zohra ZAYOU), de l’ENAM (Said AMIRI, directeur ; Abdessalem TAHIRI, directeur des études ; Fouad RACHIDI, enseignant-chercheur, responsable de l’option Agro-écologie)  et de six représentants des Instituts de Techniciens Spécialisés en Agriculture (Ilham ED_DAGHOUR, directrice ;  Otman EL MRABET, directeur ;  Souad IALLATEN, Mustapha LAMRANI, Asmae MOUDDEN, , Abdeslem EL FOUZI, formateurs et formatrices), enfin du représentant de l’ambassade de France à Rabat (Bertrand WYBRECHT).

Ainsi, les établissements marocains sont allés à la rencontre de leurs partenaires français du réseau RIPAD. Ils ont pu visiter l’Institut Agro Montpellier et certaines de ses composantes et interfaces pédagogiques et de recherche (domaine du Chapitre, parcelles expérimentales sur la conduite de vigne en agroécologie, Terracoopa). Du côté de l’enseignement technique, la délégation marocaine a visité les établissements d’enseignement agricole de Carcassonne, Saint-Rémy de Provence, Romans-sur-Isère et Valence, partenaires du projet. Au-delà de la visite des établissements, leurs partenaires privilégiés (coopératives, stations de recherche, opérateurs de développement) ont pu être rencontrés également.

Visite de Terracoopa, une coopérative d’activité et d’emploi de l’agriculture biologique et de l’environnement dans les environs de Montpellier

Visite du Mas numérique du domaine du Chapitre de l’Institut Agro Montpellier et des parcelles de vigne menées en agroécologie

La mission a été très riche et instructive pour tous les participants. Elle a aussi permis à l’Institut Agro d’étoffer ses liens avec les quatre établissements du Sud de la France et d’imaginer des collaborations croisées dans plusieurs domaines entre enseignement technique et supérieur.

Dorénavant, le Réseau pour l’Innovation et la Professionnalisation en Agriculture Durable se veut un espace franco-marocain d’échanges sur l’agriculture durable et l’agroécologie, sur la résilience des agricultures méditerranéennes face aux conséquences du changement climatique et sur l’enseignement de ces sujets à des jeunes en formation professionnelle agricole ou en formation d’ingénieur agronome. Les deux missions croisées ont permis de confirmer l’intérêt de l’ensemble des participants pour ces échanges et d’esquisser les principales catégories d’action qui pourraient être conduites dans le cadre du consortium. Différentes actions ont notamment été évoqués lors de la réunion de fin de mission, au Valentin à Valence.

Des échanges de pratiques sont prévus autour de la pédagogie innovante, notamment par un travail autour de projets étudiants communs lors de stages ou de mini-stages (co-conception de systèmes de culture / systèmes de production durables, caractérisation des structures travaillant autour de l’agroécologie…).

Le réseau privilégie également des échanges techniques : accompagnement des polygones pédagogiques marocains pour la conversion en agriculture biologique (AB) et pour la conversion à l’agroécologie, travail conjoint de conception de systèmes en agroécologie, échanges autour de l’expérimentation, échanges sur l’adaptation des exploitations/polygones pédagogiques au changement climatique.

Le développement des mobilités est un volet important et se concrétisera par des échanges d’étudiants, échanges de formateurs, poursuites d’étude dans les établissements partenaires, voyages d’étude.

l’ Institut Agro et l’ENAM travaille sur le développement de séquences de formation conjointes et la mise en place d’un double diplôme.

Un travail d’expertises croisées  s’attachera à monter une formation de formateurs à produire autrement, la création de modules de formation à l’entreprenariat, des formations diplômantes/certifiantes en AB ou en agroécologie, la mise en place de classes passerelles entre formation professionnelle et enseignement supérieur.

Visite des serres et domaine viticole de l’EPLEFPA Charlemagne de Carcassonne

Des actions conjointes de décloisonnement sont indispensables notamment entre établissements de formation professionnelle et établissements d’enseignement supérieur, et entre établissements publics et privés par des activités conjointes (séminaires, utilisation conjointe d’infrastructures) et par la mise en place de passerelles pour répondre au mieux au principe du Continuum Enseignement/Formation/Recherche.

Des actions conjointes de capitalisation et de valorisation sont au programme comme la définition conjointe de concepts (construction d’un glossaire : résilience, agro-écologie…), l’organisation de séminaires autour de l’agroécologie, webinaires, cours en visio communs, et de construction de matériel pédagogique commun.

Au-delà de l’implication de chaque établissement pour faire vivre ce consortium, un projet structurant, avec différents axes, sera co-construit dès l’automne 2024. Il permettra d’aller chercher des financements afin d’irriguer et d’opérationnaliser ces différentes pistes.

Photo de tête d’article : Visite de l’EPLEFPA Charlemagne de Carcassonne

Contact : Khalid Belarbi, Directeur du Pôle Tropiques et Méditerranée de l’Institut Agro Montpellier, khalid.belarbi@supagro.fr




Séminaire sur les Filières thé et Enseignements

Séminaire national sur les filières du thé en France et les enseignements – Quelles productions françaises et paysages en transition ?

Rendez-vous le mardi 1er octobre 2024 au Lycée Nantes Terre Atlantique (44)

Un séminaire national d’échanges en pays Nantais sur des productions végétales innovantes dont le théier et ses divers usages ruraux et urbains, en mettant en vitrine la filière thé émergente avec ses acteurs et ses professionnels « passionnés ».

Pourquoi ?

Pour fédérer et partager des actions réalisées ou en projet, avec une capitalisation et diffusion des diverses ressources, en appui aux acteurs des enseignements et partenaires de la recherche et du développement, ainsi qu’aux professionnels en activité.

Échanger et mutualiser en inter-réseau (connecter les réseaux).

Comment ?

Une journée scientifique et technique ouverte à tous, avec des connaissances et expériences à partager et des travaux collaboratifs en ateliers, croisant différents regards pour de nouvelles perspectives d’action.

Avec Qui ?

Mobiliser des acteurs de la production, de la transformation et de la commercialisation du thé avec ceux de l’aménagement des divers espaces ruraux et urbains, aux côtés des écoles d’enseignement techniques et supérieur, avec le soutien des partenaires professionnels.

La culture du thé a depuis plusieurs années pris racine dans un nombre croissant d’établissements agricoles français. Des initiatives régionales se forment afin de proposer des parcours de formation aux apprenants et professionnels souhaitant diversifier leurs productions ou bien s’installer dans cette culture. Des établissements étrangers participent à l’enrichissement de ces contenus pédagogiques.

Plus d’informations, programme et inscription

Photo de tête : visiteurs cueillant des feuilles de thé dans la plantation « Filleule des fées » à Languidic, dans le Morbihan le 9 août 2023© AFP / Fred TANNEAU

Contact : Max MONOT , Animateur national Réseau Chine – max.monot@educagri.fr, Régis TRIOLLET , Animateur national Réso’Them-Hortipaysages – regis.triollet@educagri.fr




Fresne-Angers, la culture de partenariats historiques

C’est en 2026 que le Lycée d’enseignement agricole d’Angers et l’École d’horticulture de Munich souffleront les 50 bougies de leur partenariat, ce qui en fera à ce jour en France l’un des plus anciens partenariats étrangers de l’enseignement agricole technique. Le Fresne d’Angers, un établissement résolument tourné vers la coopération européenne et internationale !

Le cinquantenaire d’échange entre les deux structures de formation d’Angers et de Munich s’inscrira dans un projet d’établissement résolument tourné vers la coopération européenne et internationale, puisque l’établissement Le Fresne entretient de longue date deux autres partenariats : avec le centre de formation horticole de Laval au Québec, depuis maintenant trente ans et avec l’institut des techniciens spécialisés en horticulture (ITSH) de Meknès au Maroc.

Le point de départ de la coopération entre le Lycée français et le Maroc dans le domaine de la formation agricole remonte au début des années 2000, avec une première étape importante en 2011, date à laquelle est signée une véritable convention de partenariat entre les deux établissements. C’est ainsi que, depuis le début de cet accord, deux étudiants marocains sont accueillis chaque année en Maine-et-Loire afin de suivre un BTSA en productions horticoles. Et pour parfaire cette dynamique, depuis 2014, ce sont deux étudiantes qui sont accueillies en alternance une année sur deux, ce qui permet de faire rimer coopération internationale et parité dans le cadre de cette fructueuse collaboration.

Très rapidement, il s’avère que les étudiants accueillis sont des exemples pour leurs homologues français : soif d’apprendre, forte implication, niveau technique développé et autonomie caractérisent chaque promotion. Ils favorisent aussi la sensibilisation des jeunes Français à la solidarité internationale, et donnent un vrai sens à la mission de coopération Sud/Nord que doit promouvoir l’enseignement agricole.

Un partenariat renaissant pour le meilleur

Le COVID a, comme pour de nombreux autres, mis un coup d’arrêt à ce partenariat. Après plusieurs années d’incertitude, l’envie de travailler ensemble et de cultiver l’amitié franco-marocaine a été la plus forte, et en février 2023, une nouvelle mission angevine s’envolait vers le Moyen Atlas afin de reconduire la convention, élaborer conjointement avec les partenaires marocains un plan quinquennal de coopération et, bien sûr, procéder aux entretiens de sélection en prévision de l’accueil de deux nouvelles étudiantes à la rentrée scolaire suivante.

C’est ainsi que Chaimae et Samya sont arrivées en Anjou au mois de septembre 2023 pour entrer en première année de BTSA « métiers du végétal » (anciennement « productions horticoles »). Samya, l’aînée des deux, en tant que fille d’agriculteur, connait bien ce domaine. Elle a souhaité venir en France notamment pour approfondir ses connaissances sur l’agriculture biologique, et achever la transition initiée par son père dans la culture de figues et d’olives. Son objectif est d’acquérir une certification bio, afin des valoriser sa production locale face à la concurrence des produits étrangers.

Pour ce qui est de Chaimae, outre son envie de découvrir la France, le moteur de sa décision de venir continuer ses études à Angers, si elle ne vient pas d’une famille d’agriculteurs, elle est cependant passionnée par l’arboriculture fruitière. Son souhait est alors d’explorer des techniques innovantes, mais elle est aussi curieuse du système éducatif français.

1 année passée en France

Les deux jeunes semblent ravies de leur première année de BTSA au sein du lycée agricole d’Angers. Elles acquièrent de nouvelles compétences qui, comme le précise Samya, sont basées sur une approche globale de la production, qui complète bien l’aspect plus opérationnel de ce qu’elles ont déjà appris au Maroc.

Chaimae est, elle, contente de pouvoir profiter des opportunités offertes par l’exploitation de l’établissement, qui permet une pratique concrète de ce qu’elles abordent en cours avec leurs professeurs. Concernant ceux-ci, elles évoquent toutes deux leur bienveillance et leur disponibilité, en particulier durant la recherche des stages qu’elles ont dû faire cette année, faisant jouer leur réseau afin de trouver des structures d’accueil proches du lycée où elles résident en appartement, car elles sont peu mobiles. Chaimae en a d’ailleurs profité pour apprendre à faire du vélo, une autre compétence acquise !

A noter qu’en septembre 2024, alors que Samya et Chaimae commenceront leur deuxième année de BTSA, et comme le prévoit la convention entre l’EPLEFPA et l’ITSH, ce sont deux nouveaux étudiants qui arriveront à leur tour à Angers pour un cycle de deux années d’études. Il seront donc quatre jeunes Marocains au sein de l’établissement. Aucun doute sur le fait que nos deux étudiantes sauront les accueillir et leur faire bénéficier de leur expérience déjà riche.

Une fois diplômées… ?

Suite à l’obtention de leur diplôme, au printemps 2025 donc, Samya et Chaimae souhaitent rester quelque temps en France pour une licence professionnelle par apprentissage, peut être toujours au Fresne-Angers. Cette possibilité leur permettrait en effet de financer leur séjour, et de parfaire leur parcours en termes d’acquisition de connaissances dans le domaine de la production agricole. Puis, pourquoi pas, se faire embaucher en tant que salariée dans une des nombreuses exploitations maraichères du pays angevin.

Mais le but ultime de cette belle expérience reste le même pour les deux jeunes femmes : retourner au Maroc pour retrouver les leurs et s’installer fièrement en tant que productrices locales.

Contact : Julien PICHON, Chargé de coopération européenne et internationale à la DRAAF Pays de Loire, julien.pichon@agriculture.gouv.fr